Le blog de Bernard Lecomte

Il y a un deuxième tabou, dans les médias, qui commence à se fissurer. Si la campagne présidentielle n’intéresse pas la population, si les journalistes passent leur temps à commenter les faiblesses oratoires de Pécresse, les chats de Marine Le Pen, les bévues de Jadot, les absences de Taubira, les énervements de Mélenchon, les provocations de Zemmour, le vide absolu d’Hidalgo, les saillies rigolotes de Roussel et l’insignifiance des Arthaud, Dupont-Aignan, Philippot et autres Poutou, n’est-ce pas, au fond, globalement, parce que tous ces candidats ne sont pas au niveau d’une campagne présidentielle ?

Je n’arrive pas à croire que Nicolas Sarkozy s’apprête à lâcher Valérie Pécresse, la candidate que son propre parti a sélectionnée pour cette présidentielle. Déjà, qu’il n’ait pas bougé le petit doigt pour l’aider à s’imposer contre Le Pen et Zemmour dans la course au second tour, c’est stupéfiant. Si vraiment il confirme sa défection, il ne faudra pas qu’il vienne reprocher aux électeurs de ne pas se déplacer, le jour du vote, pour élire des dirigeants aussi inconstants et si peu solidaires ! Toutes ces trahisons, ces ralliements, ces lâchages de dernière minute font un mal fou à la politique !

Que doit faire la France de ses soldats engagés au Mali ? Que fera la France si la Russie envahit l’Ukraine ? La santé doit-elle devenir une compétence de l’Union européenne ? Que répondre à Biden s’il nous embrigade contre à la Chine ? Quelles relations établir avec les USA si Trump revient au pouvoir ? C’est en fonction des réponses à ce genre de questions que je choisirai mon candidat à la présidentielle. Le problème, c'est que les médias sont totalement muets sur ces sujets cruciaux. Mais bon, sous cet angle, au moins, gagnons du temps : sur les 14 candidats, on peut déjà en éliminer 12, non ?

52 % Pécresse, 48 % Macron ! Oui, je sais, les sondages sont volages, ils ne sont en aucune façon des prévisions, ni même des pronostics. Oui, je sais, il reste quatre mois de campagne avant le scrutin présidentiel d’avril 2022. Mais c’est quand même la première fois depuis presque cinq ans que Macron est donné perdant au second tour de la prochaine présidentielle. On avait dit ici que Pécresse était, en fait, le seul vrai cauchemar du président sortant : voilà qui se confirme. Un centre droit élargi sur sa gauche contre un centre droit très appuyé sur sa droite, on ne va pas s’ennuyer…

La République a toujours été machiste. Même la Vème. Surtout à droite. Certes, on a connu Simone Veil, Monique Pelletier, Marie-France Garaud, Michèle Barzac, Roselyne Bachelot, Michèle Alliot-Marie, Rachida Dati et nombre d’autres femmes politiques qui ont incarné la droite républicaine, mais aucune ne s’était jamais retrouvée en capacité d’accéder à la présidence de la République. Valérie Pécresse, elle, a une chance non négligeable d'y arriver, en douceur, au soir du 24 avril 2022. Tout choix idéologique mis à part, cela donnerait de la France une image assez sympa, non ?

La surprise, ce fut Ciotti ! Certes, la désignation du candidat LR aura été le fait des adhérents très motivés d’un parti menacé sur sa droite extrême. Certes, la société politique française a massivement glissé vers la droite et s’est raidie sur le sujet de l’immigration. Mais de là à voter pour un simple député sans expérience, ostensiblement réac, qui n’a évidemment aucune chance de figurer au second tour de la présidentielle ! Demain, le parti LR se donnera sûrement Valérie Pécresse pour championne – mais que l’on puisse en douter montre que la droite française est très, très malade…

La ministre Valérie Pecresse (son nom s'écrit sans accent) multiplie les réunions pour réformer, aménager, améliorer les cursus universitaires. Stupéfaction d'un prof d'histoire qui, au cours d'une de ces séances de travail, découvre qu'on propose désormais, au premier semestre de la première année de la licence d'histoire, un nouvel enseignement : "Apprentissage du français". On imagine, en effet, que ce cours sera particulièrement utile à des étudiants qui vont lire des livres anciens, plonger dans les archives, rédiger des mémoires...
Pourquoi ne pas insérer dans les programmes de la licence de maths un cours de "Tables de multiplication, calcul mental, pratique du boulier" ?