Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

03/06/2012

"Ennuyeuses", les législatives ?

 législatives.jpgPourquoi les médias qualifient-ils l’élection législative d’"ennuyeuse" ? D’abord parce qu’elle se passe sur le terrain, dans la vie réelle, et non sur les plateaux télé. Ensuite parce qu’elle nécessite, ouh la la, d’envoyer des reporters au-delà du périphérique. Enfin parce qu’ils ne peuvent acheter des dizaines de sondages, ceux-ci étant inopérants pour une élection de ce type. Or, si ce scrutin était si "ennuyeux", pourquoi le chef du gouvernement et 25 de ses ministres passeraient-ils l’essentiel de leurs journées, au lieu de gérer la crise, à faire des meetings et à serrer des mains sur les marchés de province ?

25/02/2012

Futiles sondages

Holl-Sark.jpgVoilà. C’est fait. Comme chacun pouvait s’y attendre, après quelques centaines de sondages sans intérêt, Hollande et Sarkozy sont approximativement à égalité pour le premier tour des présidentielles : 28 % contre 27 %. Que de temps perdu, de faux débats, de blablas futiles, depuis un an ! Comme elle est vaine et ridicule, cette mesure artificielle de la course de petits chevaux qui occupe quotidiennement les journalistes parisiens ! Faut-il rappeler qu’avant le premier tour de 2002, les 62 derniers sondages publiés annonçaient tous que le second tour opposerait Chirac et Jospin ?

11/10/2011

Faiblesse du journalisme politique

Tintin.jpgLa faiblesse du journalisme politique, c’est sa totale dépendance des sondages. Il n’y a pas si longtemps, les journaux envoyaient leurs spécialistes politiques passer dix ou quinze jours dans telle région, tel département, telle ville : pour peu que ces envoyés spéciaux fussent pourvus de ce qu’on appelait le "sens politique", leurs reportages étaient beaucoup plus fiables que tous les sondages du monde ! Par exemple, ils auraient parfaitement senti que Royal dégringolait et que Montebourg correspondait à une attente croissante à gauche. Mais où sont les reporters d'antan ?

27/01/2011

A 15 mois des présidentielles

strauss-kahn.jpgLu dans Le Monde un papier désopilant de l’ami Michel Noblecourt, qui pulvérise, mine de rien, tous les pronostics émis à 15 mois du scrutin présidentiel de 2012. Trois rappels : à 15 mois de la présidentielle de 1995, Balladur est quasiment élu, les sondages lui donnent 68 % des voix contre… Rocard (!) ; à 15 mois du scrutin de 2002, Jospin est donné gagnant dans tous les cas de figure (!!) ; et à 15 mois de l’élection de 2007, Ségolène Royal s’envole dans les sondages et bat le malheureux Sarkozy. Pfui ! Combien de sondages achetés en vain, combien d’articles jetés au panier, combien de forêt défrichées en pure perte, combien de débats télévisés prodigieusement inutiles !

17/11/2010

Enfantillages journalistiques

ptts-chevaux.JPGLe remaniement n’est pas digéré que les médias, incorrigibles, reprennent leur ridicule course de petits chevaux. Dans Marianne, six colonnes sur "Fillon meilleur que Sarkozy en 2012" avec un sondage "exclusif" (!) donnant Fillon-Aubry à 51%-49% et Sarkozy-Aubry à 49%-51%. Marre de ces enfantillages si peu journalistiques : d’abord, 18 mois avant l’élection, un si petit écart n’a rigoureusement aucun sens ; ensuite, les estimations pour le second tour, c’est du pipeau ; enfin, tout le monde sait aujourd’hui qu’un sondage réalisé "en ligne" auprès de 910 internautes selon la méthode des quotas, cela n’a absolument aucune valeur ! 

 

28/08/2010

Sondage ou arnaque ?

La Croix.JPGMarre des sondages débiles. Le sondage CSA de La Croix de vendredi (où les "catholiques" désapprouvent, paraît-il, l’intervention de leur Eglise sur le sujet des roms) a été réalisé sur un échantillon de 1000 personnes interrogées fortuitement par téléphone sur d’autres sujets. Les cathos pratiquants représentant 8 % des Français, on a dû en interroger… 80 ! C’est ce qu’on appelle une arnaque. Le dernier sondage du même genre (CSA vite fait par téléphone), publié par Le Monde des religions en 2007, avait révélé que seulement 7 % des "catholiques" pensaient que "leur religion est la bonne" (!), que 17 % pensaient que "Dieu n’existe pas" (!), que 30 % ne priaient jamais et que 67 % ne savaient pas ce qu’est la Pentecôte ! Plus absurde, tu meurs.

07/02/2009

51 % des Français

Selon un sondage CSA publié ce samedi dans le Parisien, 51 % des Français estiment que la politique de Sarkozy n’est pas "cohérente". Ils sont forts, les Français. Alors qu’aucun responsable politique ne sait où va le monde, alors que les experts sont dans le brouillard total, alors que les économistes s’étripent sur la façon de faire face à la crise, les Français, eux, estiment à 51 % que Sarkozy fait fausse route. Qu'il a tort. Que sa politique n’est pas "cohérente". Autant dire que son analyse n’est pas bonne. Il est nul, Sarkozy. Il se gourre. Il merde. Mais qui donc a élu un type aussi incompétent à la tête du pays ? En fait, on aurait dû élire à l’Elysée quelqu’un de plus "cohérent". On aurait dû élire 51 % des Français.

01/02/2008

UMP : la gamelle du siècle

Selon les médias, la droite va se prendre la gamelle du siècle. Six semaines avant les municipales, Paris-Match (sondage IFOP) nous annonce qu'à Paris, Delanoë va écrabouiller Panafieu par 44 % contre 32 %. De son côté, le Figaro (sondage TNS-Sofres) nous prédit, à Lyon, une victoire au premier tour de Collomb sur Perben par 55-59 % contre 35 %. Pour sa part, le Nouvel Obs (sondage TNS-Sofres) prévoit qu’à Dijon, Rebsamen va pulvériser Dugourd par 56 % contre 35 %. Selon ces oracles, la droite va au platane. Trois pronostics, trois branlées en vue. Une cata, que dis-je, une berezina !
Scripta manent. Notons soigneusement ces chiffres afin de nous les rappeler le soir du premier tour. Comme ça, par simple curiosité. Pour rire.

21/04/2007

Gaffe aux "sortis des urnes"

L’anecdote qui suit s’adresse à tous les rigolos du net qui voudraient annoncer au monde entier les résultats des sondages "sortis des urnes", dimanche soir, sans attendre l’heure légale :
Le 21 avril 2002, les résultats dans ma petite commune m’ayant fait comprendre que Le Pen serait certainement présent au second tour, j’en avisai dès 18 h 30 quelques amis ministres et journalistes. Tous m’ont répondu : "Tu es fou, le dernier "sorti des urnes" donne Le Pen entre 13 et 14 % !" Le sympathique Jean-Marc Lech, pape des sondages et patron d’Ipsos, avait déclaré quelques heures avant à tous ses amis : "Le Pen ? Je n’y crois pas, mais si c’était vrai, c’est qu’il serait passé devant Chirac !"
Amis blogueurs, dimanche soir, attendez 20 heures : même ce soir-là, ne croyez pas les sondages !

20/04/2007

Les petits chevaux

La course de petits chevaux, jusqu’au bout, va polluer le scrutin présidentiel à coup de "Royal perd un point" ou de "L’écart de resserre" parfaitement ridicules : les médias, schizophrènes, continuent de publier et de commenter des sondages qu’ils ne cessent de critiquer et de dénoncer ! Ils se gardent aussi d’évoquer ceux qui ne pensent pas comme eux : quel journal informe que sur le net, Agoravox et Débat2007 donnent Bayrou en tête ?
La perle du jour, c'est ce pronostic du directeur de BVA, lu dans l’Yonne Républicaine : "Si l’identité des deux sélectionnés pour le second tour revêt aujourd’hui un caractère de forte probablilité, une évolution du rang respectif de Le Pen et Bayrou est possible, de même que l’inversion de l’ordre d’arrivée des deux candidats les mieux placés".
Géant, non ?

30/03/2007

Bayrou ne fait pas sondage

Quand Bayrou critique les sondages, il confirme les résultats du mien, que je vous livre en exclusivité :
- 100 % des hommes politiques critiquent les sondages quand ils ne leur sont pas favorables, mais les citent abondamment dans le cas contraire.
- 100 % des sondeurs accusent les journalistes de paresse et d’incompétence, mais jamais leurs patrons qui leur achètent des sondages à la pelle.
- 100 % des journalistes politiques critiquent la fiabilité des sondages, mais jamais leurs lecteurs qui se jettent quotidiennement sur leurs résultats.
- 100 % des hommes politiques, des instituts de sondage et des journalistes politiques oublieront toutes ces polémiques après l’élection et les reprendront, telles quelles, dans cinq ans.

22/03/2007

Auxerre emblématique ?

medium_IMG_0418.JPG Les sondeurs sont fortiches. Ce matin, Stephane Rozès (CSA) a passé une partie de la "matinale" de France Inter à expliquer que l’émission se déroulait à Auxerre car cette ville "moyenne" (merci pour l'AJA) exprimait, en modèle réduit, la globalité de l’opinion française. Que Bayrou (24 %) y devance Royal (23 %) était donc fascinant !
Fadaises. Comment Auxerre peut-elle refléter le vote des Français quand celui qui la dirigea pendant plus de trente ans, Jean-Pierre Soisson, ex-jeune lieutenant d'un Giscard minoritaire, fut co-fondateur de l’UDF puis ministre d’Etat de Mitterrand, avant d'être réélu à 57 % des voix comme député UMP ?
Rozès finit par avouer qu’il avait proposé Chaumont, mais qu'Auxerre était plus près de Paris et que l’émission y coûterait moins cher...

11/02/2007

Une campagne "nulle" ?

Pourquoi 70 % des Français considèrent que la campagne électorale est "nulle" ? Parce que c’est facile de le dire : le mot est simple, court, et dispense de réfléchir. C’est la culture télé : une émission commence à ennuyer, on dit "c’est nul" et on zappe. Les sondeurs devraient d'ailleurs compléter leur traditionnel "Ne sait pas" par deux autres catégories de réponses : "Comprend rien à rien" et "S’en tape complétement".
Car la campagne n’est pas nulle ! En France, la culture politique est réelle, le personnel politique est de qualité, l’information est riche et omniprésente. Le problème, c’est que ce trop-plein d’expertises, d’émissions, de sondages, de réflexions, de promesses, d'analyses et de débats participatifs ne répond pas à la question que se posent, mine de rien, beaucoup de gens : "C’est pas le tout, mais on fait comment ?"

24/01/2007

Marre des sondages !

Marre de tous ces sondages débiles ! Marre de découvrir chaque jour dans la presse un "52-48" ou un "49-51" entre Ségo et Sarko, déclenchant des pages de commentaires savants et péremptoires, dont la conclusion est à peu près unanime : l’avenir tranchera.
C’est une double escroquerie : d’abord, la marge minimale d’erreur étant en général de 3 à 4 points, ces chiffres n’ont aucune signification ; ensuite, faut-il le répéter, tant que le premier tour n’est pas joué, les prévisions du second tour n’ont aucun sens !
Rappel : lors du dernier scrutin présidentiel, sur 62 sondages publiés entre janvier et avril, 62 donnaient, au second tour, une quasi-égalité entre Chirac et Jospin. On connaît la suite ! Apparemment, les médias ont déjà oublié ce fiasco historique.

23/01/2007

Certains cathos croient en Dieu

Il y a des catholiques qui croient en Dieu ! C’est l’enseignement principal du sondage publié ce mois-ci par le Monde des Religions. Etrange sondage, en vérité. L’an dernier, l’IFOP avait interrogé 30.000 personnes pour le compte d’un dossier passionnant publié par La Croix (mon blog du 14 août 2006). Cette fois, l’institut CSA a interrogé par téléphone 1.021 personnes s’étant déclarées "cathos" dans un échantillon général de 2.012. Comme ça, un peu au pif, pour voir.
Le résultat décoiffe : seulement 7 % de ces "cathos" pensent que leur religion est la bonne, 17 % pensent que Dieu n’existe pas (et 31 % "ne savent pas"), 26 % pensent qu’il n’y a rien après la mort, 30 % ne prient jamais et 67 % ne connaissent pas la Pentecôte !
La bonne méthode pour sonder les "cathos", est-ce bien la méthode des "quotas" ?