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05/08/2006

Candidats... au Goncourt ?

Etonnant, cette manie de tous les candidats à l’Elysée de montrer qu’ils savent écrire avant de se présenter devant les électeurs, et de publier un opus, plus ou moins digeste, dans les mois qui précèdent l’élection ! Or, il y a un hic. C’est le désopilant article L-52 du code électoral, qui fait obligation à tout candidat aux présidentielles d’inscrire dans son compte de campagne toutes les dépenses engagées "à son profit" et "en vue de l’élection" pendant l’année qui précède le scrutin. Sauf à publier un livre de cuisine exotique, un annuaire de paléontologie ou une biographie de Sénèque, tous les candidats devront se plier à cette règle draconienne.
Règle fictive, oui ! Loi bidon, réservée aux petits élus ! Chirac et Jospin avaient-ils inscrit dans leur compte de campagne, en 2002, les livres de leurs épouses, pourtant publiés "à leur profit" et "en vue de l’élection" ? Non. Et alors ? Vous imaginez, six mois après sa victoire, le nouveau chef de l’Etat invalidé par un juge pour avoir vendu trop de livres ?

02/08/2006

Les jactances de M. Hulot

Nicolas Hulot est un type sympathique, généreux et sincère. Il a bigrement raison de s’insurger contre la paresse des politiques, à droite comme à gauche, face au péril climatique qui menace la planète. Mais il a tort de laisser entendre qu’une candidature aux présidentielles de 2007 serait, pour lui, le meilleur moyen de faire entendre son cri d’alarme.
D’autres l’ont fait avant lui, pour des causes plus ou moins nobles : les Barbu, Marcilhacy, Ducatel, Cheminade et autres Saint-Josse, qui n’avaient évidemment rien à proposer, eux non plus, pour combattre le chômage, gérer la crise des banlieues, contribuer à la paix au Proche-Orient, réformer la justice ou réduire le trou de la Sécu. D’autres, innombrables, pourraient ainsi dévoyer le scrutin présidentiel pour attirer l’attention sur le sida, les femmes tchétchènes, les accidents de la route ou le sort des bouilleurs de cru.
Oh là, Hulot ! Et la télé, ça sert à quoi ?

30/07/2006

Foin des médias, foin des sondages !

Noté, dans le JDD d’aujourd’hui, le dédain inhabituel affiché par les rivaux de Ségolène Royal pour la démocratie d’opinion. Dominique Strauss-Kahn explique ainsi "qu’il ne sera laissera pas intimider par les médias ou les sondages". Bravo. C’est beau comme l’antique. Laurent Fabius, Jack Lang et consort sont du même avis : les adhérents du PS "ne se feront pas dicter leur choix par les médias ou les sondages !"
Croient-ils vraiment, les uns et les autres, que les militants socialistes se feront une idée différente de celle des médias et des sondages ? Sur quels critères ? Ils devraient méditer cette phrase de Marcel Proust dans A la recherche du temps perdu : "Ce qui est étonnant, c’est que le public, qui ne juge des hommes et des choses (…) que par les journaux, est persuadé qu’il juge par lui-même !"

26/07/2006

Une méchante odeur de gaz...

Le projet de fusion GDF-Suez me fait frémir. Il contient tous les ingrédients pour nourrir, cet automne, une belle et bonne crise sociale comme nous en avons le secret, bien explosive, avec manifs et blocage des trains, qui risque fort de plomber sérieusement le début de la campagne présidentielle.
Faites l'inventaire : mâle assurance d’un gouvernement sûr de faire le bien du peuple, violation de promesses faites par le gouvernement précédent, graves divergences stratégiques au sein de la droite, thème ultra-mobilisateur pour l’ensemble de la gauche, forte implication de syndicats prets à se mobiliser, réticences prévisibles de l’opinion face à la "privatisation" d’un service public emblématique…
Le regroupement GDF-Suez est-il indispensable ? Je l'ignore. Mais si c'est le cas, dites-moi, pourquoi ne pas attendre les présidentielles ? Si Sarkozy passe, il lui sera beaucoup plus facile de réaliser l’opération sans trop de casse ; et si Ségolène passe, la gauche la réalisera aussi, sans tambours ni trompettes, comme d’hab !

19/07/2006

2007 : On prend les mêmes...

Alleluia ! Hier, Dominique Voynet a donc été bombardée "présidentiable" par 50,59 % des 65 % de votants issus d’un groupuscule de 8.400 militants qui prétendent représenter l’écologie en France. Soit 2.630 personnes. Son premier projet : "Rassembler". Elle a intérêt, en effet…
Ce qui nous donne, pour 2007, en sus des deux candidats principaux : Laguillier, Besancenot, Buffet, Voynet, Taubira, Chevènement, Bayrou, Villiers, Le Pen. Cette liste de noms ne vous rappelle rien ?
Tous ces gens-là été déjà candidats aux présidentielles, mais ils vont tous prôner le renouvellement de la vie politique. Tous polluent l’élection présidentielle, mais tous vont en appeler à la réforme des institutions. Tous grappillent des voix aux deux seuls candidats crédibles, mais tous verseront des larmes de crocodile en voyant le FN qualifié pour le second tour !

06/07/2006

Trotsky président !

Quand on discute politique hors frontières, on peut tout expliquer de la politique en France, sauf un détail, une bizarrerie, une incongruité : le score des trotskistes. Rappelez-vous en 2002, au premier tour : que le candidat libéral (Madelin) ait fait le même petit score que le candidat communiste (Hue), soit moins de 4 % des voix, cela donnait déjà à réfléchir, à l’aube du IIIème millénaire. Mais que ces deux-là se soient fait pulvériser par le trio infernal Gluckstein-Laguiller-Besancenot (plus de 10 %) dont la seule référence commune est le barbichu fanatique dont le principal fait d’armes est d’avoir fondé l’Armée Rouge à Petrograd en 1918, cela dépasse l’entendement.
Quans mes amis étrangers apprennent qu’une nouvelle course aux suffrages s’annonce, en France, en 2007, entre Mme Laguiller, M. Besancenot, M. Bové et probablement un M. Gluckstein quelconque, ils me regardent d’un drôle d’air...

01/07/2006

Mme Buffet a du coffre !

Une que je supporte de moins en moins, c’est Marie-George Buffet, la dame qui passe son temps à donner des leçons de morale politique à la télévision. Au PS, à la droite, à tout le monde. Que cette épigone de Georges Marchais vante, à longueur d’émissions, les mérites d’un parti qui a épousé toutes les folies idéologiques et tous les crimes politiques des cent dernières années, cela me dépasse.
Comment le parti de Mme Buffet n’a-t-il pas eu la décence, comme tous ses congénères en Europe, de changer au moins de nom ? Histoire de prendre quelque distance avec les horreurs staliniennes, la répression de Budapest, le mur de Berlin, l’Afghanistan, le goulag, etc. Sans compter que le PCF est le seul parti français contemporain qui fut naguère l’allié d’Hitler. Elle a oublié, Mme Buffet, la période qui va de septembre 1939 à juin 1941 ? Du passé, elle a fait table rase ?

28/06/2006

Il y a de la rupture dans l'air

L’événement politique, en cette veille de vacances, ce n’est pas l’échange détonnant entre Villepin et Hollande ni la candidature attendue de José Bové aux présidentielles. C’est le succès du dernier livre de François de Closets, intitulé Plus encore ! et bien parti pour être le best-seller de l’été. Que dit l’ancien animateur télé, 73 ans et toutes ses dents, dans son brûlot ? Que la France est à la veille de la cessation de paiement, vu que tous nos gouvernements, depuis un quart de siècle, ont systématiquement dépensé 20 % de plus que ce qu’ils ont gagné. Et l’auteur de dénoncer le creusement irresponsable de la dette, l’augmentation continue du nombre de fonctionnaires, le maintien des "privilégiatures" dans le service public, la confiscation du pouvoir politique par les agents de l’Etat, leur faiblesse face aux dérives du capitalisme sauvage, l’aveuglement devant les réalités du monde, et j’en passe.
Beaucoup de livres, ces dernières années, ont dénoncé les mêmes maux. Que celui-ci, soudain, fasse un tabac montre qu’il y a de la rupture dans l’air…

27/06/2006

Le mystère Fabius

Dans son fief du Grand-Quevilly, ce week-end, Laurent Fabius a fustigé les candidats socialistes à l’investiture présidentielle qui mènent "une campagne de confusion" et qui manquent de "convictions claires". Il n’a pas eu de mots assez durs pour qualifier ceux qui ont "l’œil rivé sur les sondages" et qui, pour mieux coller aux aspirations populaires, tiennent "un discours en zigzag". "Ne confondons pas le politique et le médiatique !", s’est enflammé l’ancien premier ministre de Mitterrand. Le même qui, sans scrupules, l’an dernier, a fait voter "non" au référendum sur l’Europe...
Allez savoir pourquoi Fabius reste, dans l’opinion, le plus mal placé des candidats du PS dans la course à l’Elysée ! C'est le mystère de cet homme aux convictions claires dont chacun sait qu’il ne supporte pas les zigzags, méprise les sondages et déteste le médiatique !

23/06/2006

Sarkolène et Ségozy

Qui a affirmé, jeudi soir, à Agen, qu’il entendait appliquer la "tolérance double zéro" à l’égard des "patrons voyous" qui s’enrichissent de façon excessive et illégitime ? C’est pas Ségo, c’est Sarko. Qui a promis, dans Le Monde du même jour, de "reconduire systématiquement hors de France, à leur sortie de prison, les délinquants dangereux" ? C’est pas Sarko, c’est Ségo.
Ces deux-là vont nous faire devenir chèvre. Leur chassé-croisé idéologique donne un peu le tournis. La droite autoritaire et la gauche laxiste, c’est donc fini ? C’est Bayrou qui va être content ! Sauf que... c’est Bayrou, justement, qui va faire les frais de cette course au centre droit et au centre gauche : entre la socialiste prônant "l’ordre juste" et le libéral promettant de réduire la "fracture sociale", quelle place reste-t-il au centre ?

18/06/2006

Histoire de fou à l'UDF

Raymond Devos aurait adoré l’histoire du CSA auquel François Bayrou reproche d’avoir classé dans l’opposition à la majorité gouvernementale les élus de l’UDF qui s’opposent à la majorité gouvernementale. Ce ne sont pas vraiment des opposants, proteste Bayrou, puisqu’ils s’opposent, à l’intérieur de l’UDF, aux élus qui ne s’opposent pas à la majorité gouvernementale. Il faut donc les classer dans la même catégorie que cette majorité, à laquelle, en tant que minorité, ils s’opposent. Vous suivez ?
Devos aurait adoré l’histoire de ce petit parti issu de plusieurs scissions de la majorité, lui-même profondément divisé entre ceux qui sont pour ceux qui sont contre, et réciproquement. Ou plus exactement : entre ceux qui auront besoin des voix de l’UMP pour garder leur écharpe de député en 2007, et ceux qui n’en ont rien à battre !

05/06/2006

Jamais sans ma femme

Denisot, L’Express, Fogiel… Après avoir fustigé les politiques jouant les "people", flétri ceux qui mettent en scène leur vie affective et juré qu’il ne mettrait jamais son couple sous les caméras, DSK a craqué. Pour s’attirer les faveurs de la ménagère socialiste de plus de 50 ans, il ne sort plus sans Anne Sinclair.
Il devrait se méfier. D’abord parce que sa femme ne lui laisse pas la parole, ce qui fait bizarre. Ensuite parce qu’elle s’y croit : "Quand nous serons à l’Elysée, je ne me mêlerai pas des affaires du président", a-t-elle affirmé sur Canal + (on respire).
Enfin parce qu’elle fait rire tout le PAF en affirmant qu’elle a abandonné 7/7, naguère, pour ne pas gêner son candidat de mari – elle qui n’avait pas cru bon de s’effacer le jour de la fameuse interview télévisée du président Mitterrand dont DSK était le ministre des finances !
Lequel DSK fait preuve du même humour quand il assure qu’il laisserait tomber la politique "si Anne souhaitait présenter le journal de 20 heures". Faut peut-être pas pousser.