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06/09/2023

Interdire l'abaya à l'école...

aba.jpgBon, on résume. L’idéal, dans une société libérale, c’est de s’habiller comme on veut. A condition de ne pas dissimuler son visage. Autre condition, propre à la France : ne pas faire de prosélytisme religieux (loi de 1905). D’où l’interdiction du voile islamique, qui est un signe religieux "ostentatoire" (loi de 2004). L’abaya, ce vêtement porté par des musulmanes, est clairement "ostentatoire", mais est-il religieux ? Son interdiction étant taxée de geste "islamophobe", la réponse est oui. Il faut donc le tolérer dans la rue, mais l’interdire à l’école. Rien n'est simple, en politique...

11/10/2020

Pourquoi la violence des jeunes ?

violence.jpgTrès convaincante, dans le Figaro du week-end, la thèse du linguiste Alain Bentolila selon laquelle "la pénurie de mots est une des causes de la violence des adolescents". Des gamins qui n’apprennent plus la langue française à l’école, qui ne lisent jamais un livre, que la publicité abreuve d’onomatopées en franglais et à qui la télé assène des émissions utilisant un maximum de 200 à 300 mots (Les Marseillais, TPMP, etc) n’ont évidemment pas la faculté de nommer un conflit, de désamorcer un désaccord, de contrer une idée, d’exprimer une nuance, d’installer une négociation. Alors ils vocifèrent, ils cognent, ils jouent du couteau. Logique.

17:39 Publié dans Blog | Tags : langue, culture, école, français | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

23/09/2020

Comment s'habiller à l'école ?

blouses.jpgLe débat sur la façon dont les jeunes doivent s’habiller à l’école, qui enflamme toutes les chaines d’info depuis deux jours, est surréaliste. Qu’est-ce qu’une tenue "normale", "correcte" ou... "républicaine" ? Les filles conditionnées par la pub ont-elles vraiment tous les droits ? Est-ce à l’Etat d’imposer aux ados la façon de se vêtir ? Les parents n’ont-ils plus rien à dire sur le sujet ? Faudrait-il, à entendre les ultraféministes, "rééduquer les garçons", comme dans la Chine de Mao ? Moi, quand j’allais à l’école publique, je portais une blouse grise, comme tous mes camarades, au motif d'égalité républicaine : vu le traumatisme ? Ne devrais-je pas intenter un procès à l’Education nationale ?

19:00 Publié dans Blog | Tags : minijupe, école, etat, sexisme | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

28/08/2020

Dur, dur d'être un opposant !

un-lyceen-avec-un-masque.jpgCompliqué, en ce moment, d’être un porte-parole de l’opposition ! On le mesure à la facilité démagogique dans laquelle tombent, un par un, tous les politiciens hostiles à la majorité : celle-ci ayant limité la gratuité des masques aux familles pauvres et aux personnes vulnérables, les voilà tous, de Mélenchon à Marine Le Pen, qui, indignés, exigent que l'Etat fournisse gratuitement les masques à tous les écoliers, collégiens et lycéens ! Y compris aux enfants de bourgeois, aux familles aisées, aux fils de riches ? Y compris. La communication politique est ainsi : si on commence à émettre des nuances, le slogan n’a plus d’impact…

16/12/2017

Compliqué, le passé simple ?

langue,grammaire,école,enseignementLu dans "Le Point" que le passé simple allait disparaître de l’enseignement du français au collège. Trop compliqué, trop ringard. Le problème, évidemment, c’est que la littérature française en est truffée, car le passé simple introduit une nuance de temps que n’exprime ni l’imparfait ni le passé composé. Il y aura donc, demain, deux catégories d’élèves : les crétins, auxquels il ne sert à rien d’enseigner toutes les richesses de la langue française, et les élites, qui auront eu le privilège d’apprendre le passé simple, le subjonctif et toutes ces sortes de choses étranges qu’à l’école primaire, naguère, nous apprîmes.

12/01/2015

Et maintenant, au travail !

terroristes.jpgEt maintenant ? Après ce formidable et merveilleux moment d’unité nationale, que faire ? Un épisode de cette séquence à la fois unanime et fraternelle me paraît crucial : c’est celui où des gamins, dans certains collèges, jeudi midi, ont refusé d’observer la minute de silence. Voilà la faille ! A colmater, vite, et par tous les moyens : mobilisation des recteurs, audition des profs, enquêtes de police, sensibilisation des familles, stages d’éducation civique, le tout sans faiblesse et de façon systématique ! Qui ne voit que ces jeunes-là, dans quelques années, seront les nouveaux Kouachi et Coulibaly ? Allez, au travail !

17/12/2014

L'écriture, à quoi bon ?

cursive.jpgC’est peut-être l’information la plus importante de l’année : en Finlande, on va cesser d’apprendre aux gamins l’écriture cursive. Motif : ce type d’écriture n’est plus utile aujourd’hui, à quoi bon polluer nos chères têtes blondes avec les pleins et les déliés ? Les lettres bâtons, au moins, cela préfigure l’écriture sur un clavier, une tablette, un i-phone ! Fini, donc, l’écriture cursive, celle qui me sert – pour ce qui me concerne – à annoter rapidement, au crayon, telle ou telle formule lue dans un livre. Dans un quoi, j’ai dit ? Un vieux truc avec des pages, qui sera bientôt introuvable en Finlande...

02/12/2014

Notation, piège à c... !

vallaud-belkacem.jpgAprès Benoît Hamon, Najat Vallaud-Belkacem ! A chaque fois qu’un nouveau ministre de l’Education nationale se rend compte, quelques mois après avoir été nommé, qu’il ne peut rien faire contre l'irrépressible baisse de niveau de nos chères têtes blondes, il se tourne vers le même miroir aux alouettes : la suppression des notes ! Comme si l’abandon de notre vieux système de notation, de 0 à 20, allait aider nos enfants à mieux savoir lire, écrire et compter à la fin de leurs études primaires ! Avec tout ce que ce serpent de mer a coûté depuis mai 68 (en réunions, études, rapports, etc) on aurait pu construire une bonne dizaine de lycées !

20:20 Publié dans Blog | Tags : notes, notation, école | Lien permanent | Commentaires (4) |  Facebook |

25/06/2014

Ne traumatisez pas nos gamins !

 podium.jpgTous les dix ans, un nouveau ministre de l'Education, désœuvré, tente de faire le buzz en proposant de supprimer les notes à l'école. C'est au tour de Benoît Hamon de relancer toujours le même débat, dans une société où la compétition se généralise : on note frénétiquement les miss France, les footeux pendant le Mondial, les candidats de The Voice, les députés les plus assidus, les dirigeants politiques les plus populaires, les plus beaux villages de France, les meilleurs pâtissiers du pays, les nominés aux Molières, les sélectionnés pour le Goncourt, les émissions les plus regardées, les animateurs les plus appréciés, les films les plus vus, les lycées dont les élèves réussissent au bac, etc, etc !

14:16 Publié dans Blog | Tags : notes, hamon, école | Lien permanent | Commentaires (3) |  Facebook |

11/09/2013

La laïcité, je suis pour !

 Charte-laicité.jpgC’est désormais affiché dans tous les préaux : "La laïcité de l’école offre aux élèves les conditions pour forger leur personnalité, exercer leur libre arbitre et faire l’apprentissage de la citoyenneté. Elle les protège de tout prosélytisme et de toute pression". Je ne sais pas pour vous, mais moi, ma personnalité a été surtout forgée par mes parents, je dois mon libre arbitre à un prof de philo communiste, j’ai appris la citoyenneté dans des associations de jeunesse, c’est l’aumônier de mon lycée qui m’a vacciné contre tout prosélytisme, et c’est mon père qui m’a appris à résister aux pressions. Le résultat n’est pas désastreux, la preuve : la laïcité, je suis farouchement pour !

20/05/2012

L'effet "pas Peillon"

 Peillon.jpgLe premier couac du gouvernement est révélateur. Vincent Peillon, nouveau ministre de l’Education nationale, est un homme intelligent, qui connaît bien son sujet. Une fois installé rue de Grenelle, il décide d’appliquer le programme qui lui vaut d’être ministre, au moins sur un sujet clair et net : le retour à la semaine de 5 jours à l’école. Catastrophe ! Houlala ! Panique au sommet de l’Etat ! Il est fou, celui-là : il veut prendre une décision ! Aussitôt crossé par le premier ministre, Peillon remballe son enthousiasme, penaud et déconfit : il avait oublié que le vrai ministre de l’Education, en France, ce sont les syndicats d’enseignants, et que ceux-là n’ont fait aucune promesse électorale… 

30/04/2010

Des jeunes qui rassurent

Rude journée, hier, à Brive. Deux conférences d’un coup ! Le soir, à l’invitation de François David, le dynamique directeur du groupe scolaire Edmond Michelet, 300 personnes venues écouter le papologue de passage sur "Jean-Paul II, un pape pour l’histoire". Mais avant, surprise, en début d’après-midi, conférence de deux heures devant 200 élèves de Première et Terminale sur le thème : "L’effondrement du communisme en Europe". Des jeunes sympas, attentifs, éveillés, bien élevés. La chute du Mur de Berlin est au programme de Terminale, les profs avaient préparé la rencontre. Une riche écoute, de bonnes questions. Impression bizarre d’être à des années lumières des ados paumés et incultes dont la télé, des journaux de 20h à la télé-réalité, nous rebat les oreilles…

06/12/2009

L'histoire à la poubelle ?

Pardon, je vous jure que je ne suis pas obnubilé par mes propres écrits, mais la suppression des cours d’histoire en Terminale S, elle aussi, renvoie à mon livre Pourquoi le pape a mauvaise presse, dont le chapitre 3 porte sur l’inculture générale, avec un développement sur l’inculture religieuse. La culture générale, particulièrement l’histoire-géo, a pour vocation de relier les hommes entre eux : moi et les autres dans l’espace, moi et les autres dans le temps, etc. C’est la clef du "vivre ensemble" : comment former des citoyens dans une société individualiste et relativiste où le collectif s’étiole, si ce n’est par leur rattachement à une histoire collective, c'est-à-dire à des références communes ? Croit-on qu'en supprimant cet enseignement, on va dans le sens… de l’histoire ?

31/01/2009

La langue pendante

Que l’on lise l’enquête réalisée par les profs de "Sauvez les lettres" ou le dossier de la DEEP du Ministère de l’Education nationale, il est clair que la pratique de la langue française, chez les jeunes, connaît une chute au moins aussi dramatique que celle de la bourse. D’ailleurs, seulement 63 % des élèves en fin de CM2 savent conjuguer le verbe tomber. La moitié des élèves de fin de primaire, sur une dictée de 10 lignes, font plus de 15 fautes. Et sur les 1348 lycéens de Seconde auxquels on a fait faire une dictée très banale de 20 lignes selon les critères classiques (2 pts ou 1 pt selon la gravité de la faute), 14 % ont eu la moyenne, les deux-tiers ont eu zéro. C'est une vrai cattastrofe, une évollution efraillante !

18/09/2008

Il rêve, Darcos

Il ne doute de rien, Xavier Darcos. Il rêve. Non seulement le ministre de l’Education nationale veut valoriser le bachot et réhabiliter la reconnaissance du mérite, comme au début de la République, mais il souhaite instaurer un "code de vie scolaire" pour apprendre aux ados le respect, la tolérance, et toutes ces valeurs… que la télévision bat en brèche du matin au soir. L’incommensurable vulgarité dont font preuve quotidiennement les Bigard, Gerra, Cauet, Youn, Bafie, qui sont les nouvelles idoles des jeunes, les modèles d’irrespect que le petit écran propose aux générations montantes, rend totalement irréaliste l’ambition méritoire de ce putain de vérole de moine de bite de merde d'enculé de bouffon de ministre à la con, non ?

02/09/2006

Le retour du "zéro de conduite"

Les deux principales innovations de la rentrée scolaire sont, en réalité, un double retour aux fondamentaux. A commencer par l’application de la méthode syllabique pour apprendre à lire. Depuis le temps que l’on mesurait, dans les familles, les dégâts de la méthode globale ! Mieux vaut tard que jamais…
Ensuite, la généralisation de la note "de conduite", laquelle comptera pour la moyenne générale et même pour le brevet des collèges. Tu craches par terre ? Tu n’enlèves pas ton baladeur ? Tu insultes une meuf ? Deux points de moins ! Comme ton père quand il brûle un stop, mon pote !
Chacun, il est vrai, a les fondamentaux qu'il peut : les syndicats d’enseignants, à peine rentrés de vacances, ont appelé à une "grève unitaire" le 28 septembre. Tradition, quand tu nous tiens…