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03/02/2010

La Bourgogne, quel classement ?

 A l’approche des régionales, comme d’hab, on va jouer au jeu des palmarès. Les magazines, pour augmenter leurs ventes en province, "évaluent" les régions les unes par rapport aux autres. Il y a six ans, L’Expansion avait placé la Bourgogne, dirigée par Jean-Pierre Soisson, en 15ème position, ce qui lui avait valu les quolibets de son challenger François Patriat. Cette année, Capital place la Bourgogne, dirigée cette fois par Patriat, en 22ème position ! C’est donc au tour dudit Patriat de protester et d’attaquer la fiabilité des chiffres cités par le journal, tandis que son nouveau concurrent François Sauvadet s’engouffre dans la brèche et dénonce l’impéritie de son adversaire. C’est un jeu, vous dis-je. Données incomplètes, chiffres obsolètes, ces classements n’ont à peu près aucune valeur. Mais ils créent de l’animation et font vendre du papier…

 

02/02/2010

Frêche antisémite ?

   A lire l'embarras de certains commentateurs, il y a quelque chose de malsain dans l’affaire Frêche : pourquoi a-t-il fallu l’estampille "antisémite" pour provoquer enfin une réaction claire de Martine Aubry contre l’infréquentable satrape de la Septimanie ? Quand Frêche est vulgaire, méprisant à l’égard des harkis, limite raciste, provoquant, il fait injure à la République, mais le PS ferme pudiquement les yeux sur les frasques de son turbulent représentant local. Quand il explique que Fabius a une "tronche pas très catholique" (= pas honnête), comme on dit qu’une manœuvre qu’elle n’est "pas très orthodoxe" (= pas dans la ligne), chacun se précipite pour dénoncer à hauts cris le caractère antisémite de l’insulte - qui, franchement, n’est pas avéré. Il y a des prétextes moraux aussi fuyants que certains politiques…

01/02/2010

La terre ne ment pas

Fin de la période des vœux. Au hit-parade de la meilleure carte 2010, celle du camarade Alain Suguenot, député-maire de Beaune, tellement "fier d’être bourguignon" qu’il envoya à ses correspondants un peu de terre de Bourgogne dans un petit sachet collé à sa carte. Sympa. Sauf que son envoi a déclenché les sirènes et les chiens de la police antiterroriste en arrivant chez son ami le ministre Michel Mercier ! Alerte rouge ! De la quoi ? De la terre ? A Paris, ils n’en avaient jamais vu ! Même le Samu fut convoqué, les fonctionnaires dudit ministère s’étant plaints de démangeaisons suspectes. Et la PJ de convoquer dare-dare l’assistant du député irresponsable pour explications sévères : de la terre, non mais ça va pas ? Ah, j’oubliais : Mercier est ministre de l’Espace rural.

30/01/2010

Amour, gloire et beauté (2)

Carla-Bruni-Sarkozy.jpgL'appel interjeté dans l'affaire Claerstream relance la saga Villepin-Sarkozy. La suite est facile à prévoir : relance du procès, haines ostentatoires, menaces électorales, provocations politiques, peut-être une rencontre secrète, peut-être le suicide d’un comparse en prison… Mais au-delà ? Je verrais bien le deuxième fils Sarko, le musicien, tomber amoureux de la fille Villepin, dont le succès en mannequinât rendrait Carla jalouse au point de la défigurer un soir, au Fouquet’s, avec du vitriol. Le couple présidentiel se déchirant dans l’ombre sur l’opportunité d’un second mandat, on pourrait assister au retour de Cecilia, avant d’apprendre qu’elle est manipulée par la femme de Villepin…  

29/01/2010

Amour, gloire et beauté

villepin.jpgL'affaire Clearstream, c'est une mini castagne sordide entre deux politiciens sans scrupules. Mais la saga Villepin-Sarkozy, c’est Amour, gloire et beauté. Des personnages forts, avides de pouvoir et d'argent, mariés à de ravissantes créatures, un fils époux d'une riche héritière, une fille mannequin, etc, etc, se croisent et se décroisent dans l’affrontement infini de deux clans qui se savent même plus pourquoi ils se haïssent. La politique, la vraie, étant quelque chose de très complexe, donc de très ennuyeux, les journaux télévisés passent et repassent en boucle les épisodes rebattus de ce feuilleton à l'américaine. L’objectif de cet engouement médiatique étant, ne l’oublions jamais, de distraire le bon peuple. Qui adore cela et qui attend la suite.

 

25/01/2010

Une info incroyable

nicolas-sarkozy.jpgC’est l’événement de l’année. De la décennie, peut-être. Toutes les radios, tous les journaux titrent sur cette incroyable information : ce soir, le président de la République va parler sur TF1. Si. Mobilisation générale : Sarko à la télé, franchement, cela n’arrive pas tous les jours ! Et attendez, ce n’est pas tout : il sera interviewé par la présentatrice de la première chaîne française. Si. Et encore plus fou, il répondra ensuite à des "vrais gens" – entendez : des non-journalistes – coachés par l’autre présentateur vedette de la même chaîne. C’est dingue. Je n'ose imaginer qu'en plus, il parle d’Henri Proglio, d’Haïti, des Antilles, des retraites et du chômage, ce serait absolument inouï !

21/01/2010

Vraiment à gauche

 

La petite phrase de Martine Aubry sur la retraite à 60 ans me fait revenir sur cette formule politicienne parmi les plus éculées de l’époque, utilisée par des gens comme Mélanchon, Buffet, Hue, Peillon ou Fabius pour se distinguer des autres socialistes présumés fossoyeurs de la classe ouvrière : "Plus à gauche", ou "Vraiment à gauche". Ce slogan mythique, manichéen et un peu débile exprime, en réalité, une profonde nostalgie pour le XIXè siècle ou les premières années du XXème. Dans ma partie, le livre et la presse, quand un syndicat se dit "vraiment à gauche", c’est qu’il veut ressusciter le pouvoir des typographes sur les médias et défendre ses privilèges corporatistes, comme au bon vieux temps, en bloquant la parution des journaux. Et tant pis si le métier de typographe a disparu...

20/01/2010

PS : les mots et les actes

Résumons-nous. Le 1er octobre dernier, les militants du PS ont adopté le principe du non-cumul des mandats (parlementaire + présidence d’exécutif local) à une très large majorité (71,15%). Ces jours-ci, la campagne régionale démarre. Le PS a définitivement validé la candidature des présidents de région suivants : Jean-Jack Queyranne (Rhône-Alpes), Alain Rousset (Aquitaine), Michel Vauzelle (PACA), Victorin Lurel (Guadeloupe), Daniel Percheron (Nord-Pas-de-Calais), Alain Le Vern (Haute-Normandie), Jean-Pierre Masseret (Lorraine) et François Patriat (Bourgogne). Tous entendent bien retrouver leur siège le 21 mars. Or ils sont déjà députés ou sénateurs, et bien décidés à le rester. Etonnez-vous que 76 % des Français, selon le récent rapport du Cevipof, se défient des partis politiques !

19/01/2010

Rassembler la gauche

robert%20hue%201.jpgLe désopilant Robert Hue, ex-patron du PCF, dirige un nouveau parti politique appelé "Mouvement Unitaire Progressiste" (MUP). Vendredi, il est venu à Dijon pour réunir ses troupes bourguignonnes et les inviter au "rassemblement le plus large possible" à gauche. Il faut "fédérer" la gauche, dit Hue, et "rassembler" des gens de différents horizons. Le MUP, a-t-il précisé, a vocation à participer au pouvoir  – d’ailleurs il exige des places aux régionales – mais pas comme son ancien parti le PCF qui a fait, lui, le choix de "l’isolement". Le MUP, qu’on se le dise, a préféré le "rassemblement" ! On croit rêver quand on sait que Robert Hue a dit tout cela devant… 3 personnes. 

 

18/01/2010

Des moeurs de voyou

vincent_peillon.jpgJe suis agacé de voir le nombre d’hypocrites ou d’inconscients, notamment dans les médias, qui justifient le "coup" médiatique de Vincent Peillon, jeudi soir. A commencer par Martine Aubry. Pardon, mais saboter sciemment une émission comme A vous de juger en se décommandant à la dernière minute tout en exigeant bruyamment la démission de son animatrice, c’est vraiment un procédé de voyou. Comment peut-on mépriser à ce point les journalistes, les techniciens, les autres invités de l’émission et, surtout, les téléspectateurs ? Le plus énervant, du reste, c’est qu’aucun journaliste politique n’aura le cran, demain, de boycotter Peillon – lequel pourra ainsi justifier le souverain mépris qu’il éprouve pour cette profession !

15/01/2010

Identité nationale (suite)

Qui a dit que le débat sur l’identité nationale tournait court ? A Vézelay, hier, devant 200 personnes attentives, deux tables rondes animées par l’ami Ivan Levaï ont permis des échanges passionnants et de haute tenue entre responsables catholiques (dont Mgr de Berranger), protestants, juifs (dont Richard Prasquier et Joël Mergui), musulmans et libres-penseurs. J’étais un peu, en ce haut lieu bourguignon, le "régional de l’étape". Presque trois heures durant, les personnalités invitées ont fait la démonstration qu’on pouvait évoquer ces sujets brûlants en toute liberté, avec tolérance et respect mutuel, pour déboucher sur un programme commun : l’identité française, non pas "contre qui ?", mais "pour quoi faire ?". Un bel échange, vraiment.


14/01/2010

Interdire le niqab ?

niqab2.jpgFaut-il interdire le niqab ? Ce voile intégral ne laissant qu’une fente pour les yeux, que les médias s’obstinent à appeler burqa, pose un vrai problème à la République, et le débat engagé là-dessus est sain. Depuis mon blog du 26 juin, j’ai beaucoup lu et écouté. Mon avis n’a pas changé, mais il s’est affiné. 1) En France, tout le monde doit se conformer aux lois sur la sécurité publique, l’égalité des citoyens, la laïcité et la dignité de la femme. 2) Mais en France, pays des libertés, on doit avoir le droit de s’habiller dans la rue comme on veut. 3) Une loi spécifique contre le niqab risque d’être défiée par les intégristes musulmans et, par là, contre-productive. 4) En guise de conclusion : et si on commençait par appliquer scrupuleusement l'énorme arsenal des lois qui existent déjà ?  

12/01/2010

Hollande-Copé, le duel

Hollande et Copé hier soir sur France 2, arbitrés par Yves Calvi, l’homme qui n’interrompt pas ses invités au bout de 45 secondes. D’abord le choc plaisant de deux futurs présidentiables rôdés comme des voitures de course. Mais surtout un échange de très bon niveau, qui changeait avec le blabla conformiste, les invectives médiocres et les fausses polémiques qui encombrent quotidiennement les ondes et les écrans. Sur l’identité nationale, sur la réforme fiscale, ces deux-là sont capables de pointer leurs convergences, ce qui n’est pas si fréquent. Hollande à gauche, Copé à droite, c’est ce qui se fait de plus affiné dans la classe politique française. Ce ne sont pas de grands hommes, certes, mais ces apparatchiks de haut niveau sont d’excellents techniciens de la chose publique et, surtout,d'époustouflants professionnels des médias. Salut les artistes.

10/01/2010

Identité nationale

Tombé sur une belle histoire en lisant les mémoires du cardinal Pacca, secrétaire d’Etat de Pie VII. Le prélat, lui-même italien, raconte qu’à Louvain, en 1793, il croise un groupe de soldats français prisonniers des Allemands, en transit vers la Hongrie. Couverts de haillons, sans chaussures, épuisés par la marche, ils sont traités comme des chiens par leurs gardiens. Emus par la détresse de ces hommes, il s’adresse à quelques-uns d’entre eux : "Voyez en quel état vous êtes réduits ! Hé bien ! Qu’avez-vous gagné à votre Révolution ?" Un soldat décharné le regarde, enfonce son chapeau sur la tête et lui répond avec fierté : "Monsieur, nous sommes libres !" Qui ne comprend pas l’anecdote ne comprend rien à l’identité française…

09/01/2010

Seguin était un cas

philippe-seguin.jpgPourquoi cette unanimité autour de feu Philippe Seguin ? Parce que cet homme intimidant et colérique n’était pas formaté comme les autres politiques. C’était même un cas. Plus sévère avec ses amis qu’avec ses adversaires, honnête jusqu’à abandonner ses propres troupes en pleine campagne électorale, capable d’alliances suicidaires, façon Pasqua ou Chevènement, Seguin le provocateur plaisait à gauche et à droite : à gauche parce qu’il tirait contre son camp comme personne, demandez à Delanoë ; à droite parce qu’avec un caractère aussi insupportable, il n’était pas présidentiable. Profondément pessimiste et désabusé, il avait cette formule désespérante qui lui va assez bien : "Le pouvoir, c’est une lutte permanente contre l’impuissance".

08/01/2010

Jospin en promo

jospin.jpgVu Jospin en promo sur Canal +. Je ne suis pas sûr de lire son livre. Premier ministre par hasard, cet homme n’aura été qu’un militant, dévoué et travailleur, certes, mais rigide et incapable de s’élever au-dessus d’une vision partisane des choses. Sa philosophie politique, binaire, est un peu courte : la gauche, c’est bien, alors que la droite, c’est mal. Sa carrière l’est aussi : il aura été à côté de Mitterrand (1981), à la place de Fabius (1997), et derrière Le Pen (2002). Pas de quoi rester dans les livres d’histoire, même pour avoir imposé les 35 heures. Et puis c’est un menteur : pourquoi a-t-il fait croire si longtemps qu’il n’était pas trotskyste, jusqu’à expliquer un jour, au Monde, qu’on le confondait avec son frère ? Petit mensonge, petit destin.

05/01/2010

Une bonne cliente

cecile-duflot.jpg2009 a été l’année Roumanoff, 2010 sera l’année Duflot. La nouvelle chef de file des Verts, entendue ce matin sur Europe 1, est décidément une "bonne cliente" pour les médias. D’abord, comme elle parle aussi vite que Voynet et Taubira réunies, elle permet d’aborder une bonne dizaine de sujets d’actualité par minute d’antenne. Ensuite, une écolo qui va réveillonner aux Maldives décomplexe tous les Fogiel, Castaldi et autres vedettes du PAF qui y étaient aussi. Enfin, elle n’oublie pas que les médias sont masochistes : quand Elkabbach lui parle d’un obscur scandale perso mouillant je ne sais plus qui, façon caniveau, elle dit : "Vous n’avez simplement qu’à pas en parler !" Et toc. Je me demande si je ne vais pas voter écolo, moi…

04/01/2010

Le choc de 2010

 Je n’aurais jamais dû acheter Le Monde d’hier. Après une semaine d’abstinence journalistique, le retour au réel a été terrible. Car en guise de rentrée 2010, sans ménagement, Le Monde nous dit, en page 2, que l’année à venir sera caractérisée par un formidable affrontement au sommet, vital, décisif, titanesque, entre Ségolène Royal et Martine Aubry. Si. Je vous jure. C’est marqué. Page 2, au milieu, sur trois colonnes. Tous les bilans de l’année 2009, tous les pronostics pour l’année 2010 étaient donc de la poudre aux yeux. Toutes les tentatives d’imaginer, de rêver, d’inventer une année intéressante, créative, originale, instructive, étaient donc condamnées d'avance. 2010, ce sera d’abord un affrontement entre Royal et Aubry ! Dites, on ne pourrait pas passer directement à 2011 ? Ou à 2013 ?

24/12/2009

Comparaison n'est pas raison

En cette période de bilans, il est temps d'attribuer les Awards de la plus bête argumentation partisane 2009. Le premier prix va Jean-Christophe Cambadélis, qui a dit : "Eric Besson, c’est Pierre Laval" (dans Libération). Le deuxième prix va à Alain Duhamel, qui a dit : "Si Benoît XVI veut absolument béatifier Pie XII, je lui suggère de ne pas oublier Papon" (sur France 2). Le jury avait retenu le "Béat devant Jospin, Déat devant Sarko" de Jean-François Kahn (devant le Modem, à Arras) à propos du même Eric Besson, mais cette comparaison-là n’a pas été retenue parce qu’elle est franchement drôle – contrairement aux deux inepties précédentes et à la reprise sans humour du "Besson c'est Déat" par Jean-Paul Huchon (sur RMC), qui reçoit donc le troisième prix. On attendait aussi "Frédéric Lefèbvre est un clône de Goebbels", "Rachida Dati, c'est Madame Sans-Gène" et "Domenech me rappelle Bazaine". Ce sera pour 2010.

 

22/12/2009

L'année de la triche

 L’année 2009 restera, en France, l’année de la triche. C’est Martine Aubry qui doit son poste de première secrétaire du PS à des manipulations frauduleuses. C’est Nicolas Sarkozy qui a empêché d’enquêter sur le commerce des sondages à l’Elysée. C’est l’équipe de France de foot qui participera au Mondial grâce à une main de Thierry Henry. C’est le Parti socialiste qui a réussi à soutenir l’infréquentable Georges Frêche sans l’investir. Ce sont deux membres du CSA qui restent discrètement salariés de France Télévisions. C’est la jeune Cécile Duflot, des Verts, qui fait croire qu’elle prend le train quand elle prend l’avion. Les exemples pullulent. La devise de la France, pendant longtemps, ce fut "Liberté-égalité-fraternité". Maintenant, c’est "Pas vu, pas pris !"