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18/03/2010

Les Verts triomphent

Lu le communiqué triomphal publié par Europe Ecologie à propos de l’accord électoral passé avec le PS pour le second tour des régionales en Bourgogne. Quelle mouche a piqué François Patriat de faire autant de concessions à un groupuscule ultra-minoritaire qui ne représente que lui-même et qui n’a recueilli que 51 000 voix au premier tour ? (NB : la Bourgogne compte 1,5 million d’habitants). Le PS leur concède six places d'élus dont deux vice-présidences (encore les écolos trouvent-ils cela "injuste" !) et surtout quelques pans majeurs de leur programme : la condamnation du projet d’aéroport à Dijon, la "réorientaton" (sic) du pôle nucléaire de Bourgogne, etc ! Je sais bien qu’en politique, les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent, mais quand même…

17/03/2010

Je vote Cohn-Bendit !

mongolf Vezelay.jpgLa principale richesse de la région Bourgogne, à terme, c’est son patrimoine et ses paysages. Sa première ressource économique, c’est le tourisme. Les militants d’Europe-Ecologie, eux, veulent gâcher cet atout en implantant partout des éoliennes : "Je trouve ça très beau, une éolienne", explique leur tête de liste dans l’Yonne, Chantal Dhoukar. Ben tiens : pourquoi ne pas en mettre sur la colline de Vézelay, ou en haut de la roche de Solutré, où le vent souffle plus fort ? Je ne voterai pas pour elle. J’aurais bien voté, en revanche, pour Daniel Cohn-Bendit, qui a dit sur Canal +, le 5 mars : "La détérioration des paysages, y en a marre !" Il a raison, Dany ! Barrons la route à Europe-Ecologie !

 

 

16/03/2010

Les Césars de l'indécence

Les deux Césars attribués aux plus belles réactions politiciennes aux régionales sont : (1) La façon ahurissante dont Corinne Lepage, vice-présidente du Modem, dès dimanche soir, a tiré sur son chef à terre, le malheureux François Bayrou, après avoir trahi son propre parti en faisant voter pour une autre liste : plus inélégant tu meurs ! (2) Les contorsions indécentes de Laurent Fabius qui expliquait, lundi matin, que Georges Frêche n’était plus "antisémite", et que les socialistes du Languedoc-Roussillon devaient "faire barrage à la droite" en votant pour celui qui, deux jours auparavant, était un type infréquentable. Allez vous étonner, avec des politiciens aussi indignes, que les électeurs préfèrent s’abstenir !

14/03/2010

Patriat (17,95 %) gardera la Bourgogne

En Bourgogne, François Patriat (PS) est nettement en tête du scrutin : compte tenu du taux de participation, 17,95 % des électeurs bourguignons ont voté pour le président sortant (14,9% dans l'Yonne). Son adversaire François Sauvadet est battu : dans son propre département, la Côte d’Or, seulement 15,8 % des électeurs ont voté pour lui. Si seulement ces chiffres bruts pouvaient faire un peu réfléchir les élus locaux sur leur lien avec la population ! Dernière remarque : en Bourgogne, on retrouve exactement le même postulat qu’aux élections de 2004 : dès lors que la règle des 10 % des EXPRIMES permet au FN de se maintenir au 2è tour, la droite n’a AUCUNE chance de gagner. Et c’est le cas. Fin du coup.

12/03/2010

Et moi je voterai pour...

Panneau.JPGDimanche, premier tour des régionales. Je quitterai ce jour-là ma casquette de journaliste et j’irai voter, excusez mon esprit simple, pour les hommes et les femmes que je souhaite voir siéger au Conseil régional de Bourogne : Aurélie Berger, Guillaume Larrivé, Dominique Verien et Eric Gentis qui, dans l’ombre tutélaire d’Henri de Raincourt, tête de liste UMP-NC dans l’Yonne, permettront de régénérer un peu le petit milieu politique dijonnais, très fermé et peu productif. Je les connais bien, et je connais bien le Conseil régional. Je sais qu’ils y seront utiles.

 

10/03/2010

Et le gagnant est...

Si vous voulez savoir comment se passent les régionales en Bourgogne, lisez Paris n’est pas la France (Lattès, 2005). Rien n’a changé depuis le dernier scrutin. Patriat, Sauvadet, Neugnot, Juban, Anciaux, Paul, Ferez, ce sont grosso modo les mêmes candidats (avec des chassés-croisés, à droite, qui perturbent les électeurs) et les mêmes séquences : meetings inutiles faits pour les convaincus, débats télévisés à la limite de l’indigence, communication archaïque et inefficace, batailles dérisoires à coup de palmarès contestables, occultation générale des vrais enjeux régionaux, désintérêt des simples électeurs, etc. C’est la démocratie locale, la vraie. Si vous voulez savoir le résultat, allez directement à la fin du livre : c’est Patriat qui gagne.

 

08/03/2010

Brèves de comptoir

La presse, à propos des régionales, est souvent très ennuyeuse. Il y a pourtant une série de papiers, dans l’Yonne Républicaine, que je lis avec attention : des journalistes vont glaner, dans quelques bistrots icaunais, la voix des gens simples, ceux qui ne passent jamais à la télé parce qu’ils ne savent ni parler ni pleurer comme il faut. Ce que disent ces petits reportages, souvent bien faits, est terrifiant. Le citoyen lambda, dans l’Yonne, ne connaît aucune des deux têtes de liste (Patriat et Sauvadet sont élus de Côte d’Or), il ne sait pas à quoi sert le Conseil régional et n’a toujours pas compris à quel jeu on veut le faire jouer. Des élections démocratiques incompréhensibles par le peuple, est-ce bien raisonnable ?

02/03/2010

Et les emplois tremplins ?

Les socialistes, dans les régions, avaient promis de créer des dizaines de milliers d’ "emplois tremplins". Promesse non tenue. Parce qu’on ne crée pas des emplois par décret : cela coûte bonbon et cela n’a jamais marché. Un "emploi tremplin", c’est un emploi plus ou moins utile, créé artificiellement, sur fonds publics, et qui coûte, en moyenne, près de 20.000 euros par an à la collectivité (y compris la prime à l’assoc qui embauche et le crédit obligatoire de formation). Soit près de 100.000 euros sur 5 ans… ponctionnés sur mes impôts ! Et, bien sûr, sans aucune garantie de pérennité ! Les "emplois tremplins", ce sont des millions d’euros jetés par la fenêtre. Voilà pourquoi personne ne reproche aux socialistes de n’avoir pas tenu leur engagement : parce qu'il vaut mieux, pour tout le monde, qu’ils ne l’aient pas fait !

28/02/2010

La petite musique des régionales

Intéressant papier publié vendredi dans L’Yonne Républicaine, dans le cadre des régionales, sur les anciens hospices de Vézelay, que le Conseil régional a rachetés pour en faire la résidence du prestigieux chœur Arsys-Bourgogne, dirigé par le chef Pierre Cao, et un centre dédié à la voix. Super. Vive la Bourgogne, terre de culture ! Et vive le Conseil régional ! L'article oublie trois petits détails : le chœur Arsys a été fondé et installé à Vézelay en 1998-99, non sans mal, par Jean-Pierre Soisson, alors président de la région ; à l’époque, les socialistes bourguignons traitaient Pierre Cao de "facho" (lui, fils d’un partisan des Brigades internationales !) ; enfin, en 2004, le PS critiquait encore durement cette création "élitiste" ! Mais qui s’en souvient ? Du passé faisons table rase !

27/02/2010

Palmarès régional (suite)

François Patriat, président de la région Bourgogne, a raison de mettre en avant le palmarès de L’Expansion qui place la région en tête de son classement, il aurait tort de se priver de ce formidable argument électoral ! Mais il ne devrait pas en rajouter et dire qu’avant lui, la Bourgogne était un "mauvais élève" en matière de gestion. Faut-il lui rappeler que le même classement de L’Expansion, en 2004, avait fait l’objet d’une critique serrée, rédigée par le directeur financier du Conseil régional (qui fut aussi le sien), qui déclencha un long droit de réponse assorti des excuses du directeur du magazine : cette analyse impitoyable, montrait que l'enquête de L'Expansion, truffée d'erreurs de dates et de malfaçons statistiques, ne valait pas tripette !

25/02/2010

Ce qui bouge en Bourgogne

logo B.jpgComme ses confrères, La Croix publie cette semaine un dossier "Ce qui bouge en Bourgogne". La journaliste a choisi de consacrer son papier principal au thème des "cœurs de villages", ce mécanisme astucieux qui permet au Conseil régional de contribuer fortement à la revitalisation de milliers de bourgs ruraux. Bon sujet. Bon article. Sauf que ce mécanisme a été inventé par Jean-Pierre Soisson (UMP) il y a plus de dix ans, et que le PS, à l’époque, n’avait cessé de critiquer le système des "cœurs de village" en le qualifiant de "clientéliste". Avant que François Patriat (PS), successeur de Soisson en 2004, ne reproduise très exactement le même mécanisme !

23/02/2010

Les régionales en Puisaye

PUI-Cover.JPGC’est amusant comme la Puisaye, la petite région où j’habite au nord de la Bourgogne, se retrouve au cœur des élections régionales : d’abord elle a fourni des candidats à presque toutes les listes en compétition ; ensuite, les ténors de la campagne, à commencer par François Patriat, le président sortant, ne cessent d’y tenir réunions et meetings. Que ce territoire soit celui de Jean-Pierre Soisson, député du lieu depuis 40 ans, n’est évidemment pas un hasard, et contribue à expliquer cette étonnante vitalité politique. A tous, en tout cas, je conseille la lecture d’un excellent livre, Il était une fois la Puisaye-Forterre, paru aux Editions de Bourgogne !

 

22/02/2010

Régionales, les vraies questions

Haro sur les journalistes ! Lors du débat sur les régionales organisé par France 3, dimanche soir, Samuel Etienne et Jérôme Dorville en ont pris plein la tête – alors qu’ils sont bien les seuls, les malheureux, à tenter de parler des régionales à la télé ! Avec une unanimité suspecte, les quatre politiques présents (Mélenchon, Moscovici, de Sarnez, Rama Yade) les ont violemment accusés : d’une part, de fausser le jeu électoral avec des sondages sans intérêt ; d’autre part, de ne s’intéresser qu’aux petites phrases et autres polémiques politiciennes dont les médias font leurs choux gras, mais qui laissent indifférents les électeurs rencontrés sur les marchés ! Et les transports ? Et les lycées ? On va en parler, justement… mais, malheureusement, il nous reste 1 minute 30 pour conclure !...

19/02/2010

Régionales : la fracture

La publication des listes en lice aux régionales illustre la fracture qui s’accroît, en France, entre un petit monde politique de plus en plus professionnalisé, à l’abri du besoin, et la part la plus active de la société, celle qui produit les richesses que la première est chargée de redistribuer. Voyez les candidats, tous partis confondus : fonctionnaires, élus locaux, apparatchiks, salariés, syndicalistes, associatifs, retraités, etc. Mais où sont les commerçants, artisans, artistes, travailleurs indépendants, patrons de PME, créateurs, entrepreneurs et inventeurs de tout poil ? Faudra-t-il instaurer un jour des quotas (!) pour obliger les appareils politiques à faire aussi appel à ceux qui, par leur travail et leur imagination, leur permettent d'entertenir ce système de plus en plus oligarchique et de moins en moins républicain ?

16/02/2010

La Bourgogne dans la presse

Vive les régionales ! On va enfin parler de la Bourgogne dans les médias nationaux ! On va voir arriver à Dijon tel ou tel envoyé spécial parisien qui restera, en moyenne, trente-six heures sur place - pour prendre le pouls politique et social d'une région grande comme la Belgique. Sauf rarissimes exceptions, le confrère restera à Dijon où il aura pris ses rendez-vous entre la place de la Libération et la rue de la Préfecture. Il recueillera ainsi, en quelques heures, les précieuses citations de Patriat ou de Sauvadet dont il va truffer le papier qu'il a déjà à moitié écrit en lisant sa doc dans le TGV, puis il illustrera son reportage avec quelques images d'un candidat, de préférence écolo, sur un marché dijonnais. Avant de repartir pour la Normandie ou l'Aquitaine...

15/02/2010

A propos des libraires (suite)

Mon blog du 8 février sur les libraires bourguignons m’a valu pas mal de courrier et quelques attaques fielleuses – campagne régionale oblige. J’observe qu’aucun de mes contradicteurs ne conteste ce que je dis sur le préjudice subi par les libraires (je renvoie sur ce point au rapport du CRL publié dans Bourgogne, côté livre d’octobre 2004, page 29). A Rachida Darty (?), je donne raison sur un point : sur le plan électoral, on préférera toujours les voix de quelques dizaines de milliers de parents d’élèves à celles d’une cinquantaine de libraires ! Avant de passer à autre chose, j’ai deux souhaits à formuler : qu’à gauche, on cesse d’assimiler les libraires à des "marchands" ou à des "petits patrons", c’est aussi infâmant que ridicule ; enfin, que les parents d’élèves bourguignons, de gauche comme de droite, fassent l’effort d’entraîner de temps en temps leurs ados dans une librairie, même s’ils n’ont plus de manuels scolaires à y acheter… 

13/02/2010

L'enjeu des régionales

Pourquoi les régionales n'intéressent personne ? Parce que cette élection est en décalage complet avec ce que la télé et la radio disent de la politique. Quel est l'enjeu de ce scrutin ? Confier à une équipe d'élus locaux de gauche ou de droite la tâche de gérer pendant six ans les lycées, les trains express régionaux (TER) et la formation professionnelle. Le reste, c'est du pipeau : gestion comptable, impuissance économique, posture électoraliste, saupoudrage clientéliste, etc. A quelques nuances près, la gauche et la droite remplacent les trains et reconstruisent les lycées de la même façon. D'ailleurs, gauche ou droite confondues, ce sont les mêmes fonctionnaires, directeurs ou chefs de service, qui font ce travail, à 95 %, pour le compte des élus. Pas de quoi exciter les médias...

10/02/2010

Quels micmacs, les mecs !

Les listes régionales sont closes. Non sans mal. Pauvres électeurs, qui ne comprennent rien aux micmacs politiciens ayant animé, tous poignards dégainés, à gauche comme à droite, la constitution de toutes ces listes ! Ainsi, en Côte d’Or, on trouve sur la liste du Modem l’ex-porte-parole de l’UMP (Danielle Juban) dont le récent transfert a rendu furibard le chef de file de la liste UMP-Nouveau Centre (François Sauvadet) lequel, aux dernières régionales, sous la bannière UDF de François Bayrou, avait fait battre en Côte d'Or la liste UMP emmenée par la même Danielle Juban pour le compte du président sortant (Jean-Pierre Soisson) lui-même co-fondateur de l’UDF ! Vous suivez ? Pour être juste, une autre fois, je vous parlerai des bisbilles surréalistes ayant agité le PS, le MRG, le MRC et le PC, qui ne sont pas tristes non plus…

08/02/2010

Bourgogne : le vote des libraires

En Bourgogne, les libraires ne voteront pas pour la liste Patriat. Les socialistes se sont fait élire en 2004 en promettant la gratuité des livres scolaires. Ils ont tenu leur promesse : ce ne sont plus les parents d’élèves, mais les lycées qui achètent directement les manuels. Ils se les procurent auprès de centrales d’achat moins chères que les libraires locaux, comme leur commande la législation sur les marchés publics. Le résultat est doublement catastrophique : d’abord, les libraires bourguignons ont perdu entre 30 et 40 % de leur chiffre d’affaire, quelques-uns ont fermé boutique, beaucoup d’autres sont au bord de la faillite ; ensuite, plus grave, on ne voit quasiment plus aucun adolescent bourguignon, à l’automne, entrer dans une librairie !

20/01/2010

PS : les mots et les actes

Résumons-nous. Le 1er octobre dernier, les militants du PS ont adopté le principe du non-cumul des mandats (parlementaire + présidence d’exécutif local) à une très large majorité (71,15%). Ces jours-ci, la campagne régionale démarre. Le PS a définitivement validé la candidature des présidents de région suivants : Jean-Jack Queyranne (Rhône-Alpes), Alain Rousset (Aquitaine), Michel Vauzelle (PACA), Victorin Lurel (Guadeloupe), Daniel Percheron (Nord-Pas-de-Calais), Alain Le Vern (Haute-Normandie), Jean-Pierre Masseret (Lorraine) et François Patriat (Bourgogne). Tous entendent bien retrouver leur siège le 21 mars. Or ils sont déjà députés ou sénateurs, et bien décidés à le rester. Etonnez-vous que 76 % des Français, selon le récent rapport du Cevipof, se défient des partis politiques !