27/06/2006
Le mystère Fabius
Dans son fief du Grand-Quevilly, ce week-end, Laurent Fabius a fustigé les candidats socialistes à l’investiture présidentielle qui mènent "une campagne de confusion" et qui manquent de "convictions claires". Il n’a pas eu de mots assez durs pour qualifier ceux qui ont "l’œil rivé sur les sondages" et qui, pour mieux coller aux aspirations populaires, tiennent "un discours en zigzag". "Ne confondons pas le politique et le médiatique !", s’est enflammé l’ancien premier ministre de Mitterrand. Le même qui, sans scrupules, l’an dernier, a fait voter "non" au référendum sur l’Europe...
Allez savoir pourquoi Fabius reste, dans l’opinion, le plus mal placé des candidats du PS dans la course à l’Elysée ! C'est le mystère de cet homme aux convictions claires dont chacun sait qu’il ne supporte pas les zigzags, méprise les sondages et déteste le médiatique !
17:45 | Tags : Fabius, présidentielles, 2007, Ségolène, politique | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook |
26/06/2006
Adieu à Jacques Lanzmann
Exit Jacques Lanzmann. Sa gouaille, ses moustaches, son amour des femmes. J’ai eu la chance de le côtoyer pendant quelques années au comité de lecture des éditions Lattès, où ce bouffe-curé impénitent publia un étonnant dialogue sur Dieu, la vie, la mort, avec le philosophe Jean Guitton. Lanzmann était un homme libre. Une espèce en voie d’extinction.
Je garderai de lui trois souvenirs. D’abord, ses trucs pour faire monter les enchères entre éditeurs et cumuler les à-valoir géants. Ensuite, sa fascination pour le drame polonais de Katyn, dont il rêvait d’écrire un jour l’histoire. Enfin, cette façon de dire : « Je ne serai pas là mardi prochain, je serai au Népal » comme d’autres ont un rendez-vous place du Trocadéro. Lanzmann était un marcheur. Il avait une devise magnifique : « Si tu veux te trouver, commence par te perdre ! » On ne fréquente jamais assez les marcheurs.
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25/06/2006
Libérez la prostitution !
Entendu hier chez Ardisson une dame en promo baptisée "écrivain" (elle est chercheuse au CNRS) expliquer sans rire qu’interdire la prostitution est archaïque, rétrograde et liberticide. En face d’elle, la députée UMP Nadine Morano tentait bien de lui expliquer que les filles de l’Est qui vendent leur corps aux supporters du Mondial de foot sont rarement des femmes aisées, cadres sup ou bac + 5, et qu'elles ne font pas dix passes par nuit pour tester bourgeoisement quelque plaisir pervers !
Elle n’a pas compris, l’intello, que Belle de jour, c’était du cinoche ? Si au moins cette chercheuse au CNRS, dont les « recherches » sont financées par mes impôts, reversait ses futurs droits d’auteur à l’association Ni putes Ni soumises !
Autre invité en promo, jamais à l’aise quand il est assis à côté d’une femme de droite, Guy Bedos crut bon de raconter qu’il eut naguère recours à des prostituées. Pourquoi ? "Parce que j’avais envie de baiser !" Enrichissant ainsi le débat : quand un homme riche a envie de baiser, il se paie une femme pauvre. Elle est pas belle, la vie ?
09:25 | Tags : médias, prostitution, Ardisson, Bedos | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook |
24/06/2006
Remember Budapest
Je me disais bien que l’année 1956, cinquante ans après, passait étrangement inaperçue dans les médias. Oubliés, le XXème Congrès du PCUS, le rapport Khrouchtchev, les émeutes ouvrières de Poznan, l’insurrection de Budapest écrasée par l’Armée Rouge ? Occultée, cette année mémorable où le communisme s’est distingué du stalinisme, où l’Europe de l’Est a connu sa première révolte générale, où Sartre a adhéré au PCF ?
Heureusement, George Bush veille. Jeudi, il s'est rendu personnellement à Budapest pour célébrer avec emphase le souvenir du soulèvement hongrois contre les forces du mal. Surpris, l’Américain : il a fait un bide ! Mais qui pensait-il épater en prononçant, loin du centre ville, un discours aseptisé devant 500 officiels encadrés par autant de policiers ? Et en décidant tout seul, comme ça, ex cathedra, Amerika's first, de célébrer à la mi-juin le cinquantenaire d’un événement qui s’est produit en octobre ?
00:20 | Tags : communisme, Bush, Budapest | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
23/06/2006
Sarkolène et Ségozy
Qui a affirmé, jeudi soir, à Agen, qu’il entendait appliquer la "tolérance double zéro" à l’égard des "patrons voyous" qui s’enrichissent de façon excessive et illégitime ? C’est pas Ségo, c’est Sarko. Qui a promis, dans Le Monde du même jour, de "reconduire systématiquement hors de France, à leur sortie de prison, les délinquants dangereux" ? C’est pas Sarko, c’est Ségo.
Ces deux-là vont nous faire devenir chèvre. Leur chassé-croisé idéologique donne un peu le tournis. La droite autoritaire et la gauche laxiste, c’est donc fini ? C’est Bayrou qui va être content ! Sauf que... c’est Bayrou, justement, qui va faire les frais de cette course au centre droit et au centre gauche : entre la socialiste prônant "l’ordre juste" et le libéral promettant de réduire la "fracture sociale", quelle place reste-t-il au centre ?
00:45 | Tags : présidentielles, politique, Sarkozy, Ségolène, Bayrou | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
22/06/2006
Sacré Giesbert !
Le dernier numéro de Culture et Dépendances, hier soir, sur France 3, était comme une bouffée d’air frais. L’ami Franz-Olivier Giesbert parlait pourtant de la France et de la politique avec des invités convenus. Mais le débat a pris un tour inhabituel. On a ainsi entendu un ancien porte-parole de Mitterrand (Max Gallo) expliquer : "En politique, la question du sacré et de l’espérance est décisive". Puis un ancien ministre de la culture (Maurice Druon) renchérir : "La grande menace qui pèse sur notre société, c’est la perte de la spiritualité". Puis un ministre de l’Intérieur, par ailleurs candidat aux présidentielles (Nicolas Sarkozy) : "Les croyants sont d’abord des gens qui espèrent, et cette espérance ne peut pas nuire à la République". Le tout ponctué par une prière chantée en arabe par Sœur Marie Keyrouz !
Rafraichissante soirée. Pourquoi cette émission est-elle supprimée ? On va te regretter, Franz !
10:10 | Tags : TV, médias, Sarkozy, religion, spiritualité, christianisme | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
21/06/2006
La bourde de Villepin
Villepin accusant Hollande de "lâcheté" dans le feu d’un débat parlementaire, c’est peanuts. Surtout à propos d’une boîte qui fabrique des missiles. On en a échangé, des exocets, dans l’hémicycle ! On en a entendu, des noms d’oiseaux ! Le premier ministre en colère aura tout juste permis au premier secrétaire du PS de compenser, le temps d’une polémique, l’omniprésence de sa femme dans les médias. Pas de quoi hurler à la fin de la démocratie.
Cela dit, c’est quand même une belle bourde. Car cet éclat médiatique a occulté l’inauguration solennelle du grandiose musée des Arts premiers, quai Branly, lequel représente la seule chance, pour Jacques Chirac, de ne pas sombrer dans les poubelles de l’histoire après 2007. Cette inauguration, c’était un événement, un vrai, un que les journaux auraient dû mettre en "une". Par son emportement, Dominique de Villepin a provoqué sa relégation en page "culture". Sa dissolution, en quelque sorte.
09:50 | Tags : politique, Villepin, médias, Chirac | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook |
20/06/2006
L'Europe ? Quelle Europe ?
Le dernier Conseil européen n’a pas suscité beaucoup de comptes-rendus dans les médias. Seul l’anniversaire du référendum du 29 mai, quinze jours plus tôt, avait donné lieu à quelques papiers nostalgiques regrettant le "non" français au projet de constitution européenne. On a peu entendu les promoteurs du "non". On attend toujours que Mme Buffet, M. Le Pen, M. Fabius et M. de Villiers nous sortent leur "plan B" pour l’Europe.
C'est désolant. Les Français se contrefichent des conséquences de leur vote de l’an dernier. Ils se moquent qu'à Bruxelles, l’influence française soit réduite à néant dans des domaines aussi importants que la coopération policière, la recherche scientifique ou la politique énergétique. Ils ignorent superbement les 15 pays qui ont approuvé, eux, le projet de constitution européenne et qui ne voient pas pourquoi ils subiraient les aléas de la politique hexagonale.
Les Français, il est vrai, ne peuvent pas s'occuper de tout : hier, le pays entier s’est passionné pour un match de foot opposant la Suisse et le Togo. On a les passions qu’on peut.
18:40 | Tags : Europe, politique | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook |
19/06/2006
Matés, les TOS !
Qui se souvient encore de l’énorme mouvement de protestation qui bloqua la France au printemps 2003 ? J’ai raconté dans Paris n’est pas la France (Lattès, 2005) les foules en colère défilant quotidiennement sous les fenêtres du Conseil régional de Bourgogne derrière des forêts de drapeaux rouges et noirs, proférant de terrifiants slogans contre le scandaleux transfert aux collectivités territoriales des fameux "TOS", ces fonctionnaires attachés aux lycées et aux collèges qui étaient jusque là payés par l’Etat.
Eh bien, l’affaire est réglée. A Dijon, le Conseil régional vient de procéder discrètement à l’intégration de 1.800 "TOS" aux lycées bourguignons. Un vote à la quasi unanimité, et sans la moindre manif. Un vrai miracle !
Comment a-t-on procédé ? On a relevé les primes des "TOS" de 50 % et on les a alignés sur le régime indemnitaire des personnels de la Région. Coût pour le contribuable bourguignon : 4,5 millions d’euros.
Tout ça pour ça !
19:15 | Tags : Bourgogne, régionalisation, politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
18/06/2006
Histoire de fou à l'UDF
Raymond Devos aurait adoré l’histoire du CSA auquel François Bayrou reproche d’avoir classé dans l’opposition à la majorité gouvernementale les élus de l’UDF qui s’opposent à la majorité gouvernementale. Ce ne sont pas vraiment des opposants, proteste Bayrou, puisqu’ils s’opposent, à l’intérieur de l’UDF, aux élus qui ne s’opposent pas à la majorité gouvernementale. Il faut donc les classer dans la même catégorie que cette majorité, à laquelle, en tant que minorité, ils s’opposent. Vous suivez ?
Devos aurait adoré l’histoire de ce petit parti issu de plusieurs scissions de la majorité, lui-même profondément divisé entre ceux qui sont pour ceux qui sont contre, et réciproquement. Ou plus exactement : entre ceux qui auront besoin des voix de l’UMP pour garder leur écharpe de député en 2007, et ceux qui n’en ont rien à battre !
08:10 | Tags : politique, Bayrou, UDF, présidentielles | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
17/06/2006
Pourquoi Devos était le plus grand
Depuis hier, tous les médias célèbrent Raymond Devos qui était, en effet, sans conteste, le plus grand des humoristes français. Mais on sent, dans toutes ces commémorations, comme une gêne. Un brin de mauvaise conscience. Parce que Devos, lui, n’avait jamais cédé aux deux désolantes facilités où se vautrent tous ses successeurs : le tous-pourris et le pipi-caca.
Pour faire rire aujourd’hui, il faut dauber sur les politiques (tous des crétins et des corrompus) et, surtout, montrer son derrière à la caméra. Les rigolos d’aujourd’hui n’ont que la bite et le cul à la bouche - si j’ose dire. Même ceux qui remplissent les plus grandes salles, comme Bigard ou Dubosc, passent leurs spectacles à se toucher le zizi.
Devos ignorait la dérision et la vulgarité. Il leur préférait l’imaginaire, le tragique, la générosité, l'universel. Il était vraiment au-dessus du lot.
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16/06/2006
Libé : c'est un scandâââle !
Encore un mot sur la crise qui ébranle Libération. La réaction la plus réjouissante qui ait suivi l'annonce du départ de Serge July est, sans aucun doute, celle du porte-parole du PCF, un certain Dartigolles, qui trouve "insupportable" qu'un actionnaire "puisse décider qui commande un journal".
Ca, c'est bien vrai. Que le propriétaire d'une entreprise de presse ose s'inquiéter de voir son capital dilapidé en quelques mois, c'est insupportable. C'est même un scandâââle, aurait dit un ancien maître penseur du camarade Dartigolles. Au goulag, l'immonde investisseur qui a le toupet de demander ce qu'on fait de son argent !
Il y a des jours où le coco de service ferait mieux de la boucler.
09:45 | Tags : médias, communisme, Libération | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
14/06/2006
Libé sans July
Que Serge July soit débarqué de Libération, cela ne fait rire aucun journaliste digne de ce nom. Qu'on aime ou non Libé, il faut tirer son chapeau à July, dont le départ n'est pas une bonne nouvelle. On peut quand même s'amuser sur deux points :
- désormais, les éditorialistes du journal auront du mal à brocarder les patrons qui demandent de grosses indemnités quand ils sont virés pour mauvaise gestion, leur ex-PDG exigeant, selon Le Monde, un demi-million d'euros pour laisser la place ;
- en revanche, ils vont pouvoir enfin dénoncer les puissants qui s'accrochent trop longtemps à leurs postes, comme ils l'ont récemment fait pour Chirac, au pouvoir depuis 1974, sans faire hurler de rire tous ceux qui lisaient le journal dirigé par July depuis 1973 !
18:15 | Tags : médias, Libération | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
13/06/2006
Bayrou pipi caca
J'aime bien François Bayrou. Il a souvent une posture originale et des mots bien à lui, dans un microcosme qui manque singulièrement d'élégance. Et voila que lui aussi, il dérape. En posant avec Madame dans Paris Match, d'abord. Comme tous les autres ! Mais surtout en dénonçant devant le conseil national de l'UDF telle "connerie" politique ou en affirmant qu'il va "donner un coup de pied au cul" au système. Pourquoi cet ancien prof, agrégé de lettres classiques, dont la popularité tient en partie à la taloche qu'il décocha en pleine campagne à un gamin mal élevé, éprouve-t-il le besoin de virer vulgaire et démago ? Pour faire peuple ? Cool ? Chébran ? Proche des jeun's ? Pour mieux déstabiliser son collègue Robien, ministre en charge de l'apprentissage du français ?
Faut-il absolument dire des grossièretés devant ces saloperies de caméras pour piquer des putains de voix à ces connards d'électeurs ? Reprends-toi, François, merde !
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12/06/2006
Fogiel au secours de Benoit XVI
Invité chez Fogiel, hier soir, un jeune prêtre défroqué qui a cru avoir la vocation dès l’âge de huit ans et qui a craqué, deux décennies plus tard, peu de temps après son ordination. Un cas à la fois navrant et émouvant comme il y en a des milliers (le sacerdoce, dans nos sociétés occidentales déchristianisées, n’est pas une démarche facile). Mais le jeune homme, neuf mois après avoir laissé tomber la prêtrise, a pondu un livre à sensation contre l’Eglise qu’il a renoncé à servir. Neuf mois ! C’est dire s’il a pris le temps de méditer sur son erreur d’orientation avant d'offrir aux médias une bonne occasion de déblatérer contre cette Eglise ringarde qui s’obstine à maintenir ses prêtres dans le célibat (air connu).
Temps fort de l’interview : le gars s’est fait sexuellement harceler, au séminaire, par quelques condisciples homos trop entreprenants, ce qui a sérieusement plombé sa vocation. Rien ne pouvait mieux justifier la décision prise récemment par Benoît XVI (et vivement critiquée, alors, sur les plateaux de télévision) d’interdire l’accès des séminaires aux jeunes homosexuels affectivement immatures et incapables de maîtriser leurs pulsions !
06:45 | Tags : médias, Fogiel, pape, TV, prêtres, religion | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook |
09/06/2006
Autain contre Jean-Paul II
Clémentine Autain ne manque ni ne charme ni de culot. Selon le Figaro de ce matin, la sémillante représentante du PCF à la Mairie de Paris s'oppose à la décision (pourtant entérinée par Bertrand Delanoë) de baptiser du nom de "Jean-Paul II" la place du parvis de Notre-Dame, le pape défunt étant à ses yeux "le tenant d'une révolution conservatrice".
Allons, Clémentine ! Pourquoi ne pas dire simplement que les communistes parisiens, comme tous les disciples de Lénine, Staline, Brejnev, Ceausescu et consort, ne peuvent toujours pas avaler que ce fichu pape polonais, champion des droits de l'homme, ait largement contribué à la chute du Mur de Berlin et à l'effondrement du communisme est-européen - ce système odieux, brutal et inhumain que la jeune Clémentine souhaite bizarrement instituer dans la France du IIIème millénaire ?
20:10 | Tags : Jean Paul II, communisme | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook |
08/06/2006
Ex-ministres ex-amants ex-aequo
Au petit jeu qui consiste à ridiculiser la démocratie et faire le jeu du FN, il faut décerner la médaille d’or (ex-aequo) à Voynet et Cochet, les deux politiciens d’extrême gauche, ex-amants et ex-ministres, qui se disputent avec rage, sous l’œil atterré de leurs 8.400 militants, le plaisir pervers de rassembler, aux présidentielles, les 2 à 3 % des voix que leur accordent les sondages.
Mais à quoi servent Voynet et Cochet ? Coupés des réalités, minés par l’idéologie, maintenus artificiellement en vie par le PS, les Verts ont définitivement raté le coche. Voyez Le Monde d’hier soir : pendant qu’ils s’étripent, quelques sociétés parfaitement capitalistes ont entrepris d’utiliser la réglementation exorbitante sur les éoliennes imposée naguère par les mêmes Voynet et Cochet pour "miter" d’innombrables espaces préservés de notre beau pays – ou de ce qu’il en reste. Que disent les Verts ? Rien. Ils ont trop à faire pour s’intéresser à la défense des paysages !
11:15 | Tags : politique, verts, éoliennes, Voynet | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook |
07/06/2006
Les 70 ans du Front popu
Le Front populaire ! 70 ans déjà ! Emouvant anniversaire ! Rappelez-vous : les chansons de quartier, les congés payés, la gauche généreuse et mythique !
La générosité, parlons-en : le couple Ruquier-Mergault, hier soir, sur France 3, aurait bien voulu ressusciter en live les chansons de l’époque, mais les artistes invités à venir les reprendre en chœur ont (presque) tous décliné l’offre : on ne se déplace plus sur un plateau de télé, maintenant, quand on n’est pas en promo !
Le mythe, parlons-en aussi : qui dira que les congés payés ne figuraient aucunement dans le programme du Front populaire, mais qu’ils ont été imposés plus tard, presque inopinément, par les grévistes en colère contre Blum ? Et qui rappellera que les Alsaciens et les Lorrains connaissaient déjà les congés payés, ceux-ci ayant été inventés en Allemagne en… 1905 ?
23:05 | Tags : médias, TV, histoire | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook |
05/06/2006
Jamais sans ma femme
Denisot, L’Express, Fogiel… Après avoir fustigé les politiques jouant les "people", flétri ceux qui mettent en scène leur vie affective et juré qu’il ne mettrait jamais son couple sous les caméras, DSK a craqué. Pour s’attirer les faveurs de la ménagère socialiste de plus de 50 ans, il ne sort plus sans Anne Sinclair.
Il devrait se méfier. D’abord parce que sa femme ne lui laisse pas la parole, ce qui fait bizarre. Ensuite parce qu’elle s’y croit : "Quand nous serons à l’Elysée, je ne me mêlerai pas des affaires du président", a-t-elle affirmé sur Canal + (on respire).
Enfin parce qu’elle fait rire tout le PAF en affirmant qu’elle a abandonné 7/7, naguère, pour ne pas gêner son candidat de mari – elle qui n’avait pas cru bon de s’effacer le jour de la fameuse interview télévisée du président Mitterrand dont DSK était le ministre des finances !
Lequel DSK fait preuve du même humour quand il assure qu’il laisserait tomber la politique "si Anne souhaitait présenter le journal de 20 heures". Faut peut-être pas pousser.
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04/06/2006
Pardon, Dany Boon !
Hier soir, chez Ardisson, Dany Boon présentait son film La maison du bonheur. Ce dimanche matin, au micro de Dominique Souchier, Dany Boon présentait son film. Dans le JDD du jour : six colonnes pour présenter le film de Dany Boon. A midi, chez Daphné Roulier, un invité : Dany Boon, qui présente son film. Si France 2 n’avait pas retransmis Roland Garros, devinez qui Michel Drucker aurait invité à Vivement dimanche ?
Je crois que je n’irai pas voir le film de Dany Boon – dont je suis, pourtant, un fan inconditionnel. Mais trop de promo tue la promo. Je ne suis pas allé voir, pour cette raison, Les Bronzés 3 ni Camping. Pardon, Dany, mais je n’en peux plus de la scène des deux ouvriers et des fils qui pendent – que je vais sûrement revoir, ce soir, chez Fogiel !
Producteurs et journalistes sont devenus des machines à promo. Leurs menus, leurs covers, leurs chemins de fer, leurs invités-plateau, sont dictés par les attachés de presse. Ras le boonboon.
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