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28/02/2010

La petite musique des régionales

Intéressant papier publié vendredi dans L’Yonne Républicaine, dans le cadre des régionales, sur les anciens hospices de Vézelay, que le Conseil régional a rachetés pour en faire la résidence du prestigieux chœur Arsys-Bourgogne, dirigé par le chef Pierre Cao, et un centre dédié à la voix. Super. Vive la Bourgogne, terre de culture ! Et vive le Conseil régional ! L'article oublie trois petits détails : le chœur Arsys a été fondé et installé à Vézelay en 1998-99, non sans mal, par Jean-Pierre Soisson, alors président de la région ; à l’époque, les socialistes bourguignons traitaient Pierre Cao de "facho" (lui, fils d’un partisan des Brigades internationales !) ; enfin, en 2004, le PS critiquait encore durement cette création "élitiste" ! Mais qui s’en souvient ? Du passé faisons table rase !

27/02/2010

Palmarès régional (suite)

François Patriat, président de la région Bourgogne, a raison de mettre en avant le palmarès de L’Expansion qui place la région en tête de son classement, il aurait tort de se priver de ce formidable argument électoral ! Mais il ne devrait pas en rajouter et dire qu’avant lui, la Bourgogne était un "mauvais élève" en matière de gestion. Faut-il lui rappeler que le même classement de L’Expansion, en 2004, avait fait l’objet d’une critique serrée, rédigée par le directeur financier du Conseil régional (qui fut aussi le sien), qui déclencha un long droit de réponse assorti des excuses du directeur du magazine : cette analyse impitoyable, montrait que l'enquête de L'Expansion, truffée d'erreurs de dates et de malfaçons statistiques, ne valait pas tripette !

26/02/2010

L'ouverture, jusqu'où ?

Si Sarko a promu Michel Charasse au Conseil constitutionnel, c’est qu’il n’a pas trouvé de juriste suffisamment expérimenté, à droite, pour y siéger. De même n’a-t-il trouvé aucun économiste de talent, à l’UMP, qui puisse remplacer Philippe Seguin à la Cour des comptes. Pareil pour remplacer Didier Migaud à la tête de la commission des finances de l’Assemblée. A croire qu’à droite, c’est tous des nuls. D’ailleurs, justement, à droite, j’en entends beaucoup qui s’escagassent grave : bien la preuve qu’ils ne comprennent rien, les simplets, à la politique d’ "ouverture" menée par l’ex-patron de l’UMP qu’ils ont élu président de la République ! Et moi, si je veux postuler pour diriger l’AFP, j’adhère fiça au PS ou j’attends que les électeurs, eux aussi, pratiquent l’ouverture à gauche... en portant Strauss-Kahn à l’Elysée ?

 

25/02/2010

Ce qui bouge en Bourgogne

logo B.jpgComme ses confrères, La Croix publie cette semaine un dossier "Ce qui bouge en Bourgogne". La journaliste a choisi de consacrer son papier principal au thème des "cœurs de villages", ce mécanisme astucieux qui permet au Conseil régional de contribuer fortement à la revitalisation de milliers de bourgs ruraux. Bon sujet. Bon article. Sauf que ce mécanisme a été inventé par Jean-Pierre Soisson (UMP) il y a plus de dix ans, et que le PS, à l’époque, n’avait cessé de critiquer le système des "cœurs de village" en le qualifiant de "clientéliste". Avant que François Patriat (PS), successeur de Soisson en 2004, ne reproduise très exactement le même mécanisme !

24/02/2010

Hugo ou Bardot ?

Victor_Hugo.jpgIls ont raison, les sénateurs ! Le Quai d’Orsay voulait regrouper les agences culturelles françaises à l’étranger sous le nom "Institut Victor Hugo", imitant ainsi platement les Allemands et leur "Institut Goethe". Le Sénat a retoqué le projet : pourquoi pas, plutôt, "Institut français" ? Le mot "français", de l’Amérique à la Chine, n’est-il pas plus clair et plus valorisant que n’importe lequel de nos auteurs classiques ? Le ministre Bernard Kouchner a dit qu’il ne le trouvait pas très "excitant", mais on n’est pas obligé d’être de cet avis. D’ailleurs, pourquoi Hugo ? Pourquoi pas Bossuet, ou Bernard-Henri Levy, ou Brigitte Bardot ? Les "Instituts Brigitte Bardot" de part le monde, ce ne serait pas "excitant" ?

23/02/2010

Les régionales en Puisaye

PUI-Cover.JPGC’est amusant comme la Puisaye, la petite région où j’habite au nord de la Bourgogne, se retrouve au cœur des élections régionales : d’abord elle a fourni des candidats à presque toutes les listes en compétition ; ensuite, les ténors de la campagne, à commencer par François Patriat, le président sortant, ne cessent d’y tenir réunions et meetings. Que ce territoire soit celui de Jean-Pierre Soisson, député du lieu depuis 40 ans, n’est évidemment pas un hasard, et contribue à expliquer cette étonnante vitalité politique. A tous, en tout cas, je conseille la lecture d’un excellent livre, Il était une fois la Puisaye-Forterre, paru aux Editions de Bourgogne !

 

22/02/2010

Régionales, les vraies questions

Haro sur les journalistes ! Lors du débat sur les régionales organisé par France 3, dimanche soir, Samuel Etienne et Jérôme Dorville en ont pris plein la tête – alors qu’ils sont bien les seuls, les malheureux, à tenter de parler des régionales à la télé ! Avec une unanimité suspecte, les quatre politiques présents (Mélenchon, Moscovici, de Sarnez, Rama Yade) les ont violemment accusés : d’une part, de fausser le jeu électoral avec des sondages sans intérêt ; d’autre part, de ne s’intéresser qu’aux petites phrases et autres polémiques politiciennes dont les médias font leurs choux gras, mais qui laissent indifférents les électeurs rencontrés sur les marchés ! Et les transports ? Et les lycées ? On va en parler, justement… mais, malheureusement, il nous reste 1 minute 30 pour conclure !...

21/02/2010

Le triomphe du chacun pour soi

Lu dans Le Monde une passionnante interview du médiateur, Jean-Paul Delevoye, qui recoupe nombre de mes notules brouillonnes. Notamment quand, à travers les 76 000 dossiers qu’il traite, il perçoit "une société qui se fragmente, où le chacun pour soi remplace l'envie de vivre ensemble, où l'on devient de plus en plus consommateur de République plutôt que citoyen". Quand il reproche à l’administration de "gérer des dossiers et non des personnes en difficulté". Quand il voit le fossé s’approfondir entre "une société officielle, que nous connaissons tous, et une autre plus souterraine qui vit d’aides, de travail au noir et de réseaux". Quand il constate enfin que "la distanciation par rapport aux politiques n’a jamais été aussi forte". A lire d’urgence !

 

20/02/2010

Saints et "célébrités"

Vendetta.jpgTeresa.jpgJeudi soir, sur KTO, on a longuement évoqué la prochaine béatification de Jean-Paul II. A quoi sert-il, aujourd’hui, de faire des saints ? La réponse a été donnée le lendemain soir, sur TF1, dans la "Ferme Célébrités". En cette époque troublée où l’on cherche des repères, les grandes puissantes spirituelles (l’Eglise) et temporelles (la Télévision) rivalisent d’influence en offrant des modèles aux foules déboussolées. La première propose des figures exigeantes, parfois complexes, dont le dénominateur commun est le don de soi. La seconde offre des idoles factices, toutes d’égoïsme et de cynisme, qui ne sont rien et qui ne proposent rien. C’est simple, la vie : il suffit de choisir une bonne fois pour toutes entre Mère Teresa et Mickaël Vendetta.

19/02/2010

Régionales : la fracture

La publication des listes en lice aux régionales illustre la fracture qui s’accroît, en France, entre un petit monde politique de plus en plus professionnalisé, à l’abri du besoin, et la part la plus active de la société, celle qui produit les richesses que la première est chargée de redistribuer. Voyez les candidats, tous partis confondus : fonctionnaires, élus locaux, apparatchiks, salariés, syndicalistes, associatifs, retraités, etc. Mais où sont les commerçants, artisans, artistes, travailleurs indépendants, patrons de PME, créateurs, entrepreneurs et inventeurs de tout poil ? Faudra-t-il instaurer un jour des quotas (!) pour obliger les appareils politiques à faire aussi appel à ceux qui, par leur travail et leur imagination, leur permettent d'entertenir ce système de plus en plus oligarchique et de moins en moins républicain ?

18/02/2010

Jean-Claude Carrière à Dijon

JCC-Bouteille-1.JPGDélicieux Jean-Claude Carrière ! Hier soir, à Dijon, dans le cadre du Club des Ecrivains de Bourgogne, l’écrivain et scénariste a conversé avec un peu plus de cent personnes (malgré le manque de relais des pouvoirs publics locaux et une erreur de date dans le journal local !). Son dernier roman, Le chèque (éd. Plon), fut le prétexte à un bavardage subtil et chaleureux avec cet homme dont les parrains s’appellent Luis Bunel, Jacques Tati, Milos Forman, Peter Brook, et qui a signé quelque 150 scénarios, essais, adaptations, pièces de théâtre, dialogues, parmi lesquels nombre de chefs d'oeuvre et… une autobiographie intitulée Le vin bourru ! Merci Jean-Claude, vous serez toujours le bienvenu en Bourgogne !

17/02/2010

Réchauffement climatique

Entendu Claude Allègre, hier, sur le réchauffement climatique. La polémique est troublante. Le niveau de connaissance atteint par la science devrait permettre de savoir, avec certitude, si la terre se réchauffe ou non, et pourquoi. Or, plus les médias agitent le sujet, moins on sait ! C'est comme pour la polémique sur le vaccin contre la grippe H1N1 : plus on en parle, moins on est sûr ! Le seul recours, pour le citoyen lambda, c'est de faire confiance aux institutions, mais, justement, toute institution est soumise dorénavant au pilonnage médiatique. Toutes les opinions se valent, celle de l'ONU et celle du dernier farfelu sur internet, celle de l'Etat et celle de tel ou tel collectif bidon ou extrémiste. Il n'est plus possible de trier le vrai du faux. Difficile d'appeler cela un progrès.

16/02/2010

La Bourgogne dans la presse

Vive les régionales ! On va enfin parler de la Bourgogne dans les médias nationaux ! On va voir arriver à Dijon tel ou tel envoyé spécial parisien qui restera, en moyenne, trente-six heures sur place - pour prendre le pouls politique et social d'une région grande comme la Belgique. Sauf rarissimes exceptions, le confrère restera à Dijon où il aura pris ses rendez-vous entre la place de la Libération et la rue de la Préfecture. Il recueillera ainsi, en quelques heures, les précieuses citations de Patriat ou de Sauvadet dont il va truffer le papier qu'il a déjà à moitié écrit en lisant sa doc dans le TGV, puis il illustrera son reportage avec quelques images d'un candidat, de préférence écolo, sur un marché dijonnais. Avant de repartir pour la Normandie ou l'Aquitaine...

15/02/2010

A propos des libraires (suite)

Mon blog du 8 février sur les libraires bourguignons m’a valu pas mal de courrier et quelques attaques fielleuses – campagne régionale oblige. J’observe qu’aucun de mes contradicteurs ne conteste ce que je dis sur le préjudice subi par les libraires (je renvoie sur ce point au rapport du CRL publié dans Bourgogne, côté livre d’octobre 2004, page 29). A Rachida Darty (?), je donne raison sur un point : sur le plan électoral, on préférera toujours les voix de quelques dizaines de milliers de parents d’élèves à celles d’une cinquantaine de libraires ! Avant de passer à autre chose, j’ai deux souhaits à formuler : qu’à gauche, on cesse d’assimiler les libraires à des "marchands" ou à des "petits patrons", c’est aussi infâmant que ridicule ; enfin, que les parents d’élèves bourguignons, de gauche comme de droite, fassent l’effort d’entraîner de temps en temps leurs ados dans une librairie, même s’ils n’ont plus de manuels scolaires à y acheter… 

14/02/2010

Pie XII versus Jean XXIII ?

jean-xxiii.jpgLa polémique sur Pie XII continue. Elle devient intéressante. Après Eric Zemmour sur RTL, Bernard-Henri Levy a récemment expliqué dans Le Point qu’il fallait combattre le simplisme et rétablir la vérité, aussi contrastée qu’elle soit, sur ce pape. Dans le Figaro de ce week-end, Alexandre Adler entre dans la danse. Il bâtit tout son papier sur le fait que la béatification de Pie XII "va bon train" alors que celle de Jean XXIII est "restée au point mort": n’est-ce pas révélateur du conservatisme réactionnaire de Benoît XVI ? A l’évidence, oui ! Sauf que Jean XXIII a été béatifié en septembre 2000 par Jean-Paul II. C’est un détail, une babiole, un rien du tout. Dans le dossier Pie XII, on ne va quand même pas s’embarrasser de l’exactitude historique !

 

13/02/2010

L'enjeu des régionales

Pourquoi les régionales n'intéressent personne ? Parce que cette élection est en décalage complet avec ce que la télé et la radio disent de la politique. Quel est l'enjeu de ce scrutin ? Confier à une équipe d'élus locaux de gauche ou de droite la tâche de gérer pendant six ans les lycées, les trains express régionaux (TER) et la formation professionnelle. Le reste, c'est du pipeau : gestion comptable, impuissance économique, posture électoraliste, saupoudrage clientéliste, etc. A quelques nuances près, la gauche et la droite remplacent les trains et reconstruisent les lycées de la même façon. D'ailleurs, gauche ou droite confondues, ce sont les mêmes fonctionnaires, directeurs ou chefs de service, qui font ce travail, à 95 %, pour le compte des élus. Pas de quoi exciter les médias...

11/02/2010

Cuisant échec pour l'Europe

A-t-on bien mesuré, dans les médias français, le formidable échec que représente pour l’Europe le résultat des présidentielles en Ukraine ? Ainsi, ce pays 100 % européen (le centre géographique de l’Europe "de l'Atlantique à l'Oural" est en Ukraine subcarpatique) de 50 millions d’habitants revenus étrillés de l’enfer communiste (Staline a laissé 6 millions d’Ukrainiens mourir de faim en 1932-33), a finalement préféré pencher vers la Russie de Medvedev et Poutine (vote Ianoukovitch) plutôt que vers l’Union européenne (vote Timochenko) ? Quelle image ont-ils donc de l’Europe occidentale, ces Ukrainiens à l’histoire si ingrate ? Celle de nations riches mais terriblement égoïstes, qui s’intéressent moins à eux qu’à la Turquie voisine et si peu européenne, et qui n’ont, décidément, jamais rien compris à l’Europe centrale.

10/02/2010

Quels micmacs, les mecs !

Les listes régionales sont closes. Non sans mal. Pauvres électeurs, qui ne comprennent rien aux micmacs politiciens ayant animé, tous poignards dégainés, à gauche comme à droite, la constitution de toutes ces listes ! Ainsi, en Côte d’Or, on trouve sur la liste du Modem l’ex-porte-parole de l’UMP (Danielle Juban) dont le récent transfert a rendu furibard le chef de file de la liste UMP-Nouveau Centre (François Sauvadet) lequel, aux dernières régionales, sous la bannière UDF de François Bayrou, avait fait battre en Côte d'Or la liste UMP emmenée par la même Danielle Juban pour le compte du président sortant (Jean-Pierre Soisson) lui-même co-fondateur de l’UDF ! Vous suivez ? Pour être juste, une autre fois, je vous parlerai des bisbilles surréalistes ayant agité le PS, le MRG, le MRC et le PC, qui ne sont pas tristes non plus…

09/02/2010

Identité française... ou parisienne ?

Piégés, les deux éditorialistes ! Ce matin, sur RTL, mes excellents confrères Alain Duhamel et Jean-Michel Apathie, à l’unisson de tous les journalistes parisiens, dénigraient tranquillement le grand débat lancé par le gouvernement – à tort ou à raison, ce n’est pas le sujet – sur l’identité nationale et s’apprêtaient à écrabouiller Nadine Morano sous leurs quolibets faciles. Laquelle leur a demandé s’ils avaient assisté au moins à un de ces débats. Réponse d’Apathie : non. Réponse de Duhamel : non. Tous les Fogiel, Demorand, Chazal, Hondelatte, Bourdin, Joffrin, Domenach, etc, etc, auraient sûrement fait la même réponse. Toujours ce divorce abyssal entre les médias nationaux et la réalité du pays. S’ils étaient venu au passionnant débat de Vezelay où j’étais, avec Ivan Levaï, auraient-ils manifesté le même dédain pour ces milliers de Français qui ont fait l’effort, pendant quelques heures, de réfléchir un peu sur eux-mêmes ? Comme si on pouvait juger d’un tel débat sur un écran d’ordinateur !

08/02/2010

Bourgogne : le vote des libraires

En Bourgogne, les libraires ne voteront pas pour la liste Patriat. Les socialistes se sont fait élire en 2004 en promettant la gratuité des livres scolaires. Ils ont tenu leur promesse : ce ne sont plus les parents d’élèves, mais les lycées qui achètent directement les manuels. Ils se les procurent auprès de centrales d’achat moins chères que les libraires locaux, comme leur commande la législation sur les marchés publics. Le résultat est doublement catastrophique : d’abord, les libraires bourguignons ont perdu entre 30 et 40 % de leur chiffre d’affaire, quelques-uns ont fermé boutique, beaucoup d’autres sont au bord de la faillite ; ensuite, plus grave, on ne voit quasiment plus aucun adolescent bourguignon, à l’automne, entrer dans une librairie !