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30/04/2009

"C'est vous le nègre ?..."

Faire un livre, croyez-moi, c’est long et difficile. C’est pourquoi je fonds d’admiration devant tous ces responsables politiques dont on imagine l’emploi du temps (terrible) et le travail (colossal), et qui publient pourtant, à répétition, de fascinants ouvrages qui encombrent étals des libraires et plateaux de télévision : Ma part de vérité (Hollande), Que faire ? (Cohn-Bendit), Femme debout (Royal), Pour aimer l’Europe (Sarnez), Abus de pouvoir (Bayrou), Mes quatre vérités (Karoutchi), L’Alternative (Kahn), Ma différence (Estrosi), Pour en finir avec le vieux socialisme (Valls), Demain comme hier (Lang), De l’audace ! (Delanoë), Vivre autrement (Lepage), Le liquidateur (Moscovici), etc, etc. Mais à quelle heure écrivent-ils tout cela, ces génies du stylo, ces demi-dieux de la plume ?

19/04/2009

Ecrire avec les dents

Autun 09-1.JPGPassé le week-end au Salon du livre d’Autun, en Saône-et-Loire. J’aime bien Autun, qui est, avec Chalon et Auxerre, une des villes les plus sympas et les plus authentiques de toute la Bourgogne. Son maire, Rémy Rebeyrotte, un socialiste qui allie l’engagement social à l’intelligence économique, y est pour quelque chose. Son évêque, Mgr Benoît Rivière, aussi. Invité à signer mes Secrets du Vatican, j’ai dédicacé une cinquantaine de livres. Pas mal, en ces temps de récession où, de fait, les acheteurs de livres se font moins pressants. Message à l'attention des jeunes auteurs : ne vous faites aucune illusion, les lecteurs, aujourd’hui, il faut aller les chercher avec les dents !

09/04/2009

Une bouffée de littérature

Rouaud-2.JPGIl y a les amoureux des livres, et il y a les fondus de littérature. Jean Rouaud, invité hier à Dijon du Club des Ecrivains de Bourgogne, fait partie de la seconde catégorie. L’ancien vendeur de journaux devenu prix Goncourt en 1990 poursuit une œuvre littéraire exigeante, dont La femme promise est le dernier avatar. Pour l’apprécier, il faut se laisser prendre la main par l’auteur et le suivre aveuglément au seul son de ses mots, au seul rythme de ses phrases. En voilà un qui ne fait aucune concession au système mercantilo-télévisuel qui transforme les écrivains en perroquets ou en pizzaïoli. Nous avons passé une très belle soirée. Merci Jean, et bon vent !

29/03/2009

La digue, la digue...

Montaigu-1.JPGCarte postale envoyée du "Printemps du Livre" de Montaigu, en Vendée. Ambiance détendue, accueil chaleureux, pas mal de monde, un peu moins d’achats - mais c’est la crise. Beaucoup d’échanges avec les lecteurs de passage. A part la grimace dégoûtée de l’inévitable intello anticléricale effarée qu’on puisse consacrer un livre à Jean-Paul II et un autre au Vatican, la plupart de mes interlocuteurs dénoncent la pensée unique dans les médias et la diabolisation du pape – même si celui-ci suscite rarement la sympathie chez les cathos français. Ceux-ci sont secoués, c’est clair, mais je suis frappé par le bon sens opposé par la majorité d’entre eux, comme une digue, au tsunami idéologico-médiatique du dernier week-end !

14/03/2009

En direct du Salon du livre

Panneau Bourg.JPG Six éditeurs bourguignons au Salon du livre de Paris ! Six courageux, six valeureux représentants d'une région tristement sous-développée sur le plan éditorial. Comparée à la région Paca, de l'autre côté de l'allée K, nous faisons pâle figure. La Bourgogne, au patrimoine culturel incomparable, compte deux fois moins d'éditeurs que le seul département des Bouches-du-Rhône ! Mais nous sommes là, à présenter vaillamment nos livres, nos BD, nos poèmes, nos romans, avec la bénédiction de la Drac, le soutien du CRL et la sympathie active de quelques journalistes influents. Mais, comme l'an dernier, dans la plus grande indifférence... des élus bourguignons. Le livre, en Bourgogne, combien de divisions ?

07/03/2009

Une soirée à Champignelles

Champigelles.jpgChampignelles, dans l’Yonne. Un village de 1.100 habitants, au cœur de la Puisaye, qui fleure bon Spirou et Fantasio. C’est là que j’ai donné une conférence hier soir, à la demande de son maire, l’ami Jacques Gilet, sur les « Secrets du Vatican ». Dans la salle : 86 personnes, toutes venues des villages alentour. J’ai parlé deux heures, porté par ce public aussi attentif que sympathique. Livres vendus et dédicacés à la sortie : 32. Un bon score, pour le plus grand plaisir du libraire de Toucy, venu en voisin. Loin des bruits de la ville, des débats académiques et des polémiques médiatiques : une soirée comme on aimerait en vivre plus souvent…

06/03/2009

L'humour de l'académicien

DF tribune-2.JPGEmouvant, déchirant et pétillant Dominique Fernandez ! Hier soir, à Dijon, l'auteur de Ramon était l'invité du Club des Ecrivains de Bourgogne, à l'occasion de ce livre étonnant et magnifique qu’il a écrit sur son collabo de père. Simple, drôle et réactif, le nouvel académicien : son TGV ayant plus d’une heure de retard (c’est désormais une habitude à Dijon), il a participé en direct sur son portable, depuis sa place de train, à l’émission de France Bleu Bourgogne dont il était l’invité, Les Grandes personnes, avant de sauter du train et, portable à l'oreille, de courir terminer le dernier quart d’heure dans le studio qui, par chance, est à côté de la gare de Dijon-Ville ! Il en rit encore. Merci pour votre humour, Dominique !

13/02/2009

Rendez-vous à La Cloche

Ce soir, à Dijon, première présentation en province de mes Secrets du Vatican. Rendez-vous à l’hôtel de La Cloche à 18 heures. C’est Perrin, l’éditeur, qui invite. C’est fou le nombre d’obstacles qui se dressent sur la route d’un éditeur, petit ou grand, désireux de faire connaître un livre : incident technique à l’impression ou à la livraison, grève générale à la veille de la diffusion, distribution chaotique des premiers exemplaires, actualité parasitant les comptes-rendus de presse, maladie d’un journaliste ayant aimé le livre, grèves sauvages de la Poste plombant les invitations, difficultés financières des futurs "salons du livre" à travers la France, menace de grèves le jour de telle ou telle conférence à venir, etc. Etre éditeur, de nos jours, est un apostolat.

02/02/2009

Le prix du livre

Autre histoire de gros sous, mais moins grave, celle qui a opposé Jack Lang et l’éditeur Bernard Pascuito. Le Tribunal de Grande instance de Paris a condamné l’ancien ministre à verser 34.000 euros à cet éditeur qui s’apprêtait à publier, quelques mois avant les présidentielles de 2007, un livre intitulé Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur moi. Or Jack Lang s’est opposé à la sortie du livre en librairie, pour un motif qui me fait hurler de rire : l’ouvrage n’était pas, selon Jack Lang, "conforme à sa pensée". L’auteur, en lisant son livre, ne l’a pas trouvé à son goût ! Magnifique ! Serait-il donc possible que Jack Lang n’écrive pas ses livres lui-même ? Inimaginable ! Sauf le titre, évidemment, qui, à coup sûr, était de lui…

29/01/2009

Achetez "Valeurs Actuelles" !

VA-Vatican.jpgC’est aujourd’hui que paraît en librairie mon livre Les Secrets du Vatican. Après le magazine Pèlerin, c’est Valeurs Actuelles, ce matin, qui consacre sa Une et plusieurs pages à mon nouveau bébé (ci-contre). Evidemment, j’aurais préféré ne pas profiter d’une actualité religieuse désolante : je jure que je n’ai pas inspiré le fameux négationniste Richard Williamson dans son "torpillage" délibéré de Benoît XVI et de la volonté de celui-ci de réintégrer les intégristes dans le giron de l’Eglise ! En même temps, je ne saurais trop conseiller à ceux qui ne comprennent pas le geste de Benoît XVI de lire mon chapitre sur les intégristes…

22/01/2009

Achetez "Pèlerin" !

Cover Pelerin.jpgC’est le magazine Pèlerin qui publie en avant-première, ce matin, les "bonnes feuilles" de mon prochain livre, Les Secrets du Vatican, publié chez Perrin. L’ouvrage sera en librairie le 29 janvier. Pèlerin y consacre sa "Une" et sept pages intérieures : pas mal ! Les propos flatteurs qu’il tient sur le livre sont un bel encouragement : quand on sort un livre, on n’a aucune idée de la façon dont vont réagir les journalistes, puis le public. Deux, trois ans de travail sont soudain suspendus entre ciel et terre, le destin du livre tenant parfois à peu de choses : une actualité envahissante, une crise sociale, un mauvais titre, que sais-je ? C’est fragile, un nouveau livre, c’est comme un nouveau-né…

21/01/2009

Dehors, les livres !

Ce matin, dans le métro, j’attrape le journal gratuit Direct Matin et, bien sûr, je file à la rubrique "Livres". Surprise : il n’y a pas de rubrique "Livres". A la gare, j’achète le Figaro : ni rubrique, ni article, rien sur le livre dans le supplément "FigaroScope". Rien dans "Le Figaro et vous". Rien dans le journal tout entier. Tout sur le ciné (au passage, je n'en peux plus de la promo Jugnot-Lanvin !), tout sur la musique, la mode, les grands spectacles, tout ce qui remue beaucoup d’argent, tout ce qui passe à la télé, mais rien sur les livres. Voilà une mutation insidieuse et gravissime. En France, environ 36.000 nouveaux titres paraissent par an. On ne s’attend pas à lire 100 compte-rendus par jour dans la presse, certes, mais quand même !

15/11/2008

Michel Quint à Dijon

M Quint - 0.JPG Le Club des Ecrivains de Bourgogne recevait à Dijon, hier soir, le romancier Michel Quint, pour la sortie de son livre Max (Perrin). Prof de théâtre, ce ch’ti du Pas-de-Calais a décollé, en l’an 2000, avec son magnifique et tout petit roman Effroyables jardins, (Joelle Losfeld), 25 traductions étrangères, 1 million d’exemplaires vendus. Ses romans policiers ont pour toile de fond le procès Papon, la Résistance, la guerre d’Algérie, la tuerie des JO de Munich en 1972. Sa dernière intrigue se greffe sur l’arrestation de Jean Moulin en 1943. Que du lourd. Que de l’humain, aussi. Le succès de Quint tient à sa façon de rappeler que l'histoire, c'est d'abord des hommes. Une très belle soirée. Merci Michel.

10/11/2008

Avec 70.000 euros par mois...

On m’a reproché d’avoir daubé, ici même, sur le salaire de Laurence Ferrari (70.000 euros par mois). Soyons clair : à titre personnel, je n’ai évidemment rien contre Laurence Ferrari, qui est, en plus, sans conteste, une bonne professionnelle. Mais, mille pardons, en tant qu’éditeur régional soumis à la loi du marché et à un secteur culturel en crise, je ne peux m’empêcher de faire un calcul assassin : avec la même somme, au lieu de passer mes nuits et mes week-ends à grignoter 200 euros ici, 800 euros là, pour éditer péniblement une demi-douzaine d’ouvrages par an, je pourrais éditer tranquillement… 23 livres par mois ! Soit 276 livres par an. Soit près de dix fois la totalité de la production littéraire de l’ensemble des éditeurs de la région Bourgogne...

04/11/2008

Ce soir, sur France 2...

C’était en 1998. Je travaillais pour les éditions JC Lattès. Un copain du Fig Mag m’avait présenté un diplomate en poste à Sofia qui passait son temps libre – en Bulgarie, vous pensez – à écrire des histoires policières dans le Paris de 1751, dont il connaissait le moindre pavé. J’ai lu les premiers manuscrits de cet homme discret, passionné, délicieux. Nous en avons beaucoup parlé – ah, cet équilibre introuvable entre l’exactitude et le romanesque ! Je l’ai proposé au comité de lecture, chez Lattès, sans imaginer que l’ami Jean-François Parot, aujourd'hui ambassadeur, publierait une dizaine de polars à succès et serait, dix ans plus tard, adapté à la télévision. Elle est pas belle, la vie ? Ne ratez pas ce soir, sur France 2, les aventures du commissaire Nicolas Le Floch !

08/10/2008

Déjeuner a Rome

cover Etche it.jpgDéjeuner avec le cardinal Etchegaray, à Rome, pour fêter la sortie de ses mémoires en italien (Ho sentito battere il cuoro del mondo, aux éditions San Paolo) et pour parler de mon prochain livre. Dans son bel appartement du Palazzo San Calisto, le vice-doyen du Sacré Collège se remet doucement de son accident de l’an dernier. Il vient de fêter ses 86 ans, et ne cache pas son bonheur de marcher à nouveau sans canne. Son sourire est intact, son coup de fourchette aussi. Le pas lent mais l’esprit alerte, il répond avec roublardise aux questions les plus indiscrètes : quand il ne veut pas se rappeler un souvenir qui le gène, son visage se fige candidement, mais son oeil pétille de malice. Merveilleux homme. Les personnes comme lui ne devraient pas vieillir.

29/09/2008

Bourguignons sans complexes

Si la fête "LIvres en Vignes", ce week-end, de l'avis unanime, fut un grand succès, c'est en partie pour la raison suivante : elle a mêlé dans une osmose sympathique et naturelle, sans distinction, non seulement une ribambelle d'écrivains prestigieux (voir mes blogs précédents), mais aussi des éditeurs parisiens (Claude Durand, Manuel Carcassonne, Anthony Rowley, Denis Maraval, etc), des auteurs régionaux (Jean-François Bazin, Didier Cornaille, Claudine Vincenot, Lucette Desvignes, etc), des éditeurs bourguignons (Gérard Gautier, Pascal Arnaud, France Baron, Marie-Thérèse Mutin, David Demartis, etc), des journalistes nationaux animant les débats (Bruno de Cessole, Isabel Pasquier, Frédéric Valloire, etc), le tout sans aucun complexe ! Abolir le clivage Paris-Province n'est pas si évident...

11/07/2008

Qu'as-tu lu, l'élu ?

Pourquoi les libraires et les éditeurs sont généralement mal vus, en province, par les hommes politiques ? Parce que libraires et éditeurs sont bien placés pour savoir que 80 % des élus locaux ne lisent jamais un livre (il y a heureusement des exceptions : en Bourgogne, j’ai les noms !) et que la culture est le cadet de leurs soucis. Surtout la littérature, qui, c’est clair, ne rapporte pas une voix aux élections. Contrairement au sport, qui a la faveur des subventions publiques : des millions d’euros sont déversés chaque année dans les stades, quasiment rien dans les livres - vous savez, ces vieux trucs en papier avec une couverture et des choses écrites à l’intérieur ! Et pourtant, avoir lu la Bible, la Constitution de 1958, Victor Hugo et les Mémoires du général de Gaulle, quand on fait de la politique, je vous jure que ce n’est pas complètement inutile.

26/06/2008

Bientôt la rentrée

Mardi, sur le campus de l’université de Dijon, intéressante table ronde du Centre régional du Livre (CRL) sur le thème "Comment préparer la rentrée littéraire ?" à destination des professionnels (éditeurs, critiques, diffuseurs, libraires, bibliothécaires, etc). Comment gérer la brutale parution des 676 romans qui vont déferler à partir du 14 août, sachant que, rien que pour les lire, il faudrait consacrer tous les jours d’une année, à raison de deux romans lus par jour ! Cette spécificité française, qui touche à l’absurde, a beaucoup de détracteurs, mais aussi quelques défenseurs : que 676 textes aient été jugés bons à être publiés est, en soi, le signe d’une société créatrice et talentueuse ! C’est vrai. Sauf qu'environ 500 de ces nouveaux romans ne seront achetés par personne et finiront au pilon en novembre…

17/06/2008

Kahn à Dijon

f4ea58c5c64ad591352f40e2f30223ba.jpgInvité hier soir à Dijon par le Club des Ecrivains de Bourgogne, Jean-François Kahn a tchatché pendant deux heures devant 200 personnes ravies. Le personnage est séduisant, contrasté, excessif, tonitruant et gentil. A 70 balais, il n’a rien à prouver. Mais il a gardé la passion de réfléchir et la rage de convaincre. Son dernier livre Où va-t-on ? Comment on y va ? n’est pas facile, sa théorie de la "continuité évolutive" est parfois laborieuse, mais quel plaisir d’écouter un polémiste libre de toute attache politicienne ou mondaine, qui ferraille sans complexes contre le monde entier, seul contre tous ! A lui tout seul, Kahn, c’est un festival.