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24/07/2006

Bruit médiatique

Lu dans le Figaro une étude très sérieuse sur l’impact médiatique de la Coupe du monde par rapport à la grippe aviaire, le chikungunya, le CPE, etc. Il en ressort que l’indice UBM du Mondial de foot a été supérieur, cette année, à tous les autres événements.
UBM, cela veut dire "Unité de Bruit Médiatique". Signe des temps : ce ne sont plus la longueur des infos, le nombre des citations, le point d’audimat ou le taux de confiance qui comptent désormais dans les médias, mais l’intensité du "bruit".
Ainsi, en 2006, Villepin, Chirac et Sarkozy sont les trois hommes politiques à avoir fait le plus de "bruit". Et savez-vous quel personnage, toutes catégories confondues, a été le plus "bruyant" en 2005 ? Jean-Paul II le jour de sa mort ! Un comble !

17/07/2006

La télé en noirs et blancs

medium_roselmack-0606.jpgHarry Roselmack, le nouveau présentateur du JT de TF1, n’est pas noir. Dans notre pays, il n’y a ni blancs ni noirs. Le "modèle républicain" interdit aux démographes, statisticiens, économistes, douaniers et autres dermatologues de comptabiliser les blancs et les noirs. Dura lex, sed lex : Harry Roselmack est un journaliste qui n’a aucune particularité ethnique. Rien à voir, donc, avec le souhait de voir mieux représentées, ici et là, certaines minorités "visibles" !
Un souhait pourtant légitime. Prenez le Tour de France. Un vrai scandale. Pourquoi la Grande Boucle est-elle réservée aux blancs ? Pourquoi, en un siècle, jamais un noir n’a porté le maillot jaune ? Ne faudrait-il pas faire un peu de discrimination positive, là aussi ? Il faudrait en parler au directeur de la course. Il s’appelle Leblanc.

29/06/2006

Dieu, Mammon, Jamel et Zizou

En "une", aujourd'hui, Le Monde annonce une interview du cardinal archevêque de Lyon, Philippe Barbarin, qui dénonce notamment "les rémunérations des grands dirigeants". En page 10, sur toute la largeur de la page, un titre confirme que le prélat "condamne les dérives de certains grands patrons". Le primat des Gaules serait-il devenu gauchiste ?
Pas exactement. Il suffit de lire le texte de l’interview pour constater que Barbarin s’indigne plus largement des "rémunérations incroyables de certains chefs d’entreprise, de sportifs ou d’artistes". Nuance ! Pourquoi les sportifs et les artistes ont-ils disparu de la titraille ?
Parce que taper sur les patrons, cela ne mange pas de pain, mais sur Gérard Depardieu et Jamel Debbouze, c’est beaucoup trop risqué ! De quoi je me mêle, l’archevêque ? Et s’en prendre à Zinédine Zidane ou Thierry Henry à trois jours de France-Brésil, non mais, il est fou ? Il faut le faire taire, ce cardinal !

25/06/2006

Libérez la prostitution !

Entendu hier chez Ardisson une dame en promo baptisée "écrivain" (elle est chercheuse au CNRS) expliquer sans rire qu’interdire la prostitution est archaïque, rétrograde et liberticide. En face d’elle, la députée UMP Nadine Morano tentait bien de lui expliquer que les filles de l’Est qui vendent leur corps aux supporters du Mondial de foot sont rarement des femmes aisées, cadres sup ou bac + 5, et qu'elles ne font pas dix passes par nuit pour tester bourgeoisement quelque plaisir pervers !
Elle n’a pas compris, l’intello, que Belle de jour, c’était du cinoche ? Si au moins cette chercheuse au CNRS, dont les « recherches » sont financées par mes impôts, reversait ses futurs droits d’auteur à l’association Ni putes Ni soumises !
Autre invité en promo, jamais à l’aise quand il est assis à côté d’une femme de droite, Guy Bedos crut bon de raconter qu’il eut naguère recours à des prostituées. Pourquoi ? "Parce que j’avais envie de baiser !" Enrichissant ainsi le débat : quand un homme riche a envie de baiser, il se paie une femme pauvre. Elle est pas belle, la vie ?

22/06/2006

Sacré Giesbert !

Le dernier numéro de Culture et Dépendances, hier soir, sur France 3, était comme une bouffée d’air frais. L’ami Franz-Olivier Giesbert parlait pourtant de la France et de la politique avec des invités convenus. Mais le débat a pris un tour inhabituel. On a ainsi entendu un ancien porte-parole de Mitterrand (Max Gallo) expliquer : "En politique, la question du sacré et de l’espérance est décisive". Puis un ancien ministre de la culture (Maurice Druon) renchérir : "La grande menace qui pèse sur notre société, c’est la perte de la spiritualité". Puis un ministre de l’Intérieur, par ailleurs candidat aux présidentielles (Nicolas Sarkozy) : "Les croyants sont d’abord des gens qui espèrent, et cette espérance ne peut pas nuire à la République". Le tout ponctué par une prière chantée en arabe par Sœur Marie Keyrouz !
Rafraichissante soirée. Pourquoi cette émission est-elle supprimée ? On va te regretter, Franz !

21/06/2006

La bourde de Villepin

Villepin accusant Hollande de "lâcheté" dans le feu d’un débat parlementaire, c’est peanuts. Surtout à propos d’une boîte qui fabrique des missiles. On en a échangé, des exocets, dans l’hémicycle ! On en a entendu, des noms d’oiseaux ! Le premier ministre en colère aura tout juste permis au premier secrétaire du PS de compenser, le temps d’une polémique, l’omniprésence de sa femme dans les médias. Pas de quoi hurler à la fin de la démocratie.
Cela dit, c’est quand même une belle bourde. Car cet éclat médiatique a occulté l’inauguration solennelle du grandiose musée des Arts premiers, quai Branly, lequel représente la seule chance, pour Jacques Chirac, de ne pas sombrer dans les poubelles de l’histoire après 2007. Cette inauguration, c’était un événement, un vrai, un que les journaux auraient dû mettre en "une". Par son emportement, Dominique de Villepin a provoqué sa relégation en page "culture". Sa dissolution, en quelque sorte.

16/06/2006

Libé : c'est un scandâââle !

Encore un mot sur la crise qui ébranle Libération. La réaction la plus réjouissante qui ait suivi l'annonce du départ de Serge July est, sans aucun doute, celle du porte-parole du PCF, un certain Dartigolles, qui trouve "insupportable" qu'un actionnaire "puisse décider qui commande un journal".
Ca, c'est bien vrai. Que le propriétaire d'une entreprise de presse ose s'inquiéter de voir son capital dilapidé en quelques mois, c'est insupportable. C'est même un scandâââle, aurait dit un ancien maître penseur du camarade Dartigolles. Au goulag, l'immonde investisseur qui a le toupet de demander ce qu'on fait de son argent !
Il y a des jours où le coco de service ferait mieux de la boucler.

14/06/2006

Libé sans July

Que Serge July soit débarqué de Libération, cela ne fait rire aucun journaliste digne de ce nom. Qu'on aime ou non Libé, il faut tirer son chapeau à July, dont le départ n'est pas une bonne nouvelle. On peut quand même s'amuser sur deux points :
- désormais, les éditorialistes du journal auront du mal à brocarder les patrons qui demandent de grosses indemnités quand ils sont virés pour mauvaise gestion, leur ex-PDG exigeant, selon Le Monde, un demi-million d'euros pour laisser la place ;
- en revanche, ils vont pouvoir enfin dénoncer les puissants qui s'accrochent trop longtemps à leurs postes, comme ils l'ont récemment fait pour Chirac, au pouvoir depuis 1974, sans faire hurler de rire tous ceux qui lisaient le journal dirigé par July depuis 1973 !

12/06/2006

Fogiel au secours de Benoit XVI

Invité chez Fogiel, hier soir, un jeune prêtre défroqué qui a cru avoir la vocation dès l’âge de huit ans et qui a craqué, deux décennies plus tard, peu de temps après son ordination. Un cas à la fois navrant et émouvant comme il y en a des milliers (le sacerdoce, dans nos sociétés occidentales déchristianisées, n’est pas une démarche facile). Mais le jeune homme, neuf mois après avoir laissé tomber la prêtrise, a pondu un livre à sensation contre l’Eglise qu’il a renoncé à servir. Neuf mois ! C’est dire s’il a pris le temps de méditer sur son erreur d’orientation avant d'offrir aux médias une bonne occasion de déblatérer contre cette Eglise ringarde qui s’obstine à maintenir ses prêtres dans le célibat (air connu).
Temps fort de l’interview : le gars s’est fait sexuellement harceler, au séminaire, par quelques condisciples homos trop entreprenants, ce qui a sérieusement plombé sa vocation. Rien ne pouvait mieux justifier la décision prise récemment par Benoît XVI (et vivement critiquée, alors, sur les plateaux de télévision) d’interdire l’accès des séminaires aux jeunes homosexuels affectivement immatures et incapables de maîtriser leurs pulsions !

07/06/2006

Les 70 ans du Front popu

Le Front populaire ! 70 ans déjà ! Emouvant anniversaire ! Rappelez-vous : les chansons de quartier, les congés payés, la gauche généreuse et mythique !
La générosité, parlons-en : le couple Ruquier-Mergault, hier soir, sur France 3, aurait bien voulu ressusciter en live les chansons de l’époque, mais les artistes invités à venir les reprendre en chœur ont (presque) tous décliné l’offre : on ne se déplace plus sur un plateau de télé, maintenant, quand on n’est pas en promo !
Le mythe, parlons-en aussi : qui dira que les congés payés ne figuraient aucunement dans le programme du Front populaire, mais qu’ils ont été imposés plus tard, presque inopinément, par les grévistes en colère contre Blum ? Et qui rappellera que les Alsaciens et les Lorrains connaissaient déjà les congés payés, ceux-ci ayant été inventés en Allemagne en… 1905 ?