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12/11/2010

La guerre du rail

ter.jpgCurieux comme les médias occultent les infos qui dérangent. Qui parle, aujourd’hui, de la guerre engagée entre l’Etat et les Régions pour savoir qui va financer les retraites très spéciales des cheminots ? Depuis février 2007, les Conseils régionaux, responsables des TER, doivent ponctionner grave leurs recettes fiscales pour que les employés de la SNCF continuent de partir en retraite à taux plein à partir de 52 ou 55 ans. Ce qui est quand même, en ces temps de réforme des retraites, un peu fort de café. Et voilà que les Régions se rebiffent, une à une, et suspendent le paiement de ces privilèges anachroniques. Cela devrait faire du schproum, non ?

 

 

11/11/2010

Jean-Louis Ezine à Dijon

EZ-Signature.JPGPour inaugurer sa quatrième saison, le Club des Ecrivains de Bourgogne recevait Jean-Louis Ezine, mercredi soir, à l’hôtel La Cloche de Dijon. Son livre Les Taiseux (Gallimard) est le récit - bien construit, bien écrit - de sa propre histoire, celle d’une quête de soi aux allures de polar, de malheur en malheur, de rebond en rebond, de surprise en surprise. Une belle soirée. Un auteur vrai, émouvant. Un peu d’élégance dans ce monde où la vulgarité progresse tous les jours, cela fait un bien fou. Vive la littérature ! Et merci, Jean-Louis !

10/11/2010

Tous gaullistes !

de-gaulle.jpgHier, 40ème anniversaire de la mort du général : à écouter la télé et la radio, Charles de Gaulle était donc à la fois un grand président, un saint laïc, un héros, un surhomme, un modèle, un demi-dieu... Médias sans mémoire ! Mais où sont passé tous ceux qui le vilipendaient entre 1940 et 1944 ? Ceux qui ont fêté son départ en 1946 ? Ceux qui l’ont combattu, parfois violemment, comme François Mitterrand, en 1958-59 ? Ceux qui ne lui ont pas pardonné les accords d’Evian en 1962 ? Ils ont disparu, ces millions de Français qui le conspuaient en 1968 ? Et ceux qui, par leur vote majoritaire, ont provoqué son départ en 1969 ? 

 

09/11/2010

La télé voit double

Duhamel.jpgOn ne voit plus, à la télé, que des animateurs télé qui invitent des vedettes de la télé. Et comme si cela ne suffisait pas, ils dédoublent désormais leurs invités en promo. On ne peut plus allumer son écran sans voir les frères Bogdanoff dialoguer avec les frères Duhamel. Ou bien les frères Demorand succéder, sur le plateau, aux frères Poivre d’Arvor. Cette tendance a commencé avec les sœurs Laborde, puis avec les frères Kahn. Elle explose en ce moment avec Michel Drucker qui, orphelin de son frère, s’invite avec lui sur toutes les chaînes du PAF ! Rassurez-moi : Morandini, Arthur et Ruquier, ils sont fils uniques ?

08/11/2010

C'est la faute à qui ?

Villep.jpgJe me demandais aussi pourquoi, soudain, ce temps pourri et cette froide pluie d’hiver... Depuis dimanche matin, j’ai la réponse : c’est la faute à Sarkozy. Dominique de Villepin est formel, je l’ai bien entendu : les accidents de la route, la hausse du prix des clopes, le chômage des jeunes et le cancer du sein, c’est la faute à Sarkozy. Il est intelligent, Villepin, il faut donc le croire : l’alcoolisme en Bretagne, les explosions à Bagdad, la perte du sens civique dans les banlieues et l’illettrisme à la sortie du lycée, c’est aussi la faute à Sarkozy ! Et le fait que Villepin pète ainsi les plombs, c’est la faute à qui ?

07/11/2010

Ingratitude post-ministérielle

jean-pierre-jouyet.jpgNicolas Sarkozy n’aura pas eu de chance avec les ministres d'"ouverture". A chaque fois que l'un d'entre eux quitte son poste, en général pour un poste moins exposé mais tout aussi prestigieux, il se retourne aussitôt contre ses anciens collègues et tire dans le tas ! Alors que Martin Hirsch s'est fait délateur en dénonçant les cumulards du gouvernement, voilà que Jean-Pierre Jouyet explique, dans un livre, que l’ouverture est une "imposture" ! Bonjour l’ingratitude ! Je n’ose penser à tout ce que Sarkozy va prendre, l’an prochain, dans les livres de Bernard Kouchner, Fadela Amara et Eric Besson !

06/11/2010

Hu Jintao, Benoît XVI, même sujet

carteEurope.JPGCe samedi, le président chinois est à Nice, le pape est à Compostelle. Qui ne voit pas que c’est le même sujet ? Le premier, qui représente une nation d’1,3 milliard d’individus, joue avec les nerfs des Européens et teste, mine de rien, leur manque de confiance en eux-mêmes face au reste du monde. Le second, qui représente lui aussi 1,3 milliard d’hommes, invite les Européens à ne pas renier leur passé, leur culture, leurs racines, sans quoi ils n’auront plus confiance en eux-mêmes face au reste du monde. Comment se fait-il qu'aucun organe de presse ne mette en corrélation ces deux événements ?

11:15 Publié dans Blog | Tags : europe, chine, pape | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

04/11/2010

Les petits frères du Cese

Cesr.jpgOui, oui, je sais ! Il n'y a pas que le Conseil Economique et social (Cese) qui ne sert à rien ! Il y a aussi ses trente petits frères régionaux, les Conseils économiques et sociaux régionaux (Cesr) que le président Pompidou avait inventés en 1972 pour donner la parole aux "forces vives" des régions. Quand Mitterrand a créé en 1982 les Conseils régionaux (élus, eux, au suffrage universel), on a "oublié" de supprimer ces anciennes instances devenues superfétatoires, mais qui fournissent un complément de retraite à quelques amis d’amis (dont une petite moitié de syndicalistes, allez savoir pourquoi). Certains d'entre eux - je tairai les noms, mais croyez-moi sur parole - se demandent souvent eux-mêmes, ingénument, à quoi ils servent !

 

03/11/2010

Un machin vraiment inutile

Mariton.jpg"Le Conseil Economique et Social ne sert à rien", explique le député Hervé Mariton, sans fard, dans le Figaro. Ce machin de 233 membres, qui coûte au contribuable 37 millions d’euros par an, ne sert qu’à apporter un complément de salaire à quelques amis du président en place et à assurer une retraite complémentaire à des syndicalistes en fin de parcours, désignés par des réseaux occultes pas toujours démocratiques. François Mitterrand y avait même nommé la chanteuse Georgette Lemaire, qui n’avait plus de quoi payer son loyer ! En période de vaches grasses, bon, un tel "resto du cœur" spécial happyfews peut aider. Mais en période de crise, accorder 3700 euros par mois, pour rien, à Raymond Soubie ou Pierre Charon, c’est de la provocation !

  

02/11/2010

Petit bonheur de Toussaint

Minnerath.JPGIl y a parfois des petits bonheurs fugaces, à la télévision, qui valent leur pesant de gougères. Lundi soir, pour la Toussaint, France 3 Bourgogne recevait Mgr Roland Minnerath, archevêque de Dijon. La journaliste, charmante, mène son interview, la vie, la mort, tout ça, on sent que la théologie n’est pas son truc, mais bon. La voilà qui s’apprête à remercier son invité quand soudain, en une fraction de seconde d’hésitation et de solitude extrême, on comprend qu’elle ne sait pas comment l’appeler : Excellence ? Votre Eminence ? Monseigneur ? Mon Père ? Sainteté ? Votre Splendeur ? Un coup d’oeil sur sa feuille de papier, et hop, elle se lance : "Merci, l’Archevêque Roland Minnerath, d’avoir accepté notre invitation !" Cela vous a surpris, hein, l'Archevêque ?

 

01/11/2010

La balle au centre

borloo.jpgPourquoi Borloo est-il donné favori pour Matignon ? Parce qu’il incarne le centre droit, et que toutes les élections, en France, se gagnent "au centre". Or, la place est libre. Bayrou ? Carbonisé depuis l’entre-deux-tours de 2007. Boutin, Villepin, Dupont-Aignan ? Trop à droite. Morin, Arthuis, Bourlanges ? Pas au niveau. Raffarin ? Pas assez motivé. Et pourtant ils existent, ces 12 à 15 % d’électeurs constituant le courant "libéral, centriste et européen" qui fit gagner Giscard en 1974. Le problème, c’est qu’en 1974, le FN faisait 0,75 % des voix ! Et que Borloo, si c’est lui, devra se coltiner deux ou trois poids lourds "sécuritaires" qui lui rappelleront tous les matins que dans centre-droit, il y a droit.

31/10/2010

De l'humour dans l'info

Canteloup.jpgComplément à mon blog d’hier. L’affaire Dahan est infinitésimale, bien sûr, mais elle est significative d'une vraie dérive médiatique : pour rendre l’info plus attrayante, audimat oblige, on la ripoline désormais à l’humour impératif, avec tous les risques que cela comporte. D’abord, les auditeurs n’ont pas forcément envie de hurler de rire à heure fixe, comme c’est la tendance aujourd’hui, entre un tsunami en Indonésie et une interview de Bernard Thibault. Le mélange des genres, voilà l’ennemi ! Ensuite, si les rigolos sont légion sur les ondes, de nos jours, les vrais humoristes sont rares. N’est pas Canteloup qui veut.

30/10/2010

Scandale ! Censure ! Répression !

Dahan.jpgDans le JDD, le fantaisiste Gérald Dahan hurle à la censure. Philippe Val, directeur de France Inter, qui l’avait engagé pour remplacer le très provocateur Stephane Guillon, lui a signifié vendredi la non reconduction de son contrat : Val, explique Dahan, s’est couché devant le pouvoir, il n’a pas su résister aux pressions venues d’en haut, notamment après une chronique impertinente qui aurait déplu à Michèle Alliot-Marie. Scandale ! Répression ! Aux armes, citoyens ! Bon, j’ai écouté la chronique en question, et quelques autres, et j’émets une autre hypothèse, parfaitement personnelle et, je le reconnais, totalement folle : et si le jeune Dahan avait été remercié parce ses chroniques n'étaient pas drôles ?

 

29/10/2010

"Entre 560.000 et 2 millions"

manifestation-retraite.jpgMais bon sang de bois, comment un journaliste digne de ce nom peut-il encore expliquer que la journée d’action d’hier a rassemblé "entre 560.000 et 2 millions de manifestants" ? D’abord, cette imprécision est ridicule. Ensuite, elle occulte tous les tests effectués cet automne (par Médiapart, France Soir, AFP de Marseille, etc) qui ont révélé que la réalité est toujours inférieure au chiffre de la police. En Bourgogne, deux journalistes du Bien Public ont fait la même expérience à Dijon le 12 octobre : 9.000 manifestants selon les syndicats, 7.500 selon la police et… respectivement 6.500 et 6.600 pour les deux confrères. Est-ce que cela n’explique pas, justement l’échec de cette mobilisation "populaire" qui n’était, au fond, que "partisane" ?

28/10/2010

Jean-Paul II en images

Cover-100photos-JP2.jpgHeureuse coincidence : c’est au moment où le procès en béatification de Jean-Paul II semble relancé, à Rome, que mon nouveau livre sort en librairie. Titre : 100 photos pour comprendre… Jean-Paul II. Editeur : L'Editeur. De ses premières photos de famille (1920) à sa mort devant les caméras du monde (2004), en passant par les étapes les plus spectaculaires de ce pontificat hors normes, le pape le plus "communicant" des temps modernes, que les Américains avaient surnommé la "pope star", méritait bien de voir raconter sa vie en images... 

 

27/10/2010

La com' du président

coffre.jpgMais à quoi servent les millions d’euros consacrés, depuis 2007, à la com' du chef de l'Etat ? Tous ces sondages, toutes ces enquêtes ? Les conseillers du président ont mis trois ans à comprendre l’effet pervers du "bouclier fiscal", qui part d’un bon sentiment mais qui implique que l’Etat signe chaque année d’énormes chèques aux Français les plus riches ! Question : combien de temps faudra-t-il aux mêmes experts pour comprendre que "supprimer l’impôt sur la fortune" aura le même effet pervers dans l’opinion puisqu’il fait, à nouveau, le jeu des Français les plus riches ? Réformez, pulvérisez, transformez dézinguez l’ISF, mais ne le "supprimez" pas ! La com’, c'est fait pour cela !

26/10/2010

Silence, on coule !

 

livre_ouvert.jpgA cause de la "journée d’action" du 6 novembre, le salon du livre régional de Lyon, "Place aux livres", a été annulé. Ce salon annuel est un rendez-vous important pour les petites maisons d’édition comme la mienne. Cette très mauvaise nouvelle s’ajoute à la paralysie de nos livraisons en région Bourgogne, au report de tous nos contacts nationaux depuis plusieurs semaines, etc. Les responsables de la CGT, de la CFDT et de FO s’en contrefoutent, on l’a compris. Ceux du PS aussi, hélas. Mais si les journalistes parisiens, au moins, voulaient faire l’effort de comprendre les mille et un désastres que toutes ces grèves causent sur le terrain, dans la vraie vie – par exemple dans le secteur du livre, de l’édition et de la culture !

25/10/2010

"Septembre fait le vin"

RaisinBlanc.jpgIl ne faut jamais désespérer. Prenez le vin. En Bourgogne, l’hiver avait été long et marqué par un gel mortifère. Le printemps, morose, avait alterné entre le chaud et le froid. L’été, chaotique, s’était terminé sous les orages. Et puis, début septembre, le soleil a réapparu. Les grains de raisin, petits, se sont gorgés de sucre. Juste à temps. La récolte n'a pas été abondante, disent les vignerons, mais 2010 sera un beau millésime. "Septembre fait le vin", dit-on dans les vignes. C’est comme en politique : un hiver chaotique, un été mortifère, des blocages tout l’automne, et puis l’opinion se retourne, on fait les comptes et on passe à autre chose. "Novembre fait le remaniement", dit-on dans les ministères.

24/10/2010

La guerre des médias

Le-bien-public.jpgDijon est une petite ville de province pépère, tranquille : qui peut imaginer que s’y déroule une véritable guerre des médias locaux ? Le groupe Ebra, propriétaire du magazine En Bourgogne, est attaqué en justice par Bourgogne Magazine pour concurrence déloyale ; la Gazette de Dijon a essayé, en vain, d’avoir la peau du rédacteur en chef du Journal du Palais ; le quotidien Le Bien Public attaque méchamment en justice le web-journal Dijonscope ; l’ébauche de télé locale VooTV est accusée de gaspiller les centaines de millions d’euros qu’elle touche en subventions ; le tout sur fond de guerre des loges et de cantonales serrées en 2011. Dijon, c’est Bagdad ! Mais que font les Américains ? 

23/10/2010

Même pas mort !

Livr-Epenoux.JPGUn grand merci  au romancier François d’Epenoux qui m’a envoyé son dernier livre, Même pas mort, publié chez Anne Carrière. C’est le récit de la mort brutale et de l’enterrement de son père, Christian d’Epenoux, avec qui j’ai travaillé pendant dix ans dans la fine équipe des "grands reporters" de L’Express dans les années 80. Un bel hommage. Une plume légère, acérée, drôle, émouvante. Jai lu le bouquin d’une traite, entre rires et larmes. Digne fils de son journaliste de père, l’auteur glisse ici ou là des souvenirs précis et poignants, des expressions et des tics qui rendent son sujet "même pas mort". Merci l’ami. Ton père aurait adoré ton livre.