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17/09/2008

Le PS est pathétique

Les socialistes tiendront-ils jusqu’à Reims ? Le navrant spectacle de leurs bisbilles largement et complaisamment retransmises par les médias (alors qu’elles ne passionnent que les journalistes politiques, les chroniqueurs en mal de sujets faciles et quelques humoristes désoeuvrés) est pathétique, limite indécent : tous ces personnages prétentieux qui ne se distinguent que par leurs ambitions personnelles et qui brassent du vide à longueur de temps n’éprouvent visiblement pas les mêmes difficultés à vivre que leurs électeurs potentiels, lesquels commencent à s’escagasser grave. C’est pour cela que Sarkozy remonte dans les sondages : le citoyen lambda ne l’aime pas plus qu’il y a six mois, mais il a le sentiment que lui, au moins, il sert à quelque chose.

04/09/2008

Les forçats de la politique

Dans les innombrables interventions qui ont suivi les journées PS de La Rochelle, il y a un mot qui choque franchement : "il nous reste du travail à faire", "nous devons travailler", "nous allons encore travailler", "nous avons déjà beaucoup travaillé", etc. Les prétendants à la direction du PS se rendent-ils compte de l’indécence de ce mot qu’ils emploient toujours en fronçant les sourcils ? Tenir des discours inutiles, discuter à n’en plus finir, déjeuner dans les bons restos, aller de réunion en réunion, faire son courrier dans l’hémicycle, monter des combinaisons de personnes, défaire des alliances, répondre à des interviews, téléphoner, envoyer des textos, dénigrer l’un, flatter l’autre, lire les journaux, regarder la télé, y passer à chaque fois qu’il est possible, le tout aux frais du contribuable, est-ce bien ce que le vain peuple appelle travailler ?

22/07/2008

Empaler Jack Lang ?

On ne quitte pas le ras du sol. L’actualité, aujourd’hui, c’est de savoir si le PS va exclure Jack Lang qui a osé, hier, voter en fonction de ce qu’il pensait, sur un sujet qui aurait dû, franchement, mettre tout le monde d’accord. "Faut l’empaler !" a hurlé un député PS. "Le général de Gaulle disait que la vieillesse est un naufrage, je regrette que Jack Lang nous en fasse la démonstration !", a déclaré Henri Emmanuelli, toujours élégant. "Sur le chemin de la trahison, il n'y a que le fleuve de la honte à traverser", a émis Ségolène, citant Mitterrand. Curieux : personne n’avait voulu exclure Fabius quand il a lancé le "non" à l’Europe en 2005, contre la majorité du PS, ce qui était autrement plus grave. Le PS voudrait-il tuer le père ? Après avoir exclu Charasse et Lang, quel autre proche compagnon de Mitterrand les dirigeants socialistes vont-ils vouloir "empaler" ?

07/07/2008

L'élitisme, voilà l'ennemi !

La gauche et la culture, parlons-en. En arrivant à la tête de Dijon, en 2001, le socialiste François Rebsamen avait déclaré que l’Auditorium (une salle de niveau international) était une réalisation "élitiste". En arrivant à la tête de la région Bourgogne, en 2004, le socialiste François Patriat avait estimé que le chœur régional Arsys Bourgogne (de qualité européenne) était une création "élitiste". En arrivant à la tête de la municipalité de Montbard, en 2008, la socialiste Christelle Sylvestre a déclaré que le nouveau musée consacré à Buffon (l’enfant du pays) était "élitiste" (elle préférerait évoquer, tenez-vous bien, le passé industrieux de la cité !). Quant au nouveau maire de Sens, le radical de gauche Daniel Paris, il vient de déclarer que l’hébergement par la ville de l’ensemble baroque La Fenice était de nature "élitiste". Camarades prolétariens, s’il vous plaît, arrêtez d’assassiner Mozart !

22/06/2008

On a failli parler d'Europe

Lu dans mon quotidien local, ce week-end, une interview de Pierre Pribetitch, député européen et élu dijonnais fort respectable, sur les conséquences du "non" irlandais. Enfin on va comprendre ce qui nous attend, nous autres, qui sommes autant Bourguignons qu’Européens, et comment on va tenter de conjurer cette crise dramatique. Pribetitch annonce : "Nous allons poursuivre la pédagogie et montrer quels sont les apports de l'Europe et en quoi elle appuie le développement des territoires." Bravo ! Enfin ! Alors, quelle pédagogie va-t-on poursuivre ? Quels sont-ils, ces apports ? Las ! L’interview passe très vite aux passionnantes bisbilles internes du PS, Pribetitch ayant signé un texte en faveur de Delanoë alors qu’il est adjoint de Rebsamen qui défend Royal, etc, etc, etc. Comme d'hab. Les Français sont incorrigibles.

12/06/2008

Sénatoriales en vue !

Ce qui occupe à plein temps nombre d’élus locaux, en ce moment, ce n’est ni la réforme constitutionnelle ni le référendum irlandais, mais les sénatoriales de septembre ! En Côte d’Or, 3 sièges sont en lice. A droite, on sait que Louis de Broissia va rempiler et on s’interroge sur les incidences tactiques de la candidature de tel ou tel. A gauche, pour la première fois, on espère décrocher un siège. Un mandat national serait une consécration pour le maire de Dijon, François Rebsamen, juste avant le congrès du PS, mais beaucoup d’autres socialistes locaux rêvent du Sénat… dont un certain Lionel Jospin disait naguère dans Le Monde qu’il était une "survivance" et une "anomalie" parmi les pays démocratiques ! Une "anomalie" bien confortable quand même…

07/05/2008

Juju la Glisse

Mon préféré, dans la course à la direction du PS, c’est Julien Dray. D'abord parce qu’il est le plus sympa. Ensuite, parce qu'il est le plus réaliste. Il a commencé trotskiste dur, à la Ligue communiste (avec Krivine), puis il a fait un pas à droite. Au PS, il a été membre du courant Gauche socialiste (avec Mélanchon), puis il a fait un pas à droite. Il a ensuite été co-fondateur du Nouveau Parti socialiste (avec Peillon et Montebourg), puis il a fait un pas à droite. En 2007, il a été porte-parole de Ségolène, justifiant les délinquants dans les casernes et le salut au drapeau. Puis il a fait un pas à droite, prônant l’alliance avec le Modem. Attention, Juju, au prochain pas à droite, tu entres à l’UMP ! Et là, crois-moi, tes anciens camarades de lutte ne te rateront pas…

18/04/2008

DSK is back

Eblouissant DSK, ce matin, sur Europe 1. Superbe remise en perspective de nos égoïsmes minuscules. Elkabbach : "Des millions de gens risquent de mourir de faim, quelles conséquences pour nous ?" Strauss-Kahn : "D’abord, quelles conséquences pour eux !" Mortel pour ses amis du PS et leurs relais médiatiques, englués dans les bisbilles picrocholines et les polémiques infinitésimales. Mortel pour les réactions de matamores indignés des Fabius et autres Royal dès que l’Etat français, endetté jusqu’à l’os, fait mine de réduire d’un demi-point telle ou telle dépense publique. Pousser la candidature de DSK au FMI fut une des meilleures idées de Sarko. Sauf, peut-être, pour lui-même, en 2012 !

28/03/2008

"Enculé ! Enculé ! Enculé !"

Lu dans la Gazette de Côte d’Or le récit de la réunion du Conseil général éponyme où le vote d’un élu Modem, Marc Frot, a fait basculer le Département vers la droite (le Modem ayant voté pour le socialiste Rebsamen à Dijon la semaine précédente, le PS local était sûr du contraire et s'était déjà réparti les postes) :
- Tu n’es qu’un enculé ! Enculé ! Enculé !
- Traître !
- Je ne savais pas que tu étais aussi con !
- On va te miner !
- Toi aussi on va te miner !

Inutile de souligner que tous ces distingués élus de la République s’étaient massivement indigné d’entendre Nicolas Sarkozy répliquer "Casse-toi, pauv’con" à son opposant du Salon de l’Agriculture. Vive la politique.

06/01/2008

Marre d'Amara ?

Depuis trois jours, les médias citent à l’unisson la déclaration au Point de Fadela Amara, membre du gouvernement, qui explique qu’elle "ne votera pas Sarkozy" à la prochaine présidentielle. C’est vrai que cela fait désordre. Mais les journalistes, qui font un métier difficile et qui manquent de temps, comme chacun sait, n’ont cité que la chute du papier. Ils ont sauté les 4/5 de l’interview, qui est une charge incroyable contre le PS, le "parti des bien planqués" qui "pensent qu’habiter le 16ème c’est habiter la France", un parti de "bobos" qui "n’est plus dans le progrès social, mais dans la gestion de carrière des uns et des autres", un parti qui a "abandonné ses combats", qui a "des positions qui puent", un "cercle de notable qui se partagent le gâteau", etc. Pffui !

11/12/2007

Service minimum

A propos des nouvelles menaces de grèves de trains, où en est le "service minimum" promis par Sarko et Fillon pour le mois prochain ? Réponse : nulle part. Pour une raison simple : les cheminots bloquent très rarement les Thalys et autres Eurostar, peu les TGV, mais beaucoup les TER (transports express régionaux). Or les TER sont sous la responsabilité des conseils régionaux. Et 20 régions sur 22 sont dirigées par des présidents socialistes, qui, en plus, ont souvent confié les transports à un vice-président communiste ! Vous imaginez Ségolène Royal en Poitou-Charente, ou Jean-Paul Huchon en Ile-de-France, obliger les cheminots CGT à faire rouler des trains sous la menace des CRS ? Le train de l’hypocrisie est en marche. Et celui-là, il roule !

07/12/2007

Ségo, le retour

acf28b9e4e0ed01acc9dbc33c02c8669.jpgSégo est de retour. Elle fait sa rentrée en publiant un livre, comme tous les dirigeants du PS. Un livre, c’est dix jours de promo à la télé, ce qui est inestimable, au prix où est la minute de pub à l’antenne. Le livre de Ségolène, en plus, est original : contrairement à tous les autres, il ne dit aucun mal de Ségolène Royal ! Cette femme est déconcertante. Elle est arrogante, brillante et encombrante. Elle ne doute de rien - et certainement pas d’elle-même. Elle avait fait une petite pause après la victoire de Sarko, bon, et puis elle a repris sa campagne. Je ne voudrais pas être au PS aujourd’hui : c’est sûr, elle est repartie pour cinq ans !

19/11/2007

Julliard = Landau = Hollande

e63de1524bf019687a3dbea637c118d2.jpgQui est le vrai Bruno Julliard, artisan de la "jonction" entre les "luttes" étudiantes et ouvrières ? Militant syndical à l'UNEF sous le nom de Julliard, militant du PS sous le nom de Landau (c’est le nom de sa mère, responsable du PS en Auvergne), le jeune et beau porte-parole du mouvement étudiant de 2006 est un clône de François Hollande : il passe son temps à faire le grand écart entre sa volonté d’apparaître comme un réformiste fréquentable et son souci de ne pas se faire dépasser par une base irresponsable. Il est pour l’autonomie des universités, mais il pousse les étudiants à durcir la contestation. Exactement comme Hollande, qui est pour l’alignement sur les 40 ans de cotisation mais qui soutient les revendications des cheminots. Et après on s’étonne que Besancenot progresse…

18/11/2007

Frêche dit tout

Chacun son tour, les dirigeants socialistes affûtent leurs crayons, vident leur sac et publient un livre où ils disent le plus grand mal des autres dirigeants socialistes. D’abord cela fait un bien fou, ensuite cela assure gratuitement toute une série de passages dans les médias. Le dernier en date est… l’ineffable Georges Frêche, toujours président de la région Midi-Pyrénées. Qui explique trois choses : non, il n’a pas traité les harkis de "sous-hommes" ; non, il n’a pas traité le pape d’ "abruti" ; non il n’a pas regretté le trop grand nombre de blacks dans l’équipe de France de foot. Que des ragots de journalistes ! Françaises, Français, on vous ment. C’est à ce demander pourquoi les dirigeants socialistes l’ont exclu du PS. A moins que son quatrième message soit : non, je n’ai pas été exclu du PS ?

27/10/2007

Le PS, combien d'adhérents ?

Rappelez-vous l’automne 2006. Ségolène Royal avait le vent en poupe, Chirac taillait des croupières à Sarkozy, la victoire de la gauche aux présidentielles ne faisait pas de doute : le PS avait doublé ses effectifs grâce à une campagne d’adhésions originale lancée sur Internet : cliquez ici et, pour la somme de 20 euros, vous serez du bon côté de l’Histoire ! Ils furent 150.000 à marcher dans la combine. Champagne !
C’était il y a un an. En cet automne 2007, le climat a changé, le temps est au désamour et le montant des cotisations a… plus que doublé. Je suis sûr que les journalistes politiques, toujours à l’affût de bonnes infos, nous diront bientôt combien de ces 150.000 militants internautes auront renouvelé leur adhésion…

17/06/2007

Maintenant, on dit tout

Hollande et Royal se séparent. C’est sur cette nouvelle très people - mais pas très surprenante - que s’achève ce soir, symboliquement, une longue période électorale dominée par les bisbilles étouffées, les dissensions cachées et les ressentiments de coulisse qui ont émaillé les relations entre ces deux personnalités, lesquelles se disputent aujourd’hui la garde des enfants, la maison de Mougins, la tête du parti socialiste et le leadership de la gauche aux présidentielles de 2012.
Que la nouvelle soit annoncée quelques heures après la fin des quatre tours de scrutin, est fâcheusement significatif : il ne fallait pas affoler les électeurs, mais maintenant que ceux-ci ont voté, on peut dire la vérité. Pas très honnête, tout cela. Triste fin.

15/06/2007

Vive la "discipline républicaine" !

A Montreuil, le candidat communiste Jean-Pierre Brard sera tout seul, dimanche, à se présenter devant le corps électoral. Motif : le PS a ordonné à sa jeune candidate Mouna Viprey, qualifiée pour le second tour, de se retirer. Et sans discussion. La nana est folle de rage, et on la comprend : elle te l’aurait bouffé, le vieux coco ! Mais François Hollande veille à appliquer scrupuleusement la traditionnelle "discipline républicaine". C’est au nom d’icelle que Bernard Kouchner, candidat à deux reprises aux législatives, avait dû faire, à chaque fois, au second tour, la campagne d’un bolchevik pur et dur !
La "refondation" des socialistes français, je me marre. Le PS, tout entier tendu vers le passé, n'est toujours pas sorti du Front popu ! Au fait, quelqu’un a-t-il raconté cela à François Bayrou ?

13/06/2007

Le PS pleure le PC et le FN

Les deux principaux résultats des élections de 2007 – la défaite du PS et la déroute des extrêmes – sont, en réalité, étroitement liés. Sans l'extrême-gauche et l'extrême-droite, le PS est fichu. Et pour longtemps.
Sans les communistes, c'est clair, Mitterrand ne serait jamais devenu président de la République en 1981 (c'est d'ailleurs pour sauver le PC affaibli, en 1988, que le PS a abaissé à 20 le nombre requis pour constituer un groupe à l’Assemblée). Mais sans le FN, qu’il a fait massivement entrer à l’Assemblée en 1986 pour plomber durablement la droite modérée, Mitterrand n’aurait pas régné pendant 14 ans sur la France ! Et sans le FN, qui a fait basculer à gauche la quasi-totalité des triangulaires aux législatives de 1997, Jospin ne serait jamais devenu premier ministre !
Moralité : sans les fachos et les cocos, les socialos, c’est zéro.

08/06/2007

La Mère la Victoire

Ségolène Royal a décidément un culot phénoménal. Elle n’a peur de rien, elle a raison sur tout ! Sur France Inter, ce matin, malgré l’insistance de Nicolas Demorand, elle a répété qu’elle n’avait pas subi une "défaite", et qu’elle n’avait commis aucune erreur : ni inventaire, ni autocritique ! Si elle n’a pas gagné, c’est la faute aux autres, aux éléphants, aux traîtres, à tous ceux qui l’ont critiquée au PS, au calendrier, au débat interne, aux mensonges de la droite, au filet qui était trop haut, à la partialité de l’arbitre, au vent qui soufflait de face ! Pourquoi Sarko a-t-il gagné, alors ? Parce qu’il s’est préparé pendant 5 ans à la tête de son parti, ce qui n'était pas son cas. Conclusion, fastoche : c’est exactement ce qu’elle va faire.
Putain, cinq ans ! Et peut-être dix si elle perd en 2012 ! Pardon : si sa victoire est à nouveau inférieure à 50 % !

18/05/2007

Haro sur Kouchner

Pluie d’opprobre sur le french doctor ! Les détracteurs soudain innombrables de Bernard Kouchner, nouveau ministre des Affaires étrangères, martèlent deux critiques sévères :
- Ouh la la ! Cet homme-là était pour l’intervention occidentale en Irak, il est extrêmement dangereux, c’est un atlantiste forcené qui va entraîner la France dans des aventures terribles !
- Ah ! Ah ! Ah ! Sarkozy a nommé des socialistes à des postes où ils n’ont aucun vrai pouvoir, pauvre Kouchner, il sera totalement sous la coupe de l’Elysée !
Les deux réactions sont, faut-il le souligner, exactement contradictoires. Elles trahissent surtout le désarroi du PS, qui perd le plus populaire de ses leaders, et qui se ringardise encore plus en disant que Kouchner est un "ministre de droite" : en voilà qui n'ont pas bien perçu le message du 6 mai 2007...