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11/04/2008

Les cathos sont partout

Interviewé par L’Express sur le vrai pouvoir des catholiques dans la vie politique française. Dans la presse, on traite les cathos comme un lobby, ou une secte, et on se met le doigt dans l’oeil. Les cathos sont nombreux en politique parce qu’ils ont une tradition d’engagement dans la société, mais l’idée ne leur viendrait même pas d’agir ensemble en tant que cathos. C’est la grande différence avec les francs-maçons. En 1993, au sein du gouvernement le plus catho (en nombre) de toute l’histoire de la République, personne n’aurait eu l’idée de constituer un sous-groupe, une association, une fraternelle, un club : eux-mêmes ne savaient pas toujours qui partageait leur foi ! Sauf rarissimes exceptions, l’influence des cathos est toujours individuelle. C’est peut-être cela, la vraie laïcité.

21/01/2008

Inculture religieuse

9caa2c13178c52398f9c9fe2bc75f382.jpgL’inculture religieuse dans les médias fait des ravages chaque jour. Ainsi le journal La Presse, citant Il Gionale, se félicite-t-il en apprenant que Benoit XVI a décidé de retirer des prières de la Semaine sainte la vieille référence aux "juifs perfides"… que Jean XXIII avait retirée en 1959 ! Mieux : dans son dernier numéro, le magazine Livres Hebdo s’excuse publiquement auprès de Mère Térésa de l’avoir donnée pour morte dans un récent article… alors qu’elle morte, en effet, en 1997 ! Cela me rappelle cette question posée par une journaliste de RMC, il y a un an, à Sœur Emmanuelle : "Cela vous fait quoi d’avoir été béatifiée par Jean-Paul II ?" La religieuse en rit encore – car elle est vivante, elle.

16/01/2008

Intolérance à l'italienne

Après le veto mis au Paris-Dakar par des terroristes islamiques en Mauritanie, voici que des enseignants de la prestigieuse université de la Sapienza, à Rome, mettent leur veto à une conférence du professeur Joseph Ratzinger, pape de son état, prévue ce jeudi 17 janvier. C’est le recteur de la Sapienza qui a invité Benoît XVI à s’exprimer dans son grand amphi. On appréciera le degré de civilisation et de tolérance manifesté par cette poignée de sectaires barbus qui prévoient d’empêcher physiquement le pape de parler à leurs étudiants. Triste retour à la préhistoire - et non au moyen âge : l’université a été fondée à la fin du XIIIe siècle par le pape Boniface VIII !
Au fait, la Sapienza, en italien, cela veut dire "la sagesse".

19/12/2007

Un sujet de polémique

Benoît XVI a choisi la sagesse : il ne béatifiera pas Pie XII, le pape le plus contesté de l’histoire moderne. Souvent de façon excessive, du reste : Pie XII n’était ni facho, ni antisémite, il a d’ailleurs sauvé beaucoup de juifs en les abritant dans les couvents de Rome pendant la guerre. Mais voilà, ce pape a joué, face aux nazis, la carte de la prudence, il a été davantage "diplomate" que "prophète", notamment à l'égard de l'Holocauste, et ce choix lui vaut, aujourd'hui, d’être devenu d’abord un sujet de polémique. Etait-il bien raisonnable de béatifier un sujet de polémique ?
Benoît XVI est allemand, il connaît bien le dossier, il a choisi de laisser le temps aux historiens - juifs, catholiques ou autres - de retrouver un peu de sérénité. Pour l'Eglise, le temps n'est pas un problème : elle a l'éternité devant elle !

29/11/2007

Jean-Paul II vaincu

Putain de grèves. Bloquer le pays pendant dix jours reste la façon la plus absurde, la plus médiévale et la plus coûteuse, pour un pays comme le nôtre, de se tirer une balle dans le pied. Parmi les innombrables dégâts collatéraux, le spectacle "Jean-Paul II" de Robert Hossein n’a pas résisté à la paralysie des transports : un Palais des Sports à moitié vide pendant deux semaines, cela ne pardonne pas. Dommage pour les acteurs, les techniciens, et tous ceux, cathos ou non, qui espéraient voir le spectacle à l’approche des fêtes de Noël. La dernière aura lieu dimanche. Quel gâchis.
Le pape Jean-Paul II, en son temps, avait pourtant bouté les communistes hors d’Europe. Il avait oublié la CGT et Sud-Rail.

27/11/2007

Je vous salue Alliot-Marie

Michèle Alliot-Marie s'est rendue au Vatican pour représenter la France au consistoire qui a fait de Mgr Vingt-Trois un cardinal de l’Eglise catholique. Elle est allée saluer à l’hôpital le cardinal Etchegaray, qui se remet péniblement d’une malencontreuse chute dans un ascenseur. Curieux : aucun journal n’a rapporté, dans le discours de la ministre, cette référence à Benoît XVI qui disait dans sa fameuse leçon de Ratisbonne (septembre 2006) que "le christianisme a trouvé son empreinte décisive en Europe" et a noué avec ce continent "une relation élective en marquant profondément son histoire et sa culture". Le général de Gaulle avait dit, lui : "La République est laïque, la France est chrétienne" (septembre 1958). Pourquoi personne n’en a parlé ? Parce que la France est amnésique et que la République s’en tamponne.

13/11/2007

Le cardinal et la starlette

Excellent portrait du cardinal Etchegaray en dernière page du Figaro d’aujourd’hui. Huit jours après la sortie de J'ai senti battre le coeur du monde, on peut dire que le vice-doyen du Sacré collège a eu une presse d’enfer. Il a même été invité par Michel Denisot sur Canal +, alors qu’on sait bien que la télé a horreur des vieux parce qu’ils sont trop lents. Et qu'ils sont rarement "tendance", surtout quand ils portent soutane. Sur un plateau télé, face à un homme d’Eglise, il y a toujours une starlette qui montre ses fesses pour braver le représentant de l’obscurantisme – la fille de la météo, ce soir-là, n’a pas failli à la règle. Mais quand le cardinal a quitté le studio, il a été ovationné par le pubic !

25/10/2007

Un homme nommé Karol

A tous ceux que le seul nom de Jean-Paul II fait frémir d'indignation politico-morale, à tous ceux qui ne connaissent de ce pape que ce qu'en disent les médias français, à tous ceux qui s'étonnent que le spectacle de Robert Hossein remplisse chaque soir le Palais des Sports, je dédie cette simple phrase du réalisateur Giacomo Battiato, scénariste du film Karol, un homme devenu pape, qui passe actuellement sur Arte : "Je ne suis pas croyant, mais en lisant sans filtre ses propres écrits pour préparer le film, j'ai découvert un homme dont le message de paix contient une vraie force révolutionnaire, beaucoup moins conservateur qu'on veut bien le dire aujourd'hui. Grâce à la vie de Jean Paul II, j'ai découvert que la religion pouvait ne pas être l'opium mais l'eau du peuple, essentielle pour apporter l'espoir aux gens qui souffrent."

19/10/2007

Titres cardinalices

95029bd31a4175fe4f5226aeca7495ce.jpgEn matière de jeux de mots, Jésus avait fait fort en expliquant à "Pierre" que sur cette "pierre" il bâtirait son Eglise. Le pape Benoît XVI est bien son disciple, qui a nommé cette semaine vingt-trois cardinaux, dont un Français, l'archevêque de Paris, Mgr… Vingt-Trois.
D’où la confusion des titres dans les journaux d’hier, la presse mondiale titrant : "VINGT-TROIS NOUVEAUX CARDINAUX" et la presse française : "VINGT-TROIS NOUVEAU CARDINAL".
A part cela, sur la liste établie par le très européen Benoît XVI, il y a 1 Asiatique, 2 Africains et 3 Latino-américains pour… 6 Italiens et 6 membres de la Curie. L’Eglise reste apostolique et romaine.

08/10/2007

Un jargon peu salvifique

Un enfant qui meurt avant d’être baptisé va-t-il au paradis ? Voilà deux mille ans que la question se pose, y compris, même confusément, dans une population déchristianisée comme la nôtre. Le pape Benoît XVI vient d’y répondre en réaffirmant quatre points. Je les cite : "la volonté salvifique universelle de Dieu", "l’universalité de la médiation unique du Christ", la "primauté de la grâce divine" et "la sacramentalité de l’Eglise".
Sur un milliard de catholiques, combien saisissent ce jargon ? Comme disait Jésus dans l’Evangile : "Que celui qui peut comprendre, comprenne !" (Mt,19,12)
En matière de communication, l’Eglise a encore des progrès à faire…

20/09/2007

Laïcité souterraine

Déjeuner, hier, à la nonciature apostolique, à Paris. Passionnants échanges avec le Nonce et son équipe sur l’image fluctuante et contrastée de la religion catholique dans notre pays, qui n’est plus depuis longtemps la "fille aînée de l’Eglise". Un exemple. L’ambassade du Saint-Siège est située avenue du président Wilson. Métro Alma-Marceau. Mais en descendant de la rame, ne cherchez pas, sur la carte du quartier établie par la RATP, où est située la nonciature. Pourtant, toutes les ambassades sont indiquées sur ces cartes, en marron. Il n’y a aucun doute : juste en face, sur le plan, est dûment signalée l’ambassade du Kenya ! Mais cette ambassade-là, non. Les agents de la RATP en ont décidé ainsi. Au nom de la laïcité, sans doute.

09/06/2007

Pie XII : silence !

Qu’est-ce qui prend aux monsignori qui entourent Benoît XVI ? Est-il vraiment utile de pousser à la béatification de Pie XII ? L’Eglise catholique n’a-t-elle rien de mieux à faire que s’embourber dans un dossier aussi irrationnel et conflictuel que celui des "silences" de Pie XII pendant la guerre ?
Non, Pie XII n’était ni facho ni antisémite, il a d’ailleurs sauvé beaucoup de juifs pendant la guerre en les abritant sous le toit de l’Eglise. Mais voilà, c’est ainsi, ayant joué la prudence face à la folie meurtrière des nazis, ayant été davantage "diplomate" que "prophète", il lui aura manqué, au regard de l’Histoire, cette parole forte, unique, symbolique, qui aurait durablement marqué les esprits.
Les critiques envers Pie XII sont parfois suspectes, et souvent injustes. Mais, par tous les saints, à quoi servira-t-il de les envenimer en réveillant la polémique dans tous les médias du monde ?

27/05/2007

Sarko, photo, drapo... catho !

Pour une rupture, c’est une rupture ! Sur la photo officielle du nouveau président de la République, réalisée cette semaine à l’Elysée par le photographe Philippe Warrin, on voit, pour la première fois, en sus des trois couleurs nationales, les étoiles du drapeau européen. Or, d’où viennent ces étoiles ? Ce sont les douze étoiles de la Médaille miraculeuse de la rue du Bac, que l’auteur du dessin du drapeau européen, Arsène Heitz, a fait figurer sur son projet, lequel fut adopté à l’unanimité, dans le cadre du Conseil de l’Europe, en décembre 1955.
medium_Drapeau_europe.jpgEst-ce la confirmation que Nicolas Sarkozy n'est pas hostile à l’idée d’admettre que l’Europe a, mais oui, des racines chrétiennes ? Ce n'est pas Chirac qui aurait osé une telle profession de fois subliminale !

14/05/2007

Sarko devient chanoine

medium_latran_facade_200.jpgNicolas Sarkozy est désormais chanoine. Une très ancienne tradition fait du président de la République française le "chanoine honoraire" de la basilique pontificale de Saint-Jean de Latran, à Rome. Tous les chefs d’Etat français depuis Henri IV, avec plus ou moins de faste, ont respecté cette coutume, et il y a gros à parier que Sarko ne dérogera pas à la règle.
Seul François Mitterrand, dont l’entourage était moitié anticlérical moitié inculte, avait ignoré la tradition. Lorsque la lettre officielle de félicitations du chapitre de la basilique était arrivée à l’Elysée, peu de temps après l’élection du 10 mai 1981, elle avait été classée dans le courrier adressé par des fous !

09/05/2007

Le pape, combien d'électeurs ?

Benoît XVI en visite au Brésil. Que vont en dire les médias français, noyés dans les suites de la campagne présidentielle ? Le chef religieux d’une communauté de 1 milliard d’individus, dont la France fut un des principaux piliers, va rencontrer le continent sud-américain, qui représente l’avenir de l’Eglise. Jean-Paul II y était allé plus de quinze fois ! Dans une interview au Parisien de ce matin, je m’étonne que le nouveau pape ait attendu deux ans pour effectuer un voyage de cette importance, et tenter d’apporter des réponses – à partager avec sa propre hiérarchie locale - face à la pauvreté, à l’injustice, à la violence qui caractérisent la région.
C’est évidemment moins intéressant que le coût de la location du yacht où Sarkozy aura passé deux jours et demi de détente…

26/04/2007

Guère de religion

Il y a des chiffres qui dérangent. Le sondage CSA de La Croix, au lendemain du premier tour, n’a pas été beaucoup repris par les médias. Il en ressort que les "catholiques pratiquants" ont voté Sarko à 45 % et Ségo à 11 %, alors que les "sans religion" ont voté Sarko à 17 % et Ségo à 39 %. Sacrée différence ! Voilà où mènent, mine de rien, les prises de position sur le mariage homosexuel, le respect de l’embryon, le droit à l’euthanasie ou l’entrée des Turcs dans l’Europe…
Justement, tiens, voilà un autre chiffre qui fâche : toujours selon CSA, les "musulmans" ont voté Ségo à 64 % et Sarko... à 1 % ! Ce n’est pas que le Coran interdise de voter UMP, mais le "karcher" a laissé des traces. Dans tout cela, au fond, il n’y a guère de religion.

09/04/2007

Titraille pascale

Ce week-end, comme tous les ans, les journaux ont fait leurs pâques : partis à la campagne, les chefs de service ont laissé à quelques pré-retraités flanqués de stagiaires le soin de mettre en page les inévitables marronniers religieux : bénédiction papale, interview de Mgr Lustiger, flagellations sanglantes en Indonésie, etc. Cela donne des résultats curieux. Ainsi, dans Le Monde, un article traite de la situation de l’Eglise espagnole, sous un titre attendu, façon lutte des classes et conflit des générations : "Espagne : le clergé moins conservateur que sa hiérarchie". Or l’info principale, dans le papier, est la suivante : plus les prêtres sont jeunes, plus ils sont conservateurs ! Plus loin, on apprend que l’archevêque de Madrid a mis fin à de pseudo messes populaires où des prêtres en civil distribuaient à des athées et des musulmans des biscuits en guise d’hosties. Intertitre : "L’église des pauvres fermée". Encore un sous-titre et on avait droit à l’Opus Dei !

31/03/2007

Vous avez dit miracle ?

Répondu aujourd’hui aux questions de RTL sur Sœur Marie-Simon-Pierre, la petite religieuse qui a été miraculeusement guérie de sa maladie de Parkinson en priant Jean-Paul II, et qui déclenche ici et là, dans les médias, un scepticisme railleur. Sur les milliers de guérisons atypiques signalées depuis deux ans au postulateur de la cause de Jean-Paul II, l’Eglise, prudente, a écarté les cas fantaisistes (mystification, escroquerie, mythomanie), douteux (autosuggestion, choc nerveux, hypnose) ou étranges (actuellement inexplicables par la médecine) pour sélectionner un cas réellement, totalement, durablement inexplicable. Neurologues, psychiatres, graphologues ont été et seront encore consultés, plutôt deux fois qu’une, avant que le pape ne crie au miracle. Pour une raison simple : Benoît XVI, sur le dossier de son prédécesseur, n’a le droit ni à l’erreur ni au ridicule.

20/03/2007

"N'ayez pas peur !"

Quand Sarkozy lance "N’ayez pas peur !" aux 10.000 jeunes venus l'écouter dimanche au Zénith, il a évidemment vu l’affiche qui, sur tous les murs de Paris, du bord du périph aux couloirs du métro, annonce le prochain spectacle de Robert Hossein sur Jean-Paul II.
L’affiche remet en mémoire la célèbre apostrophe du pape polonais, lancée de Rome le 22 octobre 1978 en direction de l’humanité tout entière. De quoi avaient peur les hommes de ce temps-là ? De la bombe, de la guerre, du progrès, de la science, de la maladie, du chômage, du lendemain, de l'avenir, de l’étranger, du voisin, de l’étranger, du cancer, de la mort, etc. Trois décennies plus tard, il faudrait ajouter : du terrorisme, du sida, des OGM, de la mondialisation…
A toutes ces peurs, Jean-Paul II opposait l’espérance en Dieu et la foi en l'Homme. Sarko aura du mal à faire mieux.

16/03/2007

Comme disait le Général

"Nous sommes avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne". Il s’amuse, Eric Zemmour, dans le Figaro d’hier. C’est toujours jubilatoire de citer le général de Gaulle, auquel aujourd’hui tout le monde se réfère aveuglément.
Tiens, Eric, pour rigoler, voici une autre citation du général : "Le rôle de la France se confond avec un rôle chrétien. Notre pays ne serait pas ce qu’il est s’il n’était d’abord un pays catholique !" (27 juin 1959). Pas très politiquement correct, le grand Charles !
On pourrait aussi citer le président de la République française se rendant à Rome "témoigner de la fidélité de la France à son héritage chrétien". Mais là, ce n’est pas le grand Charles, c'est le grand Jacques (Chirac, 20 janvier 1996) !