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10/09/2010

Le livre a eu chaud

Nancy.jpgPetite anecdote pour comprendre la fracture entre les deux France, celle qui bloque et celle qui bosse : en apprenant par les radios, mercredi, que la prochaine grève aurait lieu "le samedi 18 ou le samedi 25", une véritable panique a saisi les organisateurs du salon "Le livre sur la Place" de Nancy, du "Festival de la caricature" de Mézilles, du salon "Les mots Doubs" de Besançon, de la fête du livre "Livres en Vignes" du Clos de Vougeot, etc. Tous ces passionnés, tous ces bénévoles et autres amoureux du livre, qui voyaient soudain une catastrophe fondre sur des mois et des mois d’efforts, ont sabré le champagne en apprenant, finalement, que le pays serait bloqué… le jeudi 23. Ouf ! Coup de pot, ce jour-là, on ne prévoit aucun salon du livre !  

09/09/2010

Le droit d'être français

nationalité f.jpgJe n’aime pas cette idée d’ôter la nationalité française à un malfrat ou à un criminel. D’abord, parce que la France doit assumer tous ses enfants, même les pas gentils et les mal élevés. Ensuite, la mesure ne pourra s’appliquer qu’à quelqu’un ayant une autre nationalité : elle ne vaut pas pour ceux qui ne sont "que" français, c’est bien la peine ! Enfin, cette déchéance doit rester exceptionnelle : elle s‘est appliquée dans l’histoire aux esclavagistes (en 1848), puis aux agents du Reich (en 1917), puis aux insoumis (en 1927), puis aux ennemis de Vichy (en 1940), puis aux collabos (en 1945), puis aux terroristes (en 1995). L’appliquer à un polygame, ou même à un type qui agresse la femme d’un pompier, est-ce bien raisonnable ?

 

08/09/2010

S'il n'y avait pas de chômage...

manifestation.jpgSur 60 millions de Français, 2 millions ont manifesté, mardi, sans qu’on sache bien pourquoi. Les grands chefs syndicalistes et les caciques de l’opposition prétendent – c’est leur job – que c’est contre la réforme des retraites. Mais faites votre propre sondage, autour de vous : les gens ne savent pas quels sont excatement les mesures en discussion (le sujet est très complexe) : en réalité, une toute petite minorité très politisée exige le "retrait" de la réforme. En revanche, la plupart sont mécontents, et veulent exprimer leur désarroi, voire leur colère "contre Sarkozy". Mais c’est la situation économique qui fait problème : s’il n’y avait pas de chômage, la réforme des retraites passerait toute seule, et Sarkozy ne serait pas poussé vers... la retraite ! 

 

07/09/2010

Pourquoi la grève ?

drapeaurouge.JPGAu fond, tout le monde est d’accord, peu ou prou, avec des nuances, pour dire qu’on vit plus longtemps qu’avant, qu’il y a de moins en moins de jeunes actifs pour financer les retraites des vieux, et que faire passer l’âge légal de la retraite de 60 à 62 ans est le plus raisonnable moyen de sauver notre système de retraites par répartition. Chacun admet aussi qu’il faut tenir compte, dans l’opération, des métiers pénibles et des gens qui ont commencé à travailler très tôt. Tout le monde est d’accord, grosso modo, pour rétablir un peu d’équité dans cette affaire, notamment entre le secteur privé et le secteur public, mais qu’il ne faut pas faire cela trop vite, sauf à bloquer le pays par des grèves à répétition, ce qui n’est pas bon en période de crise. Reste à répondre à la question : pourquoi la grève ?

05/09/2010

Louis Schweitzer en prison ?

louis-schweitzer.jpgStupéfiantes, les révélations de la Cour des Comptes sur la Halde, ce "comité Théodule" chargé de veiller à ce que la République ne discrimine pas les femmes, les immigrés, les homos, les bis, les trans, les noirs, les handicapés, les juifs, les témoins de Jéhovah, les gauchers, etc. Entre 2005 et 2009, l’ex-patron du bidule, Louis Schweitzer, aurait dépensé 6 millions d’euros, rien que pour sa com ! En pleine crise des finances publiques ! On va suivre ce dossier. Car il serait dommage, en l’occurrence, qu’on discrimine : un rom qui vole des poules, on lui casse sa caravane à coup de pelleteuse ; un ex-dircab de Fabius, ex-pdg de Renault, qui dilapide ainsi l’argent public, on va lui faire quoi ? S’il s’en sort, je saisis la Halde !

 

04/09/2010

Martin Hirsch est dangereux

Martin_Hirsch.jpg L’info vient de Geneviève Jurgensen, de La Croix, qui l’a entendue, au cœur de l’été, à la radio de sa voiture. Au micro de Joy Sorman, sur France Inter, le 27 juillet, l’ex-ministre Martin Hirsch a émis, sans rire, l’idée de rétablir le suffrage censitaire, au nom d’un principe tout simple : dans notre société vieillissante, dit-il, les jeunes devraient bénéficier de plus de voix que les vieux. Plus précisément : "…autant de voix qu’on a d’années d’espérance de vie". Vu que les lois adoptées aujourd’hui comptent pour 40 ans, ceux qui ont 40 ans à vivre sont davantage concernés que ceux qui n’en ont plus que pour 5 ou 10 ans. Ben tiens ! Et pourquoi pas retirer le droit de vote aux plus de 80 ans ? Comme quoi on peut être hyper intelligent et dire de très, très grosses conneries.

03/09/2010

François Baroin à Matignon

baroin.jpgPour remplacer Fillon, il faut quelqu’un qui soit jeune, par exemple 45 ans, et maire d’une ville un peu difficile, par exemple Troyes. Qui soit proche des médias : par exemple, un ancien journaliste à Europe 1. Qui soit proche des francs-maçons : son père aurait pu être, par exemple, un ancien grand maître du GO. Qui soit proche du people : il serait sorti, par exemple, avec la nièce de Michel Drucker, avant d’épouser une actrice populaire, par exemple Michèle Laroque. Qui ramène à Sarko les villepinistes et les rebelles de l’UMP : un homme très proche, par exemple, de Chirac. Qui ait eu une vraie expérience du gouvernement, par exemple au budget, mais qui fasse un peu neuf : quelqu’un qui n’y serait rentré, par exemple, qu’en mars dernier. Ce sera donc François Baroin. Une autre question ? 

02/09/2010

Devenir Eric Woerth ou rien

eric_woerth.jpgQu’est-ce qui pousse les hommes politiques à vouloir, à tout prix, être ministre ? Pour beaucoup, c’est l’aboutissement de vingt ou trente années d’efforts. Certains seraient prêts à tuer père et mère pour figurer dans la promotion d’octobre 2010. Alors que le métier de ministre, demandez à Eric Woerth, est devenu terrifiant : n’avoir quasiment aucun pouvoir réel, rogner sur toutes ses dépenses, être disponible jour et nuit pour des broutilles, défendre des tas de  mesures qu’on désapprouve, avaler des couleuvres du matin au soir, se faire insulter quotidiennement sur les plateaux de télé, trembler à l’idée de gicler au remaniement suivant, et, surtout, voir toute sa vie épluchée par quelques médias teigneux qui n’auront de cesse de vous envoyer en taule !

 

01/09/2010

Humanitaire pas solidaire

kouchner.jpgLa politique devait être interdite aux heures de grande écoute : comment voulez-vous inculquer aux enfants un minimum de morale civique en ce moment ? Voyez Bernard Kouchner. Passé de la gauche à la droite en 2007, bon, passons, il n'était pas le seul à vouloir être ministre, le célèbre "french doctor" avait été sauvé du scandale par Sarkozy (et par lui seul) lorsqu’on a appris, en 2008, ses peu reluisants micmacs financiers avec le Gabon. Eh bien ! Maintenant que Sarko en difficulté a besoin d’être soutenu, voilà que le même Bernard Kouchner le lâche en rase campagne en expliquant qu’il a failli démissionner à propos des Roms ! Ce qu’il n’aurait pas fait, bien sûr, s’il n’était pas sûr d’être éjecté du prochain gouvernement. Bonjour la solidarité.

31/08/2010

Corinne la Peste

Corinne Lepage.jpgQui saura jamais pourquoi l’avocate Corinne Lepage a balancé Eric Woerth au procureur Nadal, exigeant, par lettre, qu’il soit jugé par la Cour de Justice de la République ? La réponse est dans son parcours politique. D’abord, elle doit à Alain Juppé, en 1995, d’avoir été ministre de Jacques Chirac : Juppé n’imaginait pas, évidemment, que sa ministre, aux présidentielles de 2002, se présenterait... contre Chirac (score : 1,8 %). Puis, en 2007, elle rejoint François Bayrou, qui lui offre un siège de députée européenne : Bayrou n’imaginait pas, bien sur, qu’à peine élue, en 2009, elle le trahirait spectaculairement pour se tourner vers Europe Ecologie ! Elle est comme ça, Corinne, c'est plus fort qu'elle. Si j’étais Eva Joly, je réfléchirais à deux fois avant d’en faire ma directrice de campagne… 

28/08/2010

Sondage ou arnaque ?

La Croix.JPGMarre des sondages débiles. Le sondage CSA de La Croix de vendredi (où les "catholiques" désapprouvent, paraît-il, l’intervention de leur Eglise sur le sujet des roms) a été réalisé sur un échantillon de 1000 personnes interrogées fortuitement par téléphone sur d’autres sujets. Les cathos pratiquants représentant 8 % des Français, on a dû en interroger… 80 ! C’est ce qu’on appelle une arnaque. Le dernier sondage du même genre (CSA vite fait par téléphone), publié par Le Monde des religions en 2007, avait révélé que seulement 7 % des "catholiques" pensaient que "leur religion est la bonne" (!), que 17 % pensaient que "Dieu n’existe pas" (!), que 30 % ne priaient jamais et que 67 % ne savaient pas ce qu’est la Pentecôte ! Plus absurde, tu meurs.

27/08/2010

Un Clemenceau au petit pied

Casque.jpg Je reviens sur la lamentable sortie d’Alain Minc contre le "pape allemand", qui en a visiblement choqué plus d’un. Pour info, le dernier à avoir traité le souverain pontife de "pape boche", c’était... Clemenceau. Le pape, c’était Benoît XV. Elu en août 1914, celui-ci avait choisi, clairement, la carte de la neutralité dans le conflit qui démarrait au cœur de l'Europe. Une position logique pour l’Eglise universelle (ce sera celle de Pie XII en 1940), mais indéfendable aux yeux des belligérants : tout le monde lui est tombé dessus ! Dans le camp allemand, le chef d’état-major Ludendorff le traita même, c’est dire, de "pape français" ! Quelqu’un pourrait-il expliquer à Alain Minc, sans vouloir le froisser, qu'après un siècle de haine anti-allemande, on pourrait peut-être passer à autre chose ?

26/08/2010

Silence, le Boche !

Minc.jpgAvec des conseillers comme Alain Minc, on comprend que Sarko soit aussi bas dans les sondages. Voilà un type qui déclare très sérieusement, hier, sur France Inter, en plein débat sur les Roms, qu’un "pape allemand" ne devrait pas avoir le droit de parler de ce sujet ! Rappelons à Alain Minc que c’est l’Eglise, il y a mille ans, qui a légué à l’Europe le principe qui a fondé son droit : l’homme étant unique, sa responsabilité est toujours personnelle ; il ne peut être coupable que de ce qu’il fait, jamais de ce qu’il est ; il ne peut être jugé que pour ses actes, jamais pour ses origines – juives, roms ou allemandes. Incroyable qu’il faille expliquer des choses aussi évidentes à un "conseiller du président de la République" !

25/08/2010

Lénine for ever

Lenine.JPGMonumental Georges Frêche ! Sans interroger une seule fois les habitants de Montpellier ni même les élus de la ville, le président socialiste de la région Languedoc-Roussillon leur impose un ensemble de quinze grandes statues "des hommes qui ont changé la face du monde au XXè siècle" : Roosevelt, de Gaulle, Jaurès, Churchill, Pancho Villa, Senghor… mais aussi Lénine et Mao. Montpellier vénérant Lénine et Mao ! Frêche se marre (il est bien le seul) et dit qu’il n’a pas encore choisi le quinzième personnage : il pense à Staline, mais il sent bien que certains riverains ne sont pas très chauds. A sa place, je ferais un autre choix : l’homme qui a le plus changé la face du monde au XXè siècle, c’est Adolf Hitler, non ?

24/08/2010

Les cathos votent aussi

Urne.jpg Derrière les échanges du week-end entre l’Eglise catholique et le gouvernement français, il y a – aussi – un enjeu électoral. Mais attention à ne pas jouer, sur ce plan, à qui perd gagne ! Contrairement à quelques idées reçues, les cathos pratiquants réguliers, les vrais, ceux qui vont à la messe, votent très majoritairement à droite et au centre-droit (en 2007, ils ont clairement voté Sarko), peu à gauche (on n'est plus dans les années 70) et très peu à l’extrême-droite. Vouloir trop grossièrement récupérer le vote Le Pen en 2012, c’est risquer de perdre les cathos pour des raisons de fond, qui touchent aux valeurs et à la morale collective. C’est toujours comme ça avec le FN et l'immigration : on ne peut pas avoir le beur et l’argent du beur.

 

23/08/2010

Rome et les roms

benoit-xvi.jpgL’accueil du prochain, la dignité de l'homme, c’est le disque dur de l’Eglise, le marqueur de la religion catholique. Etre chrétien, c’est avant tout considérer la personne en face, rom ou pas rom, comme la plus importante et la plus respectable du monde. Que Benoît XVI s’inquiète du sort fait aux roms dans un pays comme la France, c’est le b-a-ba apostolique. La question des migrants nourrit presque quotidiennement le discours de l’Eglise, il n’y a que les médias français pour ne pas l’avoir remarqué. Quand le pape intervient sur la dignité humaine en matière familiale, chacun s’indigne. Qu’il tacle Sarkozy au détour d’un angelus, et il fait la Une de tous les journaux !

 

22/08/2010

Grèves, le retour !

Poing.jpgL’un des signes que les vacances sont terminées, c’est quand on annonce des grèves dans les transports publics. Premier round le 7 septembre : chacun a pu annuler ses rendez-vous, différer ses livraisons, reporter ses réunions, poser ses RTT, etc. Mais déjà, le syndicat FO prépare la prochaine "journée de grève interprofessionnelle", sans doute "avant la mi-octobre". On se demande bien pourquoi si tard. Je lis dans la presse que FO, cet été, a inondé les plages de tracts avec un slogan très simple : "Les vacances, c’est super, la retraite à 60 ans aussi !" Suggérons à Jean-Claude Mailly, le patron de FO, quelques slogans complémentaires : "Le beau temps, c’est chouette !", "Non, non, non à la maladie !", "Gratuité des fruits et légumes !" et "Exigeons l’interdiction des orages de grêle !"

20/08/2010

La rentrée politique, c'est lundi

La presse du port.JPGLa rentrée politique, c’est lundi. La rentrée politique n’a aucun rapport avec l’actualité réelle : elle correspond simplement au retour de vacances des rédacteurs en chefs qui ont pu vérifier avec satisfaction, chaque matin, en lisant la presse au Café du Port, qu’il ne se passait plus rien quand ils n’étaient plus là. Si on en juge par l’interview de Ségolène Royal tout-à-l'heure sur Europe1, la rentrée risque d’être très, très ennuyeuse : ...bouclier fiscal… travailler plus pour gagner moins… plus de policiers dans les banlieues… ne pas stigmatiser les minorités… Et le passage obligé, le best-seller, le leitmotiv, la scie de toutes les interviews politiques pendant les mois qui viennent : ...c’est la faute à Sarko… Sarkozy est mauvais… Sarko fait tout pas bien… On ne va pas rigoler, je vous dis. 

16/08/2010

Concours de titres

CoverMarianne.jpgSelon la fameuse maxime de Jean-François Kahn, les journaux "lèchent", puis ils "lâchent", enfin ils "lynchent". Dans le cas de Sarkozy, l’ami JFK va devoir trouver un quatrième degré, et par sa propre faute. Après Le Point qui titrait au début de l’été "SARKO EST-IL NUL ?", laissant ainsi entendre que 19 millions d’électeurs ont voté comme des débiles en 2007, on a vu Marianne titrer en août "LE VOYOU DE LA REPUBLIQUE", pulvérisant les plafonds de la grossièreté. Je conseille quelques titres à L’Express et au Nouvel Obs au cas où ils viendraient à manquer d’imagination : "SARKO EST UN SALE CON", "LE CRETIN QUI NOUS GOUVERNE", "UNE PUTE A L’ELYSEE" ou encore "LE NAIN EST-IL FASCISTE ?". Etonnez-vous, après cela, que la presse écrite perde des lecteurs !

20/07/2010

Et la Place Soljenistyne ?

soljenistyne.jpgL’été permet de prendre un peu de recul. L’actualité va si vite qu’on oublie, parfois, des sujets essentiels. Tiens, par exemple, une question : quand aura lieu, à Paris, l’inauguration de la "Place Soljenitsyne" dont le principe a été voté par les élus de la capitale en… septembre 2008 ? Comme le temps passe ! Tout est OK depuis deux ans, Bertrand Delanoë lui-même est d’accord, alors ? Il paraît que ces choses-là demandent du temps. Allons bon, on avait compté sans la bureaucratie quasi-soviétique qui plombe la gestion des affaires parisiennes ! Parce qu’on est bien d’accord, hein, c’est l’administration qui est en faute puisque les politiques ont voté pour, hein ? Hein ?