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22/09/2009

La droite va au platane

   L'info est passée inaperçue, lundi, dans les médias. A Joigny, dans l’Yonne, à la surprise générale, le candidat socialiste aux municipales de dimanche a écrabouillé les deux listes de droite, dès le premier tour de scrutin, en remportant 65 % des voix. Il faut dire qu’il est sympa, l’ami Bernard Moraine, et qu’il n’avait pas démérité quand son élection de 2007 a été cassée. Mais, quand même, quelle déculottée pour l’UMP du coin ! En pleine déconfiture nationale du PS, cela montre que les électeurs, dans la vraie vie, se fichent du grand cirque médiatique, Aubry, Royal et tout ce lassant tralala. Cela annonce aussi une nouvelle défaite de la droite aux régionales de 2010, au moins en Bourgogne, ce qui semble n’émouvoir personne. Quand le Sénat basculera à gauche, en 2011, à un an des présidentielles, il sera un peu tard pour pleurer...

21/09/2009

Après l'été, les grèves...

C’est le premier jour de l’automne. Les feuilles commencent à tomber et les syndicalistes du secteur public, rentrés de vacances, commencent à bloquer l’activité du pays. Comme l’an dernier à la même date, La Poste se met en grève. C’est une tradition bien de chez nous : à l'automne, en France, les gens qui vivent de leur statut entravent minutieusement, méticuleusement, ceux qui vivent de leur travail : les dirigeants de PME, les imprimeurs, les éditeurs, les commerçants, les artisans, les créateurs, tous ceux qui ont impérativement besoin que le courrier fonctionne pour remplir leurs engagements, satisfaire leurs clients, nourrir leurs enfants, assurer leurs retraites et préserver leurs emplois. Autant d’impératifs inconnus des syndicalistes de La Poste, qui n’en ont évidemment rien à battre...  

20/09/2009

L'affaire Farewell

Cov Bunker.jpgIl faut absolument voir le film de Christian Carion qui sort mercredi sur les écrans. L’affaire Farewell et l’expulsion par Mitterrand des 47 espions soviétiques en mars 1983, fut révélée par le journaliste Thierry Wolton dès 1986. Pour ceux que cela intéresse, je précise que j’ai complété le dossier avec mes sources soviétiques de l’époque dans Le Bunker (JC Lattès, 1994). Je passe en revue, notamment, la liste des expulsés – j’en ai personnellement connu quelques-uns. Ce qui est étonnant, c’est qu’il ait fallu deux décennies pour que cette formidable histoire fasse l’objet d’un film. Il faudra encore du temps pour que tout ce qui touche à l’histoire du communisme et à ses complicités en Occident, notamment en France, soit traité normalement par les historiens et les artistes…

18/09/2009

Décevant, la politique ?

Georges-Freche_Segolene-Royal_11aout2006.jpgTouchant, le livre de Véronique Vasseur, ex-médecin chef à la Santé, qui a tâté de la politique à l’UMP et qui constate avec amertume, dans Le panier de Crabes, que la démocratie est devenue une affaire de professionnels peu disposés à partager leurs sièges et leurs avantages avec la société civile. Elle aurait dû écouter Georges Frêche, futur candidat PS aux régionales et grand ami de Ségolène Royal, expliquer avec un cynisme stupéfiant comment on se fait élire par ces "cons" d’électeurs, comment on "emmerde" ensuite ces "connards" et comment on se fait réélire "en distribuant des chocolats aux petits vieux avant Noël". Ecoutez la video, c’est édifiant !

17/09/2009

L'épidémie de triche s'étend

L’épidémie s’étend. La récente élection d’Hamid Karzaï en Afghanistan et le scrutin présidentiel au Gabon prouvent que la maladie a gagné toute la planète. Elle vient de foudroyer le patron de la F1 chez Renault, Flavio Briatore, qui a sciemment poussé un pilote à provoquer un accident pour en faire gagner un autre, c’est dire s’il était gravement atteint ! Dans une société malade du pouvoir et de l’argent, la triche fait rage. En France, après les symptômes dits "OM-Valenciennes" et "Tour de France", on a eu les miasmes du docteur Frêche aux dernières sénatoriales à Montpellier, puis l’élection de Martine Aubry à la tête du PS, où le mal frappa si fort que ses adversaires eux-mêmes renoncent à aller se soigner devant les tribunaux. C’est la triche H1N1. On va avoir du mal à l’éradiquer…

16/09/2009

Il y a apocalypse et apocalypse

   Regardé avec passion, sur France 2, les quatre premiers épisodes d’Apocalypse sur la seconde guerre mondiale. Voilà un documentaire qui, à lui tout seul, compense toutes les bêtises et toutes les vulgarités du petit écran. Le scénario, le montage, le commentaire : il y a de vrais professionnels derrière tout cela. On voit bien la différence avec le documentaire sur l'autre "apocalypse", celle du 11-Septembre, lundi dernier, qui ne faisait qu’enfiler les images – justement sans scénario, sans montage, sans commentaire. Uniquement de l’émotion. Des cris, des morts, des regards. Mais comprend-on le monde et les hommes quand on a, en tout et pour tout, la gorge serrée pendant une heure ? Et comment tenter d’éviter que l’apocalypse ne recommence si on n’y comprend rien ?

15/09/2009

Le dernier symbole

C’est aujourd’hui que paraît en anglais The Lost Symbol, le nouveau roman de Dan Brown, qui fait suite au Da Vinci Code et à Anges et Démons. L’auteur ne "dévoile" pas, cette fois, les mystères et les turpitudes du christianisme, mais ceux de la franc-maçonnerie. Même procédé, même succès prévisible. Mise en place : 5 millions d’exemplaires. C’est dingue. Avant même que le livre soit traduit en français (chez JC Lattès), trois livres sortiront (chez Robert Laffont, chez Michel Lafon et au Fleuve Noir) pour décrypter, contester et corriger les éléments d’histoire et d’ésotérisme qui constituent la trame du scénario. Et d’autres plus tard, sans doute. Voilà un auteur qui, à chaque nouveau best-seller, enrichit une demi-douzaine d’éditeurs !

14/09/2009

Il y a 20 ans, le Mur...

Cover Pape-Lénine.jpgLe vingtième anniversaire de la chute du Mur de Berlin approche. D’ici le 9 novembre 2009, de nombreux livres vont sortir pour raconter cet événement. Je voudrais rappeler, pour qu’on ne l’oublie pas complètement dans la liste de ces ouvrages, que j’ai écrit un livre sur le rôle de Jean-Paul II dans cette aventure, qui a été récemment réédité sous le titre Le pape qui fit chuter Lénine (éditeur : CLD, diffusion : Sodis). Que le pape polonais ait joué un rôle majeur dans l’effondrement du communisme européen, plus personne ne le met en doute. Mais qu’a-t-il fait exactement, quand et dans quel pays ? Vouloir expliquer la chute du Mur sans rappeler l’action de Jean-Paul II, franchement, ce serait dommage… 

13/09/2009

Mitterrand, social-traître !

Frédéric Mitterrand s’est fait huer à la fête de l’Huma. C’est bien fait pour lui. Qu’allait-il faire dans cet endroit ? Un ministre de la Culture devrait connaître l’histoire. Il ne regarde pas, à la télé, toutes les rétrospectives historiques sur les débuts de la guerre en 1939, ou sur la chute du Mur en 1989 ? Pourquoi aller faire risette aux héritiers du pacte germano-soviétique, du goulag, du bannissement de Soljenitsyne et Sakharov, des fusées SS-20 pointées sur l’Europe occidentale ? Je sais bien que les communistes français ne vouent plus de culte au "génial Staline", mais ils ont bien cautionné ses crimes, non ? Et, que je sache, ils n’ont toujours pas changé de nom ? Ni de vocabulaire, apparemment : Mitterrand conspué comme "social-traître", c’est d’un kitsch !

11/09/2009

La défaite du journalisme

L’affaire Valls et l’affaire Hortefeux, c'est exactement le même processus. Séquence n° 1 : volés par un caméraman anonyme, des propos privés un peu limite entre amis et un humour franchouillard pas très glorieux font le buzz sur internet. Séquence n° 2 : la vidéo pirate est reprise aussitôt par la presse, la vraie, alors qu’elle a été diffusée sur la Toile sans précaution, sans intermédiaire, sans mise en perspective, sans rappel historique, sans enquête, sans nuance, sans analyse - en un mot, sans le début du début d’une intervention journalistique. L'émotion est à l'aune de cette démission professionnelle. Le rêve des marchands d’images, qui est de faire une presse sans journalistes, devient réalité. Quand Le Monde fait spectaculairement sa Une avec un buzz aussi dérisoire, c’est toute une profession qui rend les armes.

 

10/09/2009

Le PS a 20 sur 20

   On croit que le PS est au fond du trou, mais il continue de creuser. Les révélations sur les inqualifiables tricheries lors de l’élection de Martine Aubry, à Reims, sont assassines. Les récits du sénateur Mélanchon, qui en rajoute goulûment, sont meurtriers. Le livre de Julien Dray, qui sort aujourd’hui, ne va pas arranger les choses... Mais ce qui plombe définitivement le Parti socialiste aux yeux des citoyens, c’est l’incroyable conservatisme dont il fait preuve dans les régions : lors des prochaines élections régionales, en mars 2010, on apprend que le PS va présenter… vingt présidents sortants sur vingt ! Exactement les mêmes qu’en 2004 ! Même l’infréquentable Georges Frêche, à Montpellier, sera investi. Pour une rénovation, c’est une rénovation…  

09/09/2009

Un prince du journalisme

Epenoux-vis.JPGChristian d’Epenoux nous a quittés. Il faisait partie de l’équipe des grands reporters de L’Express que j’avais rejoints en 1985 et qui m’avaient appris mon métier : les Christian Hoche, Arlette Marchal, Jacques Renard, Jean Leclerc du Sablon, Alain Louyot et autres, mi-baroudeurs, mi-intellos, ces aristos du journalisme qui n’avaient pas peur de couvrir guerres et révolutions, ni de lire des piles de livres avant d’aller sur le terrain. Christian connaissait l’Afrique comme sa poche. On l’appelait "le Baron", et pas seulement à cause de sa particule. Il était élégant. Elégant dans sa façon de travailler, dans son écriture, dans son comportement, dans ses amitiés. Il est parti brutalement. C’est la première fois qu'il est brutal. Adieu, Baron.

 

Petite cuisine politique

   L’une des faiblesses de l’institution régionale, en France, c’est que l’élection du président et la constitution des groupes politiques se font pour six ans, alors qu’il peut s’en passer, des trucs, en six ans ! Prenez le conseil régional de Bourgogne. Passe encore que les Verts aient quitté la majorité PS-PC avant de la réintégrer sans que personne n’y comprenne que pouic. Passe encore que, par un coup de baguette magique, les deux groupes UMP n'en fassent plus qu'un. Mais qui peut comprendre que sur les 6 élus du FN, 3 aient démissionné du groupe, l’an dernier, pour se démarquer de leur chef et l’exclure du parti, qu'ils se retrouvent donc "non apparentés" alors qu’ils sont toujours FN, alors que leur ex-chef préside toujours le groupe FN alors qu’il n’en fait plus partie ! Comment voulez-vous que les malheureux électeurs s'y retrouvent ?

 

08/09/2009

Restons entre hommes

La nouvelle aurait dû faire l’effet d’une bombe, provoquer le scandale, susciter de vigoureux débats dans les médias. Il n'en est rien. Silence radio, à part un ou deux entrefilets. Etrange, non ? Pourtant, c'est une sacrée info : réunis en "convent" à Lyon, vendredi, les 1 200 principaux responsables du Grand Orient de France ont voté contre l’ouverture de leurs loges aux femmes. Incroyable. La première obédience maçonnique française (50.000 frères) calque donc son règlement sur celui de l’Eglise catholique, qui interdit, elle aussi, aux femmes de devenir prêtres – encore leur permet-elle de devenir religieuses ! Cela ne manque pas de sel, le GO étant le principal bastion de l’anticléricalisme en France. On comprend mieux, au passage, pourquoi il y a si peu de femmes dans la vie politique française, notamment au Sénat…

07/09/2009

Le cumul vu du PAF

Le débat sur le cumul des mandats en dérange plus d’un. Car il est mené, dans les médias, par des journalistes politiques qui sont, eux-mêmes, de sacrés cumulards : tous les Barbier, Duhamel, Giesbert, Domenach, Zemmour, Joffrin, Aphatie, Hondelatte, Marie Drucker, Demorand, Roselmack, et j’en passe ! L’an dernier, leur doyen Jean-Pierre Elkabbach dirigeait et Europe 1 et la Chaîne parlementaire… Le temps que ces stakhanovistes consacrent à leurs émissions de radio ou de télé, ils ne le passent pas à diriger leur journal ou leur service, de même qu’un parlementaire ne travaille pas à l’élaboration de la loi quand il est dans son département ou sa ville. Et les postes qu’ils cumulent dans les médias sont autant de jobs qui ne peuvent être exercés par des plus jeunes. Je rigole.

06/09/2009

Le cumul vu de droite

Bachelot.jpgLa nécessité de combattre ce "mal français" qu’est le cumul des mandats électifs, lequel plombe et paralyse la vie démocratique du pays, ne chagrine pas seulement les parlementaires du PS, qui vont devoir abandonner, furibards, leurs mandats locaux. Du côté de l’UMP, la nouvelle règle qui interdit à un ministre de diriger un Conseil régional va en gêner plus d’un : Bachelot, Joyandet, Novelli, Pecresse, Darcos, tous candidats dans leur fief régional avec l’onction de leur parti, vont se retrouver, en mars 2010, devant une drôle d’alternative. De deux choses l’une : ou ils gagnent, et ils quittent le gouvernement. Ou ils perdent, et ils ne seront pas dans le gouvernement suivant. Dur, dur d'être un démocrate !

05/09/2009

Duel de dames à Dijon ?

Les choses vont vite en politique. Les dirigeants du PS n’ont pas encore finalisé leur règlement interdisant le cumul des mandats que les langues vont bon train. Si les parlementaires bourguignons membres du PS abandonnent leurs mandats locaux, qui va remplacer François Patriat à la Région ? Tout le monde pense à l’ancien ministre Christian Paul, qui en rêve depuis six ans, mais il est déjà député de la Nièvre ! Qui va remplacer Arnaud Montebourg au Conseil général de Saône-et-Loire ? Beaucoup pensent à Remy Rebeyrotte, le très strauss-kahnien maire d’Autun – mais devra-t-il quitter sa mairie ? Quant à la mairie de Dijon, pour remplacer François Rebsamen, les plus fins observateurs voient se profiler, au sein du PS local, un duel de dames : Colette Popard contre Françoise Tenenbaum. On en salive d’avance.

04/09/2009

Bon week-end, à lundi !

Les animateurs et journalistes de la télé et de la radio devraient faire un peu gaffe. Déjà, dans un grand froufrou médiatique, la plupart d'entre eux partent bruyamment en vacances vers le 10 juin, laissant leurs malheureux téléspectateurs et leurs auditeurs dépités se colleter, pendant deux mois et demi d’été, les programmes les plus anémiques et les rediffusions les plus éculées. Mais à peine rentrés, en septembre, les voilà qui lancent joyeusement des "Bon week end, à lundi !" dès le jeudi soir (Laurence Ferrari sur TF1, David Pujadas sur France 2, Christophe Hondelatte sur RTL), abandonnant à des "doublures" ou des "jokers" l’immense cohorte de leurs millions d’admirateurs ébaubis qui, eux, travaillent à plein temps…

03/09/2009

Rentrée littéraire

Et voici la rentrée littéraire. Deux livres figureront sans doute parmi les best-sellers de cet automne : Combien ça coûte, de Jean-Pierre Pernaut (chez Albin Michel), et A mon tour d’être sur le gril, de Marc-Olivier Fogiel (chez Plon). Aucun des deux n’aura le prix Goncourt, probablement, mais l’un et l’autre monopoliseront étals des vitrines, plateaux télé et colonnes des magazines. On imagine assez bien ce que contient le premier. Le second, c’est moins évident : y a-t-il tant d’événements, dans la carrière d'un animateur, qui méritent d’être portés à la connaissance du public ? Citation, tirée d’un récent TV Magazine : « J’ai toujours pensé que les gens de télévision qui racontaient leur vie à 40 ans étaient un peu ridicules ». Auteur du propos : Marc-Olivier Fogiel.

02/09/2009

Hommage à Kolakowski

Kolakowski.jpgQue s’est-il passé, cet été, qui ait échappé aux médias ? La mort de Leszek Kolakowski. Le polonais d’Oxford était un des plus grands philosophes de sa génération. Et il avait un humour dévastateur. Je l’ai interviewé plusieurs fois. Un jour, il m’a raconté une réunion de scientifiques organisée à Castel Gandolfo, chez Jean-Paul II, avec Czeslaw Milosz, Emmanuel Levinas et quelques autres grands esprits européens. Comme il s’ennuyait un peu, Kolakowski avait discrètement rédigé une fausse bulle papale, en latin de cuisine, prononçant l’excommunication de Levinas, qu’il n’aimait pas beaucoup. De gloussements étouffés en sourires de potaches, le papier est arrivé jusqu’au pape qui a éclaté de rire. Gamins, va !