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09/05/2007

Le pape, combien d'électeurs ?

Benoît XVI en visite au Brésil. Que vont en dire les médias français, noyés dans les suites de la campagne présidentielle ? Le chef religieux d’une communauté de 1 milliard d’individus, dont la France fut un des principaux piliers, va rencontrer le continent sud-américain, qui représente l’avenir de l’Eglise. Jean-Paul II y était allé plus de quinze fois ! Dans une interview au Parisien de ce matin, je m’étonne que le nouveau pape ait attendu deux ans pour effectuer un voyage de cette importance, et tenter d’apporter des réponses – à partager avec sa propre hiérarchie locale - face à la pauvreté, à l’injustice, à la violence qui caractérisent la région.
C’est évidemment moins intéressant que le coût de la location du yacht où Sarkozy aura passé deux jours et demi de détente…

24/04/2007

Le prix du titre pervers

Au concours du titre le plus pervers de la campagne électorale 2007, Le Monde risque fort de gagner le premier prix avec ce récent chef d’œuvre qui restera dans les annales :
L’ELYSEE SOUTIENT OFFICIELLEMENT SARKOZY MAIS N’EN PENSE PAS MOINS.
Le deuxième prix devrait être aussi remporté par Le Monde avec ce monument :
L’ETAT-MAJOR DE SARKOZY VEUT IGNORER LA MULTIPLICATION DES ATTAQUES DONT IL EST LA CIBLE.
Et c’est encore Le Monde qui devrait gagner le troisième prix avec ce bijou journalistique :
M. SARKOZY LAISSE SES RALLIES ET FIDELES REDOUBLER DE ZELE DANS L’ESPOIR DE POSTES AU GOUVERNEMENT.
Chapeau, les artistes. Mais la campagne n'est pas finie, et le concours reste ouvert…

23/04/2007

Putain 2 semaines !

Sarkozy contre Royal ! Les médias sont déçus. Non par la qualification attendue des deux favoris, mais par la défaite de Bayrou et le faible score de Le Pen : voilà que disparaissent les deux principaux ressorts médiatiques de la campagne électorale. Dimanche soir, dès 20 h 30, les "émissions spéciales" manquaient déjà de peps et les commentateurs forçaient le trait. Retour au bipartisme, au débat projet contre projet, etc. Comment télés et journaux vont-ils alimenter, pendant deux longues semaines, une élection qui est quasiment jouée ? En assurant qu’elle ne l’est pas. Pour cela, éditorialistes, porte-micros et paparazzi vont devoir traquer la gaffe de fin de meeting, la bévue d’un acolyte trop zélé, la trahison d’un second couteau, ou la grimace du conjoint.
C’est long, quinze jours, quand c’est la réalité qui commande.

21/04/2007

Gaffe aux "sortis des urnes"

L’anecdote qui suit s’adresse à tous les rigolos du net qui voudraient annoncer au monde entier les résultats des sondages "sortis des urnes", dimanche soir, sans attendre l’heure légale :
Le 21 avril 2002, les résultats dans ma petite commune m’ayant fait comprendre que Le Pen serait certainement présent au second tour, j’en avisai dès 18 h 30 quelques amis ministres et journalistes. Tous m’ont répondu : "Tu es fou, le dernier "sorti des urnes" donne Le Pen entre 13 et 14 % !" Le sympathique Jean-Marc Lech, pape des sondages et patron d’Ipsos, avait déclaré quelques heures avant à tous ses amis : "Le Pen ? Je n’y crois pas, mais si c’était vrai, c’est qu’il serait passé devant Chirac !"
Amis blogueurs, dimanche soir, attendez 20 heures : même ce soir-là, ne croyez pas les sondages !

18/04/2007

Motivation journalistique

Dans En Aparté, chaque jour sur Canal+, Pascale Clark organise une sorte de café du commerce réunissant quelques "polémistes", c’est-à-dire des journalistes qui ne connaissent pas les sujets dont ils parlent mais qui s’en indignent avec talent. Dans ce cadre-là, les confrères laissent leur déontologie au vestiaire et disent sans réserves, sauf quelques rares exceptions, tout le mal qu’ils pensent de Sarkozy. Comme Joseph Macé-Scaron, qui a expliqué aujourd’hui qu’il voterait contre Sarko parce que ce "malade", figurez-vous, l’a viré du Fig Mag il y a deux ans, ce qui prouve "qu'il est dangereux pour le pluralisme" ! Curieuse motivation pour un journaliste. Ho ! Joseph ! Tu te rappelles ce rédacteur en chef qui, ayant rencontré des embouteillages sur le chemin du bureau, a décidé de consacrer la cover de son magazine à la recrudescence des embouteillages ?

L'audimat se rebiffe

Les médias parlent aux médias : attention, la campagne officielle, à la télé, fait baisser les audiences ! Il est vrai que les spots des uns et des autres ne sont pas très sexy. Pas meilleurs, en tout cas, que ce que le jeune Alain Madelin enseignait dans les universités d’été du PR il y a 25 ans : langage basique face caméra, faire-valoir de seconde zone (un militant du même parti, un ex-présentateur télé , une belle-sœur au chômage) et gags involontaires (Voynet menaçant d’aller dire à Poutine son fait sur la Tchétchénie, un régal). Pas de quoi rivaliser avec Les Experts, les 50 plus beaux strip-teases de la TV ou le tirage du loto !
Cela fait baisser l’audimat, donc le prix de quelques écrans de pub, et alors ? Pour une fois qu’un responsable (même ringard) peut énoncer quelques idées (même archaïques) sans être interrompu au bout de 50 secondes !

09/04/2007

Titraille pascale

Ce week-end, comme tous les ans, les journaux ont fait leurs pâques : partis à la campagne, les chefs de service ont laissé à quelques pré-retraités flanqués de stagiaires le soin de mettre en page les inévitables marronniers religieux : bénédiction papale, interview de Mgr Lustiger, flagellations sanglantes en Indonésie, etc. Cela donne des résultats curieux. Ainsi, dans Le Monde, un article traite de la situation de l’Eglise espagnole, sous un titre attendu, façon lutte des classes et conflit des générations : "Espagne : le clergé moins conservateur que sa hiérarchie". Or l’info principale, dans le papier, est la suivante : plus les prêtres sont jeunes, plus ils sont conservateurs ! Plus loin, on apprend que l’archevêque de Madrid a mis fin à de pseudo messes populaires où des prêtres en civil distribuaient à des athées et des musulmans des biscuits en guise d’hosties. Intertitre : "L’église des pauvres fermée". Encore un sous-titre et on avait droit à l’Opus Dei !

04/04/2007

Noms d'oiseaux

Tournant dans la campagne ! Changement stratégique ! Les médias sont en émoi : Sarko a dit que Ségo était "du côté des fraudeurs", Ségo a dit que la dernière proposition de Sarko était "ignoble", Sarko a dit que Ségo l’a traité d’ "ignoble", Ségo a dit que Sarko était un "menteur"...
Quelle violence ! Jusqu’où iront-ils dans l’injure débridée ? On comprend que Bayrou essaie de s’inviter, par le biais d’internet, dans des échanges d’une pareille âcreté, qui stupéfient les observateurs ! A son tour, va-t-il traiter ses adversaires de "vilains" ou de "pas sympas" ? Va-t-il lancer un terrible "C’est celui qui le dit qui l’est ?"
On se calme. Il suffit de se pencher sur les deux cents dernières années de politique française pour constater que jamais, dans l’histoire, une campagne présidentielle n’a été aussi soft !

02/04/2007

La chute du livre

Deux infos, ce matin. Primo : Vol de nuit, la dernière émission littéraire programmée (au milieu de la nuit) sur la plus grande chaîne de télé française, va bientôt s’arrêter. Deuzio : Sarkozy sort un nouveau livre. Après Ségolène, Bayrou, Villiers. Avant Buffet. Pour convaincre les 20.000 à 50.000 personnes qui vont l’acheter ? Sur 40 millions d’électeurs ? Evidemment non. Un livre, c’est un titre, une couverture, pour l’image. Un outil de campagne. Un prétexte pour les médias. Tous les candidats aux présidentielles se sont pavanés au Salon de l’Agriculture, sifflant des bolées et flattant des croupes. De bien belles images en vérité. Combien sont allé au Salon du Livre de la porte de Versailles ? Deux. Bayrou et Bové. Sans télés, ou quasi. Les caméras n’aiment pas les livres, qui ne mangent pas de foin ni ne pissent dru.

30/03/2007

Bayrou ne fait pas sondage

Quand Bayrou critique les sondages, il confirme les résultats du mien, que je vous livre en exclusivité :
- 100 % des hommes politiques critiquent les sondages quand ils ne leur sont pas favorables, mais les citent abondamment dans le cas contraire.
- 100 % des sondeurs accusent les journalistes de paresse et d’incompétence, mais jamais leurs patrons qui leur achètent des sondages à la pelle.
- 100 % des journalistes politiques critiquent la fiabilité des sondages, mais jamais leurs lecteurs qui se jettent quotidiennement sur leurs résultats.
- 100 % des hommes politiques, des instituts de sondage et des journalistes politiques oublieront toutes ces polémiques après l’élection et les reprendront, telles quelles, dans cinq ans.

28/03/2007

Radio Vieux

C’est une info que vous n’entendrez pas demain matin à la radio, et pour cause, mais qui en dit long sur notre société médiatique : en dix ans, la proportion des jeunes (de 15 à 24 ans) écoutant la radio a considérablement diminué : - 16,5 %, c’est énorme.
Les jeunes sont de moins en moins nombreux à lire des livres et à lire les journaux : c’est bien connu et c'est dramatique. Ils regardent de moins en moins la télévision, au profit de leur console vidéo, de leur lecteur MP3 et de leur ordinateur : c’est moins connu, mais c'est beaucoup moins grave.
Or, la radio, c’est kif-kif ! A part Fun, Europe2, NRJ, et encore. Instrument poussiéreux. Média de vieux. Des noms comme Elkabbach, Duhamel, Levaï, leur sont aussi inconnus que Zappy Max ou la Famille Duraton ! Qu’il paraît lointain, le temps où les gamins rentraient dare-dare après la classe pour écouter Salut les Copains

04/03/2007

Adieu à Noël Copin

Noël Copin vient de boucler son dernier édito. Atteint d’un cancer, à 77 ans, il est parti, ce dimanche, en laissant à beaucoup de journalistes le souvenir d’un homme de foi et d’un ami fidèle, mais aussi d’un modèle d’ouverture, de tolérance. Comme tous ceux qui l’ont eu pour rédacteur en chef (à La Croix pendant de longues et belles années) j’ai gardé de lui quelques règles d’écriture qui sont autant de règles de vie. Par exemple : "N’écris d’une personne que ce que tu peux lui dire en face". Une pépite éthique dans le bourbier du PAF. Chez Polac, à Droit de Réponse, rappelez-vous, Noël parlait toujours à la fin, après que tous se fussent étripés, avec son petit sourire en coin, pour dire que l’un n’avait pas tout à fait tort, que l’autre n’avait pas complètement raison, et que la vérité était sans doute entre les deux. Respect, doute, humour, espérance : tout un programme. Merci, Noël.

03/03/2007

Blog dans l'coin

medium_BL_Cover.jpg Interviewé, ce matin, sur France 3 Bourgogne, sur la blogosphère, à l'occasion de la sortie de mon Blog à part. En fait, si l’on excepte les faux sites réalisés par de jeunes militants roulant pour Sarko ou pour Ségo, il y a essentiellement, sur le net, deux sortes de blogs : les milliers de journaux intimes plus ou moins éphémères, nombrilistes ou mythos, destinés aux copines de classe, pleins de photos de vacances et de fautes d’orthographe ; et les blogs de journalistes ou assimilés (Assouline, Aphatie, Barbier, Le Pers, Gachet, etc) qui étouffent dans une presse politiquement correcte, hyper formatée où la polémique et l’humour ont de plus en plus de mal à percer.
Ceux-là défrichent un nouveau territoire médiatique que, déjà, de bonnes âmes veulent légaliser, surveiller, encarter, labelliser, etc. Ho ! Ces espaces de liberté viennent à peine de s’ouvrir : laissez les vivre !

25/02/2007

Après Loïc Le Meur, qui ?

Attention, danger ! Dérive ! Dérapage ! La campagne électorale sera-t-elle bientôt réservée à tous ceux qui n'ont rien à voir avec la politique ? Je résume : Béatrice Schönberg et Marie Drucker écartées de l’antenne pour cause de relations coupables avec des élus de droite ; Alain Duhamel privé de parole parce qu’il a osé dire un jour sa préférence pour Bayrou ; et maintenant Loïc Le Meur interdit de chronique sur Canal + parce qu’il a exprimé sa préférence pour Sarkozy ! Quel est le prochain sur la liste : Eric Zemmour ? Catherine Nay ?
Ho ! Si le débat électoral se limite désormais aux militants masqués, aux journalistes sans convictions, aux amuseurs irresponsables et aux animateurs de gauche, il faut le dire ! Organisons tout de suite un grand débat entre Laurent Ruquier (Ségo), Patrick Sébastien (Bayrou) et Doc Gyneco (Sarko), et le tour sera joué !

21/02/2007

L'infirmière et le commissaire

Ségo, lundi, sur TF1, a attiré 8,9 millions de téléspectateurs, Sarko en avait intéressé 8,2 millions. Bon. Plein de "vrais gens" ont pu s’exprimer : j’ai mal ici, je souffre là, j’ai besoin d’argent, ma fille déprime, mes parents vieillissent, etc. Bien. Quand c’est émouvant et participatif, c'est bon pour l'audimat.
Maintenant, ce qui serait bien, c’est qu’on commence à parler de la France. Et que les principaux candidats quittent, l’une sa blouse d’infirmière, l’autre son costume de commissaire de police, pour endosser enfin l’habit de chef d’Etat.
Pour cela, il ne serait pas absurde de les confronter à des journalistes capables de situer l'Iran et la Corée du Nord, sachant distinguer un sous-marin d’un porte-avion, et qui feraient passer leurs petits bobos et leurs problèmes familiaux après l'avenir du pays.

19/02/2007

Montebourg, le retour !

Arnaud Montebourg est de retour. Le porte-parole de Ségolène Royal, après avoir purgé sa peine d’un mois de suspension, a retrouvé avec bonheur les couloirs de RMC, Canal +, Europe 1, etc. A tous ceux qu’intrigue le sémillant porte-flingue de la madone du chabichou, je signale la parution, ce lundi, d’une très bonne petite bio du député bressan écrite par le journaliste Rodolphe Bretin.
Avocat talentueux, orateur brillant, travailleur acharné, séducteur impénitent, agitateur d’idées à l’humour provocateur, Montebourg collectionne, en Bourgogne, les surnoms pas toujours bienveillants : Savonarole, d’Artagnan, Fouquier-Tinville, Don Quichotte, etc. Le trublion de la Bresse déroute, exaspère, conquiert, déconcerte. On comprend mieux, en découvrant son parcours, pourquoi son destin est à la fois prometteur et incertain. La "montebourde" de janvier justifie la conclusion du livre, intitulée "Au risque des médias". Car c’est bien la télé qui fait les carrières politiques aujourd’hui, surtout celle des porte-parole !

18/02/2007

La presse dans le collimateur

Difficile de défendre la presse, en cette période de dérapages quotidiens et d'hyper-sensibilité du public ! Deux exemples :
- Tous les journaux ont titré, en Une, sur la note des RG sur Bruno Rebelle, preuve que Sarkozy utilisait à son profit une "police politique" de nature totalitaire, etc, etc. Avez-vous lu, en Une des mêmes journaux, que la note des RG datait du gouvernement Jospin, que Rebelle avait finalement retiré sa plainte pour violation de la vie privée, et que l’indiscrétion venait d’un syndicaliste des RG militant à l’extrême-gauche ?
- Tous les journaux ont commenté l’interpellation de Sarkozy, sur TF1, le 5 février, devant 8 millions de téléspectateurs, par un rebeu victime de violences racistes de la part de CRS. Or, les accusations du type, qui n’a bizarrement pas porté plainte, n’ont pas résisté à l’enquête : tout porte à croire que c'était du pipeau. Qui l’a dit aux 8 millions de braves gens qui furent, à juste titre, indignés par ses propos gravissimes ?

17/02/2007

Il est ballot, Duhamel !

Il est ballot, Alain Duhamel. Déjà, en 2002, il co-écrit un livre avec Jospin, sans penser qu’il aura à commenter les propos tenus par Jospin dans un livre sur lesquels il touche des droits d’auteur ! En 2006, il publie un livre sur les futurs candidats en omettant… Ségolène Royal, ce qui entame sérieusement son crédit de spécialiste ! Et voilà qu’il explique benoîtement, dans un amphi de Sciences Po, qu’il votera Bayrou (ce dont, franchement, tout le monde se tamponne) : il n’a pas remarqué, l'expert, que, cette année, les vidéos "non autorisées" rythment la campagne sur internet ?
Il n’a surtout pas compris que, pour les patrons du PAF, tous les prétextes sont bons pour se passer des journalistes politiques, faibles générateurs d'audimat ? Place aux "vrais gens" qui disent n’importe quoi et aux amuseurs, genre Sébastien, qui s’engagent sans retenue aucune !
Schönberg, Drucker, Duhamel… Au suivant !

16/02/2007

Les questions des "vrais gens"

La tendance à faire interroger les candidats par des "vrais gens" renforce peut-être l’audimat, mais elle appauvrit le débat. Ainsi hier, face à Bayrou : la dame qui a perdu son mari dans d’atroces souffrances lui demande s’il va légaliser l’euthanasie ; le chauffeur de bus lui parle de l'insécurité ; la mère célibataire qui risque d’être expulsée de son logement lui demande ce qu’il pourra faire pour elle ; l’ouvrier d’Alcatel lui demande ce qu’il fera pour interdire le plan de réduction d’emploi dont il est menacé ; et le jeune agriculteur de Saône-et-Loire lui demande ce qu’il fera pour les jeunes agriculteurs quand il sera "président de l’Agriculture" ! Le lapsus est révélateur.
Dès que Gilles Leclerc - excellent journaliste politique - a repris le flambeau, il a refait de Bayrou un président potentiel, et non un super-magicien ministre de tas de trucs, confesseur humaniste et omniscient, candidat à… la finale de Questions pour un champion !

14/02/2007

Aux ordres, les journalistes ?

Les journalistes français sont-ils indépendants ? Seulement 30 % de la population répond par l’affirmative. Selon le sondage annuel Sofres-La Croix, près des 2/3 des Français soupçonnent les journalistes de céder aux "pressions des partis politiques et du pouvoir" et aux "pressions de l’argent". Effrayant constat qui explique, en partie, la faiblesse de la presse et la crise de la démocratie dans notre pays.
La faute aux journalistes ? Evidemment. Il n’y a qu’eux pour expliquer que cela n’est pas si grave ! Ils savent bien, eux, allons, qu'ils ne sont pas aux ordres. Joli tacle de Dominique Quinio, directrice de La Croix :
"La vocation des journalistes est d’assurer la médiation entre ceux qui savent déjà et ceux qui ne savent pas encore. Apparemment, ils sont considérés comme plus proches des premiers que des seconds."