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02/11/2006

Le punching-ball de Canal +

Vu, tout-à-l’heure, la matinale de Canal + , animée par un gars qui s’appelle Toussaint. En ce 2 novembre, je croyais que c’était une émission d’actualité ! J’ai vite déchanté en entendant l’animateur demander à son invité, le sénateur Karoutchi, si Sarkozy allait s’excuser pour avoir traité de "racailles" les jeunes délinquants des banlieues. Ledit Toussaint devrait actualiser ses fiches. Il saurait que depuis ce lointain épisode, Fabius les a traités de "salopards" et Rebsamen de "barbares".
Pas une séquence, pas une chronique, pas un sujet, sur Canal +, où l’on ne tape sur Nicolas Sarkozy. C’est le concept fédérateur, la cible commune, le bouc émissaire facile qui remplace le vieux punching-ball Le Pen sur lequel chacun venait se faire les poings depuis vingt ans.
Si Sarko n’existait pas, il n’y aurait pas de matinale sur Canal +.

28/10/2006

Que les Bastilles tombent !

"Il faut que les Bastilles tombent !" Dans la bouche de Dominique Marie François René Galouzeau de Villepin, cet appel à la subversion est surréaliste. Et son idée de télédiffuser en direct le Conseil des ministres n’a rien à envier, en matière de populisme, à l’instauration de "jurys populaires" concurrents du suffrage universel ! Pourquoi ne pas réunir le gouvernement chaque semaine sur le plateau de Bern ou de Ruquier et diffuser en direct les délibérations de nos ministres sur la fusion GDF-Suez, la stratégie à adopter face à l’immigration clandestine, ou la meilleure riposte à l’essai nucléaire nord-coréen ? Les citoyens pourraient influer sur le débat à coup de SMS !
Le concours de démagogie est ouvert. Moi, je propose : de remplacer les sénateurs par des jeunes de banlieue ; de faire accompagner Chirac en Chine par des chômeurs en fin de droits ; et de faire voter les candidats de la Star Ac sur le maintien de la France au Conseil de Sécurité de l’ONU. Qui dit mieux ?

27/10/2006

Les origines de la Toussaint

Hallucinant article, dans l’Yonne Républicaine de mercredi, sur "Les origines de la Toussaint". Trois pleines colonnes sur la "très lointaine fête de Samain", le nouvel an celtique, où avait lieu "le meurtre rituel du roi", où l’on "ouvrait les tombes pour communiquer avec les morts", eux-mêmes symbolisés dans les pays anglo-saxons "par la fameuse citrouille d’Hallowenn", etc, etc. Quatre lignes, dans ce fatras de fadaises ésotérico-infantiles, signalent que "pour l’église catholique, la Toussaint n’est pas autre chose que la fête de tous les saints" ! Ah bon ?
Il a totalement échappé au rédacteur que cette fête chrétienne des "saints martyrs", fondée au Vè siècle et fixée au 1er novembre il y a plus de mille ans, est célébrée aujourd’hui par un bon milliard de catholiques. Dont quelques-uns, mais oui, sont abonnés à l’Yonne Républicaine…

26/10/2006

Bercoff au piquet !

Intéressante prestation de Giscard chez Mireille Dumas, hier, à l’occasion de la sortie du tome III de ses Mémoires. Dommage qu’en introduction, le journaliste André Bercoff ait expliqué, péremptoire, que VGE s’était coupé du peuple en 1981, la preuve : dans les grands dîners, il ne supportait pas d’avoir de vis-à-vis, vous vous rendez compte !
D’abord, Bercoff se trompe : la rumeur portait, à l’époque, sur le fait que Giscard exigeait d’être servi le premier. Ensuite, si l’ancien patron de France Soir avait simplement vérifié son information en téléphonant à l’intendant de l’Elysée, M Hennequin, qu’on joint au 01.42.92.81.00, il se serait épargné la réponse assassine de Giscard : "C’est débile !"
Au piquet, Bercoff ! VGE a commis suffisamment de vraies erreurs, sur ce plan, pour être exonéré des ragots les plus éculés !

25/10/2006

Le 3615 Démago

Il faut arrêter d'expliquer que les Français "en ont ras-le-bol des discours politiques parce qu’ils ont entendu trop de promesses non tenues, etc". C'est en vertu de ce principe qu'on coupe la parole, à la télé ou à la radio, à tout homme politique qui tente de développer une idée : "Monsieur le ministre, arrêtez la langue de bois !" Trop facile. Comme si les questions politiques et économiques étaient solubles dans la pensée SMS ! Pour boucher le trou de la Sécu, composez le 3615 Démago !
En réalité, les Français sont tellement habitués au zapping intellectuel, aux images sans contenu, aux spots débiles, aux pubs pour crétins, aux concours d'inculture et aux jeux pour analphabètes, qu’ils ne retiennent plus que les questions où l’on répond par "oui" ou par "non". Et encore.
Pour éliminer Ségo, tapez 1. Pour éliminer Sarko, tapez 2. Fastoche !

22/10/2006

Il était une fois le portable

Faudra-t-il interdire les téléphones portables dans les salles de concert ? Samedi, le festival "Musique et Cinéma" d’Auxerre avait invité Ennio Morricone à diriger l’orchestre Roma Sinfonietta et une centaine de choristes locaux pour un concert unique devant 3.600 spectateurs privilégiés. Un moment rare. Sauf que le présentateur a oublié de demander au public de bien vouloir "éteindre les téléphones portables". Résultat, des mains se sont levées toute la soirée pour filmer ou photographier subrepticement le maestro et ses musiciens. Silhouettes furtives, taches lumineuses et flashes importuns ont émaillé tout le concert !
Le pompon, c’est quand j'ai entendu ma voisine clamer soudain à mon oreille : "Tu entends bien ? C’est beau, hein ?" Elle retransmettait tranquillement le spectacle en direct à une copine restée à la maison.

20/10/2006

On salit Sartre et Beauvoir !

Dans Le Monde des Livres de ce matin, la très gauchiste Josyane Savigneau explique sur trois grandes colonnes pourquoi il ne faut pas lire l’ouvrage que la Britannique Hazel Rowley vient de publier sur les rapports entre Sartre et Beauvoir (Tête-à-tête, chez Grasset).
Ce n’est pas un article, c’est un massacre. La désopilante Josyane est outrée. Cet "ennuyeux pavé", écrit-elle, n’est que de la "guimauve sentimentale" composant un "brouet indigeste" de "pseudo-révélations" et de "clichés" qui frise la "vulgarité" et touche au "ridicule" ! Que l’auteur ait eu accès aux lettres inédites de Sartre à Lena Zonina, son "accompagnatrice" soviétique du KGB, aucun intérêt ! C’est un livre nul, fastidieux, malveillant et réactionnaire !
Hmmm...! Cela donne envie, non ?

14/10/2006

Bedos entre Giscard et Poutine

Beau rappel des principes déontologiques, ce matin, chez Dominique Souchier, à propos de l’horrible assassinat de notre consœur moscovite Anna Politkovskaïa. Pour Hervé Chabalier, de l'agence CAPA, le journalisme est "d’abord un métier d’engagement qui implique une prise de risque face au pouvoir, la gravité du risque dépendant de la nature du pouvoir". En Russie, ce risque est maximum. Anna, comme d’autres avant elle, l’a payé de sa vie.
Tiens, justement : à propos d’Anna Politkovskaïa, jeudi soir, sur Canal+, l’ineffable Guy Bedos a pulvérisé les limites de l’indécence en disant, sans rire : "C’est comme moi, sous Giscard, je croisais des journalistes de la télé qui ne m’invitaient pas sur leurs plateaux et qui me disaient en baissant la tête : Tu comprends, j’ai une femme et des enfants !"
Bedos devrait aller faire sa Revue de presse à Moscou. Pour voir.

06/10/2006

Lu dans "Le Monde"

Avez-vous lu Le Monde d’hier ? En Une : le dossier EADS-Airbus, l’interdiction de fumer dans les lieux publics, un dessin de Plantu sur l’affaire Redeker. A l’intérieur : l’essai nucléaire coréen, le Liban, la Géorgie, le Nobel de physique, le service civil obligatoire, un portrait de David Cameron, le procès Seznec, le défilé Gaultier…
Incroyable ! Pas d’interview de Jack Lang, aucun papier sur Ségolène, rien sur le dernier voyage de Sarkozy, nulle protestation de Bayrou, aucun portrait de Besancenot ! Si l’on excepte, dans un petit coin, quelques lignes sur un institut qui entend chiffrer les programmes des futurs candidats, rien, pas une ligne, pas un mot sur la campagne présidentielle !
Bon sang, ça repose.

05/10/2006

Le théorème de Mazarine

Une révélation par jour, et pas des moindres ! Dans Le Point, je lis sous la plume de Giscard qu’en 1981, Chirac s’était secrètement entendu avec Mitterrand pour empêcher sa réélection ! Chez Fogiel, mardi, j’entends Jean Montaldo – pas sympathique mais bien informé – nous expliquer que le règne de Jacques Chirac a été une suite de malversations illégales, voire mafieuses ! Dans Le Monde, je découvre que Roland Dumas, quand il était ministre des Affaires étrangères, avait pour maîtresse la fille du ministre syrien de la Défense, veuve d’un des plus grands marchands d’armes de la planète !
Une question naïve : pourquoi si tard ? Ils ne savaient donc rien, les journalistes qui couvraient la campagne de 1981, les accrédités à l’Elysée, les spécialistes du monde arabe ?
C’est le théorème de Mazarine : tout cela ne regarde pas le grand public. Et on s’étonne que la presse soit en crise ?

01/10/2006

Respect, Monsieur Ruquier

Les soirées du PAF sont maintenant installées. Face à Stéphane Bern qui pédale dans le pugilat artificiel et à Marc-Olivier Fogiel qui s’enlise dans le cynique convenu, le grand vainqueur du mercato télévisuel de l'été 2006 est, sans aucun doute, Laurent Ruquier.
D’abord, il est aussi gentil et détendu que ses deux rivaux sont hargneux et stressés. Ensuite, il s’est choisi des complices très drôles (Florence Foresti et Jean-Luc Lemoine). Enfin, il laisse parler ses invités plus de quinze secondes sans les interrompre comme un malotrus ! Le plateau de On est pas couché est aussi conflictuel que les autres (y compris, comme hier, sur l’islam et le terrorisme) et on s’y insulte aussi parfois, mais Ruquier sourit, s’excuse, relance, met à l’aise, plaisante, dédramatise, calme le jeu. Ce garçon réussit à imposer un drôle de truc qui date de la télé en noir et blanc : le respect de l’autre. Cela fait un bien fou.

30/09/2006

Guy Carlier et les ploucs

Dur retour sur terre pour Guy Carlier, qui s’était habitué aux paillettes, aux caméras et à l’argent facile. N’ayant pas suivi son complice Marco sur M6, il a retrouvé sur France Inter un studio sinistre, un vieux micro déglingué et ce silence oppressant qui règne, à l’aube, dans les couloirs poisseux de la Maison de la Radio. medium_guycarlierportrait.jpg
Alors il se venge. A deux reprises, cette semaine, il s’en est pris à l’Est Républicain, qui a publié la fameuse note de la DGSE sur la mort de Ben Laden. Ah ! Ah ! Un scoop dans la presse régionale ? Allons, qui peut le croire ? Pour lui, un journal de province est fait par des ploucs et pour des ploucs ! Carlier, qui voue un vrai culte au Libé de sa jeunesse, affiche un mépris abyssal pour les vrais gens qui lisent les vrais journaux.
Carlier est payé pour être méchant et drôle. On devrait lui retirer la moitié de son salaire.

28/09/2006

Le top de la vulgarité

Le summum de la violence et de la vulgarité, à la télévision française, c’est un jeu appelé A prendre ou à laisser, présenté chaque jour sur TF1 par Arthur. L’ex "animateur le plus con du PAF" (c’était naguère son slogan) y fait miroiter à de jeunes femmes fascinées des fortunes gigantesques qu’elles perdent parfois à la dernière minute dans un concert de larmes, de crise de nerfs et d’applaudissements. Toujours jolies, les candidates : Arthur ne se prive pas de les serrer et de les tripoter en minaudant – au point qu’on n’a aucune illusion sur les critères de son casting. Il est comme ça, Arthur : l’argent, les femmes, faut qu’il touche !
Le richissime animateur-producteur essuyant les larmes de la malheureuse Josette, qui gagne 540 euros par mois comme caissière à l’Intermarché de Vesoul, et qui vient de rater d’un cheveu la somme de 500.000 euros : c’est vraiment, vraiment odieux.

27/09/2006

Bienvenue aux Bulgares et aux Roumains !

J’ai honte. L’entrée des Bulgares et des Roumains dans l’Union européenne aurait dû être saluée par les hommes politiques et les médias français avec des cris de joie et des salves d’applaudissements, et non par des réserves corporatistes, des contorsions minables et des précautions hypocrites : "Est-ce bien raisonnable ?" "Ces gens-là sont-ils fiables ?" "Avions-nous bien été prévenus ?"
D’abord, si la population a l’impression de tomber de l’armoire, c’est précisément la faute de tous ces parlementaires et éditorialistes qui se sont gardé d’aborder le sujet depuis la signature par la France, en avril 2005, du traité qui prévoit l’entrée de ces deux pays le 1er janvier 2007.
Ensuite, quand on se rappelle que ces Européens-là ont subi pendant plusieurs décennies la double dictature de Todor Jivkov (en Bulgarie) et Nicolae Ceausescu (en Roumanie), la moindre des choses est de leur tendre la main au lieu de les traiter comme des lépreux !

22/09/2006

Béatrice suspendue

C’est décidé. Béatrice Schönberg, femme de Jean-Louis Borloo, cessera de présenter le JT de France 2 le 25 février 2007. Motif : un copain de son mari sera probablement candidat aux présidentielles. Le copain est UMP, son mari est radical, mais on ne sait jamais : entre deux pubs, furtivement, elle pourrait en dire du bien !
medium_BSch.2.JPGLa femme du ministre retrouvera donc son job le 12 mai, juste avant le démarrage de la campagne législative où le même Borloo, cette fois, sera personnellement candidat. Probablement devra-t-elle quitter le studio à chaque fois qu’on parlera de Valenciennes ?
Je me rappelle avec nostalgie le temps où le président Mitterrand était interviewé par Anne Sinclair et Christine Ockrent, dont les maris étaient respectivement chargés, dans son gouvernement, des finances et de la santé. O tempora, o mores.

19/09/2006

L'ego d'Angot

Impossible d’allumer sa télé, actuellement, sans voir Christine Angot parler de son dernier livre, toujours dans les mêmes formes : indignations confuses, développements incohérents, colères gratuites, insultes arrogantes. Cette femme, à l’ego démesuré, est l’orgueil incarné. Tout critique, tout journaliste, tout animateur – tout ce qui n’est pas elle, en réalité – est forcément "stupide", "naïf", "pas intéressant", "débile", etc. Même Pascale Clark, sur Canal +, en a fait l’expérience tout à l'heure : "Pouvez-vous le comprendre ?" "Qui a écrit le livre, c’est vous ou moi ?" Un peu déroutée, Pascale !
D'émission en émission, Christine Angot qualifie les émissions de Pivot de "bouillie infernale", traite Eric Zemmour de "raciste" ou exprime un mépris injurieux pour Elisabeth Guigou, elle aussi en promo. Quelle importance ? Plus elle passe à la télé, plus elle dézingue la télé. Plus elle dézingue la télé, plus elle passe à la télé. Et plus elle vend de livres.

15/09/2006

Mais qu'a dit le pape ?

Tempête dans les médias, ce vendredi matin, autour de Benoît XVI : une centaine d’articles, selon Google, traitent des réactions du monde musulman aux propos tenus par le pape mardi à l’université de Ratisbonne. Et chacun de commenter soudain un discours papal… que personne n’a lu ! Un discours important, très structuré, très précis, sur la violence et la religion, la foi et la raison, le fanatisme et le djihad, qui a fait la une de l'Herald Tribune et de nombreux journaux européens, mais qui est passé totalement inaperçu chez nous. Il faut dire que sur les 3.000 journalistes qui accompagnaient le pape en Bavière, il n’y avait que 8 Français. Résultat : quelques lignes dans Le Monde et dans Le Figaro, un commentaire dans La Croix, et c’est tout. Rien sur les radios, rien sur les télés.
Les médias français ne pouvaient pas s’intéresser, mardi, au discours du pape sur l’islam et la violence : ils étaient entièrement consacrés, ce jour-là, à commémorer l’attaque d’Al-Qaïda contre le World Trade Center...

13/09/2006

Paroles d'auditeurs

"Benoît XVI est-il traditionaliste ? C’est vous qui allez nous le dire en appelant notre standard !" Insupportable, cette manie qu’ont RMC, RTL, Europe 1 et toutes les grandes radios de considérer la parole des auditeurs comme plus intéressante que celle de leurs journalistes ! Avec quelques années de retard, c’est la même démagogie post-soixante-huitarde qui donnait autant d’importance à la parole des élèves qu’à celle de leurs professeurs.
Cela donne des chapelets de poncifs éculés, d’idées toutes faites, d’inexactitudes factuelles et de bêtises grandioses. Ce matin, dans mon transistor, le malheureux Benoît XVI en a pris pour son grade. Pensez donc, "il interdit aux prêtres de se marier", et "j’ai connu un prêtre qui a été viré parce qu’il allait au café avec les jeunes" ! La plus belle perle de la matinée étant due à "Christiane", une auditrice qui a dit textuellement : "Ce n’est pas en disant aux gens de croire en Dieu qu’on va les ramener à l’église !" Géant, non ?

Fogiel, le retour

Fogiel est revenu. Sur M6. Avec la même émission qu’il animait sur France 3 le dimanche soir. Même studio, même ton, même style, mêmes stars en promo : Delon, Bruel, Djamel Debbouze, Cécile de France. Mêmes logos dans le coin de l’écran, mêmes SMS pleins de fautes d’orthographe. Même mélange de faux thèmes sérieux et de vrais sujets trash : la vie sexuelle des hommes politiques, etc.
medium_Marc-O.jpg Seule innovation, à part les coupures de pub et un titre piqué à Lauzier (T’empêche tout le monde de dormir): la présence du musicien André Manoukian, qui lit une chronique incompréhensible aussi péniblement que le faisait Doc Gynéco sur France 3. Et une fille derrière un ordinateur, là-haut, qui n’intéresse personne.
La vraie nouveauté, c’est que l’émission commence à 23 heures, c’est-à-dire qu’elle n’est pas regardée par les vrais gens, ceux qui travaillent le lendemain. Je me suis endormi avant la fin, en écoutant François Hollande ne rien dire...

07/09/2006

L'Arène de France

Stéphane Bern a du talent, mais il a aussi du culot : expliquer que sa nouvelle émission est un lieu de liberté comme il n’y en a pas eu depuis longtemps à la télévision française ! Ho, Stéphane ! On se calme !
L’Arène de France est une émission classique, au sens d’aujourd’hui : on y sert la soupe à des "peoples" invités en fonction de leur "actualité" ; on y défend l’école républicaine en disant des gros mots ; on y apprend à ne jamais écouter personne et à couper la parole à tout le monde ; on demande à un public mal élevé de voter à l’aide d’un buzzeur sur des sujets qui le dépassent ; et, entre un sketch à deux balles et une caméra cachée, on demande à de vrais avocats de faire de fausses plaidoiries pour bien montrer qu’au fond, rien n’est grave et que tout se vaut : on applaudit Olivier Besancenot et Gilles de Robien avec la même sympathique conviction que rien de tout cela n’a vraiment d’importance. Et c’est le cas.