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10/05/2009

L'Europe anonyme (suite)

C'était jeudi dernier, à Clamecy, dans la Nièvre. La candidate loale du Modem aux européennes, Isabelle Bonnicel, organisait un meeting avec le président départemental de son parti. Rendez-vous à 20 heures à l'ancienne poste. A l'heure dite, le correspondant de l'Yonne Républicaine se pointe : pour une fois que ce fichu scrutin prend un aspect concret ! Et là, c'est le choc. Le constat. Incontestable, imparable, sans appel. Il n'y a personne. Zéro participant. Pas un rat. Le désert. Ainsi vont les élections européennes. Chacun sait que le Modem aura un élu dans l'Est, et qu'il s'appelle Jean-François Kahn. C'est prévu comme cela. Les autres ? Des inconnus sûrs de ne pas être élus qui, bien sûr, font salle vide dans l'indifférence générale. Mais qui nous a concocté un mode d'élection aussi débile ?

08/05/2009

L'Europe anonyme

Enfin, elles sont là ! Tout juste un mois avant les européennes, l'UMP a publié les 18 noms qui vont, au nom du parti majoritaire, solliciter les suffrages des électeurs de la circonscription Est. Or je constate avec inquiétude que je ne connais aucun des candidats. Aucun. 0 sur 18. Je cumule trente ans de passion pour la vie politique, un quart de siècle de journalisme, une expérience régionale pas négligeable, et c'est à peine si je connais, de nom, les deux sortants (qui sont d'ailleurs les deux rentrants, bonjour le suspense). Même la représentante de mon département, l'Yonne, m'est totalement inconnue. C'est dire si l'électeur moyen, dans ma région, va se passionner pour des candidats qu'il n'a jamais vus et qu'il ne verra probablement jamais !

06/05/2009

Putain deux ans

NS-Point.jpgDébat à l'emporte-pièce, ce soir, sur Canal +, entre Giesbert, Plenel et Barbier, à propos des deux ans de pouvoir de Sarkozy. Les médias adorent célébrer, sans raison, les anniversaires les plus insipides. En réalité, tous les prétextes sont bons pour parler de Sarko : c'est facile, c'est pas cher et ça rapporte gros ! En deux ans, les journalistes ont tellement focalisé sur Sarko qu'il n'y a plus d'actualité, désormais, qui ne procède de lui : sans Sarko, pas de Rachida, ni de Bayrou, ni de Tapie ! Ensuite, les trois compères l'ont reconnu : Sarko fait vendre un max. En positif comme en négatif. Il est "un régal pour la presse", laquelle serait prète, si on la laissait faire, à célébrer son anniversaire tous les jours !

04/05/2009

Mélange des genres

Il avait eu du nez, Mitterrand, de faire la promo de Berlusconi. Sur le conseil de son ami Craxi, rappelez-vous, il avait même offert au Cavaliere les clefs de la 5ème chaîne de télé française, et tout le PAF avait alors encensé ce flamboyant entrepreneur populaire, mi-Séguéla, mi-Tapie. Ce fut le big bang du bling-bling. Champion du mélange des genres, dénué de tout scrupule, Berlu est devenu un coup d'Etat permanent à lui tout seul, un empereur médiatico-politique qui confond aujourd'hui le scrutin européen et l'Ile de la Tentation. Mais n'est-ce pas cette modernité si particulière qui plaisait tant à Tonton le Séducteur ? Du passé faisons table rase : n'est-ce pas logique, pour faire voter le populo, de mettre des nanas à poil sur les listes électorales ?

30/04/2009

"C'est vous le nègre ?..."

Faire un livre, croyez-moi, c’est long et difficile. C’est pourquoi je fonds d’admiration devant tous ces responsables politiques dont on imagine l’emploi du temps (terrible) et le travail (colossal), et qui publient pourtant, à répétition, de fascinants ouvrages qui encombrent étals des libraires et plateaux de télévision : Ma part de vérité (Hollande), Que faire ? (Cohn-Bendit), Femme debout (Royal), Pour aimer l’Europe (Sarnez), Abus de pouvoir (Bayrou), Mes quatre vérités (Karoutchi), L’Alternative (Kahn), Ma différence (Estrosi), Pour en finir avec le vieux socialisme (Valls), Demain comme hier (Lang), De l’audace ! (Delanoë), Vivre autrement (Lepage), Le liquidateur (Moscovici), etc, etc. Mais à quelle heure écrivent-ils tout cela, ces génies du stylo, ces demi-dieux de la plume ?

23/04/2009

Cachez ce sein !...

coco_chanel.jpgAprès Jacques Tati sans sa pipe, Coco Chanel sans sa cigarette ! Le politiquement correct, c’est le retour de l’Inquisition ! Y a-t-il quelqu’un, à la régie publicitaire de la RATP, qui ait jamais ouvert un livre, qui soit jamais entré dans un cinéma, qui ait jamais visité un musée ? J’ai peur qu’un jour prochain, ces gens-là censurent aussi la Marseillaise de Rude (à cause de la dangerosité de son arme), la Liberté guidant le peuple de Delacroix (à cause des seins nus), Guernica de Picasso (à cause de la violence), et la Joconde de Léonard de Vinci, qui a le culot de sourire alors que les temps sont durs aux travailleurs et que les fermetures d’usines ne font rigoler personne !

21/04/2009

La tentation de Babaorum

N’en déplaise aux grandes consciences qui découvrent régulièrement, de la terrasse du Flore, que le monde est peuplé de gens infréquentables, il fallait que la France – et que l’Europe, hélas – soit présente à "Durban II". Certes, il eût été préférable de ne pas laisser cette conférence mal s’emmancher en 1977, puis se dénaturer en 2001. Mais si l’ONU organise en 2009 une conférence sur le racisme, il faut y aller et dire ce qu’on pense, quitte à y entendre, parfois, des horreurs. Sauf à laisser les pays intolérants s’approprier durablement les Nations Unies – tragique retournement de l’Histoire ! Il serait si facile de nous replier, indignés et impuissants, sur notre petit territoire occidental désormais ultra minoritaire, à la façon d’Astérix : ce n’est pas la tentation de Venise, c’est la tentation de Babaorum…

20/04/2009

Pardon !

Je demande solennellement pardon à la terre entière pour toutes les demandes de pardon demandant pardon au nom des demandeurs de pardon : Jack Lang demandant pardon pour Segolène Royal demandant pardon à Zapatero, Philippe de Villiers demandant pardon pour la demande de pardon de Ségolène Royal aux Africains. Enfin, globalement, je demande pardon pour Ségolène Royal, pour ceux qui la critiquent, pour ceux qui la louent, et pour ceux qui demandent pardon pour elle. Le monde politico-médiatique ressemble de plus en plus à une cour de maternelle où l’on joue qui aux billes, qui à la corde à sauter, qui à colin-maillard. Comme dans les aventures du petit Nicolas – oh pardon !

17/04/2009

Lâcheté républicaine

Que les parlementaires français ne soient pas tous debout à condamner fermement les pseudo-grévistes qui, sous prétexte de revendications salariales, privent d’électricité des dizaines de milliers de malheureux (sans électricité, de nos jours, on est malheureux), voilà qui me sidère. Sans parler de tous les journalistes, éditorialistes et commentateurs qui font comme si ce n’était pas grave, comme si c’était légitime. A gauche encore plus qu’à droite, voici venu le temps de la lâcheté républicaine. Illégales, les coupures intempestives d'électricité et de gaz, est-ce bien sûr ? Evidemment, que c‘est illégal, malveillant, dangereux et irresponsable ! Evidemment que les coupables doivent être punis : c’est la loi ! La quoi ?

16/04/2009

Nom d'une pipe !

tati2.jpgLa bêtise progresse grave. Remplacer la pipe de Tati, sur une affiche appelant à une exposition sur le cinéaste, par un petit moulin à vent en plastique, non mais de qui se moque-t-on ? Qui a eu une idée aussi débile ? Est-ce le même crétin qui a effacé la cigarette de Malraux sur le timbre qui lui rend hommage ? Ou le mégot de Sartre sur une récente affiche de la Bibliothèque nationale ? Et qui a remplacé le clope de Lucky Lucke par un brin d’herbe ? Qu’on nous donne son nom ! Qu’on montre ce bureaucrate imbécile et trouillard au JT de 20 heures ! Et qu’on le pende haut et court - non sans lui avoir offert, tradition oblige, la dernière [censuré] du condamné !

15/04/2009

Les formules de Druon

Maurice Druon, ce n’était pas ma tasse de thé. Ses petites vacheries assassines contre Giscard et Bayrou n’ont pas grandi ce vieux gaulliste revanchard. Mais quel plume, quel ciseleur de formules ! Le chant des Partisans, bien sûr – un chef d’oeuvre. En mai 68, il fustigeait les artistes et les intellos venant au ministère de la culture, qu’il dirigeait, "une sébile dans une main, le cocktail Molotov dans l’autre". Tout était dit. Plus récemment, il brocarda la "bravitude" de Ségolène Royal en la taxant de "nullitude". J’ai encore en tête le discours qu’il fit, à Notre-Dame, aux obsèques de Jean-Marie Lustiger, "le cardinal juif – une manière de miracle", qu’il appela génialement, de sa voix rocailleuse, "notre frère supérieur". Saisissant.

11/04/2009

Université : un vrai scandale

Invité à prononcer une conférence sur "Les vingt ans de la chute du Mur de Berlin", cette semaine, à l’Université de Dijon, je suis tombé de haut en constatant que le pourrissement politique des universités avait atteint, dans l’indifférence générale, un point de non retour. A coup de "blocages" imposés par de jeunes enseignants venus de l’extérieur (et qui continuent, eux, à être payés), face à des montagnes de chaises que personne n’ose physiquement démanteler, des milliers d’étudiants sont abandonnés par les responsables désemparés. Personne (je dis bien : personne) ne sait ce qu’exigent les piquets de grèves et autres artisans du bordel ambiant. La République bafouée, la loi violée, les examens sabotés, la culture piétinée : l’autonomie des présidents d’université, quelle réussite !

10/04/2009

Le PS est facétieux

Les députés socialistes ont réussi leur gag. C’est bon de rire un peu. Hop ! ils ont surgi de derrière un rideau (ou de derrière un "pylône", cela dépend des journalistes) et ont voté, in extremis, contre le projet de loi sur la répression du piratage des films et des disques sur internet. Eclat de rire chez les internautes, à qui les députés PS ont offert quelques semaines de piratage gratuit. Mais, curieusement, pas chez les artistes, compositeurs et créateurs, choqués par l'humour ultralibéral du PS. Pas davantage chez les citoyens de base, qui apprennent que 541 députés sur 577 étaient absents pour ce vote, ayant pris, sans doute, de grandes vacances de Pâques. Pour nourrir l’antiparlementarisme en période de crise, il faut avouer que le PS est champion !

06/04/2009

Frêche n'ira pas en prison

Georges-Freche_Segolene-Royal_11aout2006.jpgOn vit une époque formidable. Vous vous rappelez Georges Frêche, le président socialiste du Languedoc-Roussillon qui se vantait d’avoir berné ses propres électeurs ? Et qui avait traité les harkis de "sous-hommes" ? Eh bien, justement, il vient d’être relaxé. Alors qu’il était inculpé pour "injure qualifiée", la Cour de cassation a estimé que les harkis ne constituaient ni une ethnie, ni une nation, ni une race, ni une religion, ni une orientation sexuelle, ni un handicap, et qu’on pouvait donc les insulter sans qu’il y ait "injure qualifiée" ! Frêche, l’ami de Ségo, ne sera donc condamné ni à la prison ni même à une amende. Comme disait une amie de ma grand’mère, "y a de la justice que pour la racaille !" "Racaille" n'étant pas, on l'aura compris, une infure qualifiée...

05/04/2009

La faute aux flics !

Il faudrait quand même que les médias maîtrisent leur discours, et cessent de virevolter d’un argument à l’autre en fonction d’images soudain contradictoires. Après avoir pesamment expliqué, pendant deux jours, qu’il y avait trop de forces de l’ordre dans Strasbourg, voici qu’à l’unisson, après les émeutes de samedi soir, les journalistes expliquent qu’il n’y en avait pas assez ! Et de suivre la pente de la facilité : passer en boucle des images de violences au lieu d’enquêter sérieusement sur les casseurs. Le résultat, c’est le monde à l’envers : on oublie ces types encagoulés qui veulent incendier des immeubles et tuer des flics, et on se retourne contre l’Etat : quels salauds, quels criminels, ces policiers et ces pompiers qui n’ont pas su endiguer les excès de tous ces pacifistes malheureusement débordés !

04/04/2009

La faute de Villepin

J’ai du respect pour Dominique de Villepin, et même, je l’avoue, une certaine admiration. Je suis d’autant plus marri de le voir rejoindre Ségolène Royal et François Bayrou dans le club des DCNS (Détracteurs Compulsifs de Nicolas Sarkozy). Et, pis encore, de l’entendre dénoncer spectaculairement la politique étrangère du chef de l’Etat en l’accusant "d'amoindrir la voix de la France" le jour même où celui-ci défend les intérêts de notre pays, à Londres, à la réunion du G20. La jeunesse gauchiste de l’ancien premier ministre ne l’a donc pas dissuadé de "faire feu sur le quartier général" ? Est-ce la haine irrépressible qu’il éprouve pour Sarko qui a fait oublier à ce gaulliste qu’en remps de crise, une nation doit se rassembler autour de son chef ?

03/04/2009

Enfin une bonne nouvelle

G20.jpgAvec un peu de chance, la troisième guerre mondiale n’aura pas lieu. Voilà la leçon à tirer de la réunion du G20. Depuis que le monde est monde, les tribus puis les nations ont réagi aux dangers et aux crises en se repliant sur elles-mêmes, en dressant des barrières entre elles, puis en se faisant la guerre. Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, et deux mille ans après que le christianisme eut inventé le bien commun universel, les dirigeants de la planète ont décidé qu’on pouvait peut-être, tous ensemble, éviter l'engrenage de l’apocalypse. C’est ce qu’on appelle un progrès.

01/04/2009

La crise, une surprise ?

Une surprise, la crise financière que le G20 tente de juguler ? En 1998, le prix Nobel français Maurice Allais avertissait : "Sans aucune exagération, le mécanisme actuel de la création de monnaie par le crédit est certainement le “cancer” qui ronge irrémédiablement les économies de marché de propriété privée". Selon lui, le "développement hyperbolique du crédit et de l’endettement" ainsi que le financement d’investissements à long terme par des fonds empruntés à court terme semaient dans l’économie les germes d’une crise majeure. Allais s’inquiétait déjà de ce que "les bourses soient devenues de véritables casinos, où se jouent de gigantesques parties de poker", et proposait une réforme du système du crédit et de la régulation bancaire et financière mondiale. Il faut croire qu'il ne passait pas dans les médias…

24/03/2009

Que les gros salaires lèvent le doigt

Je ne connais ce Thierry Morin ni des lèvres ni des dents, et je suis outré qu’un type puisse quitter sa boîte avec un pactole de 3 millions d’euros. Mais quand j’entends les politiques, les médias et même le Medef exiger que l''ex-pdg de Valéo rende cet argent, fi-ça, et tant pis pour ce qui figure dans le contrat qu’il a signé avec son ex-employeur, je suis encore plus choqué : foin des contrats de travail ! Foin des textes de loi, de la règle républicaine ! La légalité à la rivière ! Les gros salaires à la lanterne ! Tiens, séquestrons tous les patrons jusqu'à ce qu'il crachent leurs stock-options ! Qu’on les pende, tous ces salauds ! Ah ça ira, ça ira ! Et après, les mêmes s’étonneront que les gamins des banlieues piquent le sac des vieilles dames...

14/03/2009

En direct du Salon du livre

Panneau Bourg.JPG Six éditeurs bourguignons au Salon du livre de Paris ! Six courageux, six valeureux représentants d'une région tristement sous-développée sur le plan éditorial. Comparée à la région Paca, de l'autre côté de l'allée K, nous faisons pâle figure. La Bourgogne, au patrimoine culturel incomparable, compte deux fois moins d'éditeurs que le seul département des Bouches-du-Rhône ! Mais nous sommes là, à présenter vaillamment nos livres, nos BD, nos poèmes, nos romans, avec la bénédiction de la Drac, le soutien du CRL et la sympathie active de quelques journalistes influents. Mais, comme l'an dernier, dans la plus grande indifférence... des élus bourguignons. Le livre, en Bourgogne, combien de divisions ?