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28/05/2009

L'ombre du roi

Alex-dédic-Anne.JPGReçu Philippe Alexandre hier à Dijon, au Club des Ecrivains de Bourgogne. Le journaliste et sa compagne Beatrix de l'Aulnoit ont passé deux ans sur une bio d'Anne d'Autriche (chez Robert Laffont) qui se lit très facilement, et qui rappelle irrésistiblement la politique people d'aujourd'hui. La duchesse de Chevreuse, c'est Rachida Dati ; le Père Joseph, c'est Henri Gueno ; Montmorency, c'est DSK ; etc. Qui peut nier que l'héritage monarchique pèse lourdement sur la politique française ? D'ailleurs, coïncidence frappante, Le Point de cette semaine, à propos du fils de Sarko, titrait sur "Monsieur le Dauphin".

22/05/2009

Un président de droite

Claude Allègre au gouvernement ? L'idée plaît beaucup aux médias, qui adorent ce genre d'infos faciles. Après Kouchner, tout est possible. Pourquoi pas aussi Jacques Attali ? Ou, tiens, Philippe Val ? Ou Arlette Laguiller, aux personnes âgées ? Tout le monde trouve cela drolatique à souhait. Sauf, évidemment, tous ceux qui ont voté Sarkozy, soit un peu plus de 50 % des Français. Mitterrand avait déjà fait le coup à ses propres troupes, cela ne lui a pas porté chance. Le principe de cette arnaque politicienne est simple : il consiste à faire la nique aux gens qui ont voté pour vous (et justement pas pour les autres) en préférant promouvoir des gens de l'autre camp. Selon le Figaro, Sarko aurait déclaré : "Il y a des réticents ? Mais ce ne sont pas eux qui décident !" C'est juste. Ils ont seulement décidé, il y a deux ans, d'élire un président de droite. 

18/05/2009

Bayrou en embuscade

4-francois-bayrou.jpgRencontré François Bayrou sur le plateau d'I-Télé. Lu son livre, par curiosité. Bonne surprise : c'est très correctement écrit, c'est humain, c'est presque sincère. Sur le fond, c'est... centriste, rassurant et pas mal nostalgique. Bayrou, c'est un positionnement alternatif, un projet au cas où, une solution d'attente, une embuscade sur pattes. C'est simple et solide comme un vieux tracteur : en 2012, si le PS se racornit, il peut arriver au 2ème tour ; et si Sarko déconne, coiffer le sortant sur le fil. Et hop. Fastoche, comme stratégie !

 

06/05/2009

Putain deux ans

NS-Point.jpgDébat à l'emporte-pièce, ce soir, sur Canal +, entre Giesbert, Plenel et Barbier, à propos des deux ans de pouvoir de Sarkozy. Les médias adorent célébrer, sans raison, les anniversaires les plus insipides. En réalité, tous les prétextes sont bons pour parler de Sarko : c'est facile, c'est pas cher et ça rapporte gros ! En deux ans, les journalistes ont tellement focalisé sur Sarko qu'il n'y a plus d'actualité, désormais, qui ne procède de lui : sans Sarko, pas de Rachida, ni de Bayrou, ni de Tapie ! Ensuite, les trois compères l'ont reconnu : Sarko fait vendre un max. En positif comme en négatif. Il est "un régal pour la presse", laquelle serait prète, si on la laissait faire, à célébrer son anniversaire tous les jours !

04/04/2009

La faute de Villepin

J’ai du respect pour Dominique de Villepin, et même, je l’avoue, une certaine admiration. Je suis d’autant plus marri de le voir rejoindre Ségolène Royal et François Bayrou dans le club des DCNS (Détracteurs Compulsifs de Nicolas Sarkozy). Et, pis encore, de l’entendre dénoncer spectaculairement la politique étrangère du chef de l’Etat en l’accusant "d'amoindrir la voix de la France" le jour même où celui-ci défend les intérêts de notre pays, à Londres, à la réunion du G20. La jeunesse gauchiste de l’ancien premier ministre ne l’a donc pas dissuadé de "faire feu sur le quartier général" ? Est-ce la haine irrépressible qu’il éprouve pour Sarko qui a fait oublier à ce gaulliste qu’en remps de crise, une nation doit se rassembler autour de son chef ?

26/02/2009

Un banquier, un vrai de vrai !

Je ne connais le dénommé François Pérol ni des lèvres, ni des dents, et je me fiche complètement du devenir de la fusion entre la Caisse d’Epargne et la Banque populaire qu’il est censé présider. Mais je suis sidéré des attaques menées contre ce monsieur par Martine Aubry, François Bayrou et autres détracteurs compulsifs de Nicolas Sarkozy : pour éviter "pantouflage et corruption" (sic), plutôt qu’un homme qui a visiblement fait ses preuves et qui a sa confiance pour diriger la deuxième banque française en pleine tempête financière mondiale, le chef de l’Etat serait-il donc obligé de nommer à ce poste un banquier pur sucre, un vrai, avec parapluies dorés, bonus gigantesques, velléités de subprimes, incompétence notoire et aveuglement face à la crise ?

19/02/2009

Une idée révolutionnaire

J’ai une idée qui devrait révolutionner la vie politique française pour plusieurs années : sur les grands problèmes de l’heure, je suggère que les politiques, les observateurs et les journalistes se déterminent autrement qu’en fonction du jugement d'humeur qu’ils portent sur la personne de Nicolas Sarkozy. Par exemple : sur le retour de la France dans l’Otan, les uns et les autres se prononceraient en fonction du poids relatif de notre pays dans une Europe dont 22 pays sur 27 sont intégrés dans le commandement de l’Otan, et sur une analyse serrée de la vocation d’une Alliance Atlantique privée de son ennemi communiste depuis la chute du Mur de Berlin. Et non pas en fonction de leur opinion sur Sarko ou Carla. Chiche ! Elle n’est pas révolutionnaire, mon idée ?

08/02/2009

Right or wrong...

Vu Ripostes sur la 5, ce dimanche. Confusion générale, postures attendues, phrases coupées, interruptions grossières. Marre de tous ces débatteurs qui n’ont pour projet politique que la critique systématique de Nicolas Sarkozy. Marre de ces responsables syndicaux qui expliquent que, pour aider la France dans la tempête mondiale, on va refaire une grève générale. Marre de ces dirigeants socialistes qui n’ont toujours pas trouvé de meilleur argument, depuis deux ans, que la dénonciation du "bouclier fiscal". Jamais une nuance, jamais une réserve, jamais une idée neuve. La crise, connais pas ! Coupons la tête du roi ! Les Britanniques ont pour devise : "Right or wrong, my country”. Les Français, face à la crise, ont un principe : “Que Sarko ait raison ou tort, tapons sur Sarko !"

07/02/2009

51 % des Français

Selon un sondage CSA publié ce samedi dans le Parisien, 51 % des Français estiment que la politique de Sarkozy n’est pas "cohérente". Ils sont forts, les Français. Alors qu’aucun responsable politique ne sait où va le monde, alors que les experts sont dans le brouillard total, alors que les économistes s’étripent sur la façon de faire face à la crise, les Français, eux, estiment à 51 % que Sarkozy fait fausse route. Qu'il a tort. Que sa politique n’est pas "cohérente". Autant dire que son analyse n’est pas bonne. Il est nul, Sarkozy. Il se gourre. Il merde. Mais qui donc a élu un type aussi incompétent à la tête du pays ? En fait, on aurait dû élire à l’Elysée quelqu’un de plus "cohérent". On aurait dû élire 51 % des Français.

03/02/2009

Sarko à la télé, c'est fou !

L’hystérie qui gagne les médias français à l’approche de l’interview télévisée de Nicolas Sarkozy, ce jeudi, est malsaine et incohérente. Malsaine parce qu’à trop en parler à l’avance, à trop présenter le président de la République comme un messie, on façonne inéluctablement les bases d’une déception générale. Incohérente parce que tous les médias sont déjà suffisamment schizophrènes, à parler de Sarkozy jour et nuit tout en dénonçant vertement l’omniprésence du chef de l’Etat dans les médias ! Les voilà, depuis deux jours, qui présentent avec fastes et petits fours l’intervention de jeudi exactement comme si Sarkozy ne passait jamais à la télé ! Ils sont vraiment obligés d’en faire autant ?

01/12/2008

La Chine, Sarko et le Nobel

Moi aussi, je suis invité à Gdansk le 6 décembre pour le 25è anniversaire de l’attribution du prix Nobel de la paix à Lech Walesa. C’est dire si les dirigeants chinois ont tort de s’inquiéter : la rencontre de Nicolas Sarkozy avec le Dalaï Lama, ce jour-là, ne sera pas des plus intimes ! Les grands chefs chinois pensent-ils qu’à une réunion où sont conviés les récents Prix Nobel de la paix et une foultitude de gens, il était possible de ne pas inviter le Dalaï Lama ? Mais voilà, c’est plus fort qu’eux, les communistes ont toujours détesté le prix Nobel de la paix, ses chichis et ses chouchous. Sakharov, Kissinger, Amnesty International, Walesa, Carter : que des anticommunistes primaires ! Le seul coco de la liste, c’est Gorbatchev, mais c’est parce qu’il a mené l’URSS au précipice !

15/09/2008

July, Sarko et le pape

Complètement à côté de la plaque, Serge July ! Ce soir, sur RTL, l’ancien patron de Libé, qu’on a connu plus perspicace, brocarde grossièrement l’engagement papal de Sarkozy qu’il interprète comme une façon de "récupérer les intégristes au moment où Jean-Marie Le Pen passe la main". Diantre ! Les journalistes ont tous oublié, même July, que le président Jacques Chirac, en 1996, à Rome, avait témoigné plusieurs fois "de la fidélité de la France à son héritage chrétien". Quand il était premier ministre, en juillet 1976, Chirac s’était même personnellement mêlé de l’affaire Lefebvre en appelant l’évêque contestataire, dans une lettre, à rentrer dans le rang de l’Eglise : vous imaginez, si Sarkozy faisait une chose pareille ?

12/09/2008

Laïcité "positive"

Oublions, vite fait, les quelques dinosaures laïcards, genre Mélenchon, qui voudraient que les dirigeants français se comportent à l'égard du pape, chef spirituel d'un milliard d'individus, comme des malpolis, des gougnaffiers ou des peigne-culs. Ce qui est important, c'est que le discours de Sarkozy et celui du pape convergent : l'un et l'autre veulent que la laïcité soit "positive", c'est-à-dire qu'elle ne soit pas faite, comme dans un passé récent, d'exclusion et de méfiance, mais de bonne volonté, de tolérance et d'ouverture. Qui peut s'opposer à ce discours en faveur d'une laïcité "qui respecte, qui dialogue, qui rassemble" ? On n'est pas obligé d'être catholique pratiquant ou encarté à l'UMP pour adhérer à ce programme !

12/07/2008

Sarko, les GO et les GM

Grâces soient rendues à Jack Lang qui, sur Europe 1, ce matin, a rappelé une vérité première : défendre les droits de l’homme et défendre la paix, ce peut être contradictoire. Ben oui. La diplomatie, ce n'est pas simple. Si la Méditerranée n'était peuplée que de GO et de GM comme le club éponyme, cela se saurait. Autant Sarko s’est pris les pieds dans le tapis des JO de Pékin, autant il a raison de frayer avec le président syrien Bachar al-Assad s’il veut contribuer au dialogue au Proche Orient. De même on ne peut pas militer pour la paix en Méditerranée sans discuter avec Ben Ali et Kadhafi. C’est basique.
Grâces soient rendues aussi à Jack Lang pour ce dialogue avec le journaliste :
Jack Lang : -Vous êtes mal informé !
Le journaliste : - Mais je lis les dépêches !
Jack Lang : - Eh bien, vous êtes mal informé !

09/07/2008

Le déshonneur ET la guerre

Sarko, ami de la Corse, connaissait pourtant ce vieux dicton de l’Ile de beauté : "Si tu sors ton flingue, tire, ou tu es mort !" Le président aurait dû écouter les vieux soviétologues. Face à un géant totalitaire, il ne faut pas être faible : la dictature repose sur un rapport de forces, et ne se maintient que parce qu’on en a peur. Les cocos chinois, en faisant les gros yeux, ont escamoté la question du boycott des JO, vite remplacée par celle de la cérémonie d’ouverture. Celle-ci aurait pu être symbolique, mais la désolante division des Européens l’a rendue inopérante, et fatale pour le petit chef provisoire de cette armée désunie : qu’il y aille ou non, au fond, n’avait plus d'importance. Dans ce contexte, autant ne pas y aller. Pour l’honneur. Rappelons-nous Churchill à propos de Munich, en 1938 : "Ils ont accepté le déshonneur pour éviter la guerre, ils auront le déshonneur ET la guerre".

04/07/2008

Trois infos agaçantes

29f1111bc2e6425623894a5e7eb6685f.jpgDans la débauche d’articles et de commentaires qui ont suivi la libération d’Ingrid Betancourt, sujet "politiquement correct" s’il en est (demandez à Delanoë), les journalistes enthousiastes ont dû parfois déglutir avant de donner trois infos incontournables (demandez à Audrey Pulvar) :
- Indrig est une catholique très croyante, et elle a d’abord remercié Dieu et la Vierge Marie pour sa liberté ;
- sa libération est due essentiellement à une armée bien entraînée, avec de vrais militaires, aux ordres d'un président d'une rare fermeté ;
- et puis, il a bien fallu le dire, mais si, Sarkozy est un peu pour quelque chose dans cette belle victoire sur la barbarie…

02/07/2008

Le degré zéro de l'info

Le degré zéro de l'info, c'est cette actu brûlante, disséquée, reproduite à l'envi et débattue sur les sites les plus sérieux, du Monde à Rue89, à savoir la vidéo de l’échange qui précéda l’interview de Sarko sur France 3 lundi soir. Six minutes de rien. De moins que rien. D'abord, Sarko s'étonne que le technicien de France 3 ne réponde pas au salut du chef de l'Etat - comme quoi le militant est mal élevé, bon, ce n'est pas original. Ensuite Sarko appelle Gérard Leclerc "Monsieur Clerc", car il sait, lui, que le chef du service politique de France 3 est le frère de Julien Clerc. Enfin il suggère qu’on aborde dans l’interview le drame de Carcassonne, ce qui permettra, en effet, de faire de l’info sur un vrai sujet. Parce que cette vidéo volée qui fait tant de buzz pour rien, franchement, c’est - pour paraphraser Hugo - la fiente du débat démocratique.

01/07/2008

Petites phrases

Il y a vingt ans, Raymond Barre se voyait décerner le prix de l’humour politique avec cette phrase historique : "Quand le moment est venu, l’heure est arrivée". Il y a dix ans, Bernard Kouchner, ministre de la santé, était primé pour cette sentence définitive : "La contraception doit avoir ses règles". Cette année, c’est Borloo qui a reçu le prix pour avoir dit : "Sarkozy est le seul qui a été obligé de passer par l’Elysée pour faire premier ministre". Moi j’aurais hésité entre la déclaration de Bayrou au soir de sa défaite aux municipales : "Je vous le promets, nous aurons d’autres victoires !" (mais il est vrai qu’il plagiait involontairement la phrase de Ségolène au soir des présidentielles de 2007), et celle de Bernard Laporte, superbe, irréprochable : "Je voulais voir les Antilles de vive voix !"

28/06/2008

Télé : la ruse de Sarko

Je rigole en écoutant tous les commentateurs s’épuiser à disséquer l’annonce par Sarkozy qu’il nommera lui-même le pdg de France Télévision. Aucun, semble-t-il, n'a flairé la ruse du chef. Je peux, moi, vous révéler la vérité. Suivez mon raisonnement : Sarko, c'est connu, n'est bon que si on lui résiste ; or la télé privée est dirigée par des gens qui sont tous des copains à lui ; reste la télé publique, mais le CSA étant entièrement à droite, il ne peut nommer qu’un homme de droite à sa tête ; le président a donc imaginé de contourner le CSA pour nommer… un homme de gauche ! Un opposant, un vrai, un pur et dur ! Un qui le critique franchement, un Hollande, un Besancenot, un Noah, un qui l'exècre et que lui-même, si possible, ne peut pas sentir : Sarkozy retrouvera alors le punch des débuts, il sera étincelant et sera triomphalement réélu en 2012. Cqfd.

14/06/2008

Sarkozy et les médias

Qu’il est malsain, ce maelström médiatique expliquant que Sarkozy dirige tous les médias ! La vérité est plus sordide. Les journaux vendent davantage quand ils mettent Sarko en Une (même le "non" irlandais, qu’aucun d'entre eux n’avait annoncé à l’avance, est d’abord qualifié de défaite pour Sarkozy et son traité simplifié), alors ils le mettent, effectivement, à toutes les sauces : c’est Sarko qui a viré PPDA, c’est Sarko qui a nommé Ferrari, etc. Les changements de présentateurs, pour inélégants qu’ils soient parfois, sont destinés à redresser les courbes d’audience pour faire rentrer davantage de pub, un point, c’est tout ! Tiens, on va faire un pari : si j’étais TF1, pour doper mon audimat, j’engagerais Yves Calvi. On va voir si Sarkozy y a pensé...