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16/02/2012

Taisez-vous, Elkabbach !

Bayrou.jpgCe fut le silence le plus long de la radio moderne. Lundi, sur Europe 1, excédé de ne pouvoir formuler une idée sans être interrompu trois fois par Jean-Pierre Elkabbach, François Bayrou s’est tu. De longues, longues secondes. Façon de protester contre cette insupportable tendance, aujourd’hui généralisée, de couper brutalement la parole à tout invité qui commence à dire quelque chose d’intéressant. Mais Bayrou croit-il vraiment qu’il est invité dans les médias, comme tous ses collègues, entre deux humoristes et trois publicités, pour exprimer des idées, des pensées ou des propositions ? Naïf, va !  

08:10 Publié dans Blog | Tags : bayrou, elkabbach, europe 1 | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

15/12/2011

Présidentielles : en voiture !

ds1.jpgDécidément, les politiques n’ont pas de chance avec leurs bagnoles. C’est Bayrou qui s’engouffre dans une Audi en sortant d’une émission où il dénonce les pubs pour les voitures allemandes. C’est Strauss-Kahn qui se prépare à représenter la gauche aux présidentielle et roule en Porsche dans Paris. C’est Mamère qui explique sur Canal + qu’il est venu à vélo alors qu’on vient de le filmer sortant d’une grosse berline avec chauffeur. C’est Fabius, tout juste nommé premier ministre, qui tente de faire croire que sa femme roule en 2 CV. Etc. L'alternative, pour un dirigeant politique, est un choix terrible : ou bien il renonce au mensonge, ou bien il marche à pied. Dur, dur !

06/11/2011

Le Centre, c'est pas sorcier...

centre.jpgC’est pourtant simple. L’Alliance centriste, présidée par Jean Arthuis, membre de l’Union centriste et républicaine au Sénat, propose de créer une "maison commune du Centre". Il y invite l’Alliance républicaine écologique et sociale, ex-Confédération des centres, qui réunit déjà le Nouveau centre (Morin), le Parti radical (Borloo), la Gauche moderne (Bockel) et la Convention démocrate, héritière du Parti populaire pour la démocratie française (Charrette). Il entend y rallier le Modem (Bayrou), c’est-à-dire les anciens de l’UDF sauf ceux qui forment le courant centriste de l’UMP (Raffarin), parmi lesquels les anciens de Démocrate libérale transformés en Réformateurs (Novelli). Cette fois, c’est clair ?

17/09/2011

Dans ma boule de cristal

Marianne.jpgDepuis cette semaine, on y voit un peu plus clair. On se dirige donc en 2012 vers un duel Sarkozy-Hollande, arbitré par un centre multiforme – Bayrou, Borloo, Boutin – qui aura bien du mal à trouver un peu d’espace entre le président sortant, forcément fédérateur, et une gauche assez large et plutôt rassurante. Les centristes, en traînant les pieds, rallieront Sarko au second tour. Mélenchon et les Verts, en grognant, rallieront Hollande. Ce qui fera, à la fin de la course, un petit 53-47 bien traditionnel, sans qu’on sache encore, raisonnablement, qui terminera à 53 % et qui terminera à 47 %. D’autres questions ?

20/12/2010

Dur, dur, la langue de bois !

Langue_de_bois.JPGWikiLeaks pose une question dépassée : la transparence est-elle une bonne ou une mauvaise chose ? Le vrai sujet, c’est : comment gérer la transparence, critère obligé de la démocratie moderne ? L’autre jour, sur Canal +, Bayrou nie avoir tenu certains propos désolants ? Le lendemain, on lui passe l’enregistrement de son discours : mortel ! Sur M6, hier, Anne-Sophie Lapix interroge Martin Hirsch, grand ami de Kouchner : dans son livre sur les conflits d’intérêt, pourquoi a-t-il balancé Gérard Longuet, qui touchait des timbres-poste quand il était ministre, et occulté le cas de Christine Ockrent, nommée par son ministre de mari ? Dur, dur ! Pas besoin de WikiLeaks pour combattre la langue de bois...

09/06/2009

Bayrou groggy

   Il va lui falloir du temps, à Bayrou, pour retrouver son équilibre. Ce matin, chez Elkabbach, le Béarnais mal réveillé a campé sur ses positions : il n’a "pas réussi à convaincre les électeurs" qui, on le comprend, ont eu tort ; il "ne se souvient pas d’avoir parlé de lui" pendant la campagne ; il a été victime du "succès" de son livre, un succès "si fort" qu'il en a brouillé ses autres messages ; il est le "Zidane" de la politique (celui du coup de boule) ; il ne regrette pas, sur le fond, d’avoir traité Cohn-Bendit de quasi pédophile ; etc. Pas un mot de repentance. Pas une once d’humilité. Pas l’ombre d’un doute. Il faudra bien, pourtant, que l'ami François en vienne un jour à se dire qu’on peut rendre service à son pays sans être forcément président de la République !

18/05/2009

Bayrou en embuscade

4-francois-bayrou.jpgRencontré François Bayrou sur le plateau d'I-Télé. Lu son livre, par curiosité. Bonne surprise : c'est très correctement écrit, c'est humain, c'est presque sincère. Sur le fond, c'est... centriste, rassurant et pas mal nostalgique. Bayrou, c'est un positionnement alternatif, un projet au cas où, une solution d'attente, une embuscade sur pattes. C'est simple et solide comme un vieux tracteur : en 2012, si le PS se racornit, il peut arriver au 2ème tour ; et si Sarko déconne, coiffer le sortant sur le fil. Et hop. Fastoche, comme stratégie !

 

29/03/2008

Des animaux encore inconnus

Le Monde du week-end présente, en page 14, la nouvelle attraction du Futuroscope de Poitiers, qui met en scène, dans 200 millions d’années, sur une terre devenue sans hommes, des animaux sauvages encore inconnus tels que les scientifiques peuvent les imaginer : l’oisson, la pieuvre-singe, le tortunosaure, le caracoureur, etc. C’est drôle, c’est instructif. Mais c’est incomplet : il faudrait y rajouter au moins trois animaux à la fois mutants et indestructibles : le sarkophibe, sorte de vertébré marin véloce et résistant à tout, le requin royal, un prédateur carnassier de sexe féminin et au sourire impassible, le mérou-bayrou des grands fonds, un poisson gonflé qui ne voit jamais la lumière du jour…

17/03/2008

Les deux surprises de Bayrou

Gonflé, le battu de Pau : il accuse solennellement l'UMP d'avoir fomenté à son endroit exactement les mêmes magouilles dont le Modem s'est rendu coupable aux quatre coins de France - comme à Paris, où la réélection de Tibéri est entièrement due au maintien du journaliste Philippe Meyer, qu'on a connu mieux inspiré ! Le Janus du Béarn vérifie l'adage selon lequel "on ne sort de l'ambiguité qu'à son détriment". François Bayrou a eu une première mauvaise suprise, dimanche : il a été éliminé durablement de la scène politique. Il va en avoir une seconde, bientôt : en 2012, le Modem enverra bien son candidat à l'assaut des forteresses Ségo et Sarko... mais ce candidat sera une femme, on parie ? Et elle s'appellera, mais oui, Marielle de Sarnez !

11/03/2008

Le Modem et les extrêmes

Le Modem va exploser à force d’incohérence politicienne. Exemple à Dijon, où l’on frise l’absurde. A Chenôve (banlieue dijonnaise), la tête de liste du Modem, Christophe Guion, s’est fait violemment retirer le label "Modem" par Bayrou au prétexte qu’il y avait sur la liste une ancienne sympathisante du MNR (le petit machin ultra-réac de Maigret que tout le monde à oublié). Motif, tenez-vous bien : "...la défense du combat intransigeant que nous menons contre les extrêmes". Bon, admettons. Prenons la pose. La main sur le coeur. Sauf qu’à quelques centaines de mètres, à Dijon même, le candidat du Modem, François Deseille, s’est allié tranquillement, sciemment, dès le premier tour, avec les communistes purs et durs figurant dans l'équipe de François Rebsamen ! Ho ! Il y a des limites au n'importe quoi !

10/01/2008

Qui donne le tournis ?

29e7337eb0d885cb41ad90ff4ea9136c.jpgFrançois Bayrou reprochant à Sarko de "donner le tournis", c’est la plus belle de ce début d’année. A deux mois des municipales, qui donne le tournis à qui ? L’ami François place, à Marseille, son nouveau camarade "vert" Jean-Luc Bennahmias contre ses anciens amis politiques ; en Aquitaine, il soutient le célèbre révolutionnaire bordelais Alain Juppé, figure emblématique du chiraquisme (tout rapport avec sa propre campagne à Pau serait purement fortuit, bien entendu) ; à Dijon, il pousse ses derniers fidèles à faire équipe avec François Rebsamen, n° 2 du PS et bras droit de Ségolène Royal, allié aux vieux staliniens locaux Pinon et Gervais ; à Paris, il lance la centriste Corinne Lepage contre le centriste Jean-Marie Cavada (honte à ceux qui pensent à un règlement de compte personnel !) ; à Lyon... à Tours... etc...

28/12/2007

Petites perles

En cette période de fêtes, personne ne s’intéresse aux petites phrases prononcées ici ou là par les dirigeants politiques. Sachez, si c'est votre cas, quelles furent les deux plus belles de cette fin d’année :
D’abord, c’est François Bayrou qui, dans Le Figaro, a violemment attaqué le discours du Latran de Sarkozy, l’accusant de ressusciter "l’opium du peuple que dénonçait Karl Marx". Pour un chrétien, bravo, c'est géant.
Ensuite, c’est Ségolène Royal, à qui les journalistes de La Croix parlent de Delanoë comme d’un rival, et qui réplique : "Je n’ai pas de rivaux, c’est moi qui ai été candidate à l’élection présidentielle !" Magnifique, non ?
Perdre une présidentielle, ça laisse des traces...

15/12/2007

Bayrou vote Rebsamen

Les municipales de 2008 vont montrer que la dérive suicidaire de François Bayrou n’est pas terminée. A Dijon, le représentant du Modem, François Deseille, est un vrai centriste, plutôt sympathique, et pas vraiment favorable à l’alliance avec le PC. Il est naturellement proche de la jeune équipe de centre-droit conduite par François-Xavier Dugourd qui part à l’assaut du maire en place, François Rebsamen, n° 2 du PS. Sauf que Bayrou, depuis Paris, fait pression sur Deseille pour qu'il rejoigne la majorité sortante PS-PC-Verts, comme ça, uniquement pour faire la nique à Sarkozy. Tout Dijon retient son souffle : Deseille obéira-t-il aux ordres de Paris ? La politique est un jeu d'enfants : que croyez-vous qu’il adviendra quand Rebsamen, réélu grâce à cet artifice politicien, aura mangé tout cru le Modem dijonnais ?

01/12/2007

La dernière scission

L’UDF, c’est fini. De profundis. Centriste, libéral et européen, j’en fus – au moins à l’origine. Mais ayant choisi cette année-là le journalisme, j’ai fait sécession aussitôt. J’étais un précurseur. M’ont suivi dans la dissidence les libéraux d’Alain Madelin et Jean-Piere Raffarin en 1998, les amis de Gérard Longuet et les radicaux en 2002, les copains de Gilles de Robien en 2004, André Santini et la bande du Nouveau Centre en 2007, puis Jean-Marie Cavada la semaine dernière. De scission en scission, la formation giscardienne (qui comptait 113 députés il y a dix ans) s’est réduite à François Bayrou entouré de deux ou trois clampins sympathiques et un peu las.
Et, je ne sais pas, je trouve que, depuis quelques jours, François Bayrou regarde bizarrement Marielle de Sarnez…

21/06/2007

C'était pas de l'humour

Le prix "Humour et politique 2007" sera attribué par le Press Club le 3 juillet. Mon favori cette année est François Bayrou, qui a tenu ce propos rassurant et définitif : "Si je suis élu, rien ne changera en France !". De même l’an dernier, Ségolène Royal était ma favorite avec "Même quand je ne dis rien, cela fait du bruit".
Mon lauréat préféré fut, en 1997, Hervé de Charette, président d’un petit parti dont lui-même a dû oublier le nom, qui a dit cette année-là : "Ce n’est pas parce que nous sommes un parti charnière qu’il faut nous prendre pour des gonds !"
Hors concours, en 2007, Yannick Noah : "Si Sarko passe, je me casse !" Dommage qu’il ne figure pas sur la liste. Il est vrai que ce n'était pas de l'humour...

20/05/2007

Malheureux Bayrou

Malheureux Bayrou. Son succès inespéré du premier tour de la présidentielle s’est mué en défaite absolue. Sa stratégie personnelle a complètement foiré : la quasi-totalité des députés UDF ont rallié la droite sans se fondre dans l’UMP ; son propre lieutenant Hervé Morin est entré au gouvernement ; les radicaux de gauche et de droite risquent se retrouver, après les législatives, dans un centre décidément très fréquenté ; Sarkozy pratique l’ouverture que lui-même avait préconisée…
Sa seule ambition aujourd’hui : ne pas perdre les millions d’euros que l’UDF reçoit annuellement de l’Etat en proportion des voix obtenues par ses ex-députés et, pour cela, présenter suffisamment de candidats pour faire du chiffre. But : ne pas se retrouver complètement à poil pour repartir en 2012.
En 2012, Bayrou aura 62 ans. C’est loin, papa, l’Amérique ?

10/05/2007

Arithmétique républicaine

Soit une université de 40.000 étudiants. Sur ce total impressionnant, environ 150 jeunes (dont une moitié n'en fait pas partie), las de casser du CRS la nuit, ont voté la grève et bloquent les cours pour montrer qu’ils sont contre Sarkozy et ses projets concernant l’université.
Soit un candidat ayant obtenu 7 millions de suffrages au premier tour de la présidentielle. Sur ce total impressionnant, lui-même et une petite poignée de fidèles ont créé un "mouvement" appelant à la "résistance" contre le même Sarkozy et son parti hégémonique, provoquant le départ de la quasi-totalité de ses députés.
Ces deux catégories de minoritaires rebelles ont dû zapper un épisode de l’histoire récente : personne ne leur a dit que le second tour de l’élection présidentielle avait eu lieu ?

04/05/2007

Objectif 2012 !

C'est en Une du Monde, donc c'est vrai : BAYROU NE VOTERA PAS POUR SARKOZY. Comme il ne peut voter ni "blanc" (Blanc est à l'UMP) ni "nul" (Farrugia soutient Sarkozy), on imagine qu'il votera Royal. Et là, je dois dire, là, alors là, je ne suis pas d'accord :
- D'abord parce qu'il va mêler son bulletin à ceux de Bové, Laguillier, Besancenot, Buffet, Mélanchon, Montebourg, Lang, etc : croit-il Ségolène sincère quand elle lui fait miroiter l'entrée dans un gouvernement avec tous ces gens-là ? La photo, sur les marches de l'Elysée, risque d'être croquignolesque !
- Ensuite parce que la quasi-totalité de ses propres parlementaires, donc de son électorat de base, s'est rallié à Sarkozy. Peut-être pas à l'homme, certes, mais au moins à son programme. Attention, François : se couper à la fois de ses amis et de sa base, c'est suicidaire.
Pourquoi le Béarnais paraît-il soudain si seul en cette fin de campagne ? Réponse : parce qu'il est le seul à penser déjà à 2012 !

27/04/2007

Pays de fous !

Retour de Rome. A l’aéroport, vite, les journaux. En voiture, vite, la radio. Et là, surprise ! Malaise et perplexité ! La France est-elle devenue folle ? Toutes les infos tournent autour de la tenue et de l’organisation du grand débat Royal-Bayrou. Je me pince pour y croire : n’est-ce pas Sarkozy qui est passé, dimanche ? N’est-ce pas entre Royal et Sarkozy qu’il va falloir choisir, au second tour de la présidentielle ? Cette histoire de débat Royal-Bayrou est totalement extravagante !
Il y a un pays encore plus fou que la France : en Pologne, la loi visant à extirper les racines du communisme va jeter dans les poubelles de l'Histoire... Bronislaw Geremek, un des hommes à qui ce pays, justement, doit d’avoir été libéré du communisme en 1989 !
Ou bien j'ai trop bu dans l'avion, ou bien le monde marche sur la tête.

07/04/2007

Bayrou : retour au réel

La limite au parcours "ni gauche, ni droite" de François Bayrou, ce sont ses propres députés, qui seront réélus exclusivement, en juin, par des gens de droite. Exemple : le seul sortant UDF, dans ma région, c’est François Sauvadet, ci-devant porte-parole national de Bayrou. Hier, il a lancé sa campagne législative dans son fief de Vitteaux (IVè circonscription de la Côte d’Or). Oubliés, les clins d’œil à Strauss-Kahn et les grandes envolées vers les socialistes ! Les principaux alliés de Sauvadet sont tous issus de l’UMP, le parti de Sarkozy ne présentant aucun candidat contre lui. Et toutes ses attaques portent sur son adversaire, un maire de… centre-gauche, membre du PRG. " Ici, la politique, c’est différent", dit un orateur. Sous-entendu : l’abandon du clivage droite-gauche, c’est sympa, mais sur le terrain, désolé, ça va pas être possible…