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14/03/2010

Jean Ferrat est mort

Jean Ferrat m’avait donné envie d’apprendre la guitare. La Montagne, Nuit et brouillard, Potemkine, Que serais-je sans toi, etc : je pourrais encore chanter nombre de ses chansons. C'était d'abord un poête et une voix. A part cela, il était engagé. Dans Un jeune Républicain indépendant, il brocardait les Jean-Pierre Raffarin, Marielle de Sarnez et autres Dominique Bussereau : ce n’était pas sa meilleure chanson. Ferrat était communiste pour de mauvaises raisons : enfant, il avait été sauvé de la déportation par une famille communiste ; serait-il devenu prêtre si ses sauveurs avaient été catholiques ? Il a d’ailleurs fini par désavouer Leonid Brejnev et Georges Marchais, tardivement mais sûrement. Qu’importe. On pardonne tout à un poète.

 

14/11/2009

Communisme pas mort

Faucille-Marteau_vignette.jpgCommunisme pas mort. Au Festival du film historique de Pessac, j’ai croisé Jack Ralite, Claude Cabanes, Alain Bocquet et quelques autres éminents notables marxistes-léninistes employés à... réécrire minutieusement l’histoire de la chute du Mur, ce détail de l'histoire. De retour en Bourgogne, je lis dans le journal Dijonscope cette perle d’un des dirigeants communistes locaux : "Ce n’était pas la chute du communisme, mais la chute du stalinisme !" Et comme si cette grandiose absurdité historique ne suffisait pas, le camarade Claude Pinon (c’est son nom) ajoute sans rire : "L’avenir est au communisme, au bonheur des hommes !". Je précise que l’auteur de cet enthousiasmant projet politique est vice-président du Conseil régional, adjoint au maire de Dijon, etc, etc. Et c’est avec cela que le Modem fait désormais alliance ? Lecanuet, reviens, ils sont devenus fous !

 

11/11/2009

Sarko à Berlin ?

Sarko était-il à Berlin le 9 novembre 1989 ? Ou bien le 10, ou le 11, ou le 16 ? Franchement, on se contrefiche de la date ! Quelle pitoyable polémique - née d'une bêtise de l'Elysée et nourrie par quelques journalistes incultes - par rapport à la densité historique de cet événement inouï que fut la chute du Mur ! On dirait aussi que cela fait tache dans le paysage idéologique français : que Juppé, Sarkozy, Fillon, Madelin, Peretti, Léotard et bien d'autres "cadets de la droite" se soient précipités à Berlin pour voir de leurs yeux la première défaite du communisme depuis la guerre et les accords de Yalta, cela prouve qu'ils avaient compris, eux, que le sort de l'Europe venait de basculer. Faut-il rappeler les évidences ? A savoir que le chute du Mur a d'abord réjoui, excusez-moi, pardon, les gens qui se battaient contre le communisme, tout simplement ?

 

10/11/2009

Cinéphiles de tous les pays...

Affiche festival pessac.JPGLe 20ème anniversaire de la chute du Mur va se poursuivre quelques jours à Pessac, près de Bordeaux, grâce au Festival du film d'histoire. Thématique de la manifestation, cette année : "Il était une foi, le communisme". Voilà une programmation intelligente. On y projetera une centaine de films sur le sujet, dont quelques avant-premières. A ceux que cela intéresse, je donne rendez-vous ce mercredi 11 novembre à 15h15 (sous le chapiteau) pour une conférence sur mon thème privilégié : "Le rôle du pape Jean-Paul II dans l’effondrement du communisme". Rappelez-vous ce que disait Gorbatchev : "Rien de ce qui s’est passé n'aurait pu se produire sans ce pape-là..."

09/11/2009

Berlin : Et le pape ?

Cover Express.jpg   Je ne voudrais surtout pas paraître cracher dans la soupe : l’anniversaire de la chute du Mur de Berlin m’a valu d’intervenir dans pas mal de médias : Fig Mag, La Croix, Le Bien Public, RTL, France Bleu, France Inter, RCF, etc. Mais quand même : vous avez vu beaucoup de journaux, aujourd’hui, rappeler le rôle du pape Jean-Paul II dans cette fantastique aventure, entre les vibrants coups de chapeaux lancés à Gorbatchev, Walesa ou Reagan ? Les médias sont sans mémoire (cf ci-contre L'Express d'il y a 20 ans). Le pape polonais n’a pas fait tomber le mur tout seul, évidemment, mais occulter son rôle dans la longue et incertaine épopée de Solidarnosc puis dans la contagion qui a gagné l’ensemble du bloc de l’Est jusqu’à faire céder le Kremlin en ce formidable automne 1989, c'est n'avoir rien vu, rien compris de l'histoire de l'Europe.

 

05/11/2009

Est : l'erreur de Mitterrand

Mitt-Est.jpgIntéressante émission, hier, sur Arte, sur l’attitude de François Mitterrand à l’époque de la chute du Mur de Berlin. Mais pas convaincante. A l’époque, j’étais grand reporter à L’Express et c’est à ce titre que j’ai suivi tous les voyages de François Mitterrand à l’Est. C’est pourquoi je me suis autorisé à témoigner sur ce sujet dans un long article qu’avait publié, en 1996, la revue Commentaire. Pardon, c’est un peu long, mais j’ai voulu privilégier les faits dans un dossier où l’on échange, le plus souvent, que témoignages partiels, réflexions théoriques et justifications idéologique. Je joins l’article à ce post. Bonne lecture.

31/10/2009

Ne ratez pas le Fig Mag !

figmag.JPGExcellent dossier, dans le Figaro Magazine de ce matin, sur la chute du Mur de Berlin. Moins frileux que les autres journaux, le Fig Mag n’hésite pas à célébrer, vingt ans après, ce qui fut une formidable victoire de la liberté sur le totalitarisme communiste, qu’on appelait alors le "socialisme réel", et sur lequel beaucoup d’éditorialistes français sont, curieusement, fort discrets. Le Fig Mag n’hésite pas non plus à considérer Jean-Paul II comme un des principaux acteurs de cette incroyable aventure (cf mon propre papier page 53) au même titre que Walesa, Reagan ou Gorbatchev. Ne ratez pas le Fig Mag ce week-end !

27/10/2009

Hue, Buffet, des excuses !

hue.jpgLa République est schizophrène. D’un côté, elle se mobilise doucement pour célébrer la chute du Mur de Berlin, ce "mur de la honte" qui résume, à lui seul, ce que fut l’ignominie du "socialisme réel". De l’autre, elle dorlote tous les anciens combattants de cette sinistre cause, qui doivent carrière et fortune à leur engagement au service du goulag, des hôpitaux psychiatriques et des SS-20 pointés sur l’Europe occidentale : les Robert Hue, Marie-George Buffet, Maxime Gremetz et autres "camarades de lutte" douillettement planqués à l’Assemblée nationale ou au Sénat. Et si, à l'occasion des commémorations actuelles, on demandait à tous ces notables qui ont su faire de leur propre passé table rase, au moins, de s’excuser ?  

25/10/2009

Rendez-vous à Pessac

Affiche festival pessac.JPGLe 20ème anniversaire de la chute du Mur (9 novembre 1989) approche. Les livres sur le sujet sont tous parus, la télé annonce quelques émissions spéciales, les journaux préparent leurs suppléments, et les historiens spécialisés s’apprêtent à animer le Festival international du film d’histoire à Pessac (près de Bordeaux) du 9 au 16 novembre. Thématique : "Il était une fois le communisme". On y verra une centaine de films sur le sujet, dont quelques avant-premières. A ceux que cela intéresse, je donne rendez-vous le mercredi 11 novembre à 15h15 pour une conférence sur "Le rôle du pape Jean-Paul II dans l’effondrement du communisme".

06/10/2009

Comment le Mur est tombé

Cover Mur.jpgLa chute du Mur de Berlin est l'événement le plus important de la fin du XXè siècle. Or personne, ou presque, n'est capable d'expliquer comment les dirigeants est-allemands, ce fameux 9 novembre 1989, ont laissé le Mur s'entrouvrir, provoquant en quelques minutes, de facto, la réunification de l'Allemagne. C'est pourquoi il faut lire La chute du Mur, d'Olivier Guez et Jean-Marc Gonin, paru chez Fayard : les auteurs racontent, heure par heure, comment la décision du Kremlin de ne plus soutenir le dictateur Honecker a fragilisé la RDA, création artificielle de l'empire communiste, au point qu'elle s'est effondrée toute seule... 

14/09/2009

Il y a 20 ans, le Mur...

Cover Pape-Lénine.jpgLe vingtième anniversaire de la chute du Mur de Berlin approche. D’ici le 9 novembre 2009, de nombreux livres vont sortir pour raconter cet événement. Je voudrais rappeler, pour qu’on ne l’oublie pas complètement dans la liste de ces ouvrages, que j’ai écrit un livre sur le rôle de Jean-Paul II dans cette aventure, qui a été récemment réédité sous le titre Le pape qui fit chuter Lénine (éditeur : CLD, diffusion : Sodis). Que le pape polonais ait joué un rôle majeur dans l’effondrement du communisme européen, plus personne ne le met en doute. Mais qu’a-t-il fait exactement, quand et dans quel pays ? Vouloir expliquer la chute du Mur sans rappeler l’action de Jean-Paul II, franchement, ce serait dommage… 

27/05/2009

L'Europe vue de Budapest

Musée Terreur.JPGRetour de Budapest où la campagne européenne se déroule, comme chez nous, dans l'indifférence générale. Les pays d'Europe centrale étaient très, très européens quand ils sont sortis du communisme. Mais une génération a passé. Les électeurs hongrois de moins de 40 ans ne savent pas d'où ils viennent et au fond, ils s'en tapent. Il y a quand même, sur Andrassy Utca, un "Musée de la Terreur" (photo) qui leur rappelle qu'il y a juste vingt ans, leur pays sortait de l'enfer totalitaire. Vingt ans seulement ! Certes, l'Europe n'est pas le paradis, mais quand on compare la Hongrie d'avant 1989 et celle de 2009, franchement, y a pas photo.

16/05/2009

Ce bon vieux Staline

Varennikov.jpgIl a eu tout faux, le général Valentin Varennikov, qui vient de mourir. Quelle carrière ! Jugez plutôt : jeune, il a soutenu Staline (1953) et il a participé à toutes les opérations étrangères de Brejnev (1964-80) ; puis il a nettoyé l'Afghanistan (1985-89), il a animé le putsch contre Gorbatchev (1991), il a déploré la fin de l'URSS (1992), il a dénigré Eltsine et les "démocrates" (1993), il a pacifié la Tchétchénie (1999-2000), etc, etc. Et il n'a cessé, jusqu'à sa mort, de regretter le bon vieux temps du goulag et de la guerre froide. Il a eu droit, hier, à Moscou, à des obsèques nationales. Rompez.

15/05/2009

La vie des autres

Le numéro 20.000 du Monde présente les "unes" des principaux événements depuis le début de la Ve République : de Gaulle à l'Elysée, la mort de Kennedy, la conquête de la lune, etc. Surprise : entre l'élection de Jean Paul II (1978) et la démission de Gorbatchev (1991), il manque vaguement quelque chose : la chute du Mur de Berlin ! Un détail, sans doute. Un épiphénomène. Cela me rappelle ce que l'éditeur Claude Durand nous avait dit, à Jean-Christophe Rufin et moi, le jour où nous lui avions proposé d'écrire à quatre mains un gros récit épique de la chute du Mur de la honte : "Les Français ne considèrent pas cela comme leur histoire". Il avait raison, hélas. Et on s'étonne du manque d'intérêt, chez nous, pour les européennes !

08/01/2009

Katyn, un détail ?

Je ne comprends pas bien l’affaire "Katyn". Pourquoi le film d’Andrzej Wajda sur le massacre de Katyn, qui fut un des plus grands crimes communistes de l’histoire contemporaine, n’est toujours pas distribué en France ? Parce que Wajda s’est montré financièrement trop gourmand, comme une rumeur fielleuse commence à se répandre ? Ou, plus vraisemblablement, parce que le petit monde culturel français est incorrigible et continue de penser, depuis Staline, que 15.000 officiers polonais abattus d’une balle dans la nuque par le NKVD en mars 1940, c’est un détail ? Que Katyn bloque, en France, au moment même où l’hagiographie du "Che" est projetée jusque dans les plus petites salles de la province profonde, voici qui laisse songeur…

11/11/2008

1914-18, le grand tournant

Formidable, le film de Jean-François Delassus, sur France 2, sur la guerre 14-18 ! Et plein d’enseignements. Tant de violence, de souffrance et d’absurdité font mieux comprendre qu’après cette boucherie insensée, des millions de gens se soient mis à l’écoute de ceux qui, en Russie, en 1917, avaient stoppé la guerre et renversé l’ordre l’ancien. Il fallait, d’urgence, changer le monde – et qu’importe que la lueur qui rougeoyait à l’est fût mirage ou brasier ! Sans la guerre 1914-18, il n’y aurait jamais eu le communisme. Et sans le communisme, le nazisme ne serait jamais arrivé au pouvoir en Allemagne. La première Guerre mondiale, qu'on a aussi appelé le "suicide de l'Europe", fut, et de loin, l’événement le plus important de l’histoire moderne.

02/05/2008

Ce bon vieux Georges !

La télé lave plus blanc. Après cette sacrée Arlette, ce bon vieux Georges : l’émission consacrée à Georges Marchais, hier soir, sur France 2, fut un nouvel exemple de révisionnisme télévisuel par omission nostalgique. Qu’il était sympa et malin, le chef du Parti communiste français ! Demandez à Duhamel et Elkabbach ! Un homme proche du peuple, roublard, d’une mauvaise foi délicieuse, qui avait compris, avant les méchants gaullistes et les horribles énarques, que la télé était un formidable outil de communication ! Pas un mot sur le soutien au système le plus mensonger de l’Histoire, l’archaïsme criminel d’une idéologie brutale et totalitaire, les fusées SS-20 pointées sur l’Europe occidentale, le goulag et les hôpitaux psychiatriques, la condamnation de Soljenitsyne et Sakharov, etc, etc. Nostalgie, quand tu nous tiens !

01/04/2008

Buffet forever

c0cd8223f92273bbfe861762d0f1acf2.jpgAlors que l’UMP et le PS connaissent de sanglantes batailles internes qui laissent planer de réelles incertitudes pour l’avenir de ces deux partis, le PCF rassure les observateurs : Marie-George Buffet, forte de son récent triomphe électoral (1,93 % des voix aux présidentielles) n’envisage pas de quitter son poste de secrétaire national. Pas encore. C'est trop tôt. Selon son entourage "elle passera la main lorsque les bonnes conditions seront réunies, lorsque notre organisation sera sur de bons rails, avec un parti rassemblé et une feuille de route claire". Autant dire : jamais.
Ils sont comme ça, les communistes : ils ont toujours foi en l’avenir radieux.

25/04/2007

La chute finale

Avant de tourner la page de ce premier tour déja lointain, je veux lever mon verre au passé, et célébrer joyeusement la déconfiture d’Arlette Laguiller, la déculottée de José Bové, la branlée de Dominique Voynet, le score grotesque de Gérard Schivardi, et surtout, surtout, la pitoyable sortie de Marie-George Buffet dont le parti s’est pris une avoinée magistrale qui sera, espérons-le, confirmée aux législatives.
Je bois donc à l’appropriation collective des moyens de production, à l’avenir radieux, au socialisme réel, à l’Internationale, au pacte germano-soviétique, au goulag, aux hôpitaux psychiatriques, ainsi qu'à l’enterrement tardif de Trotsky, Staline, Mao, Castro et autres ex-top modèles idéologiques. Adieu, momies et mausolées ! Adieu, poubelles de l'Histoire ! Place aux jeunes - comme dirait Besancenot.

23/04/2007

Sacré Boris !

medium_Boris.jpgLes médias occidentaux avaient fait de Boris Eltsine un balourd alcoolo, limite facho, et il faut bien dire qu'il détonait, Boris Nikolaievitch, dans les réunions du G8 ! Mais cet ours mal léché, brut de décoffrage, qui n'avait jamais connu que son Oural profond, a gagné, à l'instinct, une des plus grandes batailles du XXè siècle : celle qui a opposé, dans un duel mortel, la Russie à l'URSS. Celle-ci était représentée par Mikhail Gorbatchev qui était, lui, le chouchou des médias de l'Ouest : ceux-ci attendaient depuis si longtemps le messie réformateur du communisme !
Or le communisme, comme l'a dit un célèbre soviétologue, était comme un oeuf - et dans l'Oural profond, figurez-vous, on ne connait qu'une façon de changer la forme d'un oeuf...