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31/03/2010

Touche pas à ma commune !

 

Personne ne comprend plus rien à la réforme des collectivités locales. Ce flou n’est pas de bon augure. Un exemple ? Avez-vous noté que les sénateurs, à la mi-février, en pleine campagne régionale, ont subrepticement sabordé une réforme que la commission Balladur avait jugé nécessaire : le regroupement obligatoire des toutes petites communes dans des intercommunalités plus rationnelles et plus efficaces, dont les délégués – le maire et le premier adjoint de chaque commune – seraient élus au suffrage universel direct. Le Sénat a rejeté toutes ces fadaises ! En arrière toutes ! Est-ce pour que la France conserve, cocorico, davantage de communes que la totalité des 26 autres pays européens ? Ou parce que les sénateurs sont d’abord élus… par les maires des petites communes ?

30/03/2010

Faire payer les pauvres

Un peu d’histoire, pour montrer que rien n’est simple. Prenez un sujet aussi incontestable, aussi consensuel, aussi évident que la gratuité scolaire. Qui peut être contre ? Personne. Et pourtant ! Avant les lois Ferry de 1881, les riches payaient l’école, et les pauvres, non. Cette ancestrale pratique chrétienne, les républicains de l’époque l’ont jugée scandaleusement inégalitaire. Ils ont donc fait voter une loi aux termes de laquelle l’école de la République serait désormais "gratuite". Applaudissements à gauche et, bien sur, dans la plupart des journaux. Sauf que "gratuite", cela voulait dire entièrement financée par l’Etat, donc par l’impôt, lequel était alors payé par tous les citoyens… à commencer par les pauvres !

 

29/03/2010

La Bourgogne en plaque

Plaque min.JPGIl y a huit ans, j’étais directeur de l’information du Conseil régional de Bourgogne et je retrouvais régulièrement les "dircoms" des 22 Régions dans un forum appelé Observatoire interrégional du politique, animé à Sciences Po par Alain Lancelot et Dominique Reynié. C’est là, si ma mémoire est bonne, que j’avais lancé l’idée de faire figurer le logo de la région, à l'américaine, sur la plaque minéralogique des autos. Et voilà qu’en achetant ma nouvelle voiture, cette semaine, je découvre le logo de la Bourgogne sur ma plaque ! Un hasard ? Surement. Ou, peut-être, le long cheminement bureaucratique d’une note dans les imprévisibles dédales de la haute administration ?

28/03/2010

Pape : le syndrome du Watergate

C'est la chasse au scoop du siècle. Les médias sont surexcités. Depuis deux semaines, la traque est menée tous azimuts. Objectif : un Watergate apostolique ! En plus sordide : la pédophilie, c'est glauque. Qui seront les Woodward et Bernstein de la papauté ? Mieux que la démission de Nixon, la démission du pape ! Le top ! Alors on cherche du côté de la chorale que son frère dirigeait à Ratisbonne. En vain. On cherche en Allemagne, du côté de Munich, quand il était archevêque là-bas. On ne trouve rien de sérieux. Aucune photo du Panzerkardinal la main dans le slip d'un enfant de choeur ! Le New York Times, jaloux du Washington Post, met le paquet et explore la période où il était préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi. Les dates ne collent pas. Caramba, encore raté !

27/03/2010

Voltaire, ce singe, ce bouffon...

Voltaire.jpgTombé par hasard sur un florilège d’opinions sur Voltaire, que je dédie à tous ses admirateurs : « Cœur dépravé, âme basse, fanfaron d’impiété » (JJ Rousseau). « Ecrivain scandaleux qui pervertit la jeunesse » (Marat). « Ridicule, avili par l’ignorance » (Mirabeau). « Content de nos souffrances, riant comme un démon ou un singe » (Mme de Stael). « Une grande ignorance, une grande légèreté » (B. Constant). « Bouffon, incrédule railleur et superficiel » (Renan). « Un singe polisson » (Taine). « Un bouffon, un démon de grâce et d’esprit » (Sainte-Beuve). « Il ne rougit d’aucune prostitution de son génie » (Lamartine). « Singe de génie, serpent, sophiste, faux sage » (Victor Hugo). Pffui ! Enfoncé, BHL !

 

26/03/2010

Affaire Zemmour (suite)

Zemmour.JPGDeux choses me frappent dans l’affaire Zemmour. J'observe, d’abord, que la liberté d’expression de ce journaliste est le plus violemment contestée, depuis deux jours, par des "pitbulls" qui sont... ses confrères (comme Claude Askolovitch, mecredi, sur Europe 1), apparemment pressés d’appliquer à la France la liberté de la presse qui règne en Chine ou en Iran. Ensuite, je suis atterré par le niveau du débat : comme le dit le journaliste Jean Lesieur, "naguère les jeunes se demandaient s’il valait mieux avoir tort avec Sartre ou raison avec Aron, maintenant il s’invectivent pour savoir s’il mieux avoir tort avec Stéphane Guillon ou raison avec Eric Zemmour". O tempora, o mores…

25/03/2010

Des livres qui ont de la main

 

 

Les éditeurs sont-ils devenus fous ? En marge du Salon du Livre de Paris, au moins cinq livres sont annoncés en librairie à propos… de la main de Thierry Henry ! Pourquoi tant de haines ? de l’ami Pascal Boniface (Le Moment). Thierry Henry, la main maudite de Karl Olive (Le Rocher). SOS arbitres, SOS vidéo de Bruno Derrien (Le Rocher). Eloge du mauvais geste de Ollivier Pourriol (Nil). Main dans la main, Thierry Henry vous donnera la sienne de Pierre-Louis Basse (Stock). Et j’en oublie sûrement. Bien sûr, la Coupe du monde approche, mais quand même ! D’ailleurs, la plupart de ces "livres" passeront si vite qu’il faudra, pour ne pas les rater, recourir à la vidéo…

24/03/2010

Zemmour licencié ?

Je n’arrive pas à y croire : Eric Zemmour est-il vraiment menacé de licenciement ? Si les pressions de couloir venant de quelques groupuscules communautaristes suffisent désormais à faire virer un journaliste pour délit d’opinion, en dehors de toute procédure syndicale ou judiciaire, alors je ne donne pas cher du métier de journaliste, et de la lberté d'expression en général. Ils n’ont qu’à bien se tenir, les Pierre Benichou (auquel le CSA a reproché ses propos "racistes"), les Stéphane Guillon (dont les attaques contre le ministre Besson ont valu les "excuses" du président de Radio France) et autres Daniel Mermet (dont l’antisionisme, sur France Inter, passe souvent les bornes). Comment ? Eux, ils sont de gauche, alors ce n’est pas pareil ?

23/03/2010

Les régions, on s'en fout !

Les médias sont incorrigibles. Dès 20h08, dimanche soir, à la télé, on ne parlait plus que de l’élection présidentielle de 2012. Et Martine Aubry patati, et Marine Le Pen patata ! Les mêmes journalistes qui se désolent du désintérêt des Français pour les régionales se fichent totalement de ce qui va se passer maintenant dans les régions. Est-ce si difficile d’inviter, pour une fois, une toute petite fois, un François Patriat (Bourgogne) ou un Alain Rousset (Aquitaine) sur un plateau de télé ? Jamais on n’aperçoit le moindre président de région dans un journal de TF1, de France 2 ou de Canal Plus, exceptés, bien sûr, les people : Royal, Huchon, Frêche. Et on s’étonne que l’idée régionale soit en chute libre !

22/03/2010

Le bilan des régionales

Que retenir de ces régionales ? Que François Patriat, en Bourgogne a brillamment remporté l’élection (mais qu’un électeur bourguignon sur 4 seulement a voté pour sa liste). Que le Front National a fait un fracassant retour dans le paysage électoral (mais qu’il a obtenu 40.000 voix de moins qu’aux régionales de 2004). Qu’au niveau national, le grand gagnant du scrutin est le PS (mais que le triomphe local de Ségolène Royal est une catastrophe pour sa direction). Comme quoi rien n’est simple en politique. La seule chose évidente, sans nuances, c’est que la droite a pris une branlée et que Sarko a du mouron à se faire, demain, pour les cantonales, les sénatoriales et les présidentielles…

21/03/2010

Un scrutin incompréhensible

Urne.jpgCe dimanche, second tour des régionales. Deux mois que l’on en parle chaque jour, de ces élections. Or personne - je dis bien personne, faites l’expérience, demandez autour de vous - personne ne connaît la règle du jeu. Personne - y compris les journalistes, y compris les candidats eux-mêmes - absolument personne ne sait comment se répartissent les sièges à la proportionnelle et à la plus forte moyenne quand il y a quatre listes départementales. Ce système est totalement absurde. Plus compliqué, tu meurs. Quand l'intelligence d’un mode de scrutin est réservé aux majors de polytechnique - et encore, pas tous - on peut raisonnablement s’interroger sur sa pertinence démocratique…

20/03/2010

Une bouffée de Russie

Nivat sign-1.JPGLe Club des Ecrivains de Bourgogne recevait hier à Dijon le professeur Georges Nivat, un des meilleurs connaisseurs européens de la Russie, à l’occasion de la parution de son livre Le phénomène Soljenitsyne (Fayard). Il est rare d’entendre parler de la Russie (avant, pendant et après la parenthèse soviétique) avec une telle finesse. Au risque de bousculer nombre d’idées reçues : ce n’est pas Gorbatchev mais Eltsine qui a ressuscité la Russie, explique Nivat ! En pleine campagne régionale, évoquer Pierre Pascal, Boris Souvarine, Boris Pasternak et Soljenitsyne fut comme une bouffée de fraîcheur. Une lampée de vodka glacée. Santé !

19/03/2010

Parenthèse académique

S Veil.JPGOn avait oublié que la France, c’était aussi cela : la grandeur, l’héroïsme, l’honneur, le devoir, le service, le courage, l'indépendance. Simone Veil parlant de Pierre Messmer, sous la Coupole, ce jeudi, c'était une magnifique parenthèse dans la petitesse des jours ordinaires. Oubliée, la campagne régionale ! Oubliés Georges Freche, Xavier Bertrand et Cécile Duflot, effacés par Pascal, Racine, Péguy, de Gaulle et Raymond Aron. Et par l'émouvant discours de Jean d’Ormesson accueillant la nouvelle académicienne, cette "icône" à la fois "républicaine et morale". Simone Veil, une femme française, incarnation de la lutte du bien contre le mal. Cette France-là, elle fait un bien fou.

18/03/2010

Les Verts triomphent

Lu le communiqué triomphal publié par Europe Ecologie à propos de l’accord électoral passé avec le PS pour le second tour des régionales en Bourgogne. Quelle mouche a piqué François Patriat de faire autant de concessions à un groupuscule ultra-minoritaire qui ne représente que lui-même et qui n’a recueilli que 51 000 voix au premier tour ? (NB : la Bourgogne compte 1,5 million d’habitants). Le PS leur concède six places d'élus dont deux vice-présidences (encore les écolos trouvent-ils cela "injuste" !) et surtout quelques pans majeurs de leur programme : la condamnation du projet d’aéroport à Dijon, la "réorientaton" (sic) du pôle nucléaire de Bourgogne, etc ! Je sais bien qu’en politique, les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent, mais quand même…

17/03/2010

Je vote Cohn-Bendit !

mongolf Vezelay.jpgLa principale richesse de la région Bourgogne, à terme, c’est son patrimoine et ses paysages. Sa première ressource économique, c’est le tourisme. Les militants d’Europe-Ecologie, eux, veulent gâcher cet atout en implantant partout des éoliennes : "Je trouve ça très beau, une éolienne", explique leur tête de liste dans l’Yonne, Chantal Dhoukar. Ben tiens : pourquoi ne pas en mettre sur la colline de Vézelay, ou en haut de la roche de Solutré, où le vent souffle plus fort ? Je ne voterai pas pour elle. J’aurais bien voté, en revanche, pour Daniel Cohn-Bendit, qui a dit sur Canal +, le 5 mars : "La détérioration des paysages, y en a marre !" Il a raison, Dany ! Barrons la route à Europe-Ecologie !

 

 

16/03/2010

Les Césars de l'indécence

Les deux Césars attribués aux plus belles réactions politiciennes aux régionales sont : (1) La façon ahurissante dont Corinne Lepage, vice-présidente du Modem, dès dimanche soir, a tiré sur son chef à terre, le malheureux François Bayrou, après avoir trahi son propre parti en faisant voter pour une autre liste : plus inélégant tu meurs ! (2) Les contorsions indécentes de Laurent Fabius qui expliquait, lundi matin, que Georges Frêche n’était plus "antisémite", et que les socialistes du Languedoc-Roussillon devaient "faire barrage à la droite" en votant pour celui qui, deux jours auparavant, était un type infréquentable. Allez vous étonner, avec des politiciens aussi indignes, que les électeurs préfèrent s’abstenir !

15/03/2010

Le célibat des prêtres

Frappé par la facilité avec laquelle l’ensemble des médias a sauté dans la roue de Hans Küng, les yeux fermés, pour expliquer qu’il y aurait moins de pédophiles dans l’Eglise si celle-ci mettait fin au célibat des prêtres. Lu dans Le Monde de ce week-end un passionnant article de Stéphane Joulain qui pulvérise ces poncifs éculés : en réalité, 96 % des affaires d’abus sexuels et de maltraitance sur mineurs ont lieu… dans le cadre familial ! Cela n’ôte rien à l’horreur des crimes pédophiles commis par des prêtres détraqués, évidemment. Mais il va falloir que Hans Küng revoie sa copie, et propose, logiquement, d’interdire résolument et définitivement le mariage et la vie de famille…

14/03/2010

Patriat (17,95 %) gardera la Bourgogne

En Bourgogne, François Patriat (PS) est nettement en tête du scrutin : compte tenu du taux de participation, 17,95 % des électeurs bourguignons ont voté pour le président sortant (14,9% dans l'Yonne). Son adversaire François Sauvadet est battu : dans son propre département, la Côte d’Or, seulement 15,8 % des électeurs ont voté pour lui. Si seulement ces chiffres bruts pouvaient faire un peu réfléchir les élus locaux sur leur lien avec la population ! Dernière remarque : en Bourgogne, on retrouve exactement le même postulat qu’aux élections de 2004 : dès lors que la règle des 10 % des EXPRIMES permet au FN de se maintenir au 2è tour, la droite n’a AUCUNE chance de gagner. Et c’est le cas. Fin du coup.

Jean Ferrat est mort

Jean Ferrat m’avait donné envie d’apprendre la guitare. La Montagne, Nuit et brouillard, Potemkine, Que serais-je sans toi, etc : je pourrais encore chanter nombre de ses chansons. C'était d'abord un poête et une voix. A part cela, il était engagé. Dans Un jeune Républicain indépendant, il brocardait les Jean-Pierre Raffarin, Marielle de Sarnez et autres Dominique Bussereau : ce n’était pas sa meilleure chanson. Ferrat était communiste pour de mauvaises raisons : enfant, il avait été sauvé de la déportation par une famille communiste ; serait-il devenu prêtre si ses sauveurs avaient été catholiques ? Il a d’ailleurs fini par désavouer Leonid Brejnev et Georges Marchais, tardivement mais sûrement. Qu’importe. On pardonne tout à un poète.

 

13/03/2010

Pédophilie : un tournant historique

Dans le dossier nauséabond des prêtres pédophiles, il ne faudrait pas occulter l’info principale : le pape Benoît XVI a mis fin, sans ambages, à la pratique qui consistait, pour l’Eglise, à régler les affaires de pédophilie "en interne". Décision historique : désormais, un acte pédophile est un crime, c’est clair, mais ne pas dénoncer un prêtre pédophile en est un aussi. Dure épreuve pour l’Eglise, salie par une poignée de prêtres immatures ou détraqués. Mais attention à la judiciarisation de nos sociétés : il est des directeurs de collèges, des proviseurs de lycées et des présidents de clubs sportifs, eux aussi habitués à régler ces affaires "en interne", qui risquent de se retrouver à leur tour, tôt ou tard, dans le collimateur médiatique…