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10/12/2019

Blocage, violence, insultes...

grève ratp...jpgDans la plupart des pays européens s’est posé, dans les mêmes termes démographiques, le problème de la réforme des retraites. Partout, ou presque, on a négocié, tant bien que mal, un avancement de l’âge de la retraite. Un seul pays s’est mis en grève avant même de savoir comment on allait résoudre la question : le nôtre. Entre un gouvernement hésitant, désespérément amateur, et de vieux syndicats obsédés par la conservation de leurs acquis, le dialogue a viré tout-de-suite à la confrontation violente. C’est non ! On bloque le pays ! On ne lâche rien ! Quand on voit à quel point les Français  ne savent plus se parler, où que ce soit, sans s’insulter à coup de phrases toutes faites, on peut sérieusement craindre pour l’avenir.

09/12/2019

Deux raisons de s'énerver...

grève.jpgAutour de moi, je vois deux catégories de personnes qui commencent à s’escagasser grave. D’abord, tous les travailleurs pauvres, les petits commerçants, les autoentrepreneurs, les malades et les personnes âgées que le blocage des transports plonge dans la détresse. Ensuite, tous ceux que ces événements ont poussé, par curiosité, à calculer le montant de leur future retraite et qui ont découvert qu’elle serait très nettement inférieure à celle d’un cheminot ou d’un employé de la RATP. Certaines de mes connaissances (des femmes, notamment) appartiennent aux deux catégories à la fois : à celles-là, je vous jure qu’il vaut mieux ne pas leur parler des régimes spéciaux !

05/12/2019

La France vue d'ailleurs

grèvistes.jpgVue de l’étranger, l’image de la France se brouille. Chacun sait, hors de nos frontières, que notre système d’assurance-maladie et d’assurance-retraite est le plus avantageux du monde. Nos amis allemands ou américains ne comprennent pas pourquoi des syndicats représentant moins de 5 % des travailleurs du pays bloquent durablement la France qui bosse, plombent le petit commerce à la veille de Noël et dissuadent les touristes étrangers de visiter Paris pendant les fêtes… tout cela pour défendre des régimes sociaux que 76 % des Français, selon l’Ifop, veulent abolir ! Vous vous rappelez la phrase de Sylvain Tesson : "La France, ce paradis peuplé de gens qui se croient en enfer !"

01/12/2019

Les Français pensent que... (suite)

grève.jpgSuite de mon blog d’hier. Dans le JDD de ce matin, un sondage IFOP montre que les grévistes du 5 décembre ne sont pas suivis par l'opinion. Mieux : on y apprend que 76 % des Français sont partisans de réformer le système des retraites ! Voilà qui relativise sérieusement le catastrophisme des médias, unanimes à expliquer que le 5 décembre sera un terrifiant remake de la Révolution française. Oui mais attention, entonne le chœur des commentateurs, seulement 36 % font confiance à Macron pour réaliser cette réforme ! Sauf que cela fait plus de dix ans qu’environ un tiers des Français fait confiance au président, quel qu’il soit…

13/09/2019

L'égalité, c'est pour les autres !

ratp.jpgL’ADN de la gauche, depuis deux siècles, c’est l’égalité. Je rigole en écoutant, ce matin, tous les partis et syndicats de gauche justifier le blocage de Paris par les salariés de la RATP au nom de la défense de privilèges exorbitants (que financent par l’impôt les autres travailleurs, passons). Tout le mode sait que c'est une injustice sociale flagrante, qu'on ne réglera qu'en lissant la réforme des retraites sur une génération. Si les gouvernements Mauroy, Fabius, Jospin, Bérégovoy ou Rocard avaient lancé ce chantier, en leur temps, on aurait fait un grand pas vers l’égalité des Français. Mais voilà : l’égalité, c’est toujours bon pour les autres…

12/11/2010

La guerre du rail

ter.jpgCurieux comme les médias occultent les infos qui dérangent. Qui parle, aujourd’hui, de la guerre engagée entre l’Etat et les Régions pour savoir qui va financer les retraites très spéciales des cheminots ? Depuis février 2007, les Conseils régionaux, responsables des TER, doivent ponctionner grave leurs recettes fiscales pour que les employés de la SNCF continuent de partir en retraite à taux plein à partir de 52 ou 55 ans. Ce qui est quand même, en ces temps de réforme des retraites, un peu fort de café. Et voilà que les Régions se rebiffent, une à une, et suspendent le paiement de ces privilèges anachroniques. Cela devrait faire du schproum, non ?

 

 

24/09/2010

A propos des cheminots

TER.jpgCertains d’entre vous me trouvent un peu sévère envers les cheminots. Je me suis peut-être mal exprimé, alors je dis les choses autrement : 1) Je n’ai rien contre les agents de la Sncf, j’en ai même épousé un. 2) Et je suis farouchement pour le droit de grève. 3) Mais est-il juste que des dizaines de milliers d’honnêtes travailleurs bourguignons, notamment ceux qui triment encore à 61, 62 ou 63 ans, voient ponctionner leurs impôts régionaux (5 millions d’euros par an, ce n’est pas rien) pour financer la retraite d’une corporation qui cesse de travailler à 52, 53 ou 55 ans ? Et est-il juste que ce soit cette catégorie-là, justement, qui bloque les transports en Bourgogne et empêche de travailler… ceux-là même qui, à la sueur de leur front, financent leurs retraites ?

22/09/2010

Gonflés, les cheminots !

train.jpg"Si on commence à utiliser la fiscalité pour payer les retraites…" Jean-Louis Borloo, l’autre jour, a rappelé que ce serait la fin des haricots. Et pourtant, c’est bien ce qui se passe : comme toutes les assemblées régionales, le conseil régional de Bourgogne a réservé 5 millions d’euros dans son budget 2011 – sur mes impôts, donc – pour financer les régimes spéciaux des cheminots bourguignons, au titre des TER dont il a la compétence. C’est anormal, scandaleux, injuste, et cela justifie la colère des braves gens quand les bénéficiaires de cet étonnant système bloquent les TER en Bourgogne pour… s’opposer à la réforme des retraites ! Gonflés, les cheminots !

08/09/2010

S'il n'y avait pas de chômage...

manifestation.jpgSur 60 millions de Français, 2 millions ont manifesté, mardi, sans qu’on sache bien pourquoi. Les grands chefs syndicalistes et les caciques de l’opposition prétendent – c’est leur job – que c’est contre la réforme des retraites. Mais faites votre propre sondage, autour de vous : les gens ne savent pas quels sont excatement les mesures en discussion (le sujet est très complexe) : en réalité, une toute petite minorité très politisée exige le "retrait" de la réforme. En revanche, la plupart sont mécontents, et veulent exprimer leur désarroi, voire leur colère "contre Sarkozy". Mais c’est la situation économique qui fait problème : s’il n’y avait pas de chômage, la réforme des retraites passerait toute seule, et Sarkozy ne serait pas poussé vers... la retraite ! 

 

07/09/2010

Pourquoi la grève ?

drapeaurouge.JPGAu fond, tout le monde est d’accord, peu ou prou, avec des nuances, pour dire qu’on vit plus longtemps qu’avant, qu’il y a de moins en moins de jeunes actifs pour financer les retraites des vieux, et que faire passer l’âge légal de la retraite de 60 à 62 ans est le plus raisonnable moyen de sauver notre système de retraites par répartition. Chacun admet aussi qu’il faut tenir compte, dans l’opération, des métiers pénibles et des gens qui ont commencé à travailler très tôt. Tout le monde est d’accord, grosso modo, pour rétablir un peu d’équité dans cette affaire, notamment entre le secteur privé et le secteur public, mais qu’il ne faut pas faire cela trop vite, sauf à bloquer le pays par des grèves à répétition, ce qui n’est pas bon en période de crise. Reste à répondre à la question : pourquoi la grève ?

02/07/2010

La Sncf communique...

SNCF-logo-BB.JPGJe suis un lecteur attentif du Bien Public, et j’ai remarqué qu’une rubrique a discrètement disparu des colonnes du journal. Trois ou quatre fois par semaine, le quotidien régional publiait un bel article, 60 lignes avec photo, fêtant le pot de départ d’un agent de la Sncf : "Préposé au guichet, agent réclamations puis chef de bord moniteur principal, Julien Plumier, 52 ans, a reçu de ses collègues un VVT, il va pouvoir s’adonner au bricolage, au jardinage et à ses enfants Kevin, 16 ans, et Nolwenn, 11 ans, etc." Eh bien, comme c’est étrange, la Sncf de Bourgogne a cessé de "communiquer" sur les très répétitifs départs en retraite de ses agents, tous cinquantenaires. Silence radio ! Black out total ! Je n’imagine pas qu’il puisse y avoir un rapport avec le débat sur les retraites...

 

 

15/06/2010

Qu'est-ce qu'un riche ?

A partir de quel niveau de revenu fait-on partie des "riches" ? Selon l’Insee, un "haut revenu", en France, se situe entre 35 600 et 84 500 euros par an (ce qui correspond à 9 % de la population). Ce qui pose déjà une question républicaine : est-il bien normal que 100 % des élus de la nation fassent partie des riches ? Passons. Selon une enquête du Credoc, les Français estiment qu’on est riche à partir d’un revenu individuel de 4 660 euros par mois (soit 3 % de la population). Cela correspond à ce qu’avaient déclaré naguère François Hollande et Martine Aubry, laquelle avait ajouté qu’au-delà d’une telle somme, il fallait s’interroger sur la légitimité de son revenu. Réponses idéologiques, réponses démagogiques ! Moi, je vais vous dire ce que c'est qu'un riche : c'est simple, c'est un type qui gagne plus que moi.

 

13/06/2010

Retraites : l'entourloupe

logo_ter.jpgOn a le droit de s’étonner : en pleine réforme des retraites, les cheminots ne sont pas en grève ! C’est que la réforme en cours ne concerne pas leur régime très spécial. Evidemment, ni le gouvernement ni les syndicats n’ont intérêt à le crier sur les toits. De même que personne ne m’a prévenu, moi, électeur bourguignon, que mes impôts régionaux servent dorénavant à… payer une partie de la retraite des cheminots bourguignons, au prétexte que le conseil régional s’occupe des TER ! Ledit conseil régional verse donc 2 millions d’euros en 2010 (5 millions l’an prochain) pour que les 7 000 agents de la SNCF de ma région conservent leurs régimes spéciaux de retraite. Sur mes impôts à moi. Il n'y aurait pas comme une entourloupe, là ?

11/06/2010

La République des prébendes

Boutin.jpg Ce qui ressort de l’affaire Boutin est dévastateur pour la République. Ainsi on peut "calmer" un ministre débarqué du gouvernement en lui offrant un salaire de 12.000 euros brut par mois, un local, des collaborateurs et une voiture de fonction, en échange d’un "rapport" sur la mondialisation que pourrait réaliser n’importe quel think-thank, n’importe quelle université, sans parler du Conseil économique et social, de tel ou tel ministère concerné, de la Commission européenne, que sais-je ! Et comment ne pas s’énerver, en pleine crise économique, quand le bénéficiaire de ces prébendes – qu’il s’appelle Boutin, Lang, Rocard, etc – touche déjà une retraite de parlementaire absolument exorbitante par rapport au commun des mortels !

 

29/05/2010

En écoutant Boissonnat

Jean Boissonnat chez Dominique Souchier, c’est toujours un moment de fraîcheur intellectuelle. Je retiens quatre idées de son intervention de ce samedi matin : 1. « Si on n’avait pas l’euro, l’Europe se serait retrouvée avec le mark pour monnaie, et elle aurait explosé depuis longtemps ». 2. « Il y a six mois, tout le monde trouvait l’euro trop cher pour vendre des Airbus ou des TGV : maintenant l’euro est à son prix ». 3. « Les syndicats le savent très bien : l’âge réel du départ à la retraite, en France, est le plus bas au monde ! » 4. « On peut se demander si le principe d’un âge légal du départ en retraite, en soi, est une bonne chose. » Il y a quand même des experts, très rares, qui font avancer le schmilblic...

17/05/2010

Paroles, paroles...

"Paroles, paroles…" Ce qui mine la crédibilité des responsables publics, ce sont ces phrases toutes faites, si peu rassurantes, qui leur servent de déambulateurs quand la réalité sociale commence à tanguer. Ainsi quand le gouvernement jure de "mettre fin à la spécificité française en matière d'emploi des seniors". Ben tiens ! Alors qu’en France, 38 % des gens de mon âge travaillent (54 % en Allemagne, 62 % aux USA, 70 % en Suède) ! Ou quand le syndicat FO assure : "Toucher à la retraite à 60 ans, c’est niet !" Ben voyons ! Alors que la plupart de nos voisins, notamment l'Allemagne, tournent autour de 65 ans ! Voilà "des mots, encore des mots, les mêmes mots" qui remplissent les journaux et vident les bureaux de vote...  

19/04/2010

La retraite des uns...

L’actualité a failli me faire oublier de décerner le César de la langue de bois, la semaine dernière, à Gérard Larcher. Un chef d’œuvre, l’interview du président du Sénat à la Matinale de Canal Plus, jeudi ! Un modèle, un exemple : du rien, du déni, du blabla, du vide, au point que les deux journalistes se pinçaient pour ne pas éclater de rire ! Mais là où Larcher s’est surpassé, atteignant le sommet de cette discipline de haut niveau, c’est à propos des privilèges éhontés que détiennent les parlementaires en matière de retraite. Quoi ? Des privilèges ? Quels privilèges ? Larcher s’indigne : que voilà un procès bien "démagogique" (sic) ! Alors que, tenez-vous bien, les sénateurs ont augmenté leur cotisation de 5,68 % cette année ! J’en aurais pleuré ! De rire, bien sûr.

 

29/06/2009

Surtout ne changeons rien !

Au fond, le problème des retraites est simple : les Français, ces enfants gâtés de la planète Terre, entendent bien le rester et sont résolument contre tout changement. Ils sont contre le recul de l’âge de la retraite (alors qu’à 60 ans, aujourd’hui, on va vivre en moyenne 25 ans aux crochets des nouvelles générations), mais aussi contre l’augmentation des cotisations sociales, contre l’allongement de la durée de cotisation, contre la baisse des pensions, etc. Comme cela, au moins, c'est clair, on sait que la France sera vite en faillite et que nos enfants vivrons beaucoup, beaucoup moins bien que nous : désolés, les mômes, mais on préfère aller dans le mur, les yeux fermés, et les mains sur le klaxon ! Anne Roumanoff a raison de le dire : aux USA, c’est "Yes I can", alors qu’en France, c’est "Nous, on pô pas".

12/12/2006

Attention au départ !

Il y a une activité ferroviaire que les grèves de train n’interrompent pas, ce sont les sympathiques articles célébrant presque quotidiennement, dans la presse locale, les départs en retraite des agents de la SNCF. En général, 60 lignes et une photo, laquelle montre, en pleine force de l’âge, parfois avec de jeunes enfants sur les bras, un jovial "contrôleur technique infrastructure mouvement" ou une charmante "chef de bord moniteur principal" qui déclare, la larme à l’oeil, qu’il ou elle va désormais s’adonner "au vélo, au bricolage, au jardinage, et à sa petite famille". Ils ont 50, 53, 55 ans. Tous, sans exception, ont moins de 60 ans.
Tant mieux pour eux. Sauf que la SNCF ne pouvant suffire à financer les "régimes spéciaux" de ses 298.000 retraités, l’Etat lui verse pour cela 2,7 milliards d’euros par an. Et que l’Etat, c’est moi.