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31/01/2008

Jean-Claude Mathon n'est plus

887da8b6f2072cef6c36b31d0a2f0db9.jpgPas envie de rire. Jean-Claude Mathon n'est plus. Il était comédien, lecteur, metteur en scène. Il avait la passion de la scène et du désert. A Lyon, cet après-midi, ses complices du groupe Obsidienne ont joué pour lui, Bernard Tetu et ses choristes ont interprété l’Ave Verum de Mozart, ses frères maçons l’ont accompagné de leur rituel. Jean-Claude préparait un spectacle sur Jacques Brel, alors on a entendu les Marquises qu’il aimait tant : "Gémir n’est pas de mise…" Il est parti très vite, dimanche, discrètement, sans embêter personne. A 54 ans. Quelques heures avant sa mort, il disait au téléphone, d’une voix assurée : "J’ai failli y passer, mais ça va". C’était un rôle de composition. Son dernier. Salut l’artiste.

29/01/2008

Des nouvelles de ma banque

Dans ma boîte à lettres, entre deux journaux bourrés d’infos sur les récentes facéties des grandes banques (panique due aux subprimes et affaire Jérôme Kerviel), une missive de mon banquier à moi. Des explications ? Des excuses ? Une prime d’affolement ? Que nenni. L’annonce qu’à compter du 16 mai prochain, si un de mes chèques leur arrive non provisionné, il m’en coûtera 30 euros de pénalité si le chèque est inférieur à 50 euros et (allez savoir pourquoi) 50 euros pour une somme supérieure. Pour 5 milliards, ils ne disent pas. Mais ils me compteront, dans tous les cas, 15 euros de "frais de lettre d’information", ce qui confirme l’impression générale quant à la compétence des banquiers : ils sont vraiment les seuls à croire qu’une simple lettre s’affranchit à 15 euros !

28/01/2008

Les pantoufles de Mitterrand

L’élégance recule. Le savoir-vivre itou. Le débat fait rage depuis un mois : qu’y a-t-il de plus nul que de revendre sur e-bay les cadeaux qu’on a reçus à Noël ? C’est pourtant exactement ce que va faire demain, chez Drouot, Danielle Mitterrand. En pire. Déjà, se faire des sous en vendant à des gogos les pantoufles, écharpes, costumes, chapeaux et calebars de feu son mari, ce n’est pas joli-joli. Mais l’ex-première dame de France commercialise sans complexes, dans un but absolument privé, des cadeaux qui furent offerts au président Mitterrand lors de ses déplacements officiels ! Ho ! Elle croit vraiment que ces présents étaient offerts au monarque à titre personnel ? Elle a complètement oublié, Tatie Danielle, que la France est une République ?

27/01/2008

Préfet, socialiste et menteur

Lu dans L’Est Républicain les déclarations ahurissantes de l’ancien préfet de la région Bourgogne, Daniel Cadoux, venu soutenir les candidats socialistes aux municipales à Dijon, son ancien fief. Il ne fallait pas le croire, dit-il aux militants présents, quand il était en poste et qu’il disait du bien du gouvernement (Raffarin) et de son propre ministre de tutelle (Sarkozy), car "c’était un rôle de composition !" Et le préfet de lancer aux socialistes présents : "Vous êtes trop malins, vous ne m’avez pas cru !" Et le président de la région (PS) de surenchérir : "Quand je pense au nombre de mensonges que tu nous as dits en quatre ans !"
Le journaliste de L’Est Républicain en est resté médusé : cette conception du service de l’Etat, il faut l'admettre, renouvelle le genre !

26/01/2008

Travailler plus ?

Article L.311-5 du code du travail : un chômeur qui refuse un emploi "valable" (en termes de qualification, de rétribution et de proximité géographique) doit être rayé de la liste des demandeurs d’emploi et privé de son indemnité de chômage. Cette loi fait hurler de rire tous les élus locaux, bien placés pour savoir qu’il est quasiment impossible, aujourd’hui, d’obliger un chômeur à retrouver un job s’il préfère se les rouler aux frais du contribuable. Or, selon l’Unedic, environ 7 millions d’emplois sont à pourvoir, dans notre pays, d’ici à 2015. Et pas des plus qualifiés : employés de maison, agents d’entretien, etc.
Il y a deux solutions : faire venir des immigrés pour occuper tous ces emplois disponibles ; ou sanctionner sévèrement le bras d’honneur et le poil dans la main. Cruel dilemme.

25/01/2008

Mai 68, le retour

La célébration du 40ème anniversaire de mai 68 va durer quatre mois. C’est France 3 qui a tiré la première, mardi, avec une émission fort intéressante où l’on apprenait notamment : que les CRS, fils du peuple et votant majoritairement à gauche, furent les vrais héros de l’événement ; que M. Drucker, P. Bellemare, F. de Closets et T. Rolland étaient des gauchistes ; que le communiste Georges Marchais était "une ordure" (dixit Cohn-Bendit) ; que Mitterrand, comme Peyrefitte naguère, pouvait imposer son porte-parole dans n’importe quel JT jusque dans les années 1986 ; que le vrai héritier de mai 68, "c’est Giscard" (dixit Max Gallo) ; et qu’en mai 68, les femmes n’ont servi qu’à faire des sandwiches pour les lanceurs de pavés.
Si toutes les émissions sont comme ça, on va se marrer.

24/01/2008

Supprimons les élus !

Attali chez Elkabbach, ce matin : un grand moment de dialogue, de tolérance et de modestie. A chaque critique émise à propos des 316 propositions de son rapport, Attali dégaine : tous des corporatistes, des rentiers, des crétins, à droite comme à gauche ! Raffarin fut un "désastre". Goasguen est un "imbécile". Bayrou "parle comme Le Pen". Hollande n’est qu’un petit politicien combinard (c’est moi qui résume). Montebourg émet des "borborygmes". Dray "n’a aucune idée sur rien". Un carnage. Allons, comment les élus de la République peuvent-ils contester des idées émises par des gens plus intelligents qu’eux ?
Je suggère à Jacques Attali une 317ème proposition : la suppression radicale et immédiate des élus.

23/01/2008

Faux débat chez Fogiel

Tombé par hasard, chez Fogiel, sur un "débat" totalement biaisé sur l’avortement. A ma gauche une sorte d’Angela Davis (médecin et noire), à ma droite une femme issue de la famille Le Quesnoy (bourgeoise et blanche) accusée d’emblée, sans doute pour la mettre à l'aise, de n’être entourée que de militants FN. Après quelques échanges imbéciles à force d’être réducteurs, c’est Fogiel qui tranche, brutalement : "les médecins" et "l’Union européenne" ont décidé qu’un embryon n’était pas un enfant, point barre ! Regard méprisant vers celle qui n’a rien compris. En bas de l’écran, un SMS : "Font chier ces catho !" (sic). Comme si la biologie, le droit et l’invective suffisaient à épuiser le sujet. Vous avez déjà entendu, vous, une femme enceinte expliquer qu’elle attendait "un amas de cellule" ?

21/01/2008

Inculture religieuse

9caa2c13178c52398f9c9fe2bc75f382.jpgL’inculture religieuse dans les médias fait des ravages chaque jour. Ainsi le journal La Presse, citant Il Gionale, se félicite-t-il en apprenant que Benoit XVI a décidé de retirer des prières de la Semaine sainte la vieille référence aux "juifs perfides"… que Jean XXIII avait retirée en 1959 ! Mieux : dans son dernier numéro, le magazine Livres Hebdo s’excuse publiquement auprès de Mère Térésa de l’avoir donnée pour morte dans un récent article… alors qu’elle morte, en effet, en 1997 ! Cela me rappelle cette question posée par une journaliste de RMC, il y a un an, à Sœur Emmanuelle : "Cela vous fait quoi d’avoir été béatifiée par Jean-Paul II ?" La religieuse en rit encore – car elle est vivante, elle.

19/01/2008

Sarko en librairie

L’hystérie Sarkozy progresse. Il faut dire qu’elle fait vendre. Après avoir gagné les journalistes les plus sérieux, elle contamine les écrivains les plus réputés. Après Yasmina Reza, c’est au tour de Patrick Rambaud de sortir cette semaine sa Chronique du règne de Nicolas Ier. Nul doute que Marc Lambron, Stéphane Denis, Eric Orsenna, Max Gallo et Jean-Marie Rouart vont s’y mettre. On attend Mon dîner avec Sarko de BHL. Yann Moix va inscrire Sarko à son palmarès entre Claude François et sainte Edith Stein. En attendant Sarko et les fourmis de Bernard Werber, La bandaison du président de Michel Houellebecq, Carla et moi de Christine Angot, Le Chat ne vote pas Sarko par Philippe Geluck, Astérix à l’Elysée par Uderzo, et, après le départ dudit, l'inévitable et prévisible Le dernier Sarkozy de Georges-Marc Benamou.

17/01/2008

Silence les bouffons !

politique,municipales,humourLa politique tue l’humour. Pas la politique éthérée et virtuelle qui se pratique entre gens bien élevés dans les restaurants branchés du VIIIe arrondissement de Paris. La vraie politique, concrète, charnelle, qui oppose des hommes et des équipes sur le terrain municipal, et les transforme en militants sectaires, en prosélytes angoissés, en porte-serviettes agressifs. En période électorale, tout calembour passe pour une agression, toute moquerie pour une attaque personnelle, toute satire pour un complot. Pas question de tolérer une critique rigolote ou un propos ironique. Silence, les bouffons ! Les enjeux d’une élection sont trop sérieux ! On ne joue pas avec les postes, les bureaux, les voitures de fonction, les titres, les salaires, les retraites… pardon, je rigole : ...avec l’intérêt général !

16/01/2008

Intolérance à l'italienne

Après le veto mis au Paris-Dakar par des terroristes islamiques en Mauritanie, voici que des enseignants de la prestigieuse université de la Sapienza, à Rome, mettent leur veto à une conférence du professeur Joseph Ratzinger, pape de son état, prévue ce jeudi 17 janvier. C’est le recteur de la Sapienza qui a invité Benoît XVI à s’exprimer dans son grand amphi. On appréciera le degré de civilisation et de tolérance manifesté par cette poignée de sectaires barbus qui prévoient d’empêcher physiquement le pape de parler à leurs étudiants. Triste retour à la préhistoire - et non au moyen âge : l’université a été fondée à la fin du XIIIe siècle par le pape Boniface VIII !
Au fait, la Sapienza, en italien, cela veut dire "la sagesse".

14/01/2008

Proximité ou proximité ?

La politique sombre parfois dans le ridicule. Michèle Alliot-Marie jure ses grands dieux que la "police proche des gens" qu’elle va installer dans les banlieues à la satisfaction générale, n’a rien à voir avec la "police de proximité" que la gauche avait mise en place sous Jospin. Rien à voir, sauf que c’est la même chose ! En Bourgogne, on a le même cas : la gauche au pouvoir à la tête de la Région multiplie les contrats "Cœurs de village Plus" avec les petites communes, affirmant que cela n’a rien à voir avec le système contractuel que la droite, avant 2004, avait mis en place sous le nom de "Cœur de village". Rien à voir, sauf que c’est exactement le même dispositif !
Gnan-gnan-gnan : les politiques sont vraiment de grands enfants.

12/01/2008

La fin du caniveau

d13bf947b6b81ac0dd0348cb0c640895.jpg L’élection de Sarkozy aura au moins fait tomber une barrière, celle qui séparait la presse people de l’autre presse, la sérieuse, la fréquentable. Aujourd’hui, ce n’est pas Closer ou Voici qui se déchaîne en Une sur le couple Sarko-Carla, mais L’Express. Et ce ne sont pas des mercenaires de la presse de caniveau qui révèlent les dessous du départ de Cecilia, mais Anne Bitton (Le Point), Michael Darmon (France 2), Denis Demonpion et Laurent Léger (Le Point), Yves Derai (Le Nouvel Economiste). Et que dire des grands éditorialistes, tous médias confondus, qui ont lâché la bonde et dissertent à qui mieux-mieux sur le voyage en Egypte ou la date du mariage !
Albert Londres, reviens, ils sont devenus fous !

11/01/2008

Supprimons les petites communes !

La commission Attali propose de supprimer les départements. C’est ne rien connaître aux réalités locales : d’abord, il est exclu de fermer cet énorme guichet de redistribution sociale qu’est devenu le département ; ensuite, les sénateurs ne voteront jamais la mort des départements puisqu’ils en sont l’émanation ! Fin du coup. Il serait tellement plus simple de supprimer les 25.000 communes de moins de 700 habitants, qui coûtent cher et qui n’ont plus aucune compétence ! On continuerait à élire au niveau "municipal" les délégués aux conseils des communautés de communes (le maire actuel et son premier adjoint), qui sont le vrai échelon de la décision locale. Les communautés de communes remplaceraient tranquillement les cantons, et hop ! Simple et pas cher ! Mais combien d'élus, sur les 400.000 qui peuplent les conseils municipaux, oseront approuver une telle révolution ?

10/01/2008

Qui donne le tournis ?

29e7337eb0d885cb41ad90ff4ea9136c.jpgFrançois Bayrou reprochant à Sarko de "donner le tournis", c’est la plus belle de ce début d’année. A deux mois des municipales, qui donne le tournis à qui ? L’ami François place, à Marseille, son nouveau camarade "vert" Jean-Luc Bennahmias contre ses anciens amis politiques ; en Aquitaine, il soutient le célèbre révolutionnaire bordelais Alain Juppé, figure emblématique du chiraquisme (tout rapport avec sa propre campagne à Pau serait purement fortuit, bien entendu) ; à Dijon, il pousse ses derniers fidèles à faire équipe avec François Rebsamen, n° 2 du PS et bras droit de Ségolène Royal, allié aux vieux staliniens locaux Pinon et Gervais ; à Paris, il lance la centriste Corinne Lepage contre le centriste Jean-Marie Cavada (honte à ceux qui pensent à un règlement de compte personnel !) ; à Lyon... à Tours... etc...

08/01/2008

Sarko, il en fait trop !

Depuis ce matin, c’est la folie dans les médias. Parce que Nicolas Sarkozy a décidé qu’à l’occasion des vœux aux 600 journalistes invités à l’Elysée comme tous les ans, il donnerait, en plus, tenez-vous bien, une conférence de presse ! A des journalistes, franchement, c’est culotté ! Branle-bas de combat, questions des auditeurs, interviews des spécialistes, reportage en coulisses, et tout le bataclan. Après la prestation du président, à nouveau la folie : extraits, commentaires, petites phrases, réactions, et tout le tremblement. La presse n’en peut plus de dauber sur le salaire, le style, l’entourage, les vacances, le mariage du chef de l’Etat. Et même aussi, parfois, attention aux yeux, sur sa politique ! Et en répétant jusqu'à plus soif cette critique sévère : Sarkozy, vraiment, il en fait trop !

06/01/2008

Marre d'Amara ?

Depuis trois jours, les médias citent à l’unisson la déclaration au Point de Fadela Amara, membre du gouvernement, qui explique qu’elle "ne votera pas Sarkozy" à la prochaine présidentielle. C’est vrai que cela fait désordre. Mais les journalistes, qui font un métier difficile et qui manquent de temps, comme chacun sait, n’ont cité que la chute du papier. Ils ont sauté les 4/5 de l’interview, qui est une charge incroyable contre le PS, le "parti des bien planqués" qui "pensent qu’habiter le 16ème c’est habiter la France", un parti de "bobos" qui "n’est plus dans le progrès social, mais dans la gestion de carrière des uns et des autres", un parti qui a "abandonné ses combats", qui a "des positions qui puent", un "cercle de notable qui se partagent le gâteau", etc. Pffui !

04/01/2008

Fils de, fille de

En a-t-on lu, des commentaires sur le fils Bhutto qui succède à sa mère au Pakistan ! Comme si c’était original ! Demandez à Rajiv Gandhi, Bachar-el-Assad, Faure Eyadema, Amine Gemayel, Ilham Aliev, Mohammed VI, George Bush et tant d’autres !
Il n’y a qu’en France, bien sûr, qu’aucune personnalité politique n’est fils ou fille de parlementaire, république oblige ! A part évidemment Jean-Louis Debré, Bernard Debré, Françoise de Panafieu, Gilbert Mitterrand, Axel Poniatowski, Ladislas Poniatowski, Louis Giscard d’Estaing, Jean-Michel Baylet, Jean-Pierre Abelin, Marièle de Sarnez, Marine Le Pen, Remi Delatte, Gérard Audinot, Laurent Dominati, Philippe Dominati, Serge Dassault, Olivier Dassault, Dominique de Villepin, Jean de Gaulle, Pierre Joxe, Roselyne Bachelot, et j’en oublie sûrement un paquet !

03/01/2008

Une "politique de civilisation" ?

Il n’y a vraiment qu’en France que les journaux déclenchent une polémique après les vœux télévisés du chef de l’Etat pour savoir s’il s’est légitimement ou non inspiré des thèses du sociologue Edgar Morin en parlant de "politique de civilisation" ! C’est d’autant plus drôle que Morin, à mon humble avis, est surtout le maître de la tautologie réciproque et simultanée, recherchant, en se grattant l'occiput, la synthèse des contraires dans un monde complexe : le marché, mais sans négliger le social ; l’ouverture au monde, mais en défendant les valeurs nationales ; l’individualisme, mais sans oublier la solidarité, etc. Cela n’a aucune importance et ne représente aucun enjeu, mais cela permet de multiplier polémiques tranquilles et interviews pèpères - loin, très loin de l'Irak, du Kenya ou du Pakistan !