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21/09/2009

Après l'été, les grèves...

C’est le premier jour de l’automne. Les feuilles commencent à tomber et les syndicalistes du secteur public, rentrés de vacances, commencent à bloquer l’activité du pays. Comme l’an dernier à la même date, La Poste se met en grève. C’est une tradition bien de chez nous : à l'automne, en France, les gens qui vivent de leur statut entravent minutieusement, méticuleusement, ceux qui vivent de leur travail : les dirigeants de PME, les imprimeurs, les éditeurs, les commerçants, les artisans, les créateurs, tous ceux qui ont impérativement besoin que le courrier fonctionne pour remplir leurs engagements, satisfaire leurs clients, nourrir leurs enfants, assurer leurs retraites et préserver leurs emplois. Autant d’impératifs inconnus des syndicalistes de La Poste, qui n’en ont évidemment rien à battre...  

17/04/2009

Lâcheté républicaine

Que les parlementaires français ne soient pas tous debout à condamner fermement les pseudo-grévistes qui, sous prétexte de revendications salariales, privent d’électricité des dizaines de milliers de malheureux (sans électricité, de nos jours, on est malheureux), voilà qui me sidère. Sans parler de tous les journalistes, éditorialistes et commentateurs qui font comme si ce n’était pas grave, comme si c’était légitime. A gauche encore plus qu’à droite, voici venu le temps de la lâcheté républicaine. Illégales, les coupures intempestives d'électricité et de gaz, est-ce bien sûr ? Evidemment, que c‘est illégal, malveillant, dangereux et irresponsable ! Evidemment que les coupables doivent être punis : c’est la loi ! La quoi ?

11/02/2009

Une Poste qui marche, vite !

Il va falloir serrer les rangs, être solidaires, etc. Air connu en temps de crise. Les postiers de Dijon, eux, ont montré qu’on pouvait compter sur eux : ils se sont mis en grève pendant quinze jours ! Je ne vous dis pas la panique des commerçants, l’embarras des artisans, la grogne des PME, etc, etc. Pour d’obscures revendications strictement corporatistes, les postiers dijonnais ont mis en difficulté tous ceux qui luttent désespérément contre la récession. C’est un petit éditeur régional qui vous parle : envois, relances, factures, invitations, quand rien n’arrive à l’heure, c’est la cata ! Suicidaires, les postiers : ils contrecarrent si méthodiquement ce que les travailleurs – je veux dire : ceux qui travaillent – tentent de produire que tout le monde actif de Côte d’Or, cette fois, appelle à leur privatisation ! Et vite !

30/01/2009

Lisez le "Parisien" !

Parmi les innombrables dégâts collatéraux que provoque une journée de grève dans un pays comme la France, la non parution des quotidiens nationaux est un vrai scandale. Quelqu’un peut-il m’expliquer en quoi l’absence de journaux, en période de crise, contribue au progrès social ? On marche vraiment sur la tête. J'aurais bien aimé lire, ce matin, les revendications exactes des grévistes d'hier ! On ne saura donc jamais pourquoi un pays comme le nôtre se tire ainsi, en pleine bagarre, une balle dans le pied...
Amis lecteurs connus ou inconnus, vous n’aurez pas tout perdu : en cliquant ici, vous pourrez lire l’interview que j’ai donnée hier au Parisien sur l’affaire Williamson, et que personne ne lira jamais. Soyez gentils, dites-moi que c’est dommage…

14/11/2008

Rendez-vous d'automne

Chaque année c’est pareil. Début novembre, les journaux relatent les fêtes d’Halloween, les chrétiens célèbrent la Toussaint, les dernières feuilles tombent des arbres tandis que les vols de grues cendrées traversent le ciel vers le sud. Puis c’est la commémoration de l’armistice de 1918 : on ressort les derniers poilus en chaise roulante, ou, désormais, leur souvenir. Puis, ce sont... les traditionnelles grèves des transports. Difficile de savoir si les raisons en sont légitimes, d’abord parce qu’on n’y comprend rien, ensuite parce qu’elles sont chaque année différentes. Cela gêne des millions de gens, cela coûte des centaines de millions d’euros, mais un vieux pays comme le nôtre a besoin de respecter ses traditions, ses racines, sa culture...

21/05/2008

Pêcheurs, écrivains, même combat !

Je préviens solennellement le gouvernement : je vais me mettre en grève et, tiens, je vais même brûler un pneu à l’entrée du champ de colza qui est en face de ma maison. Car la situation des écrivains est la même que celle des pêcheurs ! Quand je vais faire une dédicace chez un libraire de Dijon, si je signe 20 livres à 20 euros, mes droits d’auteur se montent à 40 euros (avant impôts). Or, quand je fais le plein de ma 307 pour m'y rendre, je débourse désormais 75 euros ! Ce n’est plus tenable ! Sarkozy, des sous ! J’en appelle d’ailleurs aux marins pêcheurs pour qu’ils soient solidaires. Camarades, pensez un peu aux routiers, aux agriculteurs, aux représentants de commerce, et aux écrivains qui n'ont plus la pêche ! Comment ? Chacun sa merde ? Ho ! Entre deux manifs, vous pourriez au moins prier pour nous, pauvres pêcheurs !

29/12/2007

Le Nouvel An cheminot

En Bourgogne, les cheminots de la CFDT et de Sud-Rail ont décidé de faire grève du dimanche 30 décembre à 20 h au mercredi 2 janvier 2008 à 8 h. Réactions des usagers furibards, à lire sur le site du Bien Public : "Ras-le-bol ! Marre ! Egoïstes ! Ca suffit !..." Une sacrée volée de bois vert : qu’est-ce qu’ils prennent, les camarades en lutte ! Deux d’entre eux, du reste, réagissent. Le premier pour riposter aux usagers en colère : "Ce n'est pas vous qui vous levez à 4 heures du matin pour réparer une voie par -10° pour que les nantis puissent aller au ski !" (texto). Le second pour balancer ses potes syndicalistes, lesquels expliquent dans un tract en interne que cette grève est le plus sûr moyen de passer les fêtes en famille !

11/12/2007

Service minimum

A propos des nouvelles menaces de grèves de trains, où en est le "service minimum" promis par Sarko et Fillon pour le mois prochain ? Réponse : nulle part. Pour une raison simple : les cheminots bloquent très rarement les Thalys et autres Eurostar, peu les TGV, mais beaucoup les TER (transports express régionaux). Or les TER sont sous la responsabilité des conseils régionaux. Et 20 régions sur 22 sont dirigées par des présidents socialistes, qui, en plus, ont souvent confié les transports à un vice-président communiste ! Vous imaginez Ségolène Royal en Poitou-Charente, ou Jean-Paul Huchon en Ile-de-France, obliger les cheminots CGT à faire rouler des trains sous la menace des CRS ? Le train de l’hypocrisie est en marche. Et celui-là, il roule !

08/12/2007

Le quidam du TGV

Conversation inopinée avec un cheminot en civil dans le TGV. Il est conducteur, donc il voyage gratuitement en première. Il s’étonne qu’on puisse redouter les nouveaux préavis de grèves de la Rapt et de la Sncf : "On sait bien que la première semaine de grève fait un peu souffrir les usagers, que la deuxième gène les entreprises, et qu'avant Noël, ça gène les gens qui vont au ski…" Le type ne blague pas. Il vit dans sa bulle, comme tant d’agents du secteur public. Il ne sait pas ce qu’est une PME, un contrat, une livraison, un chèque à 30 jours, un mandat, un entretien d’embauche, un rendez-vous à l’hôpital, un abonnement au théâtre, une location à la montagne ! Il ne sait pas qu’une grève des transports est une vraie catastrophe pour des dizaines de milliers de pékins qui, eux, ne voyagent jamais dans le TGV en première !

02/12/2007

Jean-Paul II, dernière

Ce dimanche après-midi, c’était la dernière du Jean-Paul II de Robert Hossein, au Palais des Sports. Avant les grèves, depuis le 21 septembre, on comptait 3.000 spectateurs par représentation. Et puis ce fut la chute, spectaculaire. Dans le tableau final, magnifique, que de larmes perlaient aux yeux des comédiens ! "Nous avons été sinistrés", lance Hossein au public qui applaudit à tout rompre, comme pour le réconforter. Mais que faire ? Dans le secteur public, les pièces se jouent même quand les théâtres subventionnés sont vidés par les grèves : mes impôts assurent la soudure. Mais là, il faut bien percevoir des entrées pour payer la salle, les comédiens, etc. Beaucoup d’émotion lors du pot avec les techniciens, les maquilleuses, coiffeuses, habilleuses, etc. Beaucoup d’injustice dans la fin brutale de cette belle aventure.

29/11/2007

Jean-Paul II vaincu

Putain de grèves. Bloquer le pays pendant dix jours reste la façon la plus absurde, la plus médiévale et la plus coûteuse, pour un pays comme le nôtre, de se tirer une balle dans le pied. Parmi les innombrables dégâts collatéraux, le spectacle "Jean-Paul II" de Robert Hossein n’a pas résisté à la paralysie des transports : un Palais des Sports à moitié vide pendant deux semaines, cela ne pardonne pas. Dommage pour les acteurs, les techniciens, et tous ceux, cathos ou non, qui espéraient voir le spectacle à l’approche des fêtes de Noël. La dernière aura lieu dimanche. Quel gâchis.
Le pape Jean-Paul II, en son temps, avait pourtant bouté les communistes hors d’Europe. Il avait oublié la CGT et Sud-Rail.

20/11/2007

Pauvres grévistes !

947073fcfa1a02991fe064132f5f1976.jpgSuis tombé par hasard, tout à l’heure, sur l’émission de Laurent Ruquier, sur France 2, où l’insupportable bobo maoïste Gérard Miller appelait les téléspectateurs à plaindre les familles de ces malheureux grévistes de la Sncf qui vont être privés d’une partie de leurs salaires à la veille des fêtes ! Je vous jure que c’est vrai.
C’est curieux comme des gens intelligents peuvent ignorer à ce point la réalité d’un peuple, d'une situation ou d’un pays, par simple aveuglement idéologique. Il ne sort jamais du 8è arrondissement de Paris, le psy des pipoles ? Si le dénommé Miller était cohérent, il ferait mieux de supplier les syndicalistes cheminots de retirer leur préavis de nouvelle grève reconductible le... 20 décembre !

17/11/2007

Le poids des mots

La sémantique est un pilier de la science politique. La direction de la Sncf, l’œil rivé sur la concurrence étrangère, veut absolument appeler clients les usagers du chemin de fer. Ce que les cheminots (on dit aussi agents de la Sncf ou casse-bonbons) contestent, évidemment, en utilisant le mot, plus neutre, de voyageurs. C’est vrai qu’un voyageur n’est pas un client. Un voyageur voyage, un client paie. Quand un usager voyage sans payer, c’est un fraudeur ou un cheminot en RTT. Quand un usager paie sans voyager, c’est un otage. On dit aussi un non transporté (contraire de transporté, lui-même synonyme passif de voyageur).
Les mots sujets, administrés, contribuables et cochons de payants sont à éviter en période de tension sociale. Et travailleur est à proscrire absolument.

16/11/2007

Des privilèges ? Quels privilèges ?

05c6b492b36a212450b18f74875ccba8.jpg"Nous faisons un travail pénible, nous n’avons pas de privilèges" : les syndicalistes cheminots, visiblement, ont du mal à convaincre ! L’explorateur Jean-Louis Etienne s’étonnait hier, sur le plateau de Frédéric Taddéi, que les voitures de 1ère, dans le TGV, soient surtout occupées par des cheminots en mission, en déplacement syndical ou en RTT. Tous les usagers du train le savent bien. Tiens, je vais vous faire un aveu : moi-même, à une époque de ma vie, j’étais l’amant d’une cheminote : eh bien je voyageais gratuitement en 1ère, comme toute sa famille (carte ci-dessus). Et je vous jure que c’était pénible… d’entendre pendant tout le trajet les conversations des cheminots en vadrouille !
On n’écoute pas assez les explorateurs.

14/11/2007

"Non à l'autonomie !"

Magnifique contestation étudiante ! A Dijon, hier, une irrépressible minorité d’extrémistes énervés (et très attardés, si l'on en croit l'âge de certains animateurs du mouvement) ont empêché tout vote démocratique des 1.500 présents, et décidé le blocage de cette université de 25.000 étudiants. Slogan superbe, surréaliste : "NON A L'AUTONOMIE !" J’adore ce mot d'ordre qui résume dramatiquement les pulsions de cette jeunesse nantie repliée sur elle-même et qui a si peur de devenir adulte !
De toute façon, ces révolutionnaires de pacotille ne risquent pas d’émouvoir les petits-bourgeois frileux qui composent l’électorat du maire de Dijon, par ailleurs n° 2 du PS : le campus étant loin, très loin du centre ville, tout le monde s’en tamponne !

12/11/2007

Octobre en novembre

Mea culpa. J’avais tort. Je notais l’autre jour le peu d’enthousiasme à célébrer cette année le 90è anniversaire de la révolution d’Octobre. C’était compter sans les agitateurs étudiants qui, de Tolbiac à Rennes, sont en train de noyauter les universités et bloquer les gares pour faire la jonction avec les cheminots et préparer la prise du Palais d’hiver. Même stratégie de pouvoir léniniste, mêmes joutes oratoires avec les trotskistes, mêmes petits groupes de "révolutionnaires professionnels" manipulant tous les "idiots utiles" qui les prennent pour de vrais étudiants, mêmes votes bidon à main levée pour contrer les votes réellement démocratiques à bulletins secrets, même mépris pour la démocratie bourgeoise, même violence contre la police du tsar.
Une belle commémoration, ma foi.

11/11/2007

Les cheminots entrent en scène

a4e0770677c93681529d812ef586a408.jpgLes premières victimes des grèves de transports, ce sont les intermittents du spectacle. Les théâtres parisiens se remplissant surtout de nombreux groupes venus de toutes les provinces, il n'y rien de mieux pour vider les salles - j'en veux pour preuve le Palais des Sports de la Porte de Versailles - qu'un désordre dans les transports.
Les spécialistes savent que des centaines de comédiens et de techniciens vont se retrouver au chômage dans les semaines qui viennent. Dans l'indifférence générale. Mais a-t-on jamais vu un syndicaliste de la Sncf s'intéresser au théâtre ?
Le pire, c'est que tous ces intermittents, quand ils seront au chômage, s'en prendront... à Sarkozy ! Rideau !

10/11/2007

L'intérêt des étudiants

A Lyon où je passe le week-end, quelques centaines d'étudiants de l'université Lyon-II ont voté "démocratiquement" la cessation des cours pour soutenir les cheminots le 14 novembre, et les fonctionnaires le 20. C'est beau, la solidarité. Et l'intelligence politique, aussi. Chacun sait que l'intérêt bien compris d'un jeune Lyonnais de 17 ou 18 ans, de nos jours, c'est de sacrifier ses études pour voler au secours des catégories socio-professionnelles dont les privilèges venus du passé obèrent justement leurs propres conditions de vie universitaires, sans parler de leurs futures retraites !

09/11/2007

Une grève "reconductible"

Ho ! Les cheminots ! Faut pas nous prendre que pour des billes ! Choisir de démarrer une grèce "reconductible" un mercredi, c'est jouer les prolongations minoritaires jusqu'au week-end avant que les camarades enseignants et fonctionnaires prennent le relais le lundi et le mardi : cela fera bientôt un siècle qu'on sait que c'est la bonne stratégie pour bloquer le pays en espérant de provoquer une vraie crise. Et cela, bien sûr, n'a rien à voir avec les régimes spéciaux, la pénibilité du travail, la loi Pecresse et autres fadaises. Si les médias entretiennent le flou, espérons au moins que le gouvernement l'a compris. Et qu'il va faire un peu de politique...

12/12/2006

Attention au départ !

Il y a une activité ferroviaire que les grèves de train n’interrompent pas, ce sont les sympathiques articles célébrant presque quotidiennement, dans la presse locale, les départs en retraite des agents de la SNCF. En général, 60 lignes et une photo, laquelle montre, en pleine force de l’âge, parfois avec de jeunes enfants sur les bras, un jovial "contrôleur technique infrastructure mouvement" ou une charmante "chef de bord moniteur principal" qui déclare, la larme à l’oeil, qu’il ou elle va désormais s’adonner "au vélo, au bricolage, au jardinage, et à sa petite famille". Ils ont 50, 53, 55 ans. Tous, sans exception, ont moins de 60 ans.
Tant mieux pour eux. Sauf que la SNCF ne pouvant suffire à financer les "régimes spéciaux" de ses 298.000 retraités, l’Etat lui verse pour cela 2,7 milliards d’euros par an. Et que l’Etat, c’est moi.