Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

15/04/2014

Une Ukraine fédérale ?

donetsk2014.jpgCe qui est le plus désespérant, en Ukraine, c’est la monopolisation des tensions par les extrémistes des deux bords, qui se traitent réciproquement de "nazis" et de "terroristes" alors que 98 % de la population ukrainienne n’est, évidemment, ni nazie ni terroriste ! Comment envisager sereinement, dans ce contexte de haine nationaliste aveugle et sectaire, de mettre en œuvre les deux outils démocratiques que sont les élections générales et la fédéralisation de cet Etat divisé et ingérable ? Oui, je sais, Poutine pousse à cette fédéralisation : cela en fait-il forcément une mauvaise idée ? Vous en avez une autre ?  

00:07 Publié dans Blog | Tags : ukraine, russie, poutine | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

16/03/2014

Et Dieu dans tout cela ?

ortho-ukr.jpgLu avec intérêt dans l’Express le papier du prof. Vermeren regrettant que les dirigeants et les médias français, toutes opinions confondues, évacuent systématiquement le facteur religieux dans leurs analyses des crises internationales, de la guerre d’Algérie à la Centrafrique en passant par le Biafra, la révolution iranienne, la chute du Mur ou la guerre civile yougoslave. Comme si Dieu n’était plus qu’un vieil avatar culturel négligeable ! Encore aujourd’hui, à propos de l'Ukraine, vous avez beaucoup entendu parler, en France, des dissensions historiques entres orthodoxes et uniates ?  

14/03/2014

Ukraine : Poutine se marre

poutine.jpgFascinante, l’incapacité de nos hommes politiques face à la tranquille récupération par la Russie de la Crimée ukrainienne ! Impuissants, ahuris, tétanisés, les dirigeants européens ne voient-ils pas que Poutine va leur proposer, après le référendum du 16 mars, d’admettre peu ou prou le fait accompli en échange de la reconnaissance par la Russie de l’actuel gouvernement de Kiev ? Ce qu’ils accepteront tous à l’unisson, soulagés et heureux d’avoir évité affrontements militaires et représailles économiques. Vous verrez qu’ils se féliciteront même d’avoir "sauvé la paix", comme à Munich en 1938 !

11/03/2014

La loi du plus fort

brasdefer.jpgLa politique (la vraie, pas le charivari médiatique), c’est intéressant quand il y a conflit entre deux principes fondamentaux. Par exemple, comme en Ukraine, entre le principe d’inviolabilité des frontières des Etats et le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. Ou bien, comme en France, entre le principe de l’indépendance de la justice et le droit au secret de la profession d’avocat. Comment les sociétés civilisées règlent-elles ces conflits ? En jouant sur les compétences des différents pouvoirs constitutionnels, ou bien en s'insultant jusqu'à ce que s'applique un troisième vieux principe politique… la loi du fort ? 

11:00 Publié dans Blog | Tags : ukraine, juges, avocat, crimée, droit | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

04/03/2014

Mourir pour Simféropol ?

Poutine-armée.jpgIl n’y aura pas de guerre à l’est de l’Europe. Poutine n’en aura pas besoin. Il sait bien qu’au-delà des piapias diplomatiques, aucun Américain, aucun Français, aucun Allemand n’ira mourir pour Simféropol. Il sait aussi qu’aucune guerre n’est imaginable entre des soldats ukrainiens et russes que rien ne distingue, ou presque ! Il sait enfin qu’un vrai conflit le couperait durablement du monde civilisé. Son jeu consiste donc à récupérer la Crimée grâce à un référendum un peu forcé, certes, mais qui aura l’apparence de la légalité. Et à interdire au reste de l’Ukraine terrorisée de rallier le camp occidental. Qui va l’en empêcher ?

03/03/2014

Poutine rime avec Godwin

Poutine.jpgOn sait que le "point Godwin" est l’inévitable référence qui vient dans toute polémique, en France, où un interlocuteur en mal d’arguments traite l’autre de "fasciste", de "collabo" ou de "nazi". Dans l’affaire de  Crimée, Poutine a gagné du temps : il a… commencé par le point Godwin, en expliquant sérieusement que les russophones, là-bas, étaient menacés par les "nazis" ukrainiens. Voilà qui fait gagner du temps, en effet. Pauvre Ukraine qui a eu le tort d’être envahie et dépecée plusieurs fois ET par les nazis ET par les communistes. Et qui n’en finit pas de payer les crimes des autres !

00:07 Publié dans Blog | Tags : ukraine, poutine, godwin, nazis | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

02/03/2014

L'ombre de Gorbatchev

Gorbatchev.jpgMikhaïl Gorbatchev fête aujourd’hui ses 83 ans. Il y a juste 29 ans qu’il est parvenu à la tête du pouvoir en URSS, et 23 ans qu’il en a démissionné après que l’empire soviétique eut éclaté. La goutte d’eau, en ce mois de décembre 1991, ce fut la décision prise par le président ukrainien Kravtchouk de quitter définitivement l’URSS. Sans l’Ukraine, grenier de l’empire tsariste et arrière-cour de l’URSS bolchevique, il n’y avait plus d’ "union" qui vaille. Gorbatchev n’avait jamais envisagé sérieusement que l’Ukraine puisse faire sécession. Pas plus, à l'époque, qu’un jeune officier du KGB nommé Vladimir Poutine, qui, lui, ne l’a toujours pas admis...

10:35 Publié dans Blog | Tags : gorbatchev, ukraine, poutine, urss | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

28/02/2014

Bruits de bottes en Crimée

Crimée.JPGL’histoire se répète. Déjà, en 1991, quand l’Ukraine a retrouvé son indépendance, la Crimée (essentiellement 2/3 de Russes et 1/3 d’Ukrainiens mêlés dans des familles mixtes depuis 3 siècles) est devenue un inextricable enjeu politique, économique, mais surtout militaire – à cause de Sébastopol, où mouille la flotte russe. Le scénario est connu : menaces guerrières, coups de gueule, bras-de-fer, puis négociations d’autonomie, accords sur les limites du port et, si la situation s’envenime vraiment, nouvelles élections et référendum. Sauf que personne ne sait ce que donnerait celui-ci…  

10:48 Publié dans Blog | Tags : crimée, ukraine, russie | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

23/02/2014

Ukraine : le prix de l'espérance

Ukraine-2.jpgEn russe, on dit : nalivat’ krov’. Verser le sang. Dans la culture russe, dont Kiev fut le berceau en 988, il y a quelque chose de récurrent, de normal, qui a disparu de la nôtre : la violence, séculaire et inéluctable. Mais il y a aussi sa limite morale, qui distingue la fatalité de l’intolérable : on ne doit pas verser le sang. Il aura fallu plusieurs dizaines de morts, dans cette ville comparable à Hambourg ou à Vienne, pour que l’Europe se réveille enfin, médias et diplomaties confondus, et qu’un formidable sursaut de conscience aide ce pays à sortir de l’impasse. L’Ukraine a payé d’un terrible tribut son droit à l’espérance.

11:45 Publié dans Blog | Tags : ukraine, kiev, russie, europe | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

19/02/2014

Où bat le coeur de l'Europe ?

CentreEurope.jpgEn 1887, deux géographes français – la France est le berceau de la géographie – ont cherché et trouvé, à force de calculs savants, le centre exact de l’Europe. Ils ont découvert que le vieux continent, dans son acception la plus commune, celle dont le général de Gaulle dira qu’il va "de l’Atlantique à l’Oural", a pour centre le village de Dilové, un petit coin ravissant – j’y suis allé naguère en reportage – situé sur la rive droite de la rivière Tisza, près de Rakhiv, dans le nord des Carpates. C’est là que bat le cœur de l’Europe tel que l’ont fixé les Français. Ah ! J’oubliais : c’est en Ukraine.

09:10 Publié dans Blog | Tags : ukraine, europe, carpathes | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

09/02/2014

Les Femen haussent le ton

femen.jpgIngrates, les Femen ! Pour ces jeunes féministes, le gouvernement de Jean-Marc Ayrault "bafoue toutes les femmes", rien que ça !."François Hollande a fait un choix, clament-elles, celui d’insulter toutes les femmes de France, celui de céder à la pression du lobby catholique et de quelques milliers de fanatiques azimutés !" C'est beau comme l'antique. Insulter les hommes politiques français en pissant de temps en temps dans une cathédrale parisienne : voilà qui encourage sacrément, à Kiev, les milliers de jeunes Ukrainiens et Ukrainiennes qui se battent, en prenant tous les risques, pour un peu plus de démocratie dans leur pays !

11:26 Publié dans Blog | Tags : femen, ukraine, kiev, féminisme | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

25/01/2014

Ukraine : on laisse faire ?

Ukraine.jpgCe qui se passe en Ukraine est très inquiétant. Les leaders de l’opposition ne tiennent plus la population contestataire : l’engrenage de la violence menace ce pays européen d’anarchie, voire d’éclatement. Mais qu’attendent nos diplomates, à Bruxelles ou à Paris, pour monter avec leurs interlocuteurs russes, dont c'est aussi l'intérêt, une tierce instance de discussion qui puisse ramener au moins les choses sur le terrain du dialogue entre les deux parties de l’Ukraine ? C’est sidérant de voir, à quelques mois des élections au parlement de Strasbourg, à quel point l'Union européenne est incapable de s’occuper des choses sérieuses !  

01/06/2012

L'Ukraine tremble !

 Ianoukovitch.jpgL’Ukraine tremble ! Son président vacille ! Pensez donc : la ministre française des sports, Valérie Fourneyron, a déclaré que ni elle ni aucun autre ministre n’irait assister, dans ce pays, à un match de l’Euro de foot, en raison du maintien en prison de l’ex-premier ministre Ioulia Timochenko. Boudiou ! Que voilà une menace terrifiante ! La planète des footeux est soulagée : on va pouvoir suivre sans remords, le 11 juin, à Donetsk, le match des Bleus contre l’Angleterre. Tiens, Donetsk ! C’est justement la région natale de Viktor Ianoukovitch, le président-geôlier du pays hôte : on ne pourrait pas lui faire une petit manif symbolique, là-bas, en guise de cadeau ?

18/05/2012

Il y a alternance et alternance

 ioulia-T.jpgBon, c’est pas le tout, on s’est magnifiquement passé le flambeau, d’un dirigeant l’autre, le 8 mai, tout ça, et puis on s’est régalé de ces vœux "républicains", ministère par ministère, cocorico, on est les plus beaux. Il est peut-être temps de se demander comment on va sortir de sa prison l’ex-premier ministre de l’Ukraine, Ioulia Timochenko, qui n’a pas eu la chance, à Kiev, de vivre la même alternance que la nôtre. Il paraît que les Français vont disputer là-bas une importante compétition sportive, alors qui c’est qui s’y colle ? M. Fabius ? Mme Vallaud-Belkacem ? M. Caseneuve ? Mme Fourneyron ? ou M. Ayrault ? Allez, faut se bouger, là !


11/02/2010

Cuisant échec pour l'Europe

A-t-on bien mesuré, dans les médias français, le formidable échec que représente pour l’Europe le résultat des présidentielles en Ukraine ? Ainsi, ce pays 100 % européen (le centre géographique de l’Europe "de l'Atlantique à l'Oural" est en Ukraine subcarpatique) de 50 millions d’habitants revenus étrillés de l’enfer communiste (Staline a laissé 6 millions d’Ukrainiens mourir de faim en 1932-33), a finalement préféré pencher vers la Russie de Medvedev et Poutine (vote Ianoukovitch) plutôt que vers l’Union européenne (vote Timochenko) ? Quelle image ont-ils donc de l’Europe occidentale, ces Ukrainiens à l’histoire si ingrate ? Celle de nations riches mais terriblement égoïstes, qui s’intéressent moins à eux qu’à la Turquie voisine et si peu européenne, et qui n’ont, décidément, jamais rien compris à l’Europe centrale.

30/07/2009

Du mieux dans l'ex-URSS

Il y a même parfois des bonnes nouvelles en provenance de l’ex-URSS. En septembre 2000, on avait retrouvé le cadavre décapité du journaliste ukrainien Guergui Gongadzé, 31 ans, qui avait lancé sur le net un journal d’opposition. Neuf ans plus tard, on a enfin arrêté celui qui est très vraisemblablement son assassin, l’ex-général du KGB Oleksi Poukatch, que personne, jusque là, n’avait osé aller déranger dans sa retraite tranquille. Il faut dire que cet ancien cadre du ministère de l’intérieur avait certainement agi sur ordre, et qu’il va mouiller des tas de gens haut placés à Kiev. En 2005, son chef de l’époque, le ministre Kravchenko, s’était "suicidé" de deux balles dans la tête, la veille de son propre interrogatoire ! Gongadzé n’est peut-être pas mort pour rien…

11/09/2008

Pauvres Ukrainiens !

Europe,Ukraine,TurquieLe sommet Europe-Ukraine, cette semaine, a démontré que le bon sens et la diplomatie étaient deux mondes bien distincts. Il a fallu "de longues et âpres négociations", rapportent les journalistes, pour faire figurer dans l’accord final une expression "arrachée comme une dent de sagesse" : non sans mal, donc, l’Ukraine est qualifiée, dans ce texte, de "pays européen". On croit rêver. Sarkozy, sur ce sujet, est irréprochable. Mais certains diplomates occidentaux considèrent, pour ne pas fâcher Moscou, ou pour ne pas gêner la Turquie, que l’Ukraine n’est pas vraiment un pays européen ! Kiev, Lviv et Odessa seraient-elles des villes moins européennes que les villes turques d'Erzurum, Diyarbakir ou Malatyia ?