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20/03/2007

"N'ayez pas peur !"

Quand Sarkozy lance "N’ayez pas peur !" aux 10.000 jeunes venus l'écouter dimanche au Zénith, il a évidemment vu l’affiche qui, sur tous les murs de Paris, du bord du périph aux couloirs du métro, annonce le prochain spectacle de Robert Hossein sur Jean-Paul II.
L’affiche remet en mémoire la célèbre apostrophe du pape polonais, lancée de Rome le 22 octobre 1978 en direction de l’humanité tout entière. De quoi avaient peur les hommes de ce temps-là ? De la bombe, de la guerre, du progrès, de la science, de la maladie, du chômage, du lendemain, de l'avenir, de l’étranger, du voisin, de l’étranger, du cancer, de la mort, etc. Trois décennies plus tard, il faudrait ajouter : du terrorisme, du sida, des OGM, de la mondialisation…
A toutes ces peurs, Jean-Paul II opposait l’espérance en Dieu et la foi en l'Homme. Sarko aura du mal à faire mieux.

16/03/2007

Comme disait le Général

"Nous sommes avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne". Il s’amuse, Eric Zemmour, dans le Figaro d’hier. C’est toujours jubilatoire de citer le général de Gaulle, auquel aujourd’hui tout le monde se réfère aveuglément.
Tiens, Eric, pour rigoler, voici une autre citation du général : "Le rôle de la France se confond avec un rôle chrétien. Notre pays ne serait pas ce qu’il est s’il n’était d’abord un pays catholique !" (27 juin 1959). Pas très politiquement correct, le grand Charles !
On pourrait aussi citer le président de la République française se rendant à Rome "témoigner de la fidélité de la France à son héritage chrétien". Mais là, ce n’est pas le grand Charles, c'est le grand Jacques (Chirac, 20 janvier 1996) !

13/03/2007

Ségo cite saint Paul

Quelle bonne âme a fait lire à Ségolène l’épître de saint Paul aux Galates ? Dans son apologie de la "nation" (qui en fera sourire plus d’un, mais c’est un autre débat), la candidate du PS explique : "La nation ne distingue ni blanc ni noir ni jaune, ni catholique ni athée, ni juif ni musulman…" Il est facile de retrouver son inspiration dans cette fameuse adresse de Paul de Tharse : "Il n'y a ni hommes ni femmes, ni Juifs ni Grecs, ni hommes libres ni esclaves…" La filiation est manifeste, d’autant que les "Galates" auxquels s’adresse l’apôtre, ce sont évidemment les "Gaulois", socle historique de cette "nation française" célébrée aujourd’hui par l’ancienne élève des chanoinesses de l’institution Notre-Dame à Epinal. Tout se tient.

02/03/2007

La tombe de Jésus

Pendant près de deux mille ans, les hommes ont cru, sans aucune preuve, à l’existence de Jésus. Et puis la science est venue. Archéologues, chimistes, historiens et linguistes ont tranché : ce n'était pas une légende, Jésus a bel et bien existé.
Vient aujourd’hui le temps des romanciers, éditeurs, cinéastes et producteurs de télévision qui affirment, en bidouillant fantasmes universels et fausses révélations, que Jésus n’est pas ressuscité, qu’il était marié, qu’il a eu une descendance, etc, etc.
La Tombe perdue de Jésus de James Cameron est le dernier avatar de ce nouvel obscurantisme dont le battage médiatique, les visées mercantiles, la tendance au people et le mépris pour la science feraient plutôt regretter le précédent.

07/02/2007

Un procès... caricatural

Il n’y a pas à tergiverser : dans un régime de liberté d’expression, on doit pouvoir publier des caricatures représentant Mahomet, ou Jésus, ou un rabbin, ou le pape, ou un imam. Point barre.
Cela autorise-t-il, sur le plan de la morale publique, ou de la conscience personnelle, tous les débordements sectaires ou irrespectueux dont le procès de Charlie Hebdo nous gratifie chaque jour ? Et le chantage médiatique auquel se livre le rédacteur en chef dudit hebdo ?
Selon la Sofres (Le Pèlerin de demain), entre 76 % et 79 % des Français estiment inacceptable de se moquer publiquement d’une religion, de ses représentants, de ses croyants ou de son fondateur. Cette opinion-là aussi doit être respectée, non ?

30/01/2007

Marie-Ségolène ou Zinédine ?

Lu dans le Bien Public le hit-parade des prénoms donnés aux bébés dijonnais en 2006. En tête de liste pour les filles : Clara, Emma, Manon, Lilou, Chloé, Camille. Pour les garçons : Lucas, Hugo, Mathis, Tom, Enzo. A l’évidence, les prénoms religieux ont cédé la place à ceux qui viennent de la mode ou de la télévision. Qui, de nos jours, appellerait sa fille Marie-Ségolène ?
Encore faut-il préciser que Clara, c’est sainte Claire (la compagne de saint François) ; Lucas, c’est saint Luc (l’évangéliste) ; Mathis vient de saint Mathieu (autre évangéliste) ; Hugo, c’est saint Hugues (évêque grenoblois au XIè siècle) ; Tom, c’est saint Thomas (l’apôtre) ; Enzo c’est saint Laurent (en italien) ; etc.
Le seul bébé au prénom vraiment nouveau est un petit "Zinédine". Question du journal : les parents l’ont-ils appelé ainsi de façon réfléchie ou sur un coup de tête ?

25/01/2007

Tu es Pierre...

L'abbé Pierre est mort. La presse unanime l'a déja canonisé. Les médias, nouvelle "vox populi" de nos sociétés modernes, ont fait de cet homme de foi un modèle pour les générations à venir. Et tant pis pour la laicité.
Au Vatican, silence radio, ou presque. Dans le confort de leurs dicastères, les monsignori font la fine bouche. Cet abbé-là, à la réflexion, était-il si convenable, avec ses déclarations politiquement incorrectes et ses tardifs aveux sur ses écarts de jeunesse ?
Comme si sainteté était synonyme de perfection ! A-t-on oublié, à Rome, que le premier grand saint de l'histoire, peut-etre le plus illustre, saint Paul, avait commencé sa carriere comme persécuteur de chrétiens ?

23/01/2007

Certains cathos croient en Dieu

Il y a des catholiques qui croient en Dieu ! C’est l’enseignement principal du sondage publié ce mois-ci par le Monde des Religions. Etrange sondage, en vérité. L’an dernier, l’IFOP avait interrogé 30.000 personnes pour le compte d’un dossier passionnant publié par La Croix (mon blog du 14 août 2006). Cette fois, l’institut CSA a interrogé par téléphone 1.021 personnes s’étant déclarées "cathos" dans un échantillon général de 2.012. Comme ça, un peu au pif, pour voir.
Le résultat décoiffe : seulement 7 % de ces "cathos" pensent que leur religion est la bonne, 17 % pensent que Dieu n’existe pas (et 31 % "ne savent pas"), 26 % pensent qu’il n’y a rien après la mort, 30 % ne prient jamais et 67 % ne connaissent pas la Pentecôte !
La bonne méthode pour sonder les "cathos", est-ce bien la méthode des "quotas" ?

26/12/2006

Joyeux Noël, nom de Dieu !

Il a diablement raison, Pierre-Jules Gaye, ce matin, dans son édito de l’Yonne Républicaine sur les préventions et scrupules imbéciles de ceux qui souhaitent remplacer l’évocation de "Noël" par "Fêtes de fin d’année" ou "Fête de l’Hiver" pour ne pas choquer les non chrétiens de nos sociétés sans âme. Tous ceux-là devraient aller au cinéma voir Joyeux Noël, ce film qui raconte un superbe épisode de la guerre 1914, lorsque les malheureux soldats allemands, français, écossais et anglais, à la faveur de la nuit étoilée de Noël, ont posé momentanément leurs armes pour marcher les uns vers les autres, de tranchée à tranchée, et partager le peu qu'ils possédaient en chantant Stille Nacht et autres cantiques communs.
Qui peut imaginer une seconde qu’ils auraient eu ce geste incroyablement courageux pour célébrer la Fête de l’Hiver, le Jour des MP3 ou la Nuit de la Dinde ?

08/12/2006

Noël, ça craint !

La France n’a pas le monopole du politiquement correct, des dérives laïcardes et des préventions imbéciles. En Grande Bretagne, 74 % des patrons ont interdit les décorations de Noël dans leurs entreprises pour ne pas offenser les "personnes d’autres confessions". La tendance, outre-Manche, est de demander au personnel de dire "Meilleurs vœux" aux clients et non plus "Joyeux Noël" !
Non mais, ho ! Pourquoi ne pas aussi exiger des Grands magasins, après les fêtes, qu’ils suppriment la fête du Blanc pour ne pas risquer d’offenser leurs clients de couleur ?
Pour ma part, je suggère de retirer de la Crèche de Noël le bœuf et l’âne, qui heurtent les sensibilités végétariennes, de flanquer Joseph d'un jeune éphèbe pour écarter tout soupçon d’homophobie, et d’ajouter trois reines aux Rois Mages pour respecter la parité, OK ?

07/12/2006

Eglise et Téléthon

L’Eglise n'est pas douée pour la com'. En lançant une sorte d’anathème contre le Téléthon, le diocèse de Toulon a été d’une maladresse rare. Pourquoi s’en prendre ainsi, frontalement, à une institution caritative qui mobilise la générosité de millions de gens, et qui permet de réels progrès médicaux ? Que l’Eglise soit vigilante en matière d’expérimentations scientifiques sur des êtres vivants, c’est légitime, mais il y a la manière !
Cela dit, si les recherches qui font débat (sur l’embryon) ne concernent "qu’un seul des 440 projets pour lesquels on appelle aux dons", comme l’a dit la présidente de l’Association française contre les myopathies, n’était-il pas plus sage de renoncer provisoirement à ce programme-là en attendant d'y voir plus clair ? Franchement, sur ce coup-là, l’Eglise n’est pas la seule à faire preuve de maladresse !

06/12/2006

Opus Dei, le retour !

Il y a des sujets sur lesquels les journalistes écrivent plus de bêtises que d’autres. Ainsi sur l’Opus Dei. La sympathique Gazette de la Côte d’Or, ce mois-ci, consacre sa "une" et quatre pages sur cette organisation "trouble" (brrr !), non sans citer abondamment l’ineffable Christian Terras, le catho lyonnais spécialisé dans les dénonciations de cathos, qui explique que Jean-Paul II a promu l’Opus Dei parce qu’il "cherchait des gros bras, financièrement parlant" (sic) et que si Benoît XVI a été élu pape, "c’est grâce à l’Opus Dei" (re-sic). Selon le délateur lyonnais, l’ Œuvre peut compter sur des tas de gens comme Claude Bébéar ou Louis Schweitzer pour l’aider dans sa conquête du pouvoir. Bigre.
Au passage, le journal révèle le nombre de personnes appartenant à l’Opus Dei dans le département de la Côte d'Or : 3. Vous avez bien lu : 3.
Sauve qui peut.

26/11/2006

Un sacre très, très laïc !

Quel candidat aux présidentielles refuserait de parler à 3.600 responsables catholiques en train de plancher sur la justice ? Sarkozy est venu discuter les propositions des Semaines Sociales de France (samedi), Bayrou et Voynet aussi (dimanche). Seule Ségolène s’est défilée. Officiellement par manque de temps. En réalité, parce qu’elle ne voulait pas donner le sentiment de se rapprocher des cathos avant son sacre laïc, dimanche, par le PS. Elle a eu peur d’entrer à la Mutualité en sentant l’encens !
Déjà, dans sa notice du Who’s Who, elle fait croire qu’elle a fait ses études secondaires au "lycée" d’Epinal, alors qu’elle était interne chez les chanoinesses de l’institution Notre-Dame. Est-ce pour ne pas effaroucher les franc-macs, bouffe-curés, laïcards, anticléricaux et autres libres-penseurs du PS ? Ou aurait-elle un contentieux à régler avec les bonnes sœurs, la Madone du chabichou ?

10/11/2006

Hans Küng sur Europe 1

Bravo à Jean-Pierre Elkabbach pour avoir invité à son micro le théologien suisse Hans Küng. C’est moins sexy que Brice Hortefeux, Dominique Voynet ou Jean-Paul Huchon, chacun le comprend ! Mais ce que raconte cet ancien ami et rival de Joseph Ratzinger, lequel l’a longuement reçu à Castel Gandolfo l’an dernier, nous change un peu de la bouillie électorale française. Voilà quarante ans que ces deux anciens collègues de l'université de Tübingen traitent de façon contradictoire, voire conflictuelle, les grands sujets de notre époque - l'Eglise, la paix, la liberté, le dialogue interreligieux - et leurs échanges sont particulièrement stimulants.
Mais pourquoi faut-il que l’ami Jean-Pierre, souvent excessif, toujours manichéen, qualifie Hans Küng de "plus grand théologien vivant", et Benoît XVI de "pape d’extrême-droite" ?

08/11/2006

La Star'Ac avant le Carmel

medium_EL_Cover.2.jpgIl y a exactement cent ans, le 9 novembre 1906, mourait à Dijon une petite nana au destin peu banal. Gaie, coquette, aimant sortir, excellente pianiste, adorant le tennis, la ravissante Elisabeth Catez était invitée partout, et courtisée parfois, jusqu’à ce qu’elle entre au carmel à 21 ans, contre l'avis de sa mère désespérée de voir sa fille préférer le silence du couvent au délicieux brouhaha des soirées dijonnaises. Devenue carmélite, Elisabeth "de la Trinité" tombera gravement malade, mais écrira des centaines de lettres, de prières et des poèmes souvent bouleversants. Jean-Paul II, en 1984, a béatifié Elisabeth de Dijon qui, sans aucun doute, sera canonisée un jour.
Un destin décalé ? Pas sûr. En 2006, cette fille-là aurait peut-être fait la Star’Ac avant d’entrer au Carmel. J’imagine les titres de Voici et de Closer

03/11/2006

Guillon, le pape et les barbus

Entendu Stéphane Guillon, l’ancien complice de Stéphane Bern, en promo sur Canal +. Triple promo, en vérité : pour son spectacle au Palais des Glaces, pour sa participation à la nouvelle émission d’Ardisson sur Canal +, et pour son livre publié par… Canal + Editions. Ce n’est plus un humoriste, ce gars-là, c’est un paquet cadeau !
Guillon pratique l’humour ravageur, massacreur, écrabouilleur. Et sans tabou. Enfin presque. Il a une réserve intéressante à propos de la religion. Lui, dans son one-man-show, c’est simple, il ne se moque pas des "barbus" (sic). En revanche, il tape à foison sur Benoît XVI. Pourquoi cette discrimination ? Parce que "quand on insulte Benoît XVI, le lendemain, le théâtre est toujours debout".
Pas fou, le provocateur.

27/10/2006

Les origines de la Toussaint

Hallucinant article, dans l’Yonne Républicaine de mercredi, sur "Les origines de la Toussaint". Trois pleines colonnes sur la "très lointaine fête de Samain", le nouvel an celtique, où avait lieu "le meurtre rituel du roi", où l’on "ouvrait les tombes pour communiquer avec les morts", eux-mêmes symbolisés dans les pays anglo-saxons "par la fameuse citrouille d’Hallowenn", etc, etc. Quatre lignes, dans ce fatras de fadaises ésotérico-infantiles, signalent que "pour l’église catholique, la Toussaint n’est pas autre chose que la fête de tous les saints" ! Ah bon ?
Il a totalement échappé au rédacteur que cette fête chrétienne des "saints martyrs", fondée au Vè siècle et fixée au 1er novembre il y a plus de mille ans, est célébrée aujourd’hui par un bon milliard de catholiques. Dont quelques-uns, mais oui, sont abonnés à l’Yonne Républicaine…

28/09/2006

Des nouvelles du pape ?

Etonnant, le manque d’intérêt des dirigeants et des médias français pour les suites du séisme provoqué par la désormais célèbre conférence du pape à Ratisbonne. A titre de comparaison, la chaîne Al Jazira a retransmis intégralement, en direct, l’audience historique accordée lundi par Benoît XVI à vingt-deux ambassadeurs de pays musulmans, qui s’est terminée par des applaudissements nourris.
Le président de la Commission européenne, José Manuel Baroso, a vivement regretté le silence des dirigeants occidentaux après ce qui a été présenté chez nous – un comble – comme une maladresse du pape. Face à cette dérobade collective, demande Baroso, sur qui les musulmans modérés vont-ils s'appuyer pour défendre le principe de raison auprès de leurs coreligionnaires extrémistes ?

20/09/2006

Le silence des politiques

La spectaculaire mobilisation du monde musulman après la conférence du pape en Bavière a été à deux doigts de dégénérer en "choc des civilisations". Or, avez-vous remarqué, dans ce tohu-bohu gravissime, le silence assourdissant des responsables politiques français, pourtant prompts à s'exprimer sur tous les sujets ?
Que des foules fanatiques appellent à la guerre sainte, que des militants déchaînés menacent églises et ambassades occidentales, que des hystériques assassinent une religieuse italienne, tout cela ne les concerne donc en rien ?
Ils ne comprennent pas, nos valeureux candidats aux présidentielles, tous partis confondus, que les propos du pape ne sont qu’un prétexte, et que la vraie cible des meneurs islamistes, ce n’est ni le pape ni le christianisme, mais l’Occident ?
Et que l’Occident, c’est eux ?

17/09/2006

Le discours de Ratisbonne

Qu’a dit le pape Benoît XVI dans son fameux discours de Ratisbonne (texte ci-joint) ?
- Il a expliqué que la religion vire au fanatisme quand elle ne tient pas compte de la raison.
medium_benoit_xvi.jpg - Il a dénoncé toute conversion par la violence en général, et le concept de "guerre sainte" en particulier.
- Il a rappelé que la rencontre de la foi et de la raison a fait la spécificité de l’Europe face au reste du monde.
- Il a appelé les religions à pratiquer le "dialogue des cultures" plutôt que le "choc des civilisations".
Les réactions virulentes du monde musulman retransmises par les télévisions depuis deux jours, des manifs hystériques aux grenades lancées contre les églises, forcent à constater :
- que le pape aurait sûrement mieux fait de s’abstenir ;
- mais que sur ces quatre points, il avait entièrement raison.