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29/07/2018

Benalla : fin de la séquence

1142307-alexandre-benalla-et-emmanuel-macron.jpgBon, on résume. Emmanuel Macron, qui n’avait aucun réseau dans la police quand il a été élu, a laissé le jeune et sémillant Benalla prendre des libertés croissantes face aux responsables du ministère de l’Intérieur. Lesquels, agacés, ont dégagé l’importun par une vidéo surgie de nulle part, pas trop méchante, mais efficace. Les partis hostiles à Macron, toutes tendances réunies, ont voulu aussitôt en faire une affaire d’Etat – réveillant au passage un Parlement jusqu’alors apathique. Pas de quoi ébranler la République. La séquence médiatique se termine. On réglera quelques comptes à la rentrée. Fin du coup. Bonne vacances à tous.

27/07/2018

Un sage nommé Védrine

Hubert-Vedrine.jpgD’accord (une fois de plus) avec Hubert Védrine qui explique dans le "Figaro" que la seule solution concrète au problème des migrants (qui va durer longtemps) est dans la maîtrise et la gestion des flux migratoires : redonner des frontières à l’Europe, sanctuariser la notion d’asile, impliquer les pays de départ et les pays de transit, etc. Si nos élites ne s’y collent pas, elles se heurteront à la colère des peuples, lesquels ne croient pas au mythe d’une mondialisation heureuse, et refusent farouchement l’idée du dépassement des nations. Tout le reste est excitation inutile et dangereuse.

22:49 Publié dans Blog | Tags : migrants, védrine | Lien permanent | Commentaires (1) |  Facebook |

26/07/2018

L'obscurantisme, voilà l'ennemi !

pape.jpgLu dans "Le Point" la violente charge du philosophe Pascal Bruckner contre le pape François qui, face aux scandales pédophiles, n’aurait pas eu le courage de revenir sur le célibat des prêtres, cause de perversion évidente ! Sauf que le sociologue américain Philip Jenkins, depuis longtemps, a montré qu’il y avait autant de pédophiles chez les pasteurs protestants (mariés) que chez les curés catholiques (non mariés). C’est clair, c'est écrit, c'est acté, tous les spécialistes sont au courant… contrairement aux centaines d'éditorialistes, chroniqueurs et autres moralistes qui n’ont toujours pas eu le temps, hélas, d’étudier le dossier !

25/07/2018

Benalla : les premières leçons

le-ministre-de-l-interieur-ce-lundi.jpgPeut-on déjà tirer quelques leçons de l’affaire Benalla ? 1) La presse est précieuse : si beaucoup de médias s’emballent à chaque histoire un peu scabreuse, il en reste, comme Le Monde, qui sortent les infos que le pouvoir politique voudrait cacher. 2) Réduire le pouvoir des députés, comme en rêvait Macron, paraît désormais risqué : c’est le Parlement, on l'a vu, qui questionne, débat, contrôle et remet les choses en place. 3) Les institutions de la Ve République tiennent le coup : elles empêchent toute surenchère partisane, notamment du côté des extrêmes, de renverser le régime pour un oui ou pour un non. A suivre.

24/07/2018

Un président intouchable ?

macron.jpgAu-delà des rebondissements croquignolesques de l'affaire Benalla, je continue de penser que le général de Gaulle a eu raison, en 1962, de rendre le président de la République quasiment intouchable. Imaginons qu’aujourd’hui, face à Trump, à Poutine, au risque nucléaire, à l’instabilité du monde musulman, à la question des migrants et à la désintégration de l’Europe, un premier ministre de consensus, genre Collomb ou Larcher, doive négocier chaque prise de position française avec Mélenchon, Bayrou et Wauquiez ! Alors évidemment, du coup, c’est sûr, quand on élit un président intouchable, il vaut mieux réfléchir avant de voter…

23/07/2018

Une affaire d'Etat, vraiment ? (suite)

Alexandre-Benalla.jpgSuite de mon blog d’hier. En quoi la démocratie est-elle menacée par l’emballement politicien qui voudrait faire du pataquès Benalla une véritable affaire d’Etat ? En cela que la démocratie d’opinion, qui privilégie toujours l'émotion sur la raison, risque de prendre le pas, une fois de plus, sur la démocratie représentative - laquelle consiste à confier légalement le pouvoir d’Etat à un représentant du peuple, pour une période donnée. Exiger la vérité sur l’affaire Benalla, oui, bien sûr. Mais réclamer la tête de Macron tous les jours, du matin au soir, pour un oui ou pour un non, ce n’est pas rendre service à la République.