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09/04/2017

Entre les ouuuuuh et les aaaaaaah !

mélenchon.jpgDans l’immense café du commerce où s’invectivent nos compatriotes depuis deux mois, il est frappant de voir à quel point la propension naturelle des uns et des autres est de hurler avec les loups : ouuuuuuh contre Fillon, ouuuuuuh contre les journalistes, ouuuuuuh contre l’Europe ! Pareil dans l’autre sens : aaaaaaah qu’il est beau Macron, aaaaaaaah qu’il est cultivé Mélenchon, aaaaaaah qu’il est rafraîchissant Poutou ! Là où cela se complique, c’est que ces modes sont de plus en plus éphémères et changeantes. Faut hurler vite, de nos jours ! Au point qu’à essayer de suivre le mouvement, commentateurs et observateurs ne trouvent plus le temps de lire les programmes…

08/04/2017

Qu'est-ce que le "vote caché" ?

vote-caché.jpgLe "vote caché" est un nouveau concept politique qui traduit la volonté, pour un électeur, de ne pas dire pour qui il va voter. Un exemple ? Ségolène Royal, qui va évidemment rallier Emmanuel Macron (sinon, elle dirait qu’elle va voter Hamon) refuse de le dire, à quinze jours du scrutin, pour ne pas s’en prendre une de la part de son ancien collègue du gouvernement à qui tous ces ralliements d’éléphants du PS vont finir par faire perdre des voix ! Le "vote caché", c’est aussi ces 4 à 5 % d’électeurs qui n’osent pas dire qu’ils vont voter Fillon pour ne pas se faire insulter par leurs potes séduits par Macron. Et si c’était, surtout, la marge d’erreur dont se réclameront les sondeurs au lendemain du 23 avril ?

07/04/2017

Le retour de l'ordre moral

auréole.jpgQu’est-ce que le populisme ? C’est quand on vote avec ses tripes, et non avec son cerveau. Quand on privilégie massivement l’émotion, la croyance ou la haine plutôt que la raison politique. Exemple, que j’emprunte au philosophe Jacques Julliard : ne pas voter pour quelqu’un dont les journaux ont dit qu’il était malhonnête, vu que la malhonnêteté, c’est pas bien ! Et tant pis pour son programme. Quand les critères moraux se substituent aux critères politiques, écrit Julliard, on risque d’instituer une dictature de l’ordre moral qui, dans l‘histoire, a toujours été une défaite de la pensée. Comme l’écrit Luc Ferry : "Préférez-vous être opéré par un bon chirurgien ou par un chirurgien bon ?"

06/04/2017

Il est sympa, Poutou !

poutou.jpgIncroyable unanimité des commentateurs politiques, au lendemain du grand débat de mardi : "Poutou et Arthaud ont été rafraichissants", "enfin des gens du peuple s’exprimaient dans la campagne", etc, etc. D’abord, si mes estimés confrères lisaient le programme des deux jeunes trotskistes, ils sauraient qu’en tant que représentants de la presse bourgeoise, ils seraient les premiers à être virés de la télé en cas de victoire de l'un ou de l'autre ! Ensuite, savent-ils que la France est le seul pays du monde où deux groupuscules hyperminoritaires, tels des sectes surgies du passé, se réfèrent encore en 2017 au cinglé fanatique qui créa l’’Armée rouge en 1918 ?

05/04/2017

Grand débat, petits candidats...

grand-debat-les-11.jpgPas si mal maitrisé, ce débat à onze qui aurait dû tourner à la foire d’empoigne. On y a pérennisé un nouveau concept électoral, jusque-là réservé aux journalistes : tout dire en 1 minute 30 ! Il est vrai que les politiques s’expriment désormais par des tweets de 140 signes… Reste qu’on se demande ce que font là Cheminade, Asselineau et Lassalle. Et pourquoi il y a deux trotskistes sur le plateau, alors que Mélenchon appelle déjà à la lutte des classes. On a aussi vérifié que Dupont-Aignan et Hamon sont gentils, mais pas au niveau. Que Marine Le Pen est décidément désagréable. Et qu’il est bien difficile, sur le fond, de distinguer Fillon et Macron surtout sur des programmes émis en 1 minute 30 !

04/04/2017

François Fillon a un défaut

Fillon-Bourdin.jpgDepuis deux mois, au fond, les médias creusent, développent et moulinent la même information : François Fillon, un des principaux candidats à la présidentielle, a un défaut désolant, il est pingre ! Il gratte sur tout, il profite de tous les privilèges cachés qu’offre la vie publique ! Bon. J’ai bien connu deux éditorialistes célèbres (au Monde et à l’Express) qui souffraient de la même pathologie et que cela n’empêchait pas d’être de grands journalistes ! La question qui commence à émerger après deux mois de tohu-bohu médiatique, de condamnations morales et de régression intellectuelle, est celle-ci : le 23 avril, voterons-nous sur la pingrerie de Fillon ou sur l’avenir de la France ?

03/04/2017

Les giscardiens, 43 ans plus tard...

BB - Copie.jpgDepuis qu’elle s’est soudée un certain printemps de 1974, la famille giscardienne est restée, sinon unie (n'oublions pas le choc Chirac-Balladur ou la dérive du Modem), du moins globalement en phase : 95% de ses membres se disent toujours de centre droit, libéraux de cœur et pro-européens. C’est la première fois, en quarante ans, que je vois tous mes vieux camarades se diviser en deux parties à peu près égales, les uns ralliant Macron (A Madelin, M de Sarnez, X Chinaud, R Dutreil, etc), les autres soutenant Fillon (JP Raffarin, A Méaux, JJ et M Descamps, A. Poniatowski, G Longuet, etc) d’autres, nombreux, hésitant encore entre les deux. J’en tire une conclusion qui va énerver tout le monde : Macron et Fillon, sur le fond, ne sont pas si éloignés que cela !