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23/03/2010

Les régions, on s'en fout !

Les médias sont incorrigibles. Dès 20h08, dimanche soir, à la télé, on ne parlait plus que de l’élection présidentielle de 2012. Et Martine Aubry patati, et Marine Le Pen patata ! Les mêmes journalistes qui se désolent du désintérêt des Français pour les régionales se fichent totalement de ce qui va se passer maintenant dans les régions. Est-ce si difficile d’inviter, pour une fois, une toute petite fois, un François Patriat (Bourgogne) ou un Alain Rousset (Aquitaine) sur un plateau de télé ? Jamais on n’aperçoit le moindre président de région dans un journal de TF1, de France 2 ou de Canal Plus, exceptés, bien sûr, les people : Royal, Huchon, Frêche. Et on s’étonne que l’idée régionale soit en chute libre !

22/03/2010

Le bilan des régionales

Que retenir de ces régionales ? Que François Patriat, en Bourgogne a brillamment remporté l’élection (mais qu’un électeur bourguignon sur 4 seulement a voté pour sa liste). Que le Front National a fait un fracassant retour dans le paysage électoral (mais qu’il a obtenu 40.000 voix de moins qu’aux régionales de 2004). Qu’au niveau national, le grand gagnant du scrutin est le PS (mais que le triomphe local de Ségolène Royal est une catastrophe pour sa direction). Comme quoi rien n’est simple en politique. La seule chose évidente, sans nuances, c’est que la droite a pris une branlée et que Sarko a du mouron à se faire, demain, pour les cantonales, les sénatoriales et les présidentielles…

21/03/2010

Un scrutin incompréhensible

Urne.jpgCe dimanche, second tour des régionales. Deux mois que l’on en parle chaque jour, de ces élections. Or personne - je dis bien personne, faites l’expérience, demandez autour de vous - personne ne connaît la règle du jeu. Personne - y compris les journalistes, y compris les candidats eux-mêmes - absolument personne ne sait comment se répartissent les sièges à la proportionnelle et à la plus forte moyenne quand il y a quatre listes départementales. Ce système est totalement absurde. Plus compliqué, tu meurs. Quand l'intelligence d’un mode de scrutin est réservé aux majors de polytechnique - et encore, pas tous - on peut raisonnablement s’interroger sur sa pertinence démocratique…

19/03/2010

Parenthèse académique

S Veil.JPGOn avait oublié que la France, c’était aussi cela : la grandeur, l’héroïsme, l’honneur, le devoir, le service, le courage, l'indépendance. Simone Veil parlant de Pierre Messmer, sous la Coupole, ce jeudi, c'était une magnifique parenthèse dans la petitesse des jours ordinaires. Oubliée, la campagne régionale ! Oubliés Georges Freche, Xavier Bertrand et Cécile Duflot, effacés par Pascal, Racine, Péguy, de Gaulle et Raymond Aron. Et par l'émouvant discours de Jean d’Ormesson accueillant la nouvelle académicienne, cette "icône" à la fois "républicaine et morale". Simone Veil, une femme française, incarnation de la lutte du bien contre le mal. Cette France-là, elle fait un bien fou.

18/03/2010

Les Verts triomphent

Lu le communiqué triomphal publié par Europe Ecologie à propos de l’accord électoral passé avec le PS pour le second tour des régionales en Bourgogne. Quelle mouche a piqué François Patriat de faire autant de concessions à un groupuscule ultra-minoritaire qui ne représente que lui-même et qui n’a recueilli que 51 000 voix au premier tour ? (NB : la Bourgogne compte 1,5 million d’habitants). Le PS leur concède six places d'élus dont deux vice-présidences (encore les écolos trouvent-ils cela "injuste" !) et surtout quelques pans majeurs de leur programme : la condamnation du projet d’aéroport à Dijon, la "réorientaton" (sic) du pôle nucléaire de Bourgogne, etc ! Je sais bien qu’en politique, les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent, mais quand même…

17/03/2010

Je vote Cohn-Bendit !

mongolf Vezelay.jpgLa principale richesse de la région Bourgogne, à terme, c’est son patrimoine et ses paysages. Sa première ressource économique, c’est le tourisme. Les militants d’Europe-Ecologie, eux, veulent gâcher cet atout en implantant partout des éoliennes : "Je trouve ça très beau, une éolienne", explique leur tête de liste dans l’Yonne, Chantal Dhoukar. Ben tiens : pourquoi ne pas en mettre sur la colline de Vézelay, ou en haut de la roche de Solutré, où le vent souffle plus fort ? Je ne voterai pas pour elle. J’aurais bien voté, en revanche, pour Daniel Cohn-Bendit, qui a dit sur Canal +, le 5 mars : "La détérioration des paysages, y en a marre !" Il a raison, Dany ! Barrons la route à Europe-Ecologie !

 

 

16/03/2010

Les Césars de l'indécence

Les deux Césars attribués aux plus belles réactions politiciennes aux régionales sont : (1) La façon ahurissante dont Corinne Lepage, vice-présidente du Modem, dès dimanche soir, a tiré sur son chef à terre, le malheureux François Bayrou, après avoir trahi son propre parti en faisant voter pour une autre liste : plus inélégant tu meurs ! (2) Les contorsions indécentes de Laurent Fabius qui expliquait, lundi matin, que Georges Frêche n’était plus "antisémite", et que les socialistes du Languedoc-Roussillon devaient "faire barrage à la droite" en votant pour celui qui, deux jours auparavant, était un type infréquentable. Allez vous étonner, avec des politiciens aussi indignes, que les électeurs préfèrent s’abstenir !

14/03/2010

Patriat (17,95 %) gardera la Bourgogne

En Bourgogne, François Patriat (PS) est nettement en tête du scrutin : compte tenu du taux de participation, 17,95 % des électeurs bourguignons ont voté pour le président sortant (14,9% dans l'Yonne). Son adversaire François Sauvadet est battu : dans son propre département, la Côte d’Or, seulement 15,8 % des électeurs ont voté pour lui. Si seulement ces chiffres bruts pouvaient faire un peu réfléchir les élus locaux sur leur lien avec la population ! Dernière remarque : en Bourgogne, on retrouve exactement le même postulat qu’aux élections de 2004 : dès lors que la règle des 10 % des EXPRIMES permet au FN de se maintenir au 2è tour, la droite n’a AUCUNE chance de gagner. Et c’est le cas. Fin du coup.

12/03/2010

Antiracisme incantatoire

Marre de l’antiracisme incantatoire. Gérard Longuet a dit une connerie. Bon. Mais qu’il soit aussitôt traité de "raciste" par quelques grandes consciences médiatiques en dit long sur l’état du débat démocratique en France. Non, Gérard Longuet n’est pas raciste. De même que Georges Frêche n’est pas antisémite. Dès qu’on veut diaboliser quelqu’un, chez nous, on le traite de raciste, antisémite ou homophobe. Le CRAN, SOS-Racisme et  quelques autres manipulateurs subventionnés constituent une sorte de nouvelle Inquisition. Que l’on pense, pour présider la Halde, à un représentant de ces groupuscules communautaristes aux accents vindicatifs, jamais sereins, souvent haineux, voilà qui n’est pas très bon pour la République…

Et moi je voterai pour...

Panneau.JPGDimanche, premier tour des régionales. Je quitterai ce jour-là ma casquette de journaliste et j’irai voter, excusez mon esprit simple, pour les hommes et les femmes que je souhaite voir siéger au Conseil régional de Bourogne : Aurélie Berger, Guillaume Larrivé, Dominique Verien et Eric Gentis qui, dans l’ombre tutélaire d’Henri de Raincourt, tête de liste UMP-NC dans l’Yonne, permettront de régénérer un peu le petit milieu politique dijonnais, très fermé et peu productif. Je les connais bien, et je connais bien le Conseil régional. Je sais qu’ils y seront utiles.

 

10/03/2010

Et le gagnant est...

Si vous voulez savoir comment se passent les régionales en Bourgogne, lisez Paris n’est pas la France (Lattès, 2005). Rien n’a changé depuis le dernier scrutin. Patriat, Sauvadet, Neugnot, Juban, Anciaux, Paul, Ferez, ce sont grosso modo les mêmes candidats (avec des chassés-croisés, à droite, qui perturbent les électeurs) et les mêmes séquences : meetings inutiles faits pour les convaincus, débats télévisés à la limite de l’indigence, communication archaïque et inefficace, batailles dérisoires à coup de palmarès contestables, occultation générale des vrais enjeux régionaux, désintérêt des simples électeurs, etc. C’est la démocratie locale, la vraie. Si vous voulez savoir le résultat, allez directement à la fin du livre : c’est Patriat qui gagne.

 

03/03/2010

Bureaucratie locale

Lu dans L’Yonne Républicaine. Les élus du pays de l’Avallonnais, il y a six ans, ont décidé de se doter d’une signalétique touristique commune. On annonce l’arrivée des panneaux pour l’été... 2011. Il aura fallu plus de sept ans, donc, pour concevoir et planter des pupitres devant des villages, des églises et des vieux lavoirs. Et encore, si tout va bien, car tous les financements ne sont pas assurés ! D’ailleurs, une commune, sur les 96 concernées, trouve le résultat trop coûteux (3 400 euros pour un pupitre, effectivement, c’est cher) et a décidé de faire bande à part : pas de chance, c’est la commune de Vézelay (900.000 visiteurs par an) ! Non mais, franchement, imagine-t-on une seconde ces délais, ces prix et cette incohérence dans le secteur privé ?

 

02/03/2010

Et les emplois tremplins ?

Les socialistes, dans les régions, avaient promis de créer des dizaines de milliers d’ "emplois tremplins". Promesse non tenue. Parce qu’on ne crée pas des emplois par décret : cela coûte bonbon et cela n’a jamais marché. Un "emploi tremplin", c’est un emploi plus ou moins utile, créé artificiellement, sur fonds publics, et qui coûte, en moyenne, près de 20.000 euros par an à la collectivité (y compris la prime à l’assoc qui embauche et le crédit obligatoire de formation). Soit près de 100.000 euros sur 5 ans… ponctionnés sur mes impôts ! Et, bien sûr, sans aucune garantie de pérennité ! Les "emplois tremplins", ce sont des millions d’euros jetés par la fenêtre. Voilà pourquoi personne ne reproche aux socialistes de n’avoir pas tenu leur engagement : parce qu'il vaut mieux, pour tout le monde, qu’ils ne l’aient pas fait !

28/02/2010

La petite musique des régionales

Intéressant papier publié vendredi dans L’Yonne Républicaine, dans le cadre des régionales, sur les anciens hospices de Vézelay, que le Conseil régional a rachetés pour en faire la résidence du prestigieux chœur Arsys-Bourgogne, dirigé par le chef Pierre Cao, et un centre dédié à la voix. Super. Vive la Bourgogne, terre de culture ! Et vive le Conseil régional ! L'article oublie trois petits détails : le chœur Arsys a été fondé et installé à Vézelay en 1998-99, non sans mal, par Jean-Pierre Soisson, alors président de la région ; à l’époque, les socialistes bourguignons traitaient Pierre Cao de "facho" (lui, fils d’un partisan des Brigades internationales !) ; enfin, en 2004, le PS critiquait encore durement cette création "élitiste" ! Mais qui s’en souvient ? Du passé faisons table rase !

27/02/2010

Palmarès régional (suite)

François Patriat, président de la région Bourgogne, a raison de mettre en avant le palmarès de L’Expansion qui place la région en tête de son classement, il aurait tort de se priver de ce formidable argument électoral ! Mais il ne devrait pas en rajouter et dire qu’avant lui, la Bourgogne était un "mauvais élève" en matière de gestion. Faut-il lui rappeler que le même classement de L’Expansion, en 2004, avait fait l’objet d’une critique serrée, rédigée par le directeur financier du Conseil régional (qui fut aussi le sien), qui déclencha un long droit de réponse assorti des excuses du directeur du magazine : cette analyse impitoyable, montrait que l'enquête de L'Expansion, truffée d'erreurs de dates et de malfaçons statistiques, ne valait pas tripette !

26/02/2010

L'ouverture, jusqu'où ?

Si Sarko a promu Michel Charasse au Conseil constitutionnel, c’est qu’il n’a pas trouvé de juriste suffisamment expérimenté, à droite, pour y siéger. De même n’a-t-il trouvé aucun économiste de talent, à l’UMP, qui puisse remplacer Philippe Seguin à la Cour des comptes. Pareil pour remplacer Didier Migaud à la tête de la commission des finances de l’Assemblée. A croire qu’à droite, c’est tous des nuls. D’ailleurs, justement, à droite, j’en entends beaucoup qui s’escagassent grave : bien la preuve qu’ils ne comprennent rien, les simplets, à la politique d’ "ouverture" menée par l’ex-patron de l’UMP qu’ils ont élu président de la République ! Et moi, si je veux postuler pour diriger l’AFP, j’adhère fiça au PS ou j’attends que les électeurs, eux aussi, pratiquent l’ouverture à gauche... en portant Strauss-Kahn à l’Elysée ?

 

25/02/2010

Ce qui bouge en Bourgogne

logo B.jpgComme ses confrères, La Croix publie cette semaine un dossier "Ce qui bouge en Bourgogne". La journaliste a choisi de consacrer son papier principal au thème des "cœurs de villages", ce mécanisme astucieux qui permet au Conseil régional de contribuer fortement à la revitalisation de milliers de bourgs ruraux. Bon sujet. Bon article. Sauf que ce mécanisme a été inventé par Jean-Pierre Soisson (UMP) il y a plus de dix ans, et que le PS, à l’époque, n’avait cessé de critiquer le système des "cœurs de village" en le qualifiant de "clientéliste". Avant que François Patriat (PS), successeur de Soisson en 2004, ne reproduise très exactement le même mécanisme !

24/02/2010

Hugo ou Bardot ?

Victor_Hugo.jpgIls ont raison, les sénateurs ! Le Quai d’Orsay voulait regrouper les agences culturelles françaises à l’étranger sous le nom "Institut Victor Hugo", imitant ainsi platement les Allemands et leur "Institut Goethe". Le Sénat a retoqué le projet : pourquoi pas, plutôt, "Institut français" ? Le mot "français", de l’Amérique à la Chine, n’est-il pas plus clair et plus valorisant que n’importe lequel de nos auteurs classiques ? Le ministre Bernard Kouchner a dit qu’il ne le trouvait pas très "excitant", mais on n’est pas obligé d’être de cet avis. D’ailleurs, pourquoi Hugo ? Pourquoi pas Bossuet, ou Bernard-Henri Levy, ou Brigitte Bardot ? Les "Instituts Brigitte Bardot" de part le monde, ce ne serait pas "excitant" ?

23/02/2010

Les régionales en Puisaye

PUI-Cover.JPGC’est amusant comme la Puisaye, la petite région où j’habite au nord de la Bourgogne, se retrouve au cœur des élections régionales : d’abord elle a fourni des candidats à presque toutes les listes en compétition ; ensuite, les ténors de la campagne, à commencer par François Patriat, le président sortant, ne cessent d’y tenir réunions et meetings. Que ce territoire soit celui de Jean-Pierre Soisson, député du lieu depuis 40 ans, n’est évidemment pas un hasard, et contribue à expliquer cette étonnante vitalité politique. A tous, en tout cas, je conseille la lecture d’un excellent livre, Il était une fois la Puisaye-Forterre, paru aux Editions de Bourgogne !

 

22/02/2010

Régionales, les vraies questions

Haro sur les journalistes ! Lors du débat sur les régionales organisé par France 3, dimanche soir, Samuel Etienne et Jérôme Dorville en ont pris plein la tête – alors qu’ils sont bien les seuls, les malheureux, à tenter de parler des régionales à la télé ! Avec une unanimité suspecte, les quatre politiques présents (Mélenchon, Moscovici, de Sarnez, Rama Yade) les ont violemment accusés : d’une part, de fausser le jeu électoral avec des sondages sans intérêt ; d’autre part, de ne s’intéresser qu’aux petites phrases et autres polémiques politiciennes dont les médias font leurs choux gras, mais qui laissent indifférents les électeurs rencontrés sur les marchés ! Et les transports ? Et les lycées ? On va en parler, justement… mais, malheureusement, il nous reste 1 minute 30 pour conclure !...