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04/09/2009

Bon week-end, à lundi !

Les animateurs et journalistes de la télé et de la radio devraient faire un peu gaffe. Déjà, dans un grand froufrou médiatique, la plupart d'entre eux partent bruyamment en vacances vers le 10 juin, laissant leurs malheureux téléspectateurs et leurs auditeurs dépités se colleter, pendant deux mois et demi d’été, les programmes les plus anémiques et les rediffusions les plus éculées. Mais à peine rentrés, en septembre, les voilà qui lancent joyeusement des "Bon week end, à lundi !" dès le jeudi soir (Laurence Ferrari sur TF1, David Pujadas sur France 2, Christophe Hondelatte sur RTL), abandonnant à des "doublures" ou des "jokers" l’immense cohorte de leurs millions d’admirateurs ébaubis qui, eux, travaillent à plein temps…

03/09/2009

Rentrée littéraire

Et voici la rentrée littéraire. Deux livres figureront sans doute parmi les best-sellers de cet automne : Combien ça coûte, de Jean-Pierre Pernaut (chez Albin Michel), et A mon tour d’être sur le gril, de Marc-Olivier Fogiel (chez Plon). Aucun des deux n’aura le prix Goncourt, probablement, mais l’un et l’autre monopoliseront étals des vitrines, plateaux télé et colonnes des magazines. On imagine assez bien ce que contient le premier. Le second, c’est moins évident : y a-t-il tant d’événements, dans la carrière d'un animateur, qui méritent d’être portés à la connaissance du public ? Citation, tirée d’un récent TV Magazine : « J’ai toujours pensé que les gens de télévision qui racontaient leur vie à 40 ans étaient un peu ridicules ». Auteur du propos : Marc-Olivier Fogiel.

12/08/2009

Il ne s'est rien passé

L’affaire du petit Gauthier, hier, restera un des événements majeurs de cet été. Toutes les télés, tous les journaux ont dépêché des envoyés spéciaux à Eygalières, dans les Alpilles, pour couvrir cet incroyable fait divers. Je résume l’info : un enfant de 2 ans s’est égaré à quelques centaines de mètres de sa maison de vacances, il a passé la nuit dans un buisson, on a eu peur à cause de la proximité d’un canal, les gendarmes ont retrouvé le bambin au petit matin, il avait une égratignure, il a réclamé son biberon. C'est inoui, non ? Affolement médiatique, conférences de presse, interviewes des proches, ouverture des JT, course aux images fortes, concours d’émotion, etc. On imagine mal ce que cela aurait été s'il s'était passé quelque chose. Vivement que les rédacteurs en chef reviennent de vacances, la semaine prochaine, qu’on reparle enfin du parti socialiste !

07/08/2009

J'ai été licencié

J’ai été licencié. A mon grand âge, cela n’arrive pas tous les jours. Depuis quelques années, j’étais pigiste occasionnel au Journal du Palais (groupe Forumeco) où je publiais, en dernière page, des "portraits" de personnalités bourguignonnes (en bas, colonne de droite sur ce blog). Mais le pdg du groupe a décidé que les pigistes coûtaient trop cher, et qu’il valait mieux s’en passer. Toujours ce vieux fantasme qui titille les patrons de presse : comment réussir à faire des journaux sans journalistes ? J’ai reçu hier mes indemnités de licenciement : 29 euros brut. Une fois déduites quinze retenues sociales diverses et obligatoires, mes indemnités de licenciement se montent donc à 23,27 euros. Je me demande déjà ce que je fais faire de tout cet argent.

04/08/2009

Bonne fête, Vianney !

curedars.jpg   Il m’arrive de relever, dans ce blog, quelques perles d’inculture religieuse. Celle d’aujourd’hui est assez drôle. Dans les éphémérides télévisées, après la météo, on signale parfois le saint du jour. Mais pour ne pas défier les ayatollahs de la laïcité, on reste discret sur leur état de sainteté. On fête les "Gabriel" ou les "Augustin". Résultat, aujourd’hui, l’ordinateur s’est pris les pieds dans le tapis et, je ne sais plus sur quelle chaîne, invite à fête les "Vianney". L’Eglise catholique invite, en effet, chaque 4 août, à célébrer le saint curé d’Ars, dont le nom complet était Jean-Marie Vianney. Mais les ordinateurs et ceux qui les pilotent ne sont pas armés pour de telles finesses. Alors, bonne fête à tous les Vianney !

29/07/2009

Gilets pare-balle

Un journaliste dijonnais m’envoie une coupure de presse qui montre la dégradation des relations entre le pouvoir politique et les médias, notamment au niveau local. C’est le Bien Public qui rapporte cette citation du tout puissant patron de la région Bourgogne, François Patriat, parlant de la presse, le mois dernier, dans une réunion de la CGPME locale : "Il y a des journalistes qui devraient porter des gilets pare-balles tellement j’ai envie de tirer dedans !" Qu’on permette à un ancien grand reporter de signaler respectueusement au président de sa région que les journalistes portent parfois, en effet, des gilets pare-balle, mais que c’est rarement pour couvrir les petits débats politiciens qui déterminent, au cœur de la France profonde, l’évolution de la fiscalité régionale…

 

23/07/2009

Antichristianisme primaire

   Il y a des infos plus égales que d’autres. Surtout au cœur de l’été. A Toul, depuis plusieurs semaines, dans le quartier difficile de La Croix-de-Metz, l’abbé Noël est devenu le souffre-douleur d’une "certaine communauté" qu’il n’ose même pas nommer. Dégradations, d’abord de l’église, puis de son appartement (coffret électrique pulvérisé à plusieurs reprises, appartement saccagé, parpaings dans les fenêtres). Puis recouvrement de la croix de la chapelle d’un étendard noir ! Comme l’abbé ne voulait pas partir, on est passé au caillassage, et le 25 juin, des "jeunes" encagoulés ont menacé explicitement le prêtre : "On te fera la peau !". L’abbé a fini par se rendre au commissariat, où on lui a conseillé, pour sa sécurité, de quitter le quartier. Question : vous avez entendu cette info quelque part, vous ?

17/07/2009

Information et communication

Trouvé dans le Bien Public à propos du film Jeux de pouvoir cette citation, qui est, paraît-il, un dicton en vigueur dans la presse britannique : "L'information, c'est ce que l'on ne veut pas que vous imprimiez. Le reste, c'est de la communication". Voilà, c'est simple, c'est clair. Mais que c'est loin, que c'est vieux, que c'est utopique, cette idée que l'information ne doit pas se plier aux usages, aux habitudes, aux convenances, au "politiquement off", aux petites combines, aux échanges de bon procédés, aux menaces de représailles, au désir de plaire au plus grand nombre, au souci de ne fâcher personne ! Je colle cette citation à mon mur, à côté de celle d'Yvan Audouard : "Il n'y a rien qui fasse autant saigner qu'une coupure de presse". Et, bien sûr, celle de Jacques Maritain, fondamentale : "C'est dans l'invisible que se produit l'essentiel".

04/07/2009

Sauvons l'AFP !

afp.JPGReçu un mél adressé à des centaines de journalistes ou responsables d’organisations religieuses. Il s’agit de protester contre un projet de loi faisant de l’Agence France Presse une SA à capitaux publics, donc "aisément privatisable". Les signataires affirment : "C’en serait fini de l’indépendance de l’AFP." Au contraire, camarades ! Que l’AFP soit dans les mains du pouvoir politique m’a toujours gêné. Le Monde, L’Express et Libération, tous aux mains de capitalistes patentés, sont-ils moins libres que l’AFP actuellement aux ordres du gouvernement ? Quant à dire qu’une privatisation future pourrait "en finir avec l’information religieuse", alors là, pardon, mais l'argument fait sourire : vous lisez ce que fait l’AFP en matière religieuse ? Ho ! Franchement !

 

26/06/2009

La mort de Michael Jackson

M Jackson.jpgLe tohu bohu médiatique déclenché par la mort de Michael Jackson me sidère. Certes, une star qui meurt à 50 ans, façon James Dean ou Daniel Balavoine, c'est toujours émouvant. Mais le "prince de la pop", comme on l'appelait il y a plus de 20 ans, était-il si populaire ? Moi, j'en étais resté à Thriller et à Billie Jean. C'est-à-dire au début des années 80. Et à Quincy Jones, sans lequel Michael Jackson serait resté un bon chanteur et un bon danseur. Depuis, rien à signaler que des scandales, des rumeurs, des monstruosités et des opérations contestables de chirurgie esthétique. Franchement, je suis davantage ému par la mort de Farah Fawcett...

23/06/2009

Règlements de compte

Deux heures après l’arrivée de Philippe Val à la tête de France Inter, les règlements de compte ont commencé : Frédéric Pommier, chargé de la revue de presse, a été viré comme un malpropre. La raison, selo les syndicats maison : un obscur différend avec Philippe Val, alors patron de Charlie-Hebdo, qui lui reprochait de trop citer Siné Hebdo, fondé par le dessinateur Siné, lui-même viré de Charlie Hebdo pour s’en être pris à la judéité de la fiancée du fils Sarkozy. Les mauvaises langues disent que c'est pour cela que Sarko a nommé Val à la tête de la radio de service public. L'histoire enseigne que tous les phénomènes de cour générent ce genre de règlements de compte. Si vous passez par la Maison de la Radio, désormais, attention aux scuds et aux exocets en traversant les couloirs…

21/06/2009

Les vacances du PAF

S’il fallait illustrer que le PAF est un monde artificiel fort éloigné de la vraie vie et des vrais gens, il suffirait de brancher sa radio et sa télé, depuis une semaine, et d’entendre nombre de présentateurs et animateurs souhaiter gaiement de "bonnes vacances" à leurs admirateurs. A la mi-juin ! Du Grand Journal à On n’est pas couché, allez, tout le monde à la plage jusqu’en septembre ! Le PAF, qui ne connaît pas la crise, prend tranquillement trois mois de congés. D’ici là, débrouillez-vous avec les rediff, les best-off, et tous ces sous-produits télévisuels et radiophoniques congelés dont les braves gens devront se contenter pendant trois longs mois - surtout ceux qui ne partent pas en vacances !

19/06/2009

J'ai fait un rêve

daniel-cohn-bendit.jpgI had a dream. J’ai fait un rêve. L’élection du 7 juin, qui vit le triomphe de Daniel Cohn-Bendit, n’était pas de nature européenne, mais un vrai scrutin présidentiel. Et l'ancien trublion soixante-huitard est devenu chef de l’Etat. On l’a très vite compris quand Canal + lui a demandé d’être le rédacteur en chef exceptionnel du Grand Journal. Quand le Parisien lui a consacré 6 pages hagiographiques. Quand il a nommé Bernard Kouchner à la tête de la diplomatie française et Fadela Amara à la Ville. Mais surtout quand Dany-le-Rouge a pris sa décision la plus provocatrice : nommer Philippe Val, de Charlie Hebdo, à la tête de la radio publique ! Là, trop c'est trop, je me suis réveillé en sueur...

16/06/2009

Ca vous la coupe

   83 % des téléspectateurs sont horripilés par les animateurs qui coupent sans cesse la parole à leurs invités : Fogiel, Elkabbach, Ruquier et autres Moatti. Ceux-ci n’en tiendront évidemment aucun compte, mais s’ils savaient le nombre de mes lecteurs qui, rencontrés dans les salons du livre, me disent le bonheur qu’ils ont à suivre les émissions d’Yves Calvi "parce qu’il respecte ses invités" ! Et pour un interviewé, croyez-moi, quel plaisir d’être invité au micro de Dominique Souchier (Europe 1), Thierry Lyonnet (RCF), Stéphane Conchon (France Bleu Bourgogne) et d'autres journalistes attentifs qui nourrissent encore ce souhait insensé, désuet, archaïque pour ne pas dire rétrograde : quand on a posé une question à un invité, écouter la réponse de celui-ci ! Dingue, non ?

11/06/2009

Ouverture, diversité, parité, etc

Ne cherchez pas mon nom dans le prochain gouvernement. Ni sur aucune liste électorale. Ni dans les pages saumon du Figaro. A l’heure de la diversité, de la parité et de l’ouverture, je ne suis vraiment pas dans l’air du temps. Jugez vous-mêmes : je suis un homme, je suis blanc, je suis de centre-droit, je suis catholique, j’ai plus de 50 ans, je suis définitivement hétérosexuel et, tenez-vous bien, je ne suis même pas franc-maçon ! Comment voulez-vous que j’intéresse quiconque dans le monde médiatico-politique ? Comment voulez-vous que quiconque pense à me confier un jour une chaîne de télé, une préfecture, une place éligible aux régionales, un siège au CSA, que sais-je encore ?  J’ai peur que mon cas soit désespéré…

 

29/05/2009

Sur une péniche parisienne

Lesieur.jpgFête sympathique et un peu nostalgique, hier soir, sur une péniche parisienne, pour les 60 ans de Jean Lesieur, un des patrons de France 24, vieux complice de la grande époque de L'Express. La soirée a rassemblé une pléiade de copains d'avant : Alain Louyot, Thierry Wolton, Marc Epstein, Kosta Christitch, Isabelle Laffont, Bernard de la Villardière, Jean-Marc Gonin, François d'Alançon et bien d'autres. Les carrières vont et viennent, dans cet univers médiatique impitoyable qui, de génération en génération, perd ses principes et ses valeurs. Laudator temporis acti, certes, mais quand même. Deu merci, il reste des amitiés fortes et fidèles. Bon anniversaire, Jean !

 

26/05/2009

La question qui tue

Allumez la télé ou la radio. Question inévitable du journaliste à son invité politique : "Comment expliquez-vous le manque d'intérêt général pour le scrutin européen du 7 juin ?" L'invité se racle la gorge, profère quelques généralités désolantes et désolées, puis revient à son propos, en général sur Sarkozy ou sur la crise du PS, ce pourquoi il est là. Aucun n'ose répondre au journaliste : "Pauvre pomme franchouillarde, à quand remonte ton dernier sujet européen en prime time ? Quand as-tu interviewé un député lituanien pour la dernière fois ? Combien as-tu organisé de débats avec des élus belges et italiens ? Sais-tu au moins placer Riga et Ljubljana sur une carte, plumitif inculte ?" Voilà qui réveillerait un peu la campagne. C'est pourtant simple, l'Europe, c'est l'audimat qui décide : les médias s'en foutent, donc les gens s'en foutent. Point barre.

24/05/2009

Formons une chaîne

Dans la série "Et si on réduisait le train de vie de l'Etat ?", une ouverture vient de s'opérer dans l'audiovisuel public. Personne n'a jamais compris pourquoi les contribuables doivent payer (très cher) une chaîne de télé aux députés (La Chaîne Parlementaire-Assemblée nationale) et une autre aux sénateurs (Public Sénat). C'est évidemment un luxe absurde, mais c'est ainsi : il n'y a pas corporatisme plus dinosaurien que celui des élus de la nation. Or voilà qu'on vient de nommer les présidents - excellents journalistes au demeurant - de ces deux chaînes aussi coûteuses que peu regardées : Gilles Leclerc (à Public Sénat) et Gérard Leclerc (à LCP-AN). Sage décision ! Quand on fusionnera enfin ces deux chaînes jumelles, on n'aura même pas à changer le papier à entête : la chaîne unique sera forcément dirigée par "G. Leclerc" !

19/05/2009

Vu à la télé

Retour du salon du livre de Saint-Louis. Il n'y a pas que les politiques qui parasitent l'activité éditoriale. Il y a aussi les présentateurs de télé. Un visage connu sur le petit écran, même s'il ne sait pas écrire, même s'il n'a rien à dire, vendra toujours quelques dizaines de milliers de livres en parlant de sa mère, de son père, de sa cuisine ou, le plus souvent, de lui-même : Patrick Sébastien, Sophie Davant, Françoise Laborde, Catherine Laborde, Annie Lemoine, Philippe Bouvard, Bruno Masure, Davis Pujadas, Nelson Montfort et quelques autres occupent ainsi les vitrines des libraires et monopolisent, bien sûr, les plateaux télé. Question perverse : et si, parmi tous ces bouquins de cironstance, il y avait un livre, un vrai ?

14/05/2009

Val, de grâce !

Philippe Val nommé par Sarkozy à la tête de France Inter ! Si quelqu'un avait annoncé cette nouvelle il y a deux ans, on l'aurait aussitôt enfermé : le champion de la droite française nommant à la direction de la première radio de service public le patron de Charlie Hebdo, le journal le plus systématiquement hostile à ladite droite ! Aujourd'hui, aucun journaliste ne moufte. Peur de déplaire aux nouveaux maîtres de la radio d'Etat ? Le seul problème que soulève Le Monde de ce matin est d'ailleurs surréaliste : le très gauchiste Charlie Hebdo étant une mine d'or pour ses actionnaires, Val, qui possède 40 % des parts, va-t-il continuer à toucher 330.000 euros de dividendes par an, légalement, maintenant qu'il est à la tête d'une radio publique ? On rêve.