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28/01/2012

Jean-Pierre Soisson se retire

 JPS.jpgIl s’est passé cette semaine un petit événement politique en Bourgogne, quelque chose de suffisamment rare pour être signalé : Jean-Pierre Soisson, indéboulonnable député de l’Yonne depuis 1968, "Jean-Pierre" pour ses électeurs, a annoncé qu’il ne se représenterait pas aux législatives de mai, désirant laisser la place à un plus jeune. Il a présenté l’homme destiné à prendre sa succession dans la circonscription Auxerre-Puisaye : son ex-suppléant Guillaume Larrivé, 35 ans, conseiller municipal d’Auxerre et conseiller régional de Bourgogne. Dans un pays où les hommes politiques s’accrochent à leurs mandats jusqu’à leur dernier souffle, une telle passation de témoin est à saluer !

12/01/2012

Grosse ficelle électorale

PS-FN.jpgVoyons, voyons : pourquoi diable le PS constitue-t-il une cellule spéciale, cinq mois avant les législatives, pour dénoncer bruyamment dans les médias les faits et gestes du Front National ? Sachant que ledit FN s’apprête, comme d’hab, à faire battre les candidats de la droite républicaine dans un max de circonscriptions, est-ce que ce ne serait pas pour lui donner un petit coup de main médiatique, au FN, hein, hop, comme ça, l’air de rien, la main sur le coeur ? Je n’ose penser que le PS est retors à ce point ! Ni que Martine Aubry s’intéresse davantage aux législatives de juin qu’aux présidentielles d'avril...


08:00 Publié dans Blog | Tags : ps, fn, législatives, aubry, 2012 | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

08/01/2012

Attention, chute d'éléphants !

parachute.jpgLe parachutage n’est pas, en soi, une discipline indigne. Naguère, les jeunes énarques aspirant à faire carrière en politique allaient vaillamment conquérir leur écharpe en terre de mission : la génération Chirac en 1967, la génération Hollande en 1981 allaient "gagner" leur circonscription sur l’adversaire. Avec les dents. Aujourd’hui, le jeu consiste, pour de vieux chevaux de retour, à se faire parachuter d’autorité, façon soviétique, dans des circonscriptions présumées "faciles". Lang à Saint-Dié, Fillon à Paris, Royal à La Rochelle, Guéant à Boulogne. Tout en appelant, dans leurs discours électoraux, à un rajeunissement de la vie politique !

15/06/2007

Vive la "discipline républicaine" !

A Montreuil, le candidat communiste Jean-Pierre Brard sera tout seul, dimanche, à se présenter devant le corps électoral. Motif : le PS a ordonné à sa jeune candidate Mouna Viprey, qualifiée pour le second tour, de se retirer. Et sans discussion. La nana est folle de rage, et on la comprend : elle te l’aurait bouffé, le vieux coco ! Mais François Hollande veille à appliquer scrupuleusement la traditionnelle "discipline républicaine". C’est au nom d’icelle que Bernard Kouchner, candidat à deux reprises aux législatives, avait dû faire, à chaque fois, au second tour, la campagne d’un bolchevik pur et dur !
La "refondation" des socialistes français, je me marre. Le PS, tout entier tendu vers le passé, n'est toujours pas sorti du Front popu ! Au fait, quelqu’un a-t-il raconté cela à François Bayrou ?

11/06/2007

Le spectre des godillots

La "vague bleue" ne présente qu’un danger, en vérité, mais il est de taille : l’entourage de Sarko va-t-il ou non, par facilité, verrouiller pour cinq ans toute contestation ?
Je ne parle pas de Besancenot et Le Pen, dont on se passera très bien à l’Assemblée. Ni du Modem, qui a le temps d’un quinquennat pour prouver qu’il existe. Ni même du Nouveau Centre, les nouveaux convertis étant toujours les plus zélés.
Je parle des socialistes, à qui il faudra donner la parole dès qu’ils auront retrouvé leurs esprits. Et surtout des libéraux, sociaux, giscardiens, radicaux, européens, qui, de Borloo à Raffarin, composent une partie non négligeable de l’UMP : si ceux-là sont noyés dans la masse des inconditionnels, alors c’est le retour de l’ "Etat RPR" et des "godillots", de sinistre mémoire. Quand j’entends Devedjian expliquer qu’il est, lui, l’ouverture, je suis un peu inquiet.

07/06/2007

Mitterrand revient !

medium_Francois_Mitterand.jpgConcernant le mystérieux blog François Mitterrand 2007, qui fait jaser le tout Paris politico-médiatique, j'ai décidé de livrer ici même, aujourd'hui, deux informations exclusives à propos de l'auteur dudit :
1. Ce n'est pas moi ;
2. J'ignore qui c'est.
Mais en lisant les commentaires courroucés, indignés ou méprisants que ce blog suscite, je me dis que nombre de mes confrères manquent singulièrement d'humour. Mais oui, c'est drôle ! Mais oui, c'est une bonne idée que d'avoir ressuscité, le temps d'une campagne, ce président littérateur et coquin qui savait se jouer du petit monde parisien en proférant des horreurs sur les uns et les autres.
La campagne législative est suffisamment ennuyeuse pour qu'on s'y amuse un peu, nom d'un président !

04/06/2007

Noir désir

Il est marrant, Laurent Joffrin, le directeur de Libération : dans son édito de ce matin, il voudrait qu’il y ait moins de blancs à l’Assemblée nationale ! Or, à quoi se reconnaît un blanc ? A sa couleur de peau. La République n’étant pas raciste, la demande de Joffrin est irrecevable. Point barre. Vouloir moins de blancs au Palais Bourbon, est-ce bien différent du souhait de Georges Frêche qui voulait, lui, qu’il y ait moins de noirs dans l’équipe de France de foot ?
Déjà qu’on n’arrive pas à y faire entrer suffisamment de femmes, à l'Assemblée ! Et pourquoi ne pas instaurer un quota de députés juifs ? Ou handicapés ? Ou homosexuels ? Ou, encore mieux : un quota de pauvres, qui représenterait mieux, en effet, la population française !
Et pendant qu’il y est, Joffrin, tiens, pourquoi il ne réclame pas un quota de députés socialistes ?

02/06/2007

Tout change sauf la presse

Est-ce parce que la campagne législative est déjà pliée que les médias pédalent dans la semoule ? Ou parce que les journalistes peinent à renouveler leurs poncifs dévastateurs, que la présidentielle de mai 2006 a rendu caducs ? Voyons, que disaient-ils, déjà, il y a juste un an ?
- que les Français, désabusés, ne s’intéressaient plus à la politique ;
- que Le Pen était aussi dangereux, sinon davantage, qu’en 2002 ;
- que le candidat du PS en 2007 serait Fabius, Strauss-Kahn ou Jospin ;
- que Sarko était un excité, limite facho, qui faisait peur aux Français ;
- qu’il n’avait d’ailleurs aucune chance vu que Chirac se représenterait…
Le scrutin du 6 mai a balayé tout cela. Beaucoup de choses, en France, sont remises en question. Sauf dans la presse.

29/05/2007

Président ou chef de parti ?

Nicolas Sarkozy fera ce soir au Havre ce que Valéry Giscard d’Estaing avait fait en 1978 à Verdun-sur-le-Doubs : il invitera les Français, convoqués aux urnes les 10 et 17 juin, à faire le "bon choix" en envoyant à l'Assemblée nationale une majorité de députés qui appliqueront sa politique. Sarko ne veut pas cohabiter avec un premier ministre nommé François Hollande, c'est humain.
Est-ce le rôle d’un président de la République ? Celui-ci doit-il être plutôt un monarque, un arbitre, un chef de parti ? Quel est son véritable pouvoir, en vertu de la Constitution ? A ces questions, qui furent au cœur du débat sur la VIème République lors des présidentielles, le professeur Claude Patriat, de l'Université de Dijon, répond avec clarté dans un petit livre que je vous conseille : L’Annonce faite à Marianne, publié aux Editions de Bourogne. Bonne lecture !

26/05/2007

Permanence électorale

medium_ciceron.jpgPetit séjour à Rome, où les affiches électorales ressemblent furieusement aux nôtres. A tous ceux qui se sont lancés dans la campagne électorale législatives, en France, je dédie ce conseil trouvé sous une plume romaine : "Il faut se faire des amis dans toutes les catégories sociales. Cherche (et trouve) des hommes dans chaque région : fais leur connaissance, va les voir, assure-toi d’eux ; qu’ils fassent campagne pour toi dans leur voisinage comme s’ils étaient candidats à ta place. Les gens de la campagne pensent que si nous connaissons leur nom, c’est qu’ils sont nos amis ; si, en plus, ils s’imaginent se procurer ainsi quelque appui, ils ne laisseront pas passer cette occasion de nous rendre service…"
C’est le frère de Cicéron qui écrivait cela à son cadet en campagne. Il y a un peu plus de deux mille ans.

13/05/2007

Le temps des croc-en-jambes

La campagne présidentielle a été ponctuées de quelques trahisons aussi lamentables que retentissantes, genre Besson ou Séguéla, mais elle a été globalement assez digne. La préparation des législatives, en revanche, s'annonce corsée : sur le terrain, ce ne sont que petites combinazione honteuses, ralliements intéressés, promesses non tenues, lâchetés personnelles, reniements éhontés, croc-en-jambes inattendus, mensonges de circonstances, trahisons misérables, manquements à la parole donnée, dénigrements dans les couloirs, lâchages à la tribune, retournements de veste spectaculaires, etc. Un festival ! Au nom, bien sûr, de la défense des convictions, de la fidélité aux valeurs, etc.
Rien de tout cela n’apparaît dans les médias nationaux, strictement cantonnés au VIIIè arrondissement de Paris. C’est pourtant là que la presse devrait fourrer son nez. Rien que pour le fun.

30/10/2006

Nique Mamère !

Un an avant les législatives, le Conseil national interrégional des Verts a décidé d’investir 408 candidats n’ayant aucune chance d’être élus, et de ne pas investir le seul qui devrait passer : Noël Mamère, député sortant de la Gironde. Motif : il est aussi maire de Bègles. C’est vrai, quoi : un militant vert élu à quoi que ce soit, c’est louche, mais deux fois désigné par le suffrage universel, c’est intolérable !
Chez moi, en Bourgogne, Dominique Voynet est venue spécialement ordonner aux Verts siégeant au Conseil régional de quitter toutes leurs responsabilités (vice-présidences, délégations, etc) pour bien marquer leur opposition au soutien de la filière nucléaire par le PS local. Il fallait voir la tête des démissionnaires !
Au championnat du monde des tireurs de balles dans le pied, les Verts auraient remporté la médaille d’or. Mais ils auraient bien trouvé une raison politique pour ne pas l’accepter...