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11/03/2008

Le Modem et les extrêmes

Le Modem va exploser à force d’incohérence politicienne. Exemple à Dijon, où l’on frise l’absurde. A Chenôve (banlieue dijonnaise), la tête de liste du Modem, Christophe Guion, s’est fait violemment retirer le label "Modem" par Bayrou au prétexte qu’il y avait sur la liste une ancienne sympathisante du MNR (le petit machin ultra-réac de Maigret que tout le monde à oublié). Motif, tenez-vous bien : "...la défense du combat intransigeant que nous menons contre les extrêmes". Bon, admettons. Prenons la pose. La main sur le coeur. Sauf qu’à quelques centaines de mètres, à Dijon même, le candidat du Modem, François Deseille, s’est allié tranquillement, sciemment, dès le premier tour, avec les communistes purs et durs figurant dans l'équipe de François Rebsamen ! Ho ! Il y a des limites au n'importe quoi !

10/01/2008

Qui donne le tournis ?

29e7337eb0d885cb41ad90ff4ea9136c.jpgFrançois Bayrou reprochant à Sarko de "donner le tournis", c’est la plus belle de ce début d’année. A deux mois des municipales, qui donne le tournis à qui ? L’ami François place, à Marseille, son nouveau camarade "vert" Jean-Luc Bennahmias contre ses anciens amis politiques ; en Aquitaine, il soutient le célèbre révolutionnaire bordelais Alain Juppé, figure emblématique du chiraquisme (tout rapport avec sa propre campagne à Pau serait purement fortuit, bien entendu) ; à Dijon, il pousse ses derniers fidèles à faire équipe avec François Rebsamen, n° 2 du PS et bras droit de Ségolène Royal, allié aux vieux staliniens locaux Pinon et Gervais ; à Paris, il lance la centriste Corinne Lepage contre le centriste Jean-Marie Cavada (honte à ceux qui pensent à un règlement de compte personnel !) ; à Lyon... à Tours... etc...

28/12/2007

Petites perles

En cette période de fêtes, personne ne s’intéresse aux petites phrases prononcées ici ou là par les dirigeants politiques. Sachez, si c'est votre cas, quelles furent les deux plus belles de cette fin d’année :
D’abord, c’est François Bayrou qui, dans Le Figaro, a violemment attaqué le discours du Latran de Sarkozy, l’accusant de ressusciter "l’opium du peuple que dénonçait Karl Marx". Pour un chrétien, bravo, c'est géant.
Ensuite, c’est Ségolène Royal, à qui les journalistes de La Croix parlent de Delanoë comme d’un rival, et qui réplique : "Je n’ai pas de rivaux, c’est moi qui ai été candidate à l’élection présidentielle !" Magnifique, non ?
Perdre une présidentielle, ça laisse des traces...

15/12/2007

Bayrou vote Rebsamen

Les municipales de 2008 vont montrer que la dérive suicidaire de François Bayrou n’est pas terminée. A Dijon, le représentant du Modem, François Deseille, est un vrai centriste, plutôt sympathique, et pas vraiment favorable à l’alliance avec le PC. Il est naturellement proche de la jeune équipe de centre-droit conduite par François-Xavier Dugourd qui part à l’assaut du maire en place, François Rebsamen, n° 2 du PS. Sauf que Bayrou, depuis Paris, fait pression sur Deseille pour qu'il rejoigne la majorité sortante PS-PC-Verts, comme ça, uniquement pour faire la nique à Sarkozy. Tout Dijon retient son souffle : Deseille obéira-t-il aux ordres de Paris ? La politique est un jeu d'enfants : que croyez-vous qu’il adviendra quand Rebsamen, réélu grâce à cet artifice politicien, aura mangé tout cru le Modem dijonnais ?

01/12/2007

La dernière scission

L’UDF, c’est fini. De profundis. Centriste, libéral et européen, j’en fus – au moins à l’origine. Mais ayant choisi cette année-là le journalisme, j’ai fait sécession aussitôt. J’étais un précurseur. M’ont suivi dans la dissidence les libéraux d’Alain Madelin et Jean-Piere Raffarin en 1998, les amis de Gérard Longuet et les radicaux en 2002, les copains de Gilles de Robien en 2004, André Santini et la bande du Nouveau Centre en 2007, puis Jean-Marie Cavada la semaine dernière. De scission en scission, la formation giscardienne (qui comptait 113 députés il y a dix ans) s’est réduite à François Bayrou entouré de deux ou trois clampins sympathiques et un peu las.
Et, je ne sais pas, je trouve que, depuis quelques jours, François Bayrou regarde bizarrement Marielle de Sarnez…

21/06/2007

C'était pas de l'humour

Le prix "Humour et politique 2007" sera attribué par le Press Club le 3 juillet. Mon favori cette année est François Bayrou, qui a tenu ce propos rassurant et définitif : "Si je suis élu, rien ne changera en France !". De même l’an dernier, Ségolène Royal était ma favorite avec "Même quand je ne dis rien, cela fait du bruit".
Mon lauréat préféré fut, en 1997, Hervé de Charette, président d’un petit parti dont lui-même a dû oublier le nom, qui a dit cette année-là : "Ce n’est pas parce que nous sommes un parti charnière qu’il faut nous prendre pour des gonds !"
Hors concours, en 2007, Yannick Noah : "Si Sarko passe, je me casse !" Dommage qu’il ne figure pas sur la liste. Il est vrai que ce n'était pas de l'humour...

20/05/2007

Malheureux Bayrou

Malheureux Bayrou. Son succès inespéré du premier tour de la présidentielle s’est mué en défaite absolue. Sa stratégie personnelle a complètement foiré : la quasi-totalité des députés UDF ont rallié la droite sans se fondre dans l’UMP ; son propre lieutenant Hervé Morin est entré au gouvernement ; les radicaux de gauche et de droite risquent se retrouver, après les législatives, dans un centre décidément très fréquenté ; Sarkozy pratique l’ouverture que lui-même avait préconisée…
Sa seule ambition aujourd’hui : ne pas perdre les millions d’euros que l’UDF reçoit annuellement de l’Etat en proportion des voix obtenues par ses ex-députés et, pour cela, présenter suffisamment de candidats pour faire du chiffre. But : ne pas se retrouver complètement à poil pour repartir en 2012.
En 2012, Bayrou aura 62 ans. C’est loin, papa, l’Amérique ?

10/05/2007

Arithmétique républicaine

Soit une université de 40.000 étudiants. Sur ce total impressionnant, environ 150 jeunes (dont une moitié n'en fait pas partie), las de casser du CRS la nuit, ont voté la grève et bloquent les cours pour montrer qu’ils sont contre Sarkozy et ses projets concernant l’université.
Soit un candidat ayant obtenu 7 millions de suffrages au premier tour de la présidentielle. Sur ce total impressionnant, lui-même et une petite poignée de fidèles ont créé un "mouvement" appelant à la "résistance" contre le même Sarkozy et son parti hégémonique, provoquant le départ de la quasi-totalité de ses députés.
Ces deux catégories de minoritaires rebelles ont dû zapper un épisode de l’histoire récente : personne ne leur a dit que le second tour de l’élection présidentielle avait eu lieu ?

04/05/2007

Objectif 2012 !

C'est en Une du Monde, donc c'est vrai : BAYROU NE VOTERA PAS POUR SARKOZY. Comme il ne peut voter ni "blanc" (Blanc est à l'UMP) ni "nul" (Farrugia soutient Sarkozy), on imagine qu'il votera Royal. Et là, je dois dire, là, alors là, je ne suis pas d'accord :
- D'abord parce qu'il va mêler son bulletin à ceux de Bové, Laguillier, Besancenot, Buffet, Mélanchon, Montebourg, Lang, etc : croit-il Ségolène sincère quand elle lui fait miroiter l'entrée dans un gouvernement avec tous ces gens-là ? La photo, sur les marches de l'Elysée, risque d'être croquignolesque !
- Ensuite parce que la quasi-totalité de ses propres parlementaires, donc de son électorat de base, s'est rallié à Sarkozy. Peut-être pas à l'homme, certes, mais au moins à son programme. Attention, François : se couper à la fois de ses amis et de sa base, c'est suicidaire.
Pourquoi le Béarnais paraît-il soudain si seul en cette fin de campagne ? Réponse : parce qu'il est le seul à penser déjà à 2012 !

27/04/2007

Pays de fous !

Retour de Rome. A l’aéroport, vite, les journaux. En voiture, vite, la radio. Et là, surprise ! Malaise et perplexité ! La France est-elle devenue folle ? Toutes les infos tournent autour de la tenue et de l’organisation du grand débat Royal-Bayrou. Je me pince pour y croire : n’est-ce pas Sarkozy qui est passé, dimanche ? N’est-ce pas entre Royal et Sarkozy qu’il va falloir choisir, au second tour de la présidentielle ? Cette histoire de débat Royal-Bayrou est totalement extravagante !
Il y a un pays encore plus fou que la France : en Pologne, la loi visant à extirper les racines du communisme va jeter dans les poubelles de l'Histoire... Bronislaw Geremek, un des hommes à qui ce pays, justement, doit d’avoir été libéré du communisme en 1989 !
Ou bien j'ai trop bu dans l'avion, ou bien le monde marche sur la tête.

07/04/2007

Bayrou : retour au réel

La limite au parcours "ni gauche, ni droite" de François Bayrou, ce sont ses propres députés, qui seront réélus exclusivement, en juin, par des gens de droite. Exemple : le seul sortant UDF, dans ma région, c’est François Sauvadet, ci-devant porte-parole national de Bayrou. Hier, il a lancé sa campagne législative dans son fief de Vitteaux (IVè circonscription de la Côte d’Or). Oubliés, les clins d’œil à Strauss-Kahn et les grandes envolées vers les socialistes ! Les principaux alliés de Sauvadet sont tous issus de l’UMP, le parti de Sarkozy ne présentant aucun candidat contre lui. Et toutes ses attaques portent sur son adversaire, un maire de… centre-gauche, membre du PRG. " Ici, la politique, c’est différent", dit un orateur. Sous-entendu : l’abandon du clivage droite-gauche, c’est sympa, mais sur le terrain, désolé, ça va pas être possible…

03/04/2007

A bas l'ENA, et na !

Sur le moment, on a cru à un poisson d’avril. C’est le dimanche 1er avril, à Fort-de-France, que François Bayrou a annoncé que s’il était élu, et pour résorber la "rupture profonde entre le pouvoir et les citoyens", il supprimerait l’ENA !
Supprimer l’ENA, comme l’ont déjà proposé Chevènement, Fabius, Juppé, Madelin, Novelli et tant d’autres démagogues d'un jour, c’est aussi bête que de supprimer le bac parce que certains ne l’obtiennent pas, ou de mettre de l’eau dans le gevrey-chambertin pour que même les enfants puissent en boire. Et comment formera-t-on la haute fonction publique qui fait encore, mais oui, l’admiration de nombreux pays étrangers ? Réponse de Bayrou : "En créant une école de service public de très haut niveau". Ouf, on respire. Pourquoi ne pas la baptiser "Ecole Nationale d’Administration" ? Poisson d’avril !

01/03/2007

Question de timing

Premières fleurs de prunus, primevères, pousses de jonquilles : le printemps est en avance de plusieurs semaines sur le cycle naturel. La campagne électorale aussi. C’est ce qui explique, mais si, la percée de François Bayrou dans les sondages. L’empoignade Sarko-Ségo a passionné l’opinion très tôt, forçant les médias à épuiser le sujet : il n’y a plus grand chose à apprendre de ces deux-là. Or il reste neuf semaines avant l’élection. Bayrou, malin, s’est engouffré dans la brèche, façon Giscard en 1974 : chacun se rappelle que VGE, le "troisième homme" de l’époque, qui incarnait soudain la nouveauté face à Chaban et Mitterrand, est arrivé au sommet de sa courbe exactement le jour de l’élection, et qu’à trois semaines près, il aurait été battu.
Pour un temps, Bayrou incarne étrangement – lui qui a déjà été candidat – la nouveauté. Mais la nouveauté, c'est comme les primevères, cela ne dure jamais longtemps. Et il reste encore neuf semaines…

22/02/2007

Une coalition PS-UDF-Verts ?

Gardez-moi de mes amis… Daniel Cohn-Bendit apprécie beaucoup François Bayrou, avec lequel il a nombre de points communs. Mais la proposition qu’il lui a faite (dans Libération de ce matin) de constituer une coalition PS-UDF-Verts est un cadeau empoisonné, une grenade dégoupillée, une bombe à fragmentation ! D’abord parce que c’est cohérent : toutes les déclarations de Bayrou sur la nécessité de briser le clivage droite-gauche appellent exactement ce genre d’initiative nouvelle, qu’il peut difficilement écarter d’un revers de main sans se contredire. Or, une telle stratégie pulvériserait ce qui reste de l’UDF : y a-t-il un seul député UDF qui oserait se représenter aux législatives, en juin, sous le drapeau PS-UDF-Verts ? Absolument aucun. Pour une raison simple : leur électorat, massivement de droite, ne les suivrait pas, et ils seraient tous battus. Tous. Sacré Dany.

16/02/2007

Les questions des "vrais gens"

La tendance à faire interroger les candidats par des "vrais gens" renforce peut-être l’audimat, mais elle appauvrit le débat. Ainsi hier, face à Bayrou : la dame qui a perdu son mari dans d’atroces souffrances lui demande s’il va légaliser l’euthanasie ; le chauffeur de bus lui parle de l'insécurité ; la mère célibataire qui risque d’être expulsée de son logement lui demande ce qu’il pourra faire pour elle ; l’ouvrier d’Alcatel lui demande ce qu’il fera pour interdire le plan de réduction d’emploi dont il est menacé ; et le jeune agriculteur de Saône-et-Loire lui demande ce qu’il fera pour les jeunes agriculteurs quand il sera "président de l’Agriculture" ! Le lapsus est révélateur.
Dès que Gilles Leclerc - excellent journaliste politique - a repris le flambeau, il a refait de Bayrou un président potentiel, et non un super-magicien ministre de tas de trucs, confesseur humaniste et omniscient, candidat à… la finale de Questions pour un champion !

15/02/2007

Quand Bayrou sera président...

Si François Bayrou est élu président de la République en mai, son premier ministre s’appellera Pascal Lamy. Pas besoin d’être grand clerc pour décrypter le portrait-robot que le candidat de l'UDF a tracé devant Arlette Chabot, ce soir, sur France 2 : "pas forcément un centriste", "un Jacques Delors plus jeune", etc. C’est le secrétaire général de l’OMC, ancien dircab de Delors, social-démocrate mais pas antilibéral, à la fois mondialiste et tiers-mondiste, à la fois catholique, républicain et européen, qui correspond au profil. Et qui serait, en effet, un bon choix.
On a aussi compris que Borloo figurerait parmi ses ministres, mais pas Douste-Blazy. On a bien noté, enfin, que sous Bayrou, le gouvernement ne compterait que 15 ou 16 ministres. Là, je me marre - autant qu’en entendant Ségolène promettre qu’il n’y aura pas d’ancien ministres dans le sien !

10/01/2007

Sego, Sarko ou Schizo ?

A force de ne voir le monde et les hommes qu’à travers des écrans de télé ou d''ordinateurs, on finit par perdre le contact avec la réalité. Cela s’appelle la schizophrénie.
Prenez François Bayrou : sans cesse interviewé par les journaux, faisant régulièrement la une des magazines, suivi dans tous ses déplacements par des journalistes, que dit-il à longueur d’émissions de radio et sur les plateaux de toutes les télés de France et de Navarre ? Que les médias l’ignorent scandaleusement !
medium_loan.2.JPGPrenez Marc-Olivier Fogiel : hier soir, il a invité un responsable du magazine Voici à venir se faire étriller dans son émission… dont le sommaire, en réalité, ressemble trait pour trait à celui de Voici : actualités des peoples, incursions dans la vie privée, sujets sexe, sujets psy et sujets trash. Qui était son invitée vedette, hier ? Loana !

23/11/2006

Faut que ça pète

A droite, Chirac est discrédité. A gauche, les éléphants sont morts. Une nouvelle génération arrive, qui, pour se distinguer de la précédente, promet la rupture avec le passé. Dans notre vieux pays incapable de réformer quoi que soit, Ségo et Sarko assurent, l’un et l’autre, qu’ils vont tout casser, nom de Dieu !
Pauvre François Bayrou, obligé, pour ne pas être occulté par ce duo de révolutionnaires débridés, d’en rajouter ! Son livre s’appelle : "Au nom du tiers état". L’un de ses adjoints, François Sauvadet, s’exclamait l’autre jour, à Dijon : "Le peuple est en colère !" Son bras droit Marielle de Sarnez, quelques jours plus tard, voulait "en finir avec l’ordre établi !" Bigre.
Si Bayrou cherche un slogan pour 2007, il reste encore "C’est la lutte finale", "Feu sur le quartier général" ou "La Révolution ou la mort".

05/09/2006

Vous avez aimé 2002...

Joli tacle de Claire Chazal, hier, sur TF1, face à un Bayrou inutilement vindicatif à l’égard des médias : "On s’intéresse à Ségolène et à Sarkozy parce qu’ils se présentent pour la première fois : vous, on vous connaît déjà !". Dur, dur de ne plus être un bébé.
Vieillir, bien sûr, n'est pas un défaut. Mais dans un monde où tout change très vite, seuls les hommes politiques, tels des menhirs bretons, seraient inamovibles ? Allons ! Imaginons que Chirac, dopé par quelque fugitive inquiétude collective face à la situation internationale, se décide à contrer l’engouement pour Sarkozy, et que Jospin, poussé par son cercle d’amis trop prévenants, se lance dans la course et brise la popularité de Ségolène. Nous assisterions, en 2007, à un duel Chirac-Jospin arbitré par Bayrou, Le Pen, Villiers, Buffet et Laguiller. Superbe revanche de l'histoire !
Je blague.

23/06/2006

Sarkolène et Ségozy

Qui a affirmé, jeudi soir, à Agen, qu’il entendait appliquer la "tolérance double zéro" à l’égard des "patrons voyous" qui s’enrichissent de façon excessive et illégitime ? C’est pas Ségo, c’est Sarko. Qui a promis, dans Le Monde du même jour, de "reconduire systématiquement hors de France, à leur sortie de prison, les délinquants dangereux" ? C’est pas Sarko, c’est Ségo.
Ces deux-là vont nous faire devenir chèvre. Leur chassé-croisé idéologique donne un peu le tournis. La droite autoritaire et la gauche laxiste, c’est donc fini ? C’est Bayrou qui va être content ! Sauf que... c’est Bayrou, justement, qui va faire les frais de cette course au centre droit et au centre gauche : entre la socialiste prônant "l’ordre juste" et le libéral promettant de réduire la "fracture sociale", quelle place reste-t-il au centre ?