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11/02/2008

Le pataquès neuilléen

Le pataquès neuilléen et la déconfiture du jeune Martinon montrent que le pouvoir, en République, c’est bien embêtant mais c’est comme ça, vient des électeurs. Le temps est révolu où le Roi offrait de bonnes places aux neveux du Cardinal. Cela dit, une question se pose, récurrente : comment se fait-il qu’un leader local, quand il quitte son mandat après un règne sans partage, n’arrive jamais à organiser sa succession ? Chez moi, en Bourgogne, chacun se rappelle le pataquès dijonnais quand Poujade est parti, le pataquès auxerrois quand Soisson a quitté sa mairie, etc, etc. J'y vois deux explications : d’abord, tout sortant se croit plus influent qu’il n’est en réalité ; ensuite, le choix de son poulain, souvent discutable, trahit souvent sa volonté inconsciente de montrer que lui-même était irremplaçable.

01/02/2008

UMP : la gamelle du siècle

Selon les médias, la droite va se prendre la gamelle du siècle. Six semaines avant les municipales, Paris-Match (sondage IFOP) nous annonce qu'à Paris, Delanoë va écrabouiller Panafieu par 44 % contre 32 %. De son côté, le Figaro (sondage TNS-Sofres) nous prédit, à Lyon, une victoire au premier tour de Collomb sur Perben par 55-59 % contre 35 %. Pour sa part, le Nouvel Obs (sondage TNS-Sofres) prévoit qu’à Dijon, Rebsamen va pulvériser Dugourd par 56 % contre 35 %. Selon ces oracles, la droite va au platane. Trois pronostics, trois branlées en vue. Une cata, que dis-je, une berezina !
Scripta manent. Notons soigneusement ces chiffres afin de nous les rappeler le soir du premier tour. Comme ça, par simple curiosité. Pour rire.

27/01/2008

Préfet, socialiste et menteur

Lu dans L’Est Républicain les déclarations ahurissantes de l’ancien préfet de la région Bourgogne, Daniel Cadoux, venu soutenir les candidats socialistes aux municipales à Dijon, son ancien fief. Il ne fallait pas le croire, dit-il aux militants présents, quand il était en poste et qu’il disait du bien du gouvernement (Raffarin) et de son propre ministre de tutelle (Sarkozy), car "c’était un rôle de composition !" Et le préfet de lancer aux socialistes présents : "Vous êtes trop malins, vous ne m’avez pas cru !" Et le président de la région (PS) de surenchérir : "Quand je pense au nombre de mensonges que tu nous as dits en quatre ans !"
Le journaliste de L’Est Républicain en est resté médusé : cette conception du service de l’Etat, il faut l'admettre, renouvelle le genre !

17/01/2008

Silence les bouffons !

politique,municipales,humourLa politique tue l’humour. Pas la politique éthérée et virtuelle qui se pratique entre gens bien élevés dans les restaurants branchés du VIIIe arrondissement de Paris. La vraie politique, concrète, charnelle, qui oppose des hommes et des équipes sur le terrain municipal, et les transforme en militants sectaires, en prosélytes angoissés, en porte-serviettes agressifs. En période électorale, tout calembour passe pour une agression, toute moquerie pour une attaque personnelle, toute satire pour un complot. Pas question de tolérer une critique rigolote ou un propos ironique. Silence, les bouffons ! Les enjeux d’une élection sont trop sérieux ! On ne joue pas avec les postes, les bureaux, les voitures de fonction, les titres, les salaires, les retraites… pardon, je rigole : ...avec l’intérêt général !

10/01/2008

Qui donne le tournis ?

29e7337eb0d885cb41ad90ff4ea9136c.jpgFrançois Bayrou reprochant à Sarko de "donner le tournis", c’est la plus belle de ce début d’année. A deux mois des municipales, qui donne le tournis à qui ? L’ami François place, à Marseille, son nouveau camarade "vert" Jean-Luc Bennahmias contre ses anciens amis politiques ; en Aquitaine, il soutient le célèbre révolutionnaire bordelais Alain Juppé, figure emblématique du chiraquisme (tout rapport avec sa propre campagne à Pau serait purement fortuit, bien entendu) ; à Dijon, il pousse ses derniers fidèles à faire équipe avec François Rebsamen, n° 2 du PS et bras droit de Ségolène Royal, allié aux vieux staliniens locaux Pinon et Gervais ; à Paris, il lance la centriste Corinne Lepage contre le centriste Jean-Marie Cavada (honte à ceux qui pensent à un règlement de compte personnel !) ; à Lyon... à Tours... etc...

15/12/2007

Bayrou vote Rebsamen

Les municipales de 2008 vont montrer que la dérive suicidaire de François Bayrou n’est pas terminée. A Dijon, le représentant du Modem, François Deseille, est un vrai centriste, plutôt sympathique, et pas vraiment favorable à l’alliance avec le PC. Il est naturellement proche de la jeune équipe de centre-droit conduite par François-Xavier Dugourd qui part à l’assaut du maire en place, François Rebsamen, n° 2 du PS. Sauf que Bayrou, depuis Paris, fait pression sur Deseille pour qu'il rejoigne la majorité sortante PS-PC-Verts, comme ça, uniquement pour faire la nique à Sarkozy. Tout Dijon retient son souffle : Deseille obéira-t-il aux ordres de Paris ? La politique est un jeu d'enfants : que croyez-vous qu’il adviendra quand Rebsamen, réélu grâce à cet artifice politicien, aura mangé tout cru le Modem dijonnais ?

04/10/2007

Elections, le retour !

Pendant que les journalistes parisiens continuent de suivre Sarkozy à la trace, ils ne voient pas que l'actualité électorale, en France, est en pleine relance. Partout, les prochaines municipales (et les cantonales) se préparent dans l'effervescence. C'est en ce moment que se jouent, dans 36.000 communes, les futures têtes de listes, les duels, les trahisons, les ralliements, les ambitions, les ouvertures : si Dubois n'y va pas, j'y vais, mais pas avec Dupneu... mais si Durand fait une liste dissidente, Dugenou aura du mal... C'est dans ces innombrables tractations locales que la République s'ébroue, s'égaie, se vivifie. Et rajeunit, forcément. Ces jeux de pouvoir, à la base, concernent directement près de 2 millions de citoyens. Il n'y a que les journalistes pour ne pas le voir...