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07/07/2008

L'élitisme, voilà l'ennemi !

La gauche et la culture, parlons-en. En arrivant à la tête de Dijon, en 2001, le socialiste François Rebsamen avait déclaré que l’Auditorium (une salle de niveau international) était une réalisation "élitiste". En arrivant à la tête de la région Bourgogne, en 2004, le socialiste François Patriat avait estimé que le chœur régional Arsys Bourgogne (de qualité européenne) était une création "élitiste". En arrivant à la tête de la municipalité de Montbard, en 2008, la socialiste Christelle Sylvestre a déclaré que le nouveau musée consacré à Buffon (l’enfant du pays) était "élitiste" (elle préférerait évoquer, tenez-vous bien, le passé industrieux de la cité !). Quant au nouveau maire de Sens, le radical de gauche Daniel Paris, il vient de déclarer que l’hébergement par la ville de l’ensemble baroque La Fenice était de nature "élitiste". Camarades prolétariens, s’il vous plaît, arrêtez d’assassiner Mozart !

06/07/2008

Paris et le désert français

Il y a trois ans, j’ai publié chez Lattès un pamphlet intitulé Paris n’est pas la France. Depuis, j’ai fondé une maison d’édition régionale… et je crois que cette seule expérience va nourrir le deuxième tome de mon livre, tant le mépris des journalistes parisiens pour ce qui se fait en province est indécrottable, irrépressible, insondable ! Quel plumitif de Libération ou de l'Express va s’abaisser à signaler la sortie d’un livre aux Editions de Bourgogne ? Qu’un auteur bourguignon publie une excellente bio d’Alfred Grévin (le Plantu des années 1860, fondateur du musée éponyme) ou de Paul Bert (le Montebourg des années 1880, inventeur de la laïcité à la française), voilà qui n’entre pas dans le schéma intellectuel des confrères parisiens - trop occupés, sans doute, à rendre compte des livres importants : sur Sarko, sur Ségo, sur Carla ! C’est vrai que ces livres-là, on n’a pas besoin de les lire pour en parler…

05/07/2008

Le couac de Segolène

On ne tire pas sur une ambulance, d’accord, ce n’est pas bien, mais enfin, quand même, le couac de Ségo est époustouflant ! Au moment où, dans ce monde de brutes, une jeune femme politique sortie de l’enfer resplendit de clarté et de dignité sur tous les écrans de télé et dans le cœur de millions de Français, gauche et droite exceptionnellement confondus, voilà qu’une autre madone télévisuelle, candidate à diriger la nation, grogne misérablement dans son coin que son rival de l’an dernier, Sarko, n’est pour rien dans cette affaire, nananère et scrongneugneu. Manque d’élégance, d’abord. Manque de sens politique, ensuite. Manque de grandeur, surtout. Or, pour incarner un pays, une nation, un idéal, une espérance, il faut de la grandeur. Voyez Ingrid.

04/07/2008

Trois infos agaçantes

29f1111bc2e6425623894a5e7eb6685f.jpgDans la débauche d’articles et de commentaires qui ont suivi la libération d’Ingrid Betancourt, sujet "politiquement correct" s’il en est (demandez à Delanoë), les journalistes enthousiastes ont dû parfois déglutir avant de donner trois infos incontournables (demandez à Audrey Pulvar) :
- Indrig est une catholique très croyante, et elle a d’abord remercié Dieu et la Vierge Marie pour sa liberté ;
- sa libération est due essentiellement à une armée bien entraînée, avec de vrais militaires, aux ordres d'un président d'une rare fermeté ;
- et puis, il a bien fallu le dire, mais si, Sarkozy est un peu pour quelque chose dans cette belle victoire sur la barbarie…

03/07/2008

Ingrid libérée

...J’ai Germaine au téléphone, Germaine, vous m’entendez ? Oui, je voulais vous dire que j’ai appris la nouvelle en écoutant la radio, tout à l’heure, et que j’en ai pleuré. Vous avez pleuré, Germaine, vous étiez émue ? Oui j’étais émue et, franchement, j’ai pleuré. J’ai Manuel en ligne, vous êtes là Manuel ? Je suis là. Vous aussi, vous voulez nous dire que vous avez ressenti une grande émotion ? Oui, vous savez, je voyais les portraits d’Ingrid et je me disais que c’était très dur pour cette jeune femme courageuse... Jeanne, vous êtes là ? Oui, je voulais vous dire que j’étais très contente qu’elle ait retrouvé sa famille, c’est important la famille ! Pierre, vous êtes en ligne, vous parlez espagnol, je crois ? Oui, je suis très ému de la libération d’Ingrid, vraiment ! Merci, Pierre, pour votre témoignage…

02/07/2008

Le degré zéro de l'info

Le degré zéro de l'info, c'est cette actu brûlante, disséquée, reproduite à l'envi et débattue sur les sites les plus sérieux, du Monde à Rue89, à savoir la vidéo de l’échange qui précéda l’interview de Sarko sur France 3 lundi soir. Six minutes de rien. De moins que rien. D'abord, Sarko s'étonne que le technicien de France 3 ne réponde pas au salut du chef de l'Etat - comme quoi le militant est mal élevé, bon, ce n'est pas original. Ensuite Sarko appelle Gérard Leclerc "Monsieur Clerc", car il sait, lui, que le chef du service politique de France 3 est le frère de Julien Clerc. Enfin il suggère qu’on aborde dans l’interview le drame de Carcassonne, ce qui permettra, en effet, de faire de l’info sur un vrai sujet. Parce que cette vidéo volée qui fait tant de buzz pour rien, franchement, c’est - pour paraphraser Hugo - la fiente du débat démocratique.

01/07/2008

Petites phrases

Il y a vingt ans, Raymond Barre se voyait décerner le prix de l’humour politique avec cette phrase historique : "Quand le moment est venu, l’heure est arrivée". Il y a dix ans, Bernard Kouchner, ministre de la santé, était primé pour cette sentence définitive : "La contraception doit avoir ses règles". Cette année, c’est Borloo qui a reçu le prix pour avoir dit : "Sarkozy est le seul qui a été obligé de passer par l’Elysée pour faire premier ministre". Moi j’aurais hésité entre la déclaration de Bayrou au soir de sa défaite aux municipales : "Je vous le promets, nous aurons d’autres victoires !" (mais il est vrai qu’il plagiait involontairement la phrase de Ségolène au soir des présidentielles de 2007), et celle de Bernard Laporte, superbe, irréprochable : "Je voulais voir les Antilles de vive voix !"