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02/03/2010

Et les emplois tremplins ?

Les socialistes, dans les régions, avaient promis de créer des dizaines de milliers d’ "emplois tremplins". Promesse non tenue. Parce qu’on ne crée pas des emplois par décret : cela coûte bonbon et cela n’a jamais marché. Un "emploi tremplin", c’est un emploi plus ou moins utile, créé artificiellement, sur fonds publics, et qui coûte, en moyenne, près de 20.000 euros par an à la collectivité (y compris la prime à l’assoc qui embauche et le crédit obligatoire de formation). Soit près de 100.000 euros sur 5 ans… ponctionnés sur mes impôts ! Et, bien sûr, sans aucune garantie de pérennité ! Les "emplois tremplins", ce sont des millions d’euros jetés par la fenêtre. Voilà pourquoi personne ne reproche aux socialistes de n’avoir pas tenu leur engagement : parce qu'il vaut mieux, pour tout le monde, qu’ils ne l’aient pas fait !

02/02/2010

Frêche antisémite ?

   A lire l'embarras de certains commentateurs, il y a quelque chose de malsain dans l’affaire Frêche : pourquoi a-t-il fallu l’estampille "antisémite" pour provoquer enfin une réaction claire de Martine Aubry contre l’infréquentable satrape de la Septimanie ? Quand Frêche est vulgaire, méprisant à l’égard des harkis, limite raciste, provoquant, il fait injure à la République, mais le PS ferme pudiquement les yeux sur les frasques de son turbulent représentant local. Quand il explique que Fabius a une "tronche pas très catholique" (= pas honnête), comme on dit qu’une manœuvre qu’elle n’est "pas très orthodoxe" (= pas dans la ligne), chacun se précipite pour dénoncer à hauts cris le caractère antisémite de l’insulte - qui, franchement, n’est pas avéré. Il y a des prétextes moraux aussi fuyants que certains politiques…

21/01/2010

Vraiment à gauche

 

La petite phrase de Martine Aubry sur la retraite à 60 ans me fait revenir sur cette formule politicienne parmi les plus éculées de l’époque, utilisée par des gens comme Mélanchon, Buffet, Hue, Peillon ou Fabius pour se distinguer des autres socialistes présumés fossoyeurs de la classe ouvrière : "Plus à gauche", ou "Vraiment à gauche". Ce slogan mythique, manichéen et un peu débile exprime, en réalité, une profonde nostalgie pour le XIXè siècle ou les premières années du XXème. Dans ma partie, le livre et la presse, quand un syndicat se dit "vraiment à gauche", c’est qu’il veut ressusciter le pouvoir des typographes sur les médias et défendre ses privilèges corporatistes, comme au bon vieux temps, en bloquant la parution des journaux. Et tant pis si le métier de typographe a disparu...

20/01/2010

PS : les mots et les actes

Résumons-nous. Le 1er octobre dernier, les militants du PS ont adopté le principe du non-cumul des mandats (parlementaire + présidence d’exécutif local) à une très large majorité (71,15%). Ces jours-ci, la campagne régionale démarre. Le PS a définitivement validé la candidature des présidents de région suivants : Jean-Jack Queyranne (Rhône-Alpes), Alain Rousset (Aquitaine), Michel Vauzelle (PACA), Victorin Lurel (Guadeloupe), Daniel Percheron (Nord-Pas-de-Calais), Alain Le Vern (Haute-Normandie), Jean-Pierre Masseret (Lorraine) et François Patriat (Bourgogne). Tous entendent bien retrouver leur siège le 21 mars. Or ils sont déjà députés ou sénateurs, et bien décidés à le rester. Etonnez-vous que 76 % des Français, selon le récent rapport du Cevipof, se défient des partis politiques !

18/01/2010

Des moeurs de voyou

vincent_peillon.jpgJe suis agacé de voir le nombre d’hypocrites ou d’inconscients, notamment dans les médias, qui justifient le "coup" médiatique de Vincent Peillon, jeudi soir. A commencer par Martine Aubry. Pardon, mais saboter sciemment une émission comme A vous de juger en se décommandant à la dernière minute tout en exigeant bruyamment la démission de son animatrice, c’est vraiment un procédé de voyou. Comment peut-on mépriser à ce point les journalistes, les techniciens, les autres invités de l’émission et, surtout, les téléspectateurs ? Le plus énervant, du reste, c’est qu’aucun journaliste politique n’aura le cran, demain, de boycotter Peillon – lequel pourra ainsi justifier le souverain mépris qu’il éprouve pour cette profession !

08/01/2010

Jospin en promo

jospin.jpgVu Jospin en promo sur Canal +. Je ne suis pas sûr de lire son livre. Premier ministre par hasard, cet homme n’aura été qu’un militant, dévoué et travailleur, certes, mais rigide et incapable de s’élever au-dessus d’une vision partisane des choses. Sa philosophie politique, binaire, est un peu courte : la gauche, c’est bien, alors que la droite, c’est mal. Sa carrière l’est aussi : il aura été à côté de Mitterrand (1981), à la place de Fabius (1997), et derrière Le Pen (2002). Pas de quoi rester dans les livres d’histoire, même pour avoir imposé les 35 heures. Et puis c’est un menteur : pourquoi a-t-il fait croire si longtemps qu’il n’était pas trotskyste, jusqu’à expliquer un jour, au Monde, qu’on le confondait avec son frère ? Petit mensonge, petit destin.

22/10/2009

Hollande président ?

hollande.jpgQuand je lis, ici ou là, des articles sur la "stratégie présidentielle" de François Hollande, je reste songeur. Je n’ai rien contre ce politicien, qui n’est pas plus mauvais qu’un autre : c’est un homme bien né, fils de médecin, intelligent, qui a fait l’ENA et quatre enfants à Ségolène Royal, et qui, au dire de ceux qui le connaissent, a de l’humour. Mais quelqu’un qui n’a jamais travaillé dans le privé (à part quelques mois comme avocat chez son ami JP Mignard), qui ignore tout de l’entreprise, qui n’a jamais rien créé ni produit (à part un ou deux livres de circonstance), qui n’a jamais été ministre de quoi que ce soit, et dont le principal fait d’armes est d’avoir passé dix ans de sa vie à mener le Parti socialiste là où il est aujourd’hui, est-il vraiment fondé à se doter d’une "stratégie présidentielle" ?

13/10/2009

Cumul des mandats (suite)

bien public.JPGUn ami journaliste du Bien Public m’envoie une interview de François Rebsamen sur le cumul des mandats. Sa position est claire. Le sénateur-maire de Dijon est un des plus chauds partisans du non-cumul des mandats tel que 72 % des militants socialistes l’ont voté le 1er octobre. Notamment, précise-t-il, pour les… députés, qui ne devraient pas détenir, selon lui, de mandat électif local. Je résume la position originale de l’ex-numéro 2 du PS : il faut absolument mettre fin au cumul des mandats, sauf pour tous les parlementaires socialistes bourguignons qui éventuellement siégeraient au Sénat et qui auraient été récemment réélus à la tête d’une grande ville dont le nom commencerait par un D et finirait par un N… .

02/10/2009

Martine Aubry est "populiste" !

Il fallait s’y attendre. En voulant "rénover" le PS, Martine Aubry s’est aussitôt heurtée au syndicat des élus, pas du tout pressés de remettre en cause leurs statuts, leurs avantages et leurs mandats. François Rebsamen, ex-numéro 2 du parti, furieux à l’idée de devoir choisir entre le Sénat et la mairie de Dijon, a même traité la proposition de la Première secrétaire, dans une interview au journal Dijonscope, de "démagogique et populiste", ce qui traduit comme un léger énervement. A gauche comme à droite, les élus nationaux et locaux, attachés à leurs privilèges comme des moules à un rocher, constituent décidément le principal lobby corporatiste de la République. La République ! Res publica ! Et si on "rénovait" un peu les valeurs républicaines ? 

 

24/09/2009

Des pressions sur les journalistes ?

Hold-ups....jpgLe livre Hold-ups, arnaques et trahisons, d’Antonin André et Karim Rissouli (Ed. du Moment), fait un tabac en librairie. Normal : les tricheries internes au PS, qui accablent les dirigeants de ce parti, stupéfient nombre de citoyens écoeurés, surtout à gauche. Mais le livre ne se limite pas à ce sujet désolant. Il faut lire le chapitre sur les incroyables pressions que les mêmes dirigeants socialistes exercent sur les journalistes politiques. Le passage sur Martine Aubry et le journal Le Monde est croustillant. Ce sont bien les mêmes, rappelez-moi, qui dénoncent à longueur de meetings les inqualifiables pressions que Nicolas Sarkozy exerce sur les médias ?


18/09/2009

Décevant, la politique ?

Georges-Freche_Segolene-Royal_11aout2006.jpgTouchant, le livre de Véronique Vasseur, ex-médecin chef à la Santé, qui a tâté de la politique à l’UMP et qui constate avec amertume, dans Le panier de Crabes, que la démocratie est devenue une affaire de professionnels peu disposés à partager leurs sièges et leurs avantages avec la société civile. Elle aurait dû écouter Georges Frêche, futur candidat PS aux régionales et grand ami de Ségolène Royal, expliquer avec un cynisme stupéfiant comment on se fait élire par ces "cons" d’électeurs, comment on "emmerde" ensuite ces "connards" et comment on se fait réélire "en distribuant des chocolats aux petits vieux avant Noël". Ecoutez la video, c’est édifiant !

17/09/2009

L'épidémie de triche s'étend

L’épidémie s’étend. La récente élection d’Hamid Karzaï en Afghanistan et le scrutin présidentiel au Gabon prouvent que la maladie a gagné toute la planète. Elle vient de foudroyer le patron de la F1 chez Renault, Flavio Briatore, qui a sciemment poussé un pilote à provoquer un accident pour en faire gagner un autre, c’est dire s’il était gravement atteint ! Dans une société malade du pouvoir et de l’argent, la triche fait rage. En France, après les symptômes dits "OM-Valenciennes" et "Tour de France", on a eu les miasmes du docteur Frêche aux dernières sénatoriales à Montpellier, puis l’élection de Martine Aubry à la tête du PS, où le mal frappa si fort que ses adversaires eux-mêmes renoncent à aller se soigner devant les tribunaux. C’est la triche H1N1. On va avoir du mal à l’éradiquer…

10/09/2009

Le PS a 20 sur 20

   On croit que le PS est au fond du trou, mais il continue de creuser. Les révélations sur les inqualifiables tricheries lors de l’élection de Martine Aubry, à Reims, sont assassines. Les récits du sénateur Mélanchon, qui en rajoute goulûment, sont meurtriers. Le livre de Julien Dray, qui sort aujourd’hui, ne va pas arranger les choses... Mais ce qui plombe définitivement le Parti socialiste aux yeux des citoyens, c’est l’incroyable conservatisme dont il fait preuve dans les régions : lors des prochaines élections régionales, en mars 2010, on apprend que le PS va présenter… vingt présidents sortants sur vingt ! Exactement les mêmes qu’en 2004 ! Même l’infréquentable Georges Frêche, à Montpellier, sera investi. Pour une rénovation, c’est une rénovation…  

05/09/2009

Duel de dames à Dijon ?

Les choses vont vite en politique. Les dirigeants du PS n’ont pas encore finalisé leur règlement interdisant le cumul des mandats que les langues vont bon train. Si les parlementaires bourguignons membres du PS abandonnent leurs mandats locaux, qui va remplacer François Patriat à la Région ? Tout le monde pense à l’ancien ministre Christian Paul, qui en rêve depuis six ans, mais il est déjà député de la Nièvre ! Qui va remplacer Arnaud Montebourg au Conseil général de Saône-et-Loire ? Beaucoup pensent à Remy Rebeyrotte, le très strauss-kahnien maire d’Autun – mais devra-t-il quitter sa mairie ? Quant à la mairie de Dijon, pour remplacer François Rebsamen, les plus fins observateurs voient se profiler, au sein du PS local, un duel de dames : Colette Popard contre Françoise Tenenbaum. On en salive d’avance.

01/09/2009

Le blogueur est de retour

aubry.jpgJ’ai bien écouté Martine Aubry à La Rochelle, et Ségolène Royal ce matin sur RTL. Le cumul des mandats, enfin, on y vient, le Parti socialiste va y mettre fin, et vite ! Voilà qui va redonner une image positive au PS. Voilà, aussi, qui va relancer l’intérêt pour la politique en Bourgogne : qui va remplacer le sénateur Patriat à la tête du Conseil régional ? Qui va remplacer le député Montebourg à la tête du Conseil général de Saône-et-Loire ? Qui va remplacer le sénateur Rebsamen à la mairie de Dijon ? Les élections, en Bourgogne, vont redevenir intéressantes. A moins que tout cela, ce soit du pipeau pour amuser les journalistes ? Quelle déception ce serait chez les militants ! Je n’ose y penser !  

31/07/2009

Il est Dray en colère

Dray.jpgJulien Dray est en pétard. Il porte plainte pour diffamation, pour violation du secret de l’instruction, etc. Bon. Il accuse Sarkozy et vilipende Martine Aubry. Soit. Il hurle, il éructe, il ne supporte pas que la brigade financière du parquet de Paris ait révélé qu’en 2008, il a gagné 442.000 euros. Que depuis 2005, il a touché 34.000 euros par mois. C’est beaucoup, pour un élu du peuple, non ? Qu’avec cet argent il se soit payé des montres en or, franchement, on s’en tape. L’important, c’est que ces revenus mirifiques viendraient d’associations ayant pignon sur rue (SOS Racisme, le syndicat lycéen FIDL) et, surtout, très largement subventionnées par les pouvoirs publics. C’est-à-dire avec mes impôts. Julien, tu n’es pas le seul à être en pétard…

16/07/2009

Série d'été

   On commençait à s’ennuyer, tellement il ne se passait rien, mais vraiment rien, du côté du PS. Heureusement, Martine Aubry a écrit à Manuel Valls. Non ? Si ! Tous les médias ne parlent que de cela depuis deux jours. Elle lui a écrit une lettre. Avec des phrases, des mots et tout ça. Pour lui dire qu’il ne faut pas trop dire du mal du PS. Elle aurait pu lui téléphoner, mais cela n’aurait fait qu’un ou deux échos dans la presse. Alors que là, c’est le déferlement médiatique ! A mon humble avis, Aubry et Valls sont complices. Car dire du mal du PS, c’est lui rendre service, c’est montrer qu’il n’est pas mort. C’est comme Ségolène : pourquoi la présidente de Poitou-Charente a-t-elle censuré les Francofolies de La Rochelle ? Par sectarisme ? Mais non : parce qu’on ne parlait plus d’elle depuis le début de l’été !

 

10/06/2009

Le renard est mort

Que de blablas inutiles ! Ce qui arrive au PS est pourtant simple : dès lors que les grands partis de droite, à commencer par l’UMP, se sont durablement "recentrés", dès lors qu’ils prônent, eux aussi, une régulation par l’Etat des excès du capitalisme, il est parfaitement vain de les diaboliser en hurlant à l’ultralibéralisme. Cela fait marrer les électeurs. Qui pense, honnêtement, que Sarkozy, Fillon et Barnier sont des ultralibéraux ? Autant dénoncer la volonté de Strauss-Kahn, Moscovici et Valls d’imposer par la force, quand ils seront au pouvoir, l’appropriation collective des moyens de production ! Il est mort, le renard libre dans le poulailler libre ! Mais le PS ne veut pas le croire : cela le forcerait à admettre qu'il est devenu inutile...

10/04/2009

Le PS est facétieux

Les députés socialistes ont réussi leur gag. C’est bon de rire un peu. Hop ! ils ont surgi de derrière un rideau (ou de derrière un "pylône", cela dépend des journalistes) et ont voté, in extremis, contre le projet de loi sur la répression du piratage des films et des disques sur internet. Eclat de rire chez les internautes, à qui les députés PS ont offert quelques semaines de piratage gratuit. Mais, curieusement, pas chez les artistes, compositeurs et créateurs, choqués par l'humour ultralibéral du PS. Pas davantage chez les citoyens de base, qui apprennent que 541 députés sur 577 étaient absents pour ce vote, ayant pris, sans doute, de grandes vacances de Pâques. Pour nourrir l’antiparlementarisme en période de crise, il faut avouer que le PS est champion !

06/04/2009

Frêche n'ira pas en prison

Georges-Freche_Segolene-Royal_11aout2006.jpgOn vit une époque formidable. Vous vous rappelez Georges Frêche, le président socialiste du Languedoc-Roussillon qui se vantait d’avoir berné ses propres électeurs ? Et qui avait traité les harkis de "sous-hommes" ? Eh bien, justement, il vient d’être relaxé. Alors qu’il était inculpé pour "injure qualifiée", la Cour de cassation a estimé que les harkis ne constituaient ni une ethnie, ni une nation, ni une race, ni une religion, ni une orientation sexuelle, ni un handicap, et qu’on pouvait donc les insulter sans qu’il y ait "injure qualifiée" ! Frêche, l’ami de Ségo, ne sera donc condamné ni à la prison ni même à une amende. Comme disait une amie de ma grand’mère, "y a de la justice que pour la racaille !" "Racaille" n'étant pas, on l'aura compris, une infure qualifiée...