Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

17/10/2006

Google éduque vous

Google lance une campagne mondiale contre l’illettrisme ! La dépêche est alléchante, elle mérite qu’on aille voir sur la toile de quoi il s’agit. Cela s’appelle The Literacy Project. Traduit en français : "Projet de l’instruction".
Explication (je cite texto) : "Une ressource pour des professeurs, des organismes et n’importe qui d’instruction intéressés à la lecture et éducation (…). Les livres, les articles et les videos de trouvaille au sujet de l’instruction, ou commencent votre propre groupe d’instruction ou de lecture !"
Si vous voulez réagir, attention : "Si vous n’avez pas laissé un commentaire ici avant, vous pouvez devoir être approuvés par le propriétaire d’emplacement avant que votre commentaire apparaisse. Merci pour attendre".
Merci Google pour traduire super.

16/10/2006

Le preteur d'espoir

L’attribution du prix Nobel de la paix à Muhammad Yunus est un magnifique pied de nez à tous les communistes et tous les socialistes de la terre, qui ne peuvent pas admettre que le plus formidable moyen de vaincre la pauvreté soit… le capitalisme le plus basique !
Qu’est-ce que le microcrédit ? C’est prêter un peu d’argent à des petites gens dont l’intérêt vital est qu’il rapporte, afin d’en prêter davantage pour qu’il rapporte davantage, etc. La banque de Yunus, la Grameen, a aujourd’hui 2.000 succursales au Bangladesh, qui prêtent annuellement 800 millions de dollars (sans garantie mais à taux élevé) à quelque 6,5 millions d’emprunteurs modestes qui, sans elle, n’auraient jamais eu accès au capital.
Nos banquiers trouvent cela exotique : chez nous, il y a belle lurette qu’on ne prête qu’aux riches.

15/10/2006

Debré, c'est Rantanplan !

Michel Debré, le rédacteur de la Constitution de 1958, avait veillé à bien séparer l’exécutif du législatif. C’est sûrement par étourderie que son fiston, président de l’Assemblée Nationale, s’en est pris aussi violemment, dans le JDD, au ministre de l’Intérieur, numéro 2 du gouvernement.
C’est plus fort que lui : il avait déjà démoli le premier ministre précédent à l’époque de la décentralisation. Il est comme cela, le fils à Debré : il ne peut s'empecher de tirer contre son camp et de balancer des exocets sur sa propre maison ! Jean-Louis Debré, c'est le Rantanplan de la droite.
En 2007, si Jacques Chirac n’est plus là pour l’imposer à ses pairs, sa carrière politique va se terminer très vite. Alors il s’énerve. Les journalistes adorent les politiciens fébriles, gaffeurs ou suicidaires. Qui osera dire à Debré que, s’il est régulièrement interviewé, ce n’est pas exactement pour la profondeur de ses analyses politiques ?

14/10/2006

Bedos entre Giscard et Poutine

Beau rappel des principes déontologiques, ce matin, chez Dominique Souchier, à propos de l’horrible assassinat de notre consœur moscovite Anna Politkovskaïa. Pour Hervé Chabalier, de l'agence CAPA, le journalisme est "d’abord un métier d’engagement qui implique une prise de risque face au pouvoir, la gravité du risque dépendant de la nature du pouvoir". En Russie, ce risque est maximum. Anna, comme d’autres avant elle, l’a payé de sa vie.
Tiens, justement : à propos d’Anna Politkovskaïa, jeudi soir, sur Canal+, l’ineffable Guy Bedos a pulvérisé les limites de l’indécence en disant, sans rire : "C’est comme moi, sous Giscard, je croisais des journalistes de la télé qui ne m’invitaient pas sur leurs plateaux et qui me disaient en baissant la tête : Tu comprends, j’ai une femme et des enfants !"
Bedos devrait aller faire sa Revue de presse à Moscou. Pour voir.

13/10/2006

Noah contre Sarko

Yannick Noah est beau, riche et sympa. C’est d’autant plus désolant de l’entendre proférer des bêtises grosses comme lui, dans le genre : "Une chose est sûre : si jamais Sarkozy passe, je me casse !" Rebelote dans le Parisien de ce matin : "Sarkozy, il ne voit pas la vie comme moi : lui, il est copain avec les riches". Pas mal, pour un gars qui touche près d'un million d'euros rien que pour poser en slip Sloggi !medium_Noah-2.JPG
Sur les sans-papier, aussi irresponsable que péremptoire, il tranche : "Je pense qu’il faut régulariser tout le monde. Après, on se débrouille !" Ben tiens ! Mais pour appliquer ce programme, il faut s’engager en politique. Est-il prêt à le faire ? "Non, j’aime bien ma liberté !"
Alors, Yannick, contente-toi de chanter et de vendre des slips, OK ?

12/10/2006

En prison, les historiens !

Ils devraient avoir honte, les députés qui, ce matin, ont voté en faveur de la proposition de loi socialiste visant à criminaliser tous ceux qui pourraient ne pas voir un "génocide" dans le massacre des Arméniens par les Turcs en 1915. Bien sûr qu'il s'agit d'un génocide ! Mais qui ne voit que cette désolante initiative est bassement électoraliste (les Français d’origine arménienne sont environ 500.000) à un an des législatives ?
Tout historien a le droit, sur n’importe quel épisode de l’Histoire, y compris la colonisation ou la Shoah, de remettre en cause les idées reçues, l’interprétation de ses confrères, ou ce qui s’écrit dans les manuels. C’est le bon sens, mais c’est aussi la clef de tout progrès scientifique : en histoire comme en physique, on n’avance qu’en doutant de ce qui paraît acquis.
Pourquoi ne pas proscrire aussi, sous peine de prison, toute critique visant le général de Gaulle ? Ou Mitterrand ? Ou moi ?

11/10/2006

L'ordre règne à Cerisiers

A Cerisiers, un bourg de mille habitants situé pas très loin de chez moi, dans l’Yonne, le maire (UMP) est en accusation : un groupe de jeunes ayant plombé par leur violence la fête du village, et les gendarmes n’ayant pas répondu à ses appels, le premier magistrat de la commune – qui, en tant que représentant de l’Etat, est responsable de l’ordre public – a finalement coincé le meneur de la bande et, avec ses adjoints, lui a administré une correction musclée.
"Singulière conception de l'ordre", s'insurge avec fougue, ce matin, l'éditorialiste de l'Yonne Républicaine. Un maire peut-il jouer ainsi les justiciers à coups de poing ? Bon sujet ! L’excellent Jérôme Godefroy, sur RTL, aujourd'hui, a décidé aussitôt de consacrer à cette affaire son émission "Les auditeurs ont la parole" .
Malaise dans le studio : tous les appels et tous les SMS, sans exception, donnaient raison au maire !

10/10/2006

La paix, c'est fragile !

Suite du colloque de Clermont-Ferrand sur le Traité de Rome. Entre l'assassinat d'Anna Politkovskaïa à Moscou et la menace nucléaire en Corée du Nord, une question vient naturellement à l'esprit : les Européens - notamment les Français - sont-ils bien conscients de vivre depuis 50 ans sur un extraordinaire ilôt de paix et de prospérité ? Pensent-ils, surtout, que cela s'est fait tout seul ? Ou, pire, que la paix en Europe est un acquis définitif ?
Les 340 lycéens présents au colloque ont écouté ce discours-là avec attention. Il faudrait adapter et populariser, pour tous ces jeunes, la formule de Kennedy : "Ne vous demandez pas ce que l'Europe peut faire pour vous, demandez-vous ce que vous pouvez faire pour l'Europe !"

09/10/2006

Quid du Traité de Rome ?

Intéressant colloque sur le Traité de Rome, à Clermont-Ferrand, à l’initiative de la Conférence des Episcopats de la Communauté européenne (COMECE). Heureusement qu’il reste encore quelques cathos pour se préoccuper de l’état de l’Union européenne à quelques mois du 50ème anniversaire du traité, le 25 mars prochain.
Le plus passionnant, dans ces rencontres, ce sont les témoignages des représentants venus des différents pays membres : à les entendre, leur adhésion - en fonction des époques et des situations nationales - aura été un formidable passeport pour la paix, pour le développement, pour la démocratie ou pour la justice.
Au fond, tout le reste est secondaire.

08/10/2006

Le pronostic de Raffarin

Jean-Pierre Raffarin présidait hier soir, au Clos-de-Vougeot, le "chapitre des vendanges" de la Confrérie des chevaliers du Tastevin. Le courant est passé entre le Poitevin bon vivant, attaché au terroir et aux racines, et cette prestigieuse confrérie vineuse qui a su préserver sa tradition d’humour, de qualité et de joie de vivre.medium_McldeB-Raff-2.JPG
Entre la poire et le fromage – pardon : entre le Monthelie 2003 Tasteviné et l'Echezeaux 1997 Grand Cru – l’ancien premier ministre a glissé un pronostic personnel pour la présidentielle de 2007 : "Je suis près à parier qu’on n’assistera pas au duel Sarko-Ségo. Attendez-vous à des surprises. Car ce que les électeurs français détestent par dessus tout, c’est qu’on leur explique que tout est joué à l’avance !"
Parole de connaisseur.

07/10/2006

Fanatisme et autocensure

1. Décider de censurer une exposition d’art (à Londres) ou un opéra de Mozart (à Berlin) au cas où des fanatiques s’en offusqueraient, c’est une lâcheté désolante et un vrai recul de la liberté.
2. Décider de publier spectaculairement des caricatures de Mahomet dans un journal occidental en sachant qu’elles vont entraîner des réactions violentes, c’est de la provocation inutile.
3. Décider de ne plus faire exploser la tête de Mahomet à la fin d’une fête de village traditionnelle (en Espagne) ou dans un carnaval (en Allemagne), c’est de la sagesse.
Le jeu, subtil, consiste à conjuguer fermeté et tolérance, liberté d’expression et respect de l’autre. Et à ne pas tout mélanger.

06/10/2006

Lu dans "Le Monde"

Avez-vous lu Le Monde d’hier ? En Une : le dossier EADS-Airbus, l’interdiction de fumer dans les lieux publics, un dessin de Plantu sur l’affaire Redeker. A l’intérieur : l’essai nucléaire coréen, le Liban, la Géorgie, le Nobel de physique, le service civil obligatoire, un portrait de David Cameron, le procès Seznec, le défilé Gaultier…
Incroyable ! Pas d’interview de Jack Lang, aucun papier sur Ségolène, rien sur le dernier voyage de Sarkozy, nulle protestation de Bayrou, aucun portrait de Besancenot ! Si l’on excepte, dans un petit coin, quelques lignes sur un institut qui entend chiffrer les programmes des futurs candidats, rien, pas une ligne, pas un mot sur la campagne présidentielle !
Bon sang, ça repose.

05/10/2006

Le théorème de Mazarine

Une révélation par jour, et pas des moindres ! Dans Le Point, je lis sous la plume de Giscard qu’en 1981, Chirac s’était secrètement entendu avec Mitterrand pour empêcher sa réélection ! Chez Fogiel, mardi, j’entends Jean Montaldo – pas sympathique mais bien informé – nous expliquer que le règne de Jacques Chirac a été une suite de malversations illégales, voire mafieuses ! Dans Le Monde, je découvre que Roland Dumas, quand il était ministre des Affaires étrangères, avait pour maîtresse la fille du ministre syrien de la Défense, veuve d’un des plus grands marchands d’armes de la planète !
Une question naïve : pourquoi si tard ? Ils ne savaient donc rien, les journalistes qui couvraient la campagne de 1981, les accrédités à l’Elysée, les spécialistes du monde arabe ?
C’est le théorème de Mazarine : tout cela ne regarde pas le grand public. Et on s’étonne que la presse soit en crise ?

04/10/2006

Les joueurs de pipeau

Le petit score inattendu de Lula au Brésil et la victoire surprise des conservateurs en Autriche ont montré qu’une élection ne se jouait jamais un an à l’avance. Or, sans craindre le ridicule, la quasi totalité des médias français décortiquent les moindres faits et gestes de Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy comme si ces deux-là étaient en train de se départager de façon décisive ! Comme si la couleur de la robe de l’une ou la mimique de la femme de l’autre allaient faire pencher la balance en faveur de l’un ou de l’autre !
Pourtant, on gagnerait beaucoup de temps... à observer de près l’économie américaine. Si elle ralentit, la conjoncture inévitablement dégradée fera passer Ségolène Royal. Si elle persiste dans sa croissance et que le chômage continue de baisser, Sarkozy remportera l’élection. Tout le reste, c’est du pipeau.

03/10/2006

Bourdieu dézingue Ségo

Très drôle, cette vieille interview de Pierre Bourdieu qui circule sur le net où le défunt pape de la gauche mythique explique doctement que s'il y a quelqu'un, à gauche, qui est "de droite", c'est bien Ségolène Royal ! "A l'ENA, elle a choisi la gauche pour son plan de carrière, et il semble qu'elle ait eu raison" , raconte Bourdieu qui ajoute : "Si le critère gauche-droite est bien le rapport à l'ordre, Ségolène Royal est, sans conteste, de droite".
Encore le sociologue gauchiste n'avait-il pas entendu les propos de Ségo sur l' "ordre juste" ! Qu'aurait-il dit en l'entendant prôner le recours à l'armée dans le traitement de la délinquance ?
La question étant qu'à cette aune-là, c'est l'immense majorité des Français qui est "de droite"...

La famille Royal

Touchante unanimité dans le Landernau politique : pas question d’utiliser contre Ségolène les révélations faites par son frère Antoine, qui explique que son autre frère Gérard a fait sauter le Raimbow Warrior il y a vingt ans !
Nul n’est responsable des agissements de sa famille, évidemment ! Qui oserait reprocher à Nicolas Sarkozy d’avoir un frère engagé au Medef ? Ou à Marine Le Pen d’être la fille de son père ? Ou à Béatrice Schönberg d’avoir un mari ministre ?
On a le droit d’en rire. « Quel malheur d’avoir un gendre ! » ironisaient les chansonniers en 1887, quand le président Jules Grévy dut démissionner parce que le mari de sa fille avait fait du trafic de décorations.
Et puis, je ne sais pas, j’ai le pressentiment que le dénommé Antoine Royal n’a pas fini de nous faire rigoler. On parie ?

02/10/2006

BHL a raison !

Bravo à BHL pour ses propos décapants, ce matin, sur Europe 1, à propos de l’affaire Redeker. Je résume :
- Quand il y a menace sur la liberté d’un homme parce ce qu’il a publié une réflexion sur l'islam dans un article de journal, dit Bernard-Henri Lévy, il faut le soutenir sans réserves, et non chipoter sur le fait qu’il aurait dû être "prudent" (comme la Ligue des Droits de l'homme, ou... Gilles de Robien, qu’on a connu mieux inspiré).
- Se taire, prôner le principe de "précaution", voire renvoyer dos à dos la victime et ses bourreaux (comme l'a fait le MRAP), voilà ce qui est criminel, car ces atermoiements et ces arguties constituent un dramatique lâchage des musulmans modérés, lesquels prennent eux-mêmes des risques en effectuant un travail critique sur leur propre religion.
Ceux-là vont-ils lutter longtemps si nous-mêmes capitulons devant la première menace extrémiste ?

01/10/2006

Respect, Monsieur Ruquier

Les soirées du PAF sont maintenant installées. Face à Stéphane Bern qui pédale dans le pugilat artificiel et à Marc-Olivier Fogiel qui s’enlise dans le cynique convenu, le grand vainqueur du mercato télévisuel de l'été 2006 est, sans aucun doute, Laurent Ruquier.
D’abord, il est aussi gentil et détendu que ses deux rivaux sont hargneux et stressés. Ensuite, il s’est choisi des complices très drôles (Florence Foresti et Jean-Luc Lemoine). Enfin, il laisse parler ses invités plus de quinze secondes sans les interrompre comme un malotrus ! Le plateau de On est pas couché est aussi conflictuel que les autres (y compris, comme hier, sur l’islam et le terrorisme) et on s’y insulte aussi parfois, mais Ruquier sourit, s’excuse, relance, met à l’aise, plaisante, dédramatise, calme le jeu. Ce garçon réussit à imposer un drôle de truc qui date de la télé en noir et blanc : le respect de l’autre. Cela fait un bien fou.

30/09/2006

Guy Carlier et les ploucs

Dur retour sur terre pour Guy Carlier, qui s’était habitué aux paillettes, aux caméras et à l’argent facile. N’ayant pas suivi son complice Marco sur M6, il a retrouvé sur France Inter un studio sinistre, un vieux micro déglingué et ce silence oppressant qui règne, à l’aube, dans les couloirs poisseux de la Maison de la Radio. medium_guycarlierportrait.jpg
Alors il se venge. A deux reprises, cette semaine, il s’en est pris à l’Est Républicain, qui a publié la fameuse note de la DGSE sur la mort de Ben Laden. Ah ! Ah ! Un scoop dans la presse régionale ? Allons, qui peut le croire ? Pour lui, un journal de province est fait par des ploucs et pour des ploucs ! Carlier, qui voue un vrai culte au Libé de sa jeunesse, affiche un mépris abyssal pour les vrais gens qui lisent les vrais journaux.
Carlier est payé pour être méchant et drôle. On devrait lui retirer la moitié de son salaire.

29/09/2006

Jospin le boulet

Lionel Jospin ne sera jamais président de la République. Battu au second tour en 1995, éliminé au premier tour en 2002, il vient de se déclarer vaincu, cette fois, avant le début de la campagne !
A quoi auront servi ses pathétiques efforts pour revenir sur le champ de bataille qu’il avait déserté il y a quatre ans ? En tout et pour tout, à affaiblir la candidature de celle qui, sans doute, portera les couleurs de son parti en 2007. Chapeau, l'artiste.
Ce grand naïf est un boulet. Les commentaires faussement désolés de ses camarades du PS sont révélateurs. Il n'y a qu'un homme, en réalité, qui regrette sincèrement que Jospin ne soit pas le candidat du PS en 2007 : c’est Nicolas Sarkozy.