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11/01/2010

Des nouvelles d'Etchegaray

AvecB16-Gemelli.jpgLe cardinal Etchegaray va bien. La bousculade de Noël, à Saint-Pierre de Rome, lui avait valu une fracture du col du fémur. Emmené à la polyclinique Gemelli, il a été opéré dès le dimanche 27. Avec succès. Dès le lendemain, il demandait la permission de téléphoner ! Un peu fatigué (il a 87 ans), le vice-doyen du Sacré collège est parfaitement lucide. Ce Basque est une force de la nature. Il a reçu des caisses de messages amicaux, venus des quatre coins du monde. Nicolas Sarkozy l’a appelé au téléphone. Le pape Benoît XVI lui-même est venu le voir samedi soir (photo ci-contre). Le cardinal n’a pas perdu son humour : il a demandé à son éditeur si son accident avait relancé les ventes de son livre !

10/01/2010

Identité nationale

Tombé sur une belle histoire en lisant les mémoires du cardinal Pacca, secrétaire d’Etat de Pie VII. Le prélat, lui-même italien, raconte qu’à Louvain, en 1793, il croise un groupe de soldats français prisonniers des Allemands, en transit vers la Hongrie. Couverts de haillons, sans chaussures, épuisés par la marche, ils sont traités comme des chiens par leurs gardiens. Emus par la détresse de ces hommes, il s’adresse à quelques-uns d’entre eux : "Voyez en quel état vous êtes réduits ! Hé bien ! Qu’avez-vous gagné à votre Révolution ?" Un soldat décharné le regarde, enfonce son chapeau sur la tête et lui répond avec fierté : "Monsieur, nous sommes libres !" Qui ne comprend pas l’anecdote ne comprend rien à l’identité française…

09/01/2010

Seguin était un cas

philippe-seguin.jpgPourquoi cette unanimité autour de feu Philippe Seguin ? Parce que cet homme intimidant et colérique n’était pas formaté comme les autres politiques. C’était même un cas. Plus sévère avec ses amis qu’avec ses adversaires, honnête jusqu’à abandonner ses propres troupes en pleine campagne électorale, capable d’alliances suicidaires, façon Pasqua ou Chevènement, Seguin le provocateur plaisait à gauche et à droite : à gauche parce qu’il tirait contre son camp comme personne, demandez à Delanoë ; à droite parce qu’avec un caractère aussi insupportable, il n’était pas présidentiable. Profondément pessimiste et désabusé, il avait cette formule désespérante qui lui va assez bien : "Le pouvoir, c’est une lutte permanente contre l’impuissance".

08/01/2010

Jospin en promo

jospin.jpgVu Jospin en promo sur Canal +. Je ne suis pas sûr de lire son livre. Premier ministre par hasard, cet homme n’aura été qu’un militant, dévoué et travailleur, certes, mais rigide et incapable de s’élever au-dessus d’une vision partisane des choses. Sa philosophie politique, binaire, est un peu courte : la gauche, c’est bien, alors que la droite, c’est mal. Sa carrière l’est aussi : il aura été à côté de Mitterrand (1981), à la place de Fabius (1997), et derrière Le Pen (2002). Pas de quoi rester dans les livres d’histoire, même pour avoir imposé les 35 heures. Et puis c’est un menteur : pourquoi a-t-il fait croire si longtemps qu’il n’était pas trotskyste, jusqu’à expliquer un jour, au Monde, qu’on le confondait avec son frère ? Petit mensonge, petit destin.

07/01/2010

Le rire vient du sud

 

 

Encore un mot sur les comiques qui ont été omniprésents pendant les fêtes. C’est curieux comme l’humour sépharade a envahi les écrans de télévision. On ne fait plus une émission sans inviter Elie Semoun, Michel Boujenah, Gad Elmaleh, Raphaël Misrahi, Jean Benguigui, Patrick Timsit, Pierre Benichou, Arthur, sans parler de feu Elie Kakou. La rigolade, historiquement, viendrait-elle du sud ? Les juifs askhenazes ont produit des psychanalystes, des savants, des artistes, des chefs d’orchestre, des producteurs, des banquiers, des médecins, mais, allez savoir pourquoi, pas un seul rigolo à la faconde irrésistible qui raconte, dans des stand up un peu démagos, les problèmes qu’il a toujours eus avec les femmes, avec sa mère en particulier !

06/01/2010

L'humour essoufflé

La France est un vieux pays essoufflé. Voyez les humoristes qui, à de rares expressions près (Pierre Palmade, les Deschiens), n’inventent plus rien. Les comiques qui défilent à la télé, pour la plupart, sont de lointains imitateurs de Fernand Raynaud, Robert Lamoureux, Coluche ou Thierry Le Luron. Anne Roumanoff fait ce que faisaient les chansonniers dans les années 60. Les interviews douteuses de Raphaël Misrahi sont entièrement pompées sur ce que faisait déjà Pierre Desproges. Muriel Robin, honnête, reconnaît volontiers qu’elle est l’héritière directe de Jacqueline Maillan. Les "petites annonces" d’Elie Semmoun et Franck Dubosc sont des copiés collés des "petites annonces" de Pierre Dac ("On recherche deux hommes de paille, un grand et un petit, pour tirage au sort"). Francis Blanche, reviens, ils sont devenus mous !.

 

05/01/2010

Une bonne cliente

cecile-duflot.jpg2009 a été l’année Roumanoff, 2010 sera l’année Duflot. La nouvelle chef de file des Verts, entendue ce matin sur Europe 1, est décidément une "bonne cliente" pour les médias. D’abord, comme elle parle aussi vite que Voynet et Taubira réunies, elle permet d’aborder une bonne dizaine de sujets d’actualité par minute d’antenne. Ensuite, une écolo qui va réveillonner aux Maldives décomplexe tous les Fogiel, Castaldi et autres vedettes du PAF qui y étaient aussi. Enfin, elle n’oublie pas que les médias sont masochistes : quand Elkabbach lui parle d’un obscur scandale perso mouillant je ne sais plus qui, façon caniveau, elle dit : "Vous n’avez simplement qu’à pas en parler !" Et toc. Je me demande si je ne vais pas voter écolo, moi…

04/01/2010

Le choc de 2010

 Je n’aurais jamais dû acheter Le Monde d’hier. Après une semaine d’abstinence journalistique, le retour au réel a été terrible. Car en guise de rentrée 2010, sans ménagement, Le Monde nous dit, en page 2, que l’année à venir sera caractérisée par un formidable affrontement au sommet, vital, décisif, titanesque, entre Ségolène Royal et Martine Aubry. Si. Je vous jure. C’est marqué. Page 2, au milieu, sur trois colonnes. Tous les bilans de l’année 2009, tous les pronostics pour l’année 2010 étaient donc de la poudre aux yeux. Toutes les tentatives d’imaginer, de rêver, d’inventer une année intéressante, créative, originale, instructive, étaient donc condamnées d'avance. 2010, ce sera d’abord un affrontement entre Royal et Aubry ! Dites, on ne pourrait pas passer directement à 2011 ? Ou à 2013 ?

26/12/2009

A l'année prochaine !

BLparEV-2.JPGComme chaque année depuis sa création en 2006, ce blog s'interrompt entre Noël et le Nouvel An. Il faut laisser souffler son auteur et reposer le logiciel - lequel, depuis quelques jours, fait preuve d'une fantaisie inquiétante. Amis et lecteurs connus ou inconnus, passez de bonnes fêtes et à l'an prochain !

 

25/12/2009

Des voeux pour Etchegaray

etchegaray.jpgUne pensée pour le cardinal Etchegaray, victime indirecte de l’agression commise contre Benoît XVI au début de la messe de minuit. Le vice doyen du Sacré Collège, âgé de 87 ans, est actuellement à l’hôpital Gemelli, avec une fracture du col du fémur. Une sacrée tuile pour ce personnage attachant qui s’était déjà blessé, fin 2007, la semaine même où les éditions Fayard, à Paris, publiaient ses Mémoires. Il avait montré, alors, qu’il était têtu comme un basque, et qu’il n’entendait pas se laisser entamer le moral par de bêtes problèmes de santé ! Après quatre mois de lit et six de convalescence, il était reparti comme un jeune homme. Souhaitons-lui, de tout cœur, de surmonter ce nouveau déboire !

 

24/12/2009

Comparaison n'est pas raison

En cette période de bilans, il est temps d'attribuer les Awards de la plus bête argumentation partisane 2009. Le premier prix va Jean-Christophe Cambadélis, qui a dit : "Eric Besson, c’est Pierre Laval" (dans Libération). Le deuxième prix va à Alain Duhamel, qui a dit : "Si Benoît XVI veut absolument béatifier Pie XII, je lui suggère de ne pas oublier Papon" (sur France 2). Le jury avait retenu le "Béat devant Jospin, Déat devant Sarko" de Jean-François Kahn (devant le Modem, à Arras) à propos du même Eric Besson, mais cette comparaison-là n’a pas été retenue parce qu’elle est franchement drôle – contrairement aux deux inepties précédentes et à la reprise sans humour du "Besson c'est Déat" par Jean-Paul Huchon (sur RMC), qui reçoit donc le troisième prix. On attendait aussi "Frédéric Lefèbvre est un clône de Goebbels", "Rachida Dati, c'est Madame Sans-Gène" et "Domenech me rappelle Bazaine". Ce sera pour 2010.

 

La douceur de Noël

bougies.jpgLes magasins et les entreprises ont fermé leurs portes. La politique est en vacances. L’information observe une trêve. La télé ne diffuse que du surgelé. La frénésie mercantile prend fin. Comme chaque année, Noël vient calmer le jeu. On se laisse bercer par la nostalgie de la messe de minuit, des cantiques et de la crèche qui rappellent, en termes simples, sans prosélytisme ni agressivité, que Dieu s’est introduit, un jour, dans l’histoire des hommes, pour leur demander de s'aimer les uns, les autres. Croyants et non croyants célèbrent cet anniversaire qui, à quelques exceptions près, les rassemble tous dans une douceur inhabituelle. Bon Noël à tous !

23/12/2009

Le Vatican communique...

federico-lombardi.jpgFederico Lombardi, le directeur de la Salle de presse du Vatican, a expliqué ce matin, citant Jean-Paul II : "En béatifiant un de ses fils, l’Eglise ne célèbre pas les choix historiques qu’il a faits". Il a rappelé que l’ouverture complète des archives, "légitimement demandée" par les Juifs, mais "techniquement complexe", demanderait encore "quelques années". Il a aussi précisé que "si les décrets sur les vertus héroïques des deux papes ont été promulgués le même jour, ils étaient complètement indépendants et ne déboucheraient pas sur une bénédiction simultanée". On dirait qu’au Vatican, le souci de communiquer commence à poindre…

22/12/2009

L'année de la triche

 L’année 2009 restera, en France, l’année de la triche. C’est Martine Aubry qui doit son poste de première secrétaire du PS à des manipulations frauduleuses. C’est Nicolas Sarkozy qui a empêché d’enquêter sur le commerce des sondages à l’Elysée. C’est l’équipe de France de foot qui participera au Mondial grâce à une main de Thierry Henry. C’est le Parti socialiste qui a réussi à soutenir l’infréquentable Georges Frêche sans l’investir. Ce sont deux membres du CSA qui restent discrètement salariés de France Télévisions. C’est la jeune Cécile Duflot, des Verts, qui fait croire qu’elle prend le train quand elle prend l’avion. Les exemples pullulent. La devise de la France, pendant longtemps, ce fut "Liberté-égalité-fraternité". Maintenant, c’est "Pas vu, pas pris !"

21/12/2009

Des papes, des papes...

La polémique sur Pie XII attise les passions et occulte les vraies questions. A commencer par celle-ci, que j’entends rarement poser : les papes ont-ils raison de béatifier et de canoniser d’autres papes ? Imagine-t-on un conclave, de nos jours, qui élirait un pape qui ne soit pas un saint homme ? Ce serait une sacrée erreur de casting ! Ne pas faire preuve de sainteté, pour un pape, tiendrait de la faute professionnelle. Même s’il est vrai que les papes en question sont "élevés aux autels" pour des raisons qui ne tiennent pas à leur façon de gouverner de l’Eglise ! Sinon, pourquoi avoir canonisé Pie X, qui fut un saint homme mais un mauvais pape, et pas Pie XI, qui fut sans doute, avec Jean-Paul II, le plus grand pontife du XXème siècle ?

20/12/2009

Pie XII : savoir avant de juger

L’annonce de la prochaine béatification de Pie XII par Benoît XVI va donner lieu, comme d’hab, à un festival de bêtises, d'erreurs, d’inexactitudes, de légendes, de malveillances, de fantasmes, etc. Je renvoie ceux qui veulent savoir avant de juger à deux textes sur lesquels, je vous jure, j’ai passé beaucoup de temps : sur les "silences" de Pie XII, le chapitre 4 de mon livre Les Secrets du Vatican (Perrin, janvier 2009) ; et sur le renversement d’image du même Pie XII depuis les années 60, le chapitre 10 de mon autre livre Pourquoi le pape a mauvaise presse (Desclée de Brouwer, octobre 2009). Vous pouvez, bien sûr, encenser ou condamner sans rien connaître du dossier, mais alors, à quoi ça sert que Lecomte il se décarcasse ?

19/12/2009

Les médias unanimes

Ce qu’il y a de terrifiant dans les médias, c’est leur unanimisme. A part quelques rares tranches de polémiques artificielles organisées entre gens du même avis, la quasi-totalité des journalistes, en tirs groupés, portent aux nues Ségolène Royal (avant de la ridiculiser), encensent Jacques Chirac (avant de le condamner), lynchent Julien Dray (avant de le réhabiliter), massacrent Jean Sarkozy (avant de souligner sa performance), brocardent Benoît XVI (avant de…le brocarder à nouveau) ou pulvérisent le Dr Delajoux (avant de... on ne sait pas encore) dans un fracas conformiste évidemment suspect qui explique la défiance croissante du public à l’égard de la presse. Et je ne vous dis pas l’explosion univoque des médias, à l’unisson, quand il neige l’hiver !


18/12/2009

L'islam à Dijon

M Chebel-09.JPGPassionnants échanges, hier, à Dijon, entre Malek Chebel et les 80 personnes qui avaient bravé la neige à l’invitation du Club des Ecrivains de Bourgogne. L’ami Malek, qui vient de sortir sa propre traduction du Coran chez Fayard, nous a parlé avec passion d’un islam raisonnable, généreux, pacifique et compatible avec la République. Au point de minimiser les dérives anxiogènes de l’islamisme et de ses variantes fondamentalistes, voire terroristes ? Malek Chebel ne nie pas les problèmes, les excès et les peurs. Mais il appelle les politiques à ne pas céder, par démagogie ou faiblesse, devant la pression des ultras. Parce qu’il n’y a pas d’autre choix que d'aider les tenants de "l'islam des Lumières".

17/12/2009

Nostalgie giscardienne

LivreRoger.jpgPour comprendre les ressorts profonds de la politique au jour le jour, les clivages essentiels d’un petit monde quasiment incapable de se réformer, il faut lire le livre de Roger Chinaud : De Giscard à Sarkozy – Dans les coulisses de la Vè (éditions de l’Archipel). D’où vient ce tropisme social-libéral qui taraude souvent, en coulisses, des gens aussi différents que Jean-Pierre Raffarin, Marielle de Sarnez, Alain Madelin, Gérard Longuet, Henri de Raincourt, Dominique Bussereau, Axel Poniatowski, Jean-Pierre Soisson ou, bien qu’il s’en défende, François Bayrou ? L’ami Chinaud raconte très bien ces années 1973-1978 où le giscardisme, c’était, mais oui, la réforme et la modernité ! Souvenirs, souvenirs…

16/12/2009

Non aux sondages absurdes !

Selon un sondage LH2 publié dans toute la presse régionale, seuls 23 % des Bourguignons sont capables de dire que l’actuel président de la région Bourgogne s’appelle François Patriat. Voilà comment on fait l’histoire et, au passage, les campagnes électorales. Or ce sondage est imbécile : réalisé auprès de 5 100 personnes au niveau national, c'est à dire sur vingt-deux régions, il est l'expression, en Bourgogne, de... 136 personnes sondées ! Sachant que notre région est grande comme la Belgique, ce chiffre est donc absurde. Est-ce qu’on ne peut pas demander aux médias qu’ils s’abstiennent de publier ce genre d’enquêtes, dont la seule justification est de faire avancer le schmilblic mais qui, au contraire, brouillent bêtement le paysage ?