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21/03/2007

Pour voter, tapez dièse !

La machine à voter, que certains lobbies mercantiles veulent imposer à nos communes, est à la démocratie ce que la machine à confesser est à certaines communautés religieuses américaines : une pure aberration. A quoi bon, grands dieux, acquérir de telles machines qui vous privent de l’essentiel : dire bonjour, faire une plaisanterie, s’entendre dire "A voté !", s’entendre demander si, le soir, vous pourriez venir dépouiller... Voter, en France, est un acte quasi-religieux, reposant sur un rite solennel et obéissant à une liturgie immuable. Qui n’a pas tenu un bureau de vote une fois dans sa vie, ne sait pas ce qu’est la République : assister, debout, à l’issue du scrutin, au renversement de l’urne et au comptage des bulletins, est une vraie cérémonie. Et la faculté qu’a le curé - pardon : le président du bureau de vote - de demander un recomptage des bulletins en cas de contestation, c’est sacré !
Or le plus moderne des ordinateurs sera toujours, par nature, incapable de procéder au recomptage des bulletins !

20/03/2007

"N'ayez pas peur !"

Quand Sarkozy lance "N’ayez pas peur !" aux 10.000 jeunes venus l'écouter dimanche au Zénith, il a évidemment vu l’affiche qui, sur tous les murs de Paris, du bord du périph aux couloirs du métro, annonce le prochain spectacle de Robert Hossein sur Jean-Paul II.
L’affiche remet en mémoire la célèbre apostrophe du pape polonais, lancée de Rome le 22 octobre 1978 en direction de l’humanité tout entière. De quoi avaient peur les hommes de ce temps-là ? De la bombe, de la guerre, du progrès, de la science, de la maladie, du chômage, du lendemain, de l'avenir, de l’étranger, du voisin, de l’étranger, du cancer, de la mort, etc. Trois décennies plus tard, il faudrait ajouter : du terrorisme, du sida, des OGM, de la mondialisation…
A toutes ces peurs, Jean-Paul II opposait l’espérance en Dieu et la foi en l'Homme. Sarko aura du mal à faire mieux.

17/03/2007

La gauche, la droite et la droite

Au jour le jour, les sondages traduisent de façon brouillonne les avancées et les reculs relatifs des différents candidats à l’Elysée. Mais sur une période longue, ils montrent aussi que la gauche, en France, pour la première fois depuis des temps immémoriaux, est en franche décrépitude.
Lors des présidentielles de 1974 et 1981, la droite et la gauche se partageaient l’électorat moitié-moitié, environ 50 % chacun. En 2002, on a constaté que la gauche (Jospin) représentait environ 1/3 des suffrages face à la droite (Chirac) et l’extrême droite (Le Pen), mais qu’elle disposait encore d'un appoint du côté de l’extrême gauche. Depuis quelques semaines, la gauche (env. 24 %) se retrouve approximativement à égalité avec la droite Bayrou (env. 24 %), la droite Sarko (env. 25 %) et l’extrême droite (env. 20 %), sans grandes réserves à l'extrême gauche - c’est-à-dire qu’elle ne représente plus qu’un quart de l’électorat. Bouleversifiant, non ?

14/03/2007

A gauche doute !

Enterrée, Ségolène ! Passée par pertes et profits ! La vive polémique entre Fabius et Strauss-Kahn, qui captive davantage que les meetings de la candidate du PS, est terriblement révélatrice du doute qui envahit la gauche. Les deux dirigeants socialistes, catastrophés par la campagne de leur ex-rivale, se battent désormais pour prendre la tête du parti après le désastre annoncé. Objectif : ramasser les morceaux en mai, les recoller à l'occasion des législatives de juin, devenir le chef de l’opposition et se positionner pour la présidentielle de 2012.
Et si Bayrou bat Royal au premier tour ? Et s’il devient président ? Aucune importance : Fabius et Strauss-Kahn sont tellement persuadés que Bayrou est de droite que cela ne change rigoureusement rien à leurs calculs.
L’après Ségo a commencé !

13/03/2007

Ségo cite saint Paul

Quelle bonne âme a fait lire à Ségolène l’épître de saint Paul aux Galates ? Dans son apologie de la "nation" (qui en fera sourire plus d’un, mais c’est un autre débat), la candidate du PS explique : "La nation ne distingue ni blanc ni noir ni jaune, ni catholique ni athée, ni juif ni musulman…" Il est facile de retrouver son inspiration dans cette fameuse adresse de Paul de Tharse : "Il n'y a ni hommes ni femmes, ni Juifs ni Grecs, ni hommes libres ni esclaves…" La filiation est manifeste, d’autant que les "Galates" auxquels s’adresse l’apôtre, ce sont évidemment les "Gaulois", socle historique de cette "nation française" célébrée aujourd’hui par l’ancienne élève des chanoinesses de l’institution Notre-Dame à Epinal. Tout se tient.

12/03/2007

La quille, saint Jacques !

Un moment rare d’émotion, d’élégance, de reconnaissance et de consensus républicain : il faut que Chirac, à 74 ans, annonce qu’il ne se représentera pas aux présidentielles (tu parles d’un scoop) pour que le monde politico-médiatique lui rende un hommage quasi-unanime sur le thème "Honneur à celui qui a fait don de sa personne à la France". Hé ! Ho ! Il n’est pas mort ! Je repense à la sublime saillie d’André Santini en sortant des obsèques de Mitterrand à Notre-Dame : "On n’en a pas fait autant pour Giscard !"
Un moment rare dans un monde de brutes. L’immense majorité des personnalités qui rendaient ce vibrant hommage à Chirac ce matin savent que la politique est un univers impitoyable. Et pour cause : ce sont exactement les mêmes qui l’ont traité de tous les noms pendant quarante ans !

11/03/2007

Je trotskiste et signe

L’affaire des signatures tourne à la mauvaise farce. Des maires, et non des moindres, procèdent à un tirage au sort symbolique devant les journalistes : "Et le gagnant est … Olivier Besancenot !" D’autres vendent leur précieux paraphe à l’encan pour financer la réfection de leur monument aux morts ou le banquet annuel de l’amicale des boulistes de leur commune !
Le comble, c’est que le premier candidat ayant recueilli ses 500 signatures, ce week-end, est… un obscur ouvrier du sud-ouest dont personne ne connaît ni le nom ni les propositions, si ce n’est la référence au fameux révolutionnaire barbichu ayant fondé l’armée rouge en 1918 et inventé le concept de "révolution permanente" - ce qui est, il faut le reconnaître, tout un programme !
Voilà au moins une certitude : va falloir changer de système.

01/03/2007

Question de timing

Premières fleurs de prunus, primevères, pousses de jonquilles : le printemps est en avance de plusieurs semaines sur le cycle naturel. La campagne électorale aussi. C’est ce qui explique, mais si, la percée de François Bayrou dans les sondages. L’empoignade Sarko-Ségo a passionné l’opinion très tôt, forçant les médias à épuiser le sujet : il n’y a plus grand chose à apprendre de ces deux-là. Or il reste neuf semaines avant l’élection. Bayrou, malin, s’est engouffré dans la brèche, façon Giscard en 1974 : chacun se rappelle que VGE, le "troisième homme" de l’époque, qui incarnait soudain la nouveauté face à Chaban et Mitterrand, est arrivé au sommet de sa courbe exactement le jour de l’élection, et qu’à trois semaines près, il aurait été battu.
Pour un temps, Bayrou incarne étrangement – lui qui a déjà été candidat – la nouveauté. Mais la nouveauté, c'est comme les primevères, cela ne dure jamais longtemps. Et il reste encore neuf semaines…

28/02/2007

500 signatures, c'est peu !

José Bové hurle au complot : les grands partis feraient pression sur les élus locaux pour les dissuader de lui apporter leurs signatures ! Voilà qui traduit une sacrée méconnaissance du terrain : comme si les 36.000 maires de France, notamment à la campagne, obéissaient aux ordres des état-majors parisiens !
Il est humilié, le moustachu bilingue : en ajoutant aux maires les adjoints des grandes villes, conseillers généraux, etc, on arrive à environ 47.000 signatures potentielles. Et lui, qui prétend incarner et rassembler la nation toute entière, n’est pas fichu de convaincre 500 élus ruraux de signer pour lui ?
Ce système n'est pas parfait. Mais ceux qui le critiquent doivent se rappeler qu'il a abouti, en 2002, à 16 candidatures présidentielles, et que c'était déjà beaucoup trop !

27/02/2007

Le débit de L.O.

A ce stade de la campagne présidentielle, je voudrais saluer le talent de trois candidates vraiment professionnelles, trois modèles oratoires ayant atteint le sommet de leur art : Laguiller, championne toutes catégories, mais aussi Voynet et Buffet. J’y ajouterais Taubira si elle n’était pas réduite au rôle de groupie de Ségo. Ces militantes-là sont d’extraordinaires mitraillettes idéologiques, réglées au millimètre, incroyablement huilées, ignorant les pannes, jamais à cours de munitions, quel que soit l’interlocuteur, 24 heures sur 24 : une réplique, un mot, une aspiration, ça part tout seul, tac-tac-tac, et les travailleurs, et les collectifs, et les chômeurs, et le smic-à-1500-euros-net, et tout ça. Le ton est déclamatoire, l’indignation frémissante, la vigueur infatigable, la dialectique irréfutable.
Le revers de la médaille, évidemment, c’est que personne n’imagine un(e) président(e) qui parlerait au nom de la France avec un tel débit de marteau-piqueur !

25/02/2007

Après Loïc Le Meur, qui ?

Attention, danger ! Dérive ! Dérapage ! La campagne électorale sera-t-elle bientôt réservée à tous ceux qui n'ont rien à voir avec la politique ? Je résume : Béatrice Schönberg et Marie Drucker écartées de l’antenne pour cause de relations coupables avec des élus de droite ; Alain Duhamel privé de parole parce qu’il a osé dire un jour sa préférence pour Bayrou ; et maintenant Loïc Le Meur interdit de chronique sur Canal + parce qu’il a exprimé sa préférence pour Sarkozy ! Quel est le prochain sur la liste : Eric Zemmour ? Catherine Nay ?
Ho ! Si le débat électoral se limite désormais aux militants masqués, aux journalistes sans convictions, aux amuseurs irresponsables et aux animateurs de gauche, il faut le dire ! Organisons tout de suite un grand débat entre Laurent Ruquier (Ségo), Patrick Sébastien (Bayrou) et Doc Gyneco (Sarko), et le tour sera joué !

24/02/2007

Et Rocard, Dumas, Joxe, Quilès ?

Et Michel Rocard, Pierre Joxe, Roland Dumas, Paul Quilès ? Et Louis Mexandeau ? La nouvelle équipe de campagne de Ségolène Royal, à l’évidence, n’est pas au complet. Gageons que ces éléphants-là rejoindront bientôt Pierre Mauroy, Yvette Roudy, Lionel Jospin et Pierre Emmanuelli dans le nouveau staff des pom-pom girls qui égaieront désormais les meetings de Ségo. medium_A_Malraux.JPG
En 1974, lorsqu’il sentit sa campagne vaciller face à celle de Valéry Giscard d’Estaing, Jacques Chaban-Delmas voulut montrer qu’il était bien l’héritier du général de Gaulle et le rassembleur de la droite gaulliste : il a fait appel à André Malraux. Ce fut un désastre.
Pour les plus jeunes, Malraux était l'auteur de… La Voie royale.

23/02/2007

Se faire élire ? Pouah !

Les éléphants sont rentrés au bercail, en maugréant. Y compris Jospin. Le jour même où le dernier des chiraquiens entrait au Conseil constitutionnel. L’élection présidentielle n’aura donc fait pour l’instant qu'une victime : Dominique de Villepin. Exclu, marginalisé, battu, isolé, le premier ministre !
Il a lui-même donné la clef de son échec, sur RTL mardi, en qualifiant de "sottises" les rumeurs sur son parachutage aux législatives : "On ne peut pas passer six ans de sa vie aux USA, trois ans en Inde, etc, et briguer le suffrage. (…) On peut ne pas avoir l’ambition de tout le monde…"
Se faire élire, mener campagne, comme tout le monde ? Pouah ! "Etre obligé de serrer des mains sales !" disait naguère Theodor Herzl, un jour où il était peu inspiré. Il y a des hommes intelligents qui ne sont pas faits pour la République.

22/02/2007

Une coalition PS-UDF-Verts ?

Gardez-moi de mes amis… Daniel Cohn-Bendit apprécie beaucoup François Bayrou, avec lequel il a nombre de points communs. Mais la proposition qu’il lui a faite (dans Libération de ce matin) de constituer une coalition PS-UDF-Verts est un cadeau empoisonné, une grenade dégoupillée, une bombe à fragmentation ! D’abord parce que c’est cohérent : toutes les déclarations de Bayrou sur la nécessité de briser le clivage droite-gauche appellent exactement ce genre d’initiative nouvelle, qu’il peut difficilement écarter d’un revers de main sans se contredire. Or, une telle stratégie pulvériserait ce qui reste de l’UDF : y a-t-il un seul député UDF qui oserait se représenter aux législatives, en juin, sous le drapeau PS-UDF-Verts ? Absolument aucun. Pour une raison simple : leur électorat, massivement de droite, ne les suivrait pas, et ils seraient tous battus. Tous. Sacré Dany.

21/02/2007

L'infirmière et le commissaire

Ségo, lundi, sur TF1, a attiré 8,9 millions de téléspectateurs, Sarko en avait intéressé 8,2 millions. Bon. Plein de "vrais gens" ont pu s’exprimer : j’ai mal ici, je souffre là, j’ai besoin d’argent, ma fille déprime, mes parents vieillissent, etc. Bien. Quand c’est émouvant et participatif, c'est bon pour l'audimat.
Maintenant, ce qui serait bien, c’est qu’on commence à parler de la France. Et que les principaux candidats quittent, l’une sa blouse d’infirmière, l’autre son costume de commissaire de police, pour endosser enfin l’habit de chef d’Etat.
Pour cela, il ne serait pas absurde de les confronter à des journalistes capables de situer l'Iran et la Corée du Nord, sachant distinguer un sous-marin d’un porte-avion, et qui feraient passer leurs petits bobos et leurs problèmes familiaux après l'avenir du pays.

20/02/2007

Fin d'une époque

Attention, changement de génération ! Communisme et nazisme au rancart ! Papon est mort, Castro de se sent pas très bien, et Chirac va quitter la scène politique où il évolue depuis 40 ans…
La seule certitude concernant le duel Sarko-Ségo, c’est qu’il signifie l’abandon de toutes les références obligées : le Front popu, la Résistance, Vichy, Budapest, la guerre d’Algérie, Allende et le goulag ! Ségo n’était pas née au moment de l’appel de Stokholm, Sarko avait 13 ans en mai 1968. Ouf !
Quand on entend Chirac expliquer dans L’Inconnu de l’Elysée que, tout bien pesé, "le libéralisme est voué au même échec et conduira aux mêmes excès que le communisme", ce qui tient à la fois du non sens historique et de la confusion mentale, on se dit qu’il est temps de changer l’eau de l’aquarium et de passer à autre chose.

19/02/2007

Montebourg, le retour !

Arnaud Montebourg est de retour. Le porte-parole de Ségolène Royal, après avoir purgé sa peine d’un mois de suspension, a retrouvé avec bonheur les couloirs de RMC, Canal +, Europe 1, etc. A tous ceux qu’intrigue le sémillant porte-flingue de la madone du chabichou, je signale la parution, ce lundi, d’une très bonne petite bio du député bressan écrite par le journaliste Rodolphe Bretin.
Avocat talentueux, orateur brillant, travailleur acharné, séducteur impénitent, agitateur d’idées à l’humour provocateur, Montebourg collectionne, en Bourgogne, les surnoms pas toujours bienveillants : Savonarole, d’Artagnan, Fouquier-Tinville, Don Quichotte, etc. Le trublion de la Bresse déroute, exaspère, conquiert, déconcerte. On comprend mieux, en découvrant son parcours, pourquoi son destin est à la fois prometteur et incertain. La "montebourde" de janvier justifie la conclusion du livre, intitulée "Au risque des médias". Car c’est bien la télé qui fait les carrières politiques aujourd’hui, surtout celle des porte-parole !

18/02/2007

La presse dans le collimateur

Difficile de défendre la presse, en cette période de dérapages quotidiens et d'hyper-sensibilité du public ! Deux exemples :
- Tous les journaux ont titré, en Une, sur la note des RG sur Bruno Rebelle, preuve que Sarkozy utilisait à son profit une "police politique" de nature totalitaire, etc, etc. Avez-vous lu, en Une des mêmes journaux, que la note des RG datait du gouvernement Jospin, que Rebelle avait finalement retiré sa plainte pour violation de la vie privée, et que l’indiscrétion venait d’un syndicaliste des RG militant à l’extrême-gauche ?
- Tous les journaux ont commenté l’interpellation de Sarkozy, sur TF1, le 5 février, devant 8 millions de téléspectateurs, par un rebeu victime de violences racistes de la part de CRS. Or, les accusations du type, qui n’a bizarrement pas porté plainte, n’ont pas résisté à l’enquête : tout porte à croire que c'était du pipeau. Qui l’a dit aux 8 millions de braves gens qui furent, à juste titre, indignés par ses propos gravissimes ?

17/02/2007

Il est ballot, Duhamel !

Il est ballot, Alain Duhamel. Déjà, en 2002, il co-écrit un livre avec Jospin, sans penser qu’il aura à commenter les propos tenus par Jospin dans un livre sur lesquels il touche des droits d’auteur ! En 2006, il publie un livre sur les futurs candidats en omettant… Ségolène Royal, ce qui entame sérieusement son crédit de spécialiste ! Et voilà qu’il explique benoîtement, dans un amphi de Sciences Po, qu’il votera Bayrou (ce dont, franchement, tout le monde se tamponne) : il n’a pas remarqué, l'expert, que, cette année, les vidéos "non autorisées" rythment la campagne sur internet ?
Il n’a surtout pas compris que, pour les patrons du PAF, tous les prétextes sont bons pour se passer des journalistes politiques, faibles générateurs d'audimat ? Place aux "vrais gens" qui disent n’importe quoi et aux amuseurs, genre Sébastien, qui s’engagent sans retenue aucune !
Schönberg, Drucker, Duhamel… Au suivant !

16/02/2007

Les questions des "vrais gens"

La tendance à faire interroger les candidats par des "vrais gens" renforce peut-être l’audimat, mais elle appauvrit le débat. Ainsi hier, face à Bayrou : la dame qui a perdu son mari dans d’atroces souffrances lui demande s’il va légaliser l’euthanasie ; le chauffeur de bus lui parle de l'insécurité ; la mère célibataire qui risque d’être expulsée de son logement lui demande ce qu’il pourra faire pour elle ; l’ouvrier d’Alcatel lui demande ce qu’il fera pour interdire le plan de réduction d’emploi dont il est menacé ; et le jeune agriculteur de Saône-et-Loire lui demande ce qu’il fera pour les jeunes agriculteurs quand il sera "président de l’Agriculture" ! Le lapsus est révélateur.
Dès que Gilles Leclerc - excellent journaliste politique - a repris le flambeau, il a refait de Bayrou un président potentiel, et non un super-magicien ministre de tas de trucs, confesseur humaniste et omniscient, candidat à… la finale de Questions pour un champion !