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19/12/2024

"Conclave" : une déception

hq720.jpgSuis allé voir le film Conclave, d’Edward Berger, deux jours après le 88ème anniversaire du pape François. Sans aucun a priori. Hélas, je n’ai pas trouvé ce film à la hauteur : les magouilles entre cardinaux, pas toujours très crédibles, se font dans un décor tristounet et très décevant – pas une seule vue de la chapelle Sixtine, pas une de la place Saint-Pierre ! Quant à la fin du film, elle est simplement ridicule. Je me demande si je ne vais pas me repasser fissa Habemus papam de Nanni Moretti…

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26/05/2024

Quand un film fait un bide...

cannes.jpegCannes, on remballe. Difficile d’expliquer le succès ou l’insuccès d’un film. Nul ne s’étonne qu’un film pro-immigration comme Quelques jours pas plus ait fait un bide, à la veille du festival, alors que 80 % de la population française réclame une meilleure régulation de l’immigration. Sauf les journalistes de Télérama, pour qui ce film a été la "nouvelle victime des assauts racistes de la fachosphère" et "la cible d’une attaque coordonnée d’internautes d’extrême droite" (sic). L’esstrême-droâââte ! Bon sang, mais c’est bien sûr !

30/12/2023

Un spectacle pathétique

depardieu.jpgCertes, il y a des gens sincères parmi les défenseurs et les détracteurs de Depardieu. Mais quel pathétique spectacle donne le monde du show biz ! Entre les irresponsables qui signent des manifestes publics sans les lire, ceux qui se taisent pour ne pas perdre des contrats, ceux qui pilonnent un acteur qu’ils ont adulé pendant quarante ans, ceux qui veulent effacer toutes les œuvres qui leur déplaisent et ceux qui en appellent au retour de l’Inquisition, quel méli-mélo pitoyable !

10/07/2023

Douchy, ton univers impitoyable...

39583178.jpgA dix minutes de chez moi, à la limite de l'Yonne et du Loiret, se joue un nouvel épisode de Dallas. A Douchy, dans la propriété très fermée où j’étais allé l’interviewer naguère, Alain Delon vieillit. Il a 87 ans. Et pour tout le monde, la vieillesse est un naufrage. Sauf que Delon n’est pas tout le monde. Nul ne sait exactement ce qui se trame entre son fils Anthony, leader de la fratrie, et sa compagne Hiromi, qui vit dans l'ombre de l'acteur depuis trente ans : emprise, menaces, abus, héritage, faiblesse, argent… Sur un tel sujet, une seule certitude : ne jamais croire ce que disent les gazettes !

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28/05/2023

Cannes : merci qui ?

image.jpgA Cannes, la réalisatrice Justine Triet n’a pas seulement attaqué Macron à propos des retraites, elle a aussi déclaré : "La marchandisation de la culture que le gouvernement néo-libéral défend est en train de casser l'exception culturelle française". Intriguée, la presse a fait la liste des subventions que son film a reçues, soit 1,2 million d’euros de Canal + et 1,6 million d’argent public (France 2, CNC, région Rhône-Alpes). Conclusion : sans cet horrible gouvernement néo-libéral, sans Wauquiez et sans Bolloré, la dame n’aurait jamais eu sa palme d’Or ! Alors, merci qui ?

23/09/2021

Vendre, c'est s'adapter à la clientèle

cinéma,Ozon,suicide,euthanasieJe rigole. Le réalisateur François Ozon, en promotion pour son dernier film Tout s‘est bien passé  (avec Sophie Marceau), assure dans une interview au journal catholique La Vie qu’il n’a "pas voulu peser sur le débat autour du suicide assisté" et que son film n’est "ni pour ni contre". Or, quelques jours plus tard, le même François Ozon, sur le plateau de l’émission Quotidien, ne tient pas du tout le même discours à Yann Barthès, assurant que "le problème, en France, ce sont les lobbys très importants, notamment religieux, qui bloquent les choses" ! Ben tiens. Et à L'Equipe, il va expliquer que le suicide assisté est un acte très sportif ?

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15/03/2021

Comme une légère connivence...

césars.jpgSuis frappé de l'unanimité, dans ma province comme sur les réseaux sociaux, avec laquelle la cérémonie des Césars a été jugée comme un désastre artistique et culturel, un happening militant et vulgaire qui faisait regretter aux amoureux du cinéma le temps des Gabin, Truffaut et autres Ventura. Unanimité… sauf à la télé, où l'on a applaudi, célébré, encensé, félicité, complimenté, encouragé et congratulé ces intermittents sans humour insultant leur ministre et exigeant l’abandon de la réforme des retraites. Il n’y aurait pas comme une légère connivence entre le monde du cinéma et celui de la télévision ?

25/08/2020

L'ours n'a pas de sexe !

ours.JPGLe monde de la télé et du cinéma ne recule décidément devant aucune génuflexion ou compromission, fût-elle grotesque, face au nouvel ordre moral importé des Etats-Unis. Ainsi, les organisateurs du Festival international du film de Berlin ont annoncé hier qu’ils n’attribueront plus de distinctions au "meilleur acteur" et à la "meilleure actrice", mais des prix délibérément "non genrés" (!). Ce qui fait hurler de rire le cinéphile de base, car ces fameux prix continueront de s’appeler "Ours d’or" et "Ours d’argent". Comment comprendre cet intolérable sexisme discriminant, machiste et quasi fascisant à l’égard des ourses ?  

25/05/2020

Nous lui devons beaucoup

mort-de-jean-loup-dabadie.jpgPourquoi sommes-nous si nombreux à pleurer Jean-Loup Dabadie comme on pleure un ami ? Parce que cet homme-là, pendant un demi-siècle, nous a élevés, émus, nourris, ravis avec des mots, des mots simples, des mots pleins de bienveillance, d’humour, de poésie et d’amitié. De La drague (G Bedos) à Femmes je vous aime (J Clerc), du Petit garçon (S Reggiani) à Maintenant je sais (J Gabin), de César et Rosalie (C Sautet) à Lettre à France (M Polnareff), nous avons tous en tête, au fond du cœur ou à fleur de peau des phrases, des rimes, des dialogues de ce magicien du langage qui a incarné notre époque bien davantage que beaucoup de stars. Et à qui nous devons beaucoup.  

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30/10/2018

Francophonie : on ne lâche rien !

films.jpgQuelques jours après le Sommet de la Francophonie d’Erevan où Emmanuel Macron a longuement célébré "le français, une langue qui ne veut rien abdiquer, au contraire, et qui se réinvente à chaque instant", je tombe sur la page "Cinéma" de mon journal local qui recommande, cette semaine, aux cinéphiles de l’Yonne : A Star Is Born (de Bradley Cooper), Bohemian Rhapsody (de Bryan Singer), First Man (de Damien Chazelle), Girl (de Lukas Dhont), Halloween (de David G. Green), I Feel Good (de Benoît Delépine), Thunder Road (de Jim Cummings), The House That Jack Built (de Lars von Trier), etc. Y aurait-il une grève générale des traducteurs ?

23/11/2017

Repos, pouvez fumer !

belmondo fume.jpgLa ministre de la Santé a reculé. Non, elle n’interdira pas aux cinéastes de montrer dans leurs films des gens qui fument sous prétexte que c’est mauvais pour leurs poumons. Ouf ! On n’interdira donc pas, dans la foulée, de tourner des films où un jeune boit de l’alcool, où un père gifle sa fille, où un cow-boy tue un indien ! Elle a compris, la ministre, que si l'on embrigade le cinéma dans les grandes causes nationales, aucun metteur en scène français ne pourra plus montrer un dragueur en train de harceler une collègue de bureau, ou un flic blanc qui tabasse un voyou de couleur, ou un gangster qui ne met pas sa ceinture dans la voiture qu’il vient de voler ! On revient de loin. Clap de fin.

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12/05/2013

Et revoilà le Festival de Cannes !

 Cannes.jpgOui, je sais, je radote, mais c’est de mon âge : j’adoooore le Festival de Cannes ! Parce que c’est l’occasion, chaque année, d’éteindre la télé pendant douze jours. Evénement convenu, répétitif, obligé, formaté, recuit, saoulant, artificiel. Douze jours de promo hystérique, limite insupportable, où le malheureux public ne voit aucun des films dont parlent savamment quelques privilégiés en robes longues et nœud pap, tandis que de jolies et mystérieuses inconnues minaudent en montant les marches sous les hurlements de centaines de photographes ! Voilà une belle opportunité de faire une cure de petit écran et de lire des livres au soleil. Ou bien, si le temps ne s'améliore pas, d’aller au cinéma.  

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11/05/2011

Yes we Cannes

 

cannes,festivals,cinéma,télévisionLe festival de Cannes, j’adore : c’est l’occasion, mais oui, d’éteindre la télé pendant deux semaines. Evénement convenu, répétitif, obligé, formaté, recuit, saoulant, artificiel. Quinze jours de promo hystérique, limite insupportable, où le malheureux public ne voit aucun des films dont parlent savamment quelques privilégiés en robes longues et nœud pap, tandis que de jolies et mystérieuses inconnues minaudent en montant les marches sous les hurlements de centaines de photographes ! Voilà une belle opportunité de faire une cure de petit écran et de lire des livres au soleil. Ou bien, si le temps se gâte, d’aller au cinéma.  

20/05/2010

Une pause télévisuelle

 

Le festival de Cannes coïncide avec le vrai début du printemps, et c’est une chance pour tous ceux qui, comme moi, habitent à la campagne. Car cet événement annuel, convenu, répétitif, obligé, formaté, recuit, artificiel, est une excellente occasion d’éteindre la télé pendant deux semaines. Quinze jours de promo générale, limite insupportable, où le malheureux public ne voit aucun des films dont parlent savamment quelques privilégiés en robes longues et nœud pap, tandis que de jolies et mystérieuses inconnues minaudent en montant les marches sous les hurlements de centaines de photographes ! Voilà une belle opportunité de faire une cure d’images et de lire des livres au soleil. En attendant de zapper Roland Garros...

10/11/2009

Cinéphiles de tous les pays...

Affiche festival pessac.JPGLe 20ème anniversaire de la chute du Mur va se poursuivre quelques jours à Pessac, près de Bordeaux, grâce au Festival du film d'histoire. Thématique de la manifestation, cette année : "Il était une foi, le communisme". Voilà une programmation intelligente. On y projetera une centaine de films sur le sujet, dont quelques avant-premières. A ceux que cela intéresse, je donne rendez-vous ce mercredi 11 novembre à 15h15 (sous le chapiteau) pour une conférence sur mon thème privilégié : "Le rôle du pape Jean-Paul II dans l’effondrement du communisme". Rappelez-vous ce que disait Gorbatchev : "Rien de ce qui s’est passé n'aurait pu se produire sans ce pape-là..."

27/06/2009

Fantaisies romaines

Vu hier à Paris le film Anges et Démons. Par conscience professionnelle plutôt que par passion de ce genre de films. Un thriller chouïa ésotérique au cœur du Vatican, dont le héros est Robert Langdon, le même que celui du Da Vinci Code. Une action techniquement bien menée, de belles explosions, une musique efficace. Et l’occasion d’une belle balade – un peu agitée – dans le vieux Rome by night. Mais cette course folle contre la secte médiévale des Illuminati qui veulent supprimer le pape et faire sauter l’Eglise catholique n’est absolument pas crédible. Son scénario est tiré par les cheveux, certains de ses arguments sont à se tordre. Ce n'est pas très grave : on n'a jamais demandé à James Bond d’enseigner la géopolitique à Sciences Po !

25/03/2009

Le pape contre Tom Hanks

Vous avez aimé "Le pape complice des négationnistes" ? Vous avez aimé "Le pape couvre les violeurs de petites brésiliennes" ? Vous avez aimé "Le pape propagateur du sida en Afrique" ? Alors, vous adorerez "Le pape veut censurer le cinéma moderne" ! Attendez-vous à savoir, comme disait une célèbre consoeur aujourd’hui disparue, que ce facho de Benoît XVI entend boycotter une œuvre culturelle populaire, à savoir le film Anges et démons tiré du roman de Dan Brown (l’auteur du Da Vinci Code), avec Tom Hanks pour acteur principal. Bien entendu, ce ne sera pas vrai, mais quelle meilleure pub imaginer pour le lancement mondial du film, début mai ? Je prends les paris !

07/01/2009

Saint Che Guevara

che.jpg2008 s’était terminée avec Sœur Emmanuelle, 2009 commence avec un autre saint moderne, auréolé d'une gloire un peu sulfureuse et dégoulinant de bons sentiments : Che Guevara. Vous avez aimé le tee-shirt, vous adorerez le film. Qui, on s’en doute, a peu à voir avec la réalité historique. Vous apprendrez que ce terroriste n’a assassiné des adversaires politiques que parce qu’il était obligé. Que ce héros a été tué par la CIA (c’est bon, ça coco). J’ai même entendu une journaliste télé expliquer qu’il avait été pourchassé par les hommes de Barbie, c’est-à-dire, au fond, qu’il a été victime des nazis ! Jean Moulin, Che Guevara, même combat !

23/07/2008

Robert Hossein is alive

be6dc221f602638ee330badb9aefd1ff.jpgDéjeuné avec Robert Hossein, qui se remet d’une opération du genou, et qui croule sous les projets : un spectacle perso à la rentrée, un film interactif pour l’été 2009, des grands trucs pour la Russie en 2010, etc. Cet homme-là est la générosité incarnée. Il donne : son énergie, son temps, son amour, son amitié, son argent, son enthousiasme. Il imagine, il raconte, il prépare. Sa gentillesse est extrême. C’est peut-être pour cela que le monde du showbiz et de la télé ne l’a pas jeté comme tant d’autres : on lui pardonne ses folies, ses emportements, son émotivité, et même sa foi. Car ce vrai artiste est un vrai gentil. Une perle rare. Un grand monsieur.

23/05/2007

Les golden comédiens

Curieux, cette unanimité pour dénoncer – à juste titre – les golden parachutes des PDG ayant failli, et le silence assourdissant des éditorialistes sur les gigantesques cachets gagnés par des acteurs dans des films ayant foiré. La récente enquête du Figaro, parue en plein festival de Cannes, rappelle que la somme gagnée par un Gérard Depardieu, un Benoît Poelvoorde, un Daniel Auteuil ou une Josiane Balasko, est la même pour un chef d’œuvre ou pour un immonde nanar : entre 500.000 et 1 million d’euros, voire davantage ! Un Michaël Youn – le type qui montre ses fesses à la télé – a touché 1,5 million d’euros pour son unique film sorti en 2006, une daube intitulée Incontrôlable. Est-ce bien moral, tout cela ?
Ce qui serait bien, c’est que ces nababs-là, quand ils sont en promo, évitent de parler politique.