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22/09/2006

Béatrice suspendue

C’est décidé. Béatrice Schönberg, femme de Jean-Louis Borloo, cessera de présenter le JT de France 2 le 25 février 2007. Motif : un copain de son mari sera probablement candidat aux présidentielles. Le copain est UMP, son mari est radical, mais on ne sait jamais : entre deux pubs, furtivement, elle pourrait en dire du bien !
medium_BSch.2.JPGLa femme du ministre retrouvera donc son job le 12 mai, juste avant le démarrage de la campagne législative où le même Borloo, cette fois, sera personnellement candidat. Probablement devra-t-elle quitter le studio à chaque fois qu’on parlera de Valenciennes ?
Je me rappelle avec nostalgie le temps où le président Mitterrand était interviewé par Anne Sinclair et Christine Ockrent, dont les maris étaient respectivement chargés, dans son gouvernement, des finances et de la santé. O tempora, o mores.

20/09/2006

Sego prône le "parler vrai"

C’est vrai qu’il est gonflé, le premier ministre socialo de Hongrie, Ferenc Gyurcany, quand il dit, en off, que son gouvernement n’a "rien foutu" et qu’il a "menti matin, midi et soir" pendant des mois ! Si j’étais un électeur magyar, je serais très colère, moi aussi.
De là à donner des leçons de "parler vrai" aux Hongrois, comme Segolène Royal ce matin sur LCI ! Chez nous, jamais un candidat aux élections ne ment sur son programme ? Et le "Je vous ai compris" du général de Gaulle ? Et la "rupture avec le capitalisme" de Mitterrand ? Et les "30 % de baisses d’impôts" de Chirac ? Et le "zéro SDF" de Jospin ?
Quand j’entends Ségolène expliquer doctement que "la parole de l'Etat doit être une parole de vérité", je rigole. Oh ! Sego ! Un candidat aux présidentielles cachant soigneusement aux électeurs l'entrée de communistes à son gouvernement, la progression de son cancer et l’existence d'une fille illégitime, cela ne te rappelle rien ? Vrai de vrai ?

Le silence des politiques

La spectaculaire mobilisation du monde musulman après la conférence du pape en Bavière a été à deux doigts de dégénérer en "choc des civilisations". Or, avez-vous remarqué, dans ce tohu-bohu gravissime, le silence assourdissant des responsables politiques français, pourtant prompts à s'exprimer sur tous les sujets ?
Que des foules fanatiques appellent à la guerre sainte, que des militants déchaînés menacent églises et ambassades occidentales, que des hystériques assassinent une religieuse italienne, tout cela ne les concerne donc en rien ?
Ils ne comprennent pas, nos valeureux candidats aux présidentielles, tous partis confondus, que les propos du pape ne sont qu’un prétexte, et que la vraie cible des meneurs islamistes, ce n’est ni le pape ni le christianisme, mais l’Occident ?
Et que l’Occident, c’est eux ?

14/09/2006

Moderne, le PS !

Moderne, le PS, avec sa nouvelle procédure d’adhésion directe par internet ! Encore les nouveaux adhérents ont-ils du souci à se faire sur la capacité dudit parti à rompre avec l’archaïsme bureaucratique qui l'a longtemps caractérisé. Voici, après ces adhésions sur le net, la circulaire qu'a envoyée le secrétaire aux fédérations, François Rebsamen, à ses secrétaires fédéraux :
"Chère camarade, cher camarade, en complément de notre courrier en date du 18 juillet, nous te précisons que, conformément à nos statuts, au règlement intérieur et à la circulaire 1346 relative à la campagne d’adhésions nationale, il est nécessaire que tu veilles à ce que tous les nouveaux adhérents aient pu être présentés en section conformément aux articles 2.1.4, 2.1.5 et 2.1.6 des statuts nationaux avant l’établissement définitif des listes électorales en vue du vote de désignation du candidat (e) socialiste à l’élection présidentielle." Ouf !
Peut-être le PS incarnera-t-il un jour le progrès. Pour le moment, y a du boulot.

05/09/2006

Vous avez aimé 2002...

Joli tacle de Claire Chazal, hier, sur TF1, face à un Bayrou inutilement vindicatif à l’égard des médias : "On s’intéresse à Ségolène et à Sarkozy parce qu’ils se présentent pour la première fois : vous, on vous connaît déjà !". Dur, dur de ne plus être un bébé.
Vieillir, bien sûr, n'est pas un défaut. Mais dans un monde où tout change très vite, seuls les hommes politiques, tels des menhirs bretons, seraient inamovibles ? Allons ! Imaginons que Chirac, dopé par quelque fugitive inquiétude collective face à la situation internationale, se décide à contrer l’engouement pour Sarkozy, et que Jospin, poussé par son cercle d’amis trop prévenants, se lance dans la course et brise la popularité de Ségolène. Nous assisterions, en 2007, à un duel Chirac-Jospin arbitré par Bayrou, Le Pen, Villiers, Buffet et Laguiller. Superbe revanche de l'histoire !
Je blague.

04/09/2006

La Star Ac 2007 a commencé

Ils s’appellent José, Fafa, Marie-George, Nicolas, Philippe, François, Ségolène, Jean-Marie, Dominique ou Lionel. Certains (comme Olivier) sont très jeunes, d’autres (comme Jack) ont beaucoup vécu, certains (comme Arlette) sont déjà des professionnels. Certains sont des bêtes de scène, d’autres préfèrent la composition, d’autres sont doués pour l’impro. Et tous n’ont qu’un but : dans une vingtaine de semaines, avoir éliminé tous ses rivaux et rester seul au "château" !
Les évaluations (on dit les "éval") ont commencé. Le jeune Nicolas a fait très fort, dimanche, devant ses parrains Johnny et Doc Gynéco. La jolie Ségolène (on dit "Ségo") a déjà fait la une de Gala et de VSD, mais elle trouve que son petit ami ne la soutient pas assez. quand à Lionel, il a été bouleversant, la semaine dernière, au "confessionnal".
La Star Ac 2007 a commencé !

01/09/2006

UMP-UDF : j'ai fait un rêve...

Qu’est-ce qui oppose, sur le fond, des gens comme Bayrou, Raffarin, Borloo, Barnier, Fillon, Perruchot, Copé, Breton, de Sarnez, Perben, Bussereau, de Robien, Pécresse, Baroin ? Rien. Les principaux dirigeants de l’UMP et de l’UDF viennent des mêmes milieux, ils sont issus de la même histoire, ils partagent, à quelques nuances près, les mêmes convictions sociales et libérales.
J’ai fait un rêve. A l’approche des élections de 2007-2008, Nicolas Sarkozy et François Bayrou passaient un accord global : à chacun son positionnement politique, sa sensibilité, ses vedettes, son financement, son temps de parole ; au second tour de chaque scrutin, désistement réciproque automatique des candidats UMP et UDF ; puis partage des tâches et des postes en fonction des scores du premier tour.
Les deux partis largement victorieux composeraient une alliance en béton et se partageraient la responsabilité de gouverner la France, pour longtemps et au mieux de l’intérêt général. Un rêve, vous dis-je…

27/08/2006

Les sanglots de Jospin

Ridicule. Pitoyable. L’ex-futur président Jospin devant les jeunes socialistes, les larmes aux yeux, des sanglots dans la voix, en train de crier qu’il n’a pas trahi ses amis en 2002, que c’est pour leur bien qu’il a abandonné la scène politique, que ce n’était pas de l’orgueil, oh que non, qu’il aurait dû réformer les retraites mais que ce n’est pas sa faute, qu’il n’aurait pas dû appliquer les 35 heures au secteur hospitalier mais que ce n’est pas sa faute, etc ! Le tout dans un français très approximatif, et en collectionnant les lapsus. C’est cet homme-là qui rêve toujours de diriger la France ?
Au passage, il explique qu’en 2004, il était contre le mariage homosexuel et l’adoption par des couples de même sexe, mais qu’en 2006, il a changé d’avis en lisant le projet du PS. Bel exemple de soumission à la discipline du parti. Voilà un homme d’Etat, un vrai !

26/08/2006

La moustache de M. Bové

Une campagne présidentielle éclaire le jugement, trahit les arrières pensées, révèle les caractères. Ainsi le gentil moustachu écolo que la télévision aime tant filmer sur son tracteur, l’ineffable José Bové, candidat potentiel à l’Elysée, a-t-il donné sur lui-même, hier, une information capitale. Alors que Nicolas Hulot et Corinne Lepage ont accepté d’aller dialoguer avec les Verts lors de leurs journées d’été de Coutances, José Bové, lui, a fait savoir qu’il n’était "pas question d'aller discuter avec des gens de droite". Et toc. medium_J_B.JPG
Voilà qui a le mérite d’être clair. Intolérance, sectarisme, haine du dialogue, mépris de la démocratie. Jusqu’à présent, la moustache de M. Bové nous faisait penser à celle de Brassens, ou celle de Walesa. Maintenant, elle nous rappelle celle de Staline.

25/08/2006

L'argent du contribuable

Lu dans Le Monde d’hier, page 6, les propositions d’un des candidats socialistes aux présidentielles, Laurent Fabius, ancien ministre des finances : d’abord, augmenter le SMIC ; ensuite, alléger les cotisations sociales des PME ; puis créer une prime de transport pour les salariés ; et tout à l’avenant. Avec quel argent ? Mystère. Le mien, probablement.
Lu dans Le Monde d’hier, à quelques colonnes de là, la suggestion de son collègue Peer Steinbrück, ministre allemand des finances, lui aussi social-démocrate : dans l’avenir, dit-il, comme les gens dépenseront davantage pour leur santé et leur retraite, ils devront parfois renoncer à partir en vacances pour faire des économies. A bon entendeur...
Vérité au delà du Rhin, erreur en deçà ? A chaque pays sa culture politique. Et sa façon de gérer l’argent des autres.

23/08/2006

Vive les "petites phrases" !

Plus on s’approche des présidentielles, plus les "petites phrases" se multiplient. Les bon mots, les traits d’esprit, les saillies vachardes font partie de la culture politique, surtout au pays de Voltaire. C’est d’ailleurs ce qui distingue une démocratie d’une dictature : un Cubain qui balancerait des piques en direction de Castro se retrouverait immédiatement au trou. Alors ne boudons pas notre plaisir.
Dernier exemple en date : à propos de Ségolène, Fabius affirme préférer dire "Voici mon programme" plutôt que "mon programme, c’est Voici" . Méchant, mais bien tourné.
La meilleure, jusqu’à présent, reste l’attaque contre François Hollande qui, si Ségolène passe, sera "bon pour les pièces jaunes". Très, très cruel. Mais tellement drôle !

22/08/2006

La Jeanne d'Arc du PS

Jack Lang entend des voix. Ce qui n’est pas dramatique, à son âge, sauf quand on veut devenir chef de l’Etat. Au Nouvel Obs, il a raconté avoir été ovationné au festival des Vieilles Charrues par 50.000 jeunes criant "Jack président !" quand il est monté sur scène pour saluer Djamel Debbouze. Or, les témoins sont formels : tout cela est du pipeau. medium_jack_lang.jpg "C’est une métaphore, un raccourci", explique benoitement le candidat à l’Elysée, nouvelle Jeanne d'Arc du PS.
Jack, président ? Ouh la ! Attendez-vous à des déclarations hilarantes venant de l'Elysée, genre "Bush m’a embrassé sur la bouche" ou "Le pape m’a donné l’absolution" ou "On m’a élevé une statue à Pékin" ou bien "Le Hezbollah m’a promis de se dissoudre" ou encore "J'ai personnellement déclaré la guerre à l'Iran". Des métaphores, des raccourcis, rien de plus !

19/08/2006

La chasse à l'éléphant

La chasse à l’éléphant, en Bourgogne, est une vieille tradition locale. A gauche comme à droite. Demandez à Joxe, Chamant, Poujade, Soisson, Billardon, et quelques autres. A l'époque mitterrandienne, le Morvan était même une réserve. Aujourd’hui, c’est dans la Bresse qu’on fait les plus beaux cartons. La venue de Ségolène Royal à Frangy, ce week-end, sur les terres d’Arnaud Montebourg, en est la preuve.
En livrant clefs en main à Ségo une symbolique "aile gauche" intelligente et rebelle, Montebourg élimine du paysage politique, d’une seule salve, tous les éléphants qui prétendent encore incarner le PS traditionnel. A commencer par Fabius, qui fut premier ministre il y a vingt ans, et qui prend un sacré coup de vieux entre les deux yeux.
Montebourg, futur ministre de la chasse sous Ségolène ? On verra. Rien ne Bresse.

18/08/2006

Moi, moi, moi

Dis-moi comment tu te présentes aux présidentielles, je te dirai qui tu es. Ségolène, c’est "J’irai si je suis la mieux placée", "Je me sens portée par une espérance collective", "Je me sens prête", etc. Le bon ton. C’est mieux que Jospin qui n’en finit pas de rêver tout haut au cas où, peut-être, les socialistes en foule sentimentale, sous son balcon, le prieraient de revenir sur sa décision de quitter la politique, enfin pas vraiment de la quitter, cela dépend, etc.
Quant à Jack Lang, son discours est clair. On n’a pas de doute. Lui non plus. Sa dernière interview dans le Nouvel Obs est superbe :
"- Le meilleur, c’est vous ?"
"- Je le crois !" répond celui qui se considère tranquillement comme "à la fois révolutionnaire et homme d’Etat". Pffui ! Son prochain livre porte un titre magnifique : "Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur moi". Il faut oser.

10/08/2006

La fracture Taubira-Hollande

La dame Taubira est folle de rage. En rappelant aux grands élus socialistes qu’ils doivent réserver leur parrainage présidentiel au futur candidat officiel du PS, François Hollande prive de précieuses signatures celle qui veut rallier, sous le label MRG, tous ceux qui pensent que la colonisation française a été un génocide.
Elle n'a pas compris, la bouillante élue guyanaise, que François Hollande se réclame de Jean Jaurès et de Léon Blum ? Le premier disait dans un discours, en 1903 : "La France a d’autant plus le droit de prolonger au Maroc son action économique et morale que la civilisation qu’elle représente en Afrique auprès des indigènes est certainement supérieure à l’état présent du régime marocain.". Le second ajoutait, à la Chambre, en 1925 : "Nous admettons le droit et même le devoir des races supérieures d’attirer à elles celles qui ne sont pas parvenues au même degré de culture !"
Cohérent, Hollande ! Christiane Taubira devrait relire ses classiques.

09/08/2006

Cambadélis aux affaires !

Lu dans le Figaro de ce matin les propos définitifs du député parisien Jean-Christophe Cambadélis (PS) qui se verrait bien premier ministre de DSK et qui explique sentencieusement pourquoi la "modernité"medium_Cambadelis.jpg sera au cœur du scrutin de 2007, lequel sera, n’en doutons pas, "historique". J’adore quand un ancien trotskiste nous explique ce qui est "historique" et ce qui est "moderne" !
Le susdit, il y a juste deux mois, a été condamné à six mois de prison avec sursis et 20.000 euros d’amende (la presse ayant unanimement souligné l’indulgence du juge) pour avoir trempé dans les combines de la MNEF et bénéficié d’un emploi fictif pendant quatre ans sous Mitterrand.
"Nous n’échapperons pas, dit-il dans le Figaro, à un débat sur la représentation politique". Un tel débat, en effet, ne manquerait pas d’intérêt.

08/08/2006

Pourquoi tant de livres ?

Le livre est en crise. Trop d’offre, pas assez de demande. C’est la dure loi du marché. Tous les éditeurs vous le confirmeront. Mais alors, pourquoi produisent-ils autant d’ouvrages ? Pourquoi a-t-on vu apparaître 68.000 nouveaux titres, en France, en 2005 ? Pourquoi les libraires vont-ils voir déferler sur leurs étals 683 nouveaux romans à la rentrée de septembre ?
Les hommes politiques, qui la déplorent, contribuent à cette inflation. Parfois malgré eux : dix bouquins vont sortir, cet automne, rien que sur Ségolène ! Comment choisir entre Les deux visages de Mme Royal et Ségolène, la dame aux deux visages ? Parfois volontairement : Sarkozy fait un carton sur les plages avec son Témoignage. Son succès s’explique-t-il par ses développements sur l’immigration ou ses confidences sur ses amours ? Examinons les chiffres des éditeurs : les livres sur la politique et le social sont en baisse ( - 2,1 %) mais le roman sentimental est en hausse ( + 7,3 %). Cqfd.

05/08/2006

Candidats... au Goncourt ?

Etonnant, cette manie de tous les candidats à l’Elysée de montrer qu’ils savent écrire avant de se présenter devant les électeurs, et de publier un opus, plus ou moins digeste, dans les mois qui précèdent l’élection ! Or, il y a un hic. C’est le désopilant article L-52 du code électoral, qui fait obligation à tout candidat aux présidentielles d’inscrire dans son compte de campagne toutes les dépenses engagées "à son profit" et "en vue de l’élection" pendant l’année qui précède le scrutin. Sauf à publier un livre de cuisine exotique, un annuaire de paléontologie ou une biographie de Sénèque, tous les candidats devront se plier à cette règle draconienne.
Règle fictive, oui ! Loi bidon, réservée aux petits élus ! Chirac et Jospin avaient-ils inscrit dans leur compte de campagne, en 2002, les livres de leurs épouses, pourtant publiés "à leur profit" et "en vue de l’élection" ? Non. Et alors ? Vous imaginez, six mois après sa victoire, le nouveau chef de l’Etat invalidé par un juge pour avoir vendu trop de livres ?

02/08/2006

Les jactances de M. Hulot

Nicolas Hulot est un type sympathique, généreux et sincère. Il a bigrement raison de s’insurger contre la paresse des politiques, à droite comme à gauche, face au péril climatique qui menace la planète. Mais il a tort de laisser entendre qu’une candidature aux présidentielles de 2007 serait, pour lui, le meilleur moyen de faire entendre son cri d’alarme.
D’autres l’ont fait avant lui, pour des causes plus ou moins nobles : les Barbu, Marcilhacy, Ducatel, Cheminade et autres Saint-Josse, qui n’avaient évidemment rien à proposer, eux non plus, pour combattre le chômage, gérer la crise des banlieues, contribuer à la paix au Proche-Orient, réformer la justice ou réduire le trou de la Sécu. D’autres, innombrables, pourraient ainsi dévoyer le scrutin présidentiel pour attirer l’attention sur le sida, les femmes tchétchènes, les accidents de la route ou le sort des bouilleurs de cru.
Oh là, Hulot ! Et la télé, ça sert à quoi ?

30/07/2006

Foin des médias, foin des sondages !

Noté, dans le JDD d’aujourd’hui, le dédain inhabituel affiché par les rivaux de Ségolène Royal pour la démocratie d’opinion. Dominique Strauss-Kahn explique ainsi "qu’il ne sera laissera pas intimider par les médias ou les sondages". Bravo. C’est beau comme l’antique. Laurent Fabius, Jack Lang et consort sont du même avis : les adhérents du PS "ne se feront pas dicter leur choix par les médias ou les sondages !"
Croient-ils vraiment, les uns et les autres, que les militants socialistes se feront une idée différente de celle des médias et des sondages ? Sur quels critères ? Ils devraient méditer cette phrase de Marcel Proust dans A la recherche du temps perdu : "Ce qui est étonnant, c’est que le public, qui ne juge des hommes et des choses (…) que par les journaux, est persuadé qu’il juge par lui-même !"