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06/11/2006

Politique spectacle

Le débat présidentiel, dans les médias, frise la saturation. C’est le moment où les directeurs de chaînes passent leurs journées en réunion sur le thème : faut-il mettre plus de reportages ? Plus de téléspectateurs tirés au sort ? De sondages ? De dérision ? De people ? De lumière ?
Les Français ont été gavés, ces dernières semaines, des discours répétitifs de Fabius, Bayrou, Voynet, Lang et autres Bachelot. Tout-à-l'heure, sur Canal +, Laurence Ferrari aurait bien aimé recevoir Sarko et Sego, ou, à défaut, Juppé et Jospin, ou Bové et Besancenot. Elle s’est contentée de Christine Boutin et Pierre Moscovici – révérence gardée pour ces deux personnages – et encore, parce que l’un et l’autre sont en promo pour leurs livres !
Boutin-Moscovici : quel passionnant programme familial pour un beau dimanche d’automne !

05/11/2006

Le Pen, le retour

A la une du Point et de VSD, Le Pen fait à nouveau le bonheur malsain des éditorialistes, électrisés par la possibilité qu’il se retrouve, comme en 2002, au second tour des présidentielles. Il faudrait qu’ils lisent la grande enquête de l’IFOP sur l'électorat du FN, dont Le Monde rend compte ce week-end, et qui correspond assez bien à l’enquête minutieuse que j’ai faite dans ma commune de l'Yonne sur les trois raisons majeures qui poussent les petites gens à voter Le Pen :
1. Cela ne peut plus durer.
2. Il faut faire quelque chose.
3. Enfin, vous ne voyez pas, tout ça, à la télé ?

Tous les intellos, socialos, gauchos et autres cocos qui hurlent au fascisme, à l’antisémitisme, au racisme ou à l’homophobie n’ont rien compris à leur époque.

04/11/2006

La chasse aux signatures

La chasse aux signatures est un sport très étrange auquel se livrent avec frénésie tous les "petits" candidats aux présidentielles, alimentant débats surfaits et polémiques ridicules. D’abord, si quelqu’un ne peut rassembler 500 signatures d’élus, comment peut-il prétendre représenter 60 millions de Français ? Ensuite, pourquoi tous ces chichis pour ne pas rendre publiques les listes de signataires ?
En 2002, dans mon canton bourguignon, tel maire rural (conservateur) a signé pour le trotskiste Gluckstein "pour que ses délégués, très insistants, me fichent la paix". Tel autre (gaulliste) a signé pour Le Pen "parce que cela aurait été injuste qu’il ne puisse se présenter".
Le journal local ayant brutalement révélé leurs choix, ils ne recommenceront pas de sitôt.

03/11/2006

Guillon, le pape et les barbus

Entendu Stéphane Guillon, l’ancien complice de Stéphane Bern, en promo sur Canal +. Triple promo, en vérité : pour son spectacle au Palais des Glaces, pour sa participation à la nouvelle émission d’Ardisson sur Canal +, et pour son livre publié par… Canal + Editions. Ce n’est plus un humoriste, ce gars-là, c’est un paquet cadeau !
Guillon pratique l’humour ravageur, massacreur, écrabouilleur. Et sans tabou. Enfin presque. Il a une réserve intéressante à propos de la religion. Lui, dans son one-man-show, c’est simple, il ne se moque pas des "barbus" (sic). En revanche, il tape à foison sur Benoît XVI. Pourquoi cette discrimination ? Parce que "quand on insulte Benoît XVI, le lendemain, le théâtre est toujours debout".
Pas fou, le provocateur.

02/11/2006

Le punching-ball de Canal +

Vu, tout-à-l’heure, la matinale de Canal + , animée par un gars qui s’appelle Toussaint. En ce 2 novembre, je croyais que c’était une émission d’actualité ! J’ai vite déchanté en entendant l’animateur demander à son invité, le sénateur Karoutchi, si Sarkozy allait s’excuser pour avoir traité de "racailles" les jeunes délinquants des banlieues. Ledit Toussaint devrait actualiser ses fiches. Il saurait que depuis ce lointain épisode, Fabius les a traités de "salopards" et Rebsamen de "barbares".
Pas une séquence, pas une chronique, pas un sujet, sur Canal +, où l’on ne tape sur Nicolas Sarkozy. C’est le concept fédérateur, la cible commune, le bouc émissaire facile qui remplace le vieux punching-ball Le Pen sur lequel chacun venait se faire les poings depuis vingt ans.
Si Sarko n’existait pas, il n’y aurait pas de matinale sur Canal +.

01/11/2006

Le temps des femmes

"Le temps des femmes est venu !" Il faut qu’elle soit en perte de vitesse, Ségolène, pour se raccrocher à ce précepte électoral un peu étrange. Après la parité en politique, la parité dans l’Histoire ? Pas très socialiste, cette vision du monde !
Il est vrai que le paysage change. Il ne faut pas faire preuve d’une grande imagination (un accident politique pour Sarkozy, un accident cérébral pour Le Pen) pour que le choix de 2007 soit, de gauche à droite, entre Arlette Laguillier (LO), Clémentine Autain ou Marie-George Buffet (PCF), Dominique Voynet (Verts), Ségolène Royal (PS), Christiane Taubira (MRG), Michèle Alliot-Marie ou François de Panafieu (UMP), Christine Boutin (DVD), et Marine Le Pen (FN).
Une fois encore, au milieu de tout cela, François Bayrou va se sentir bien seul.

31/10/2006

Le sang des Hongrois

En ces temps d’euroscepticisme, peut-être faut-il rappeler que la répression de l’insurrection de Budapest par les chars soviétiques, en novembre 1956, donna l’impulsion décisive à la création du Marché commun, ancêtre de l’Union européenne.
Dans un article intitulé Le sang des Hongrois, Albert Camus évoquait l’Europe en appelant à "ne jamais trahir, chez nous et ailleurs, ce pour quoi les combattants hongrois sont morts, à ne jamais justifier, fût-ce indirectement, ce qui les a tués. Nous aurons bien du mal à être dignes de tant de sacrifices. Mais nous devons l’essayer dans une Europe enfin unie, en oubliant nos querelles, en faisant justice de nos propres fautes, en multipliant nos créations et notre solidarité".
C'est cette solidarité qui allait encore, trente ans plus tard, en Pologne, faire avancer l’Europe et la liberté…

30/10/2006

Nique Mamère !

Un an avant les législatives, le Conseil national interrégional des Verts a décidé d’investir 408 candidats n’ayant aucune chance d’être élus, et de ne pas investir le seul qui devrait passer : Noël Mamère, député sortant de la Gironde. Motif : il est aussi maire de Bègles. C’est vrai, quoi : un militant vert élu à quoi que ce soit, c’est louche, mais deux fois désigné par le suffrage universel, c’est intolérable !
Chez moi, en Bourgogne, Dominique Voynet est venue spécialement ordonner aux Verts siégeant au Conseil régional de quitter toutes leurs responsabilités (vice-présidences, délégations, etc) pour bien marquer leur opposition au soutien de la filière nucléaire par le PS local. Il fallait voir la tête des démissionnaires !
Au championnat du monde des tireurs de balles dans le pied, les Verts auraient remporté la médaille d’or. Mais ils auraient bien trouvé une raison politique pour ne pas l’accepter...

29/10/2006

Antilibéralisme primaire

medium_clementineautain.2.jpg Vu à Dimanche + la ravissante Clémentine Autain (PCF) que rien ne distingue, au fond, d'Olivier Besancenot (LCR). Ils sont tous les deux à croquer. On comprend que ces deux gravures de mode qui prennent si bien la lumière rejettent dans l’ombre des studios leurs camarades Laguillier, Voynet et autres Bové ! A part cela, ils ont le même fonds de commerce, qui est d’ailleurs celui de Jean-Marie Le Pen : l’antilibéralisme, cette pierre philosophale qui permet de transformer en voix le ras-le-bol des petites gens. Ce n’est pas un hasard s’ils se tous retrouvés sur le "non" au référendum européen, et si les sympathisants du PCF sont massivement devenus des électeurs du FN.
Rejeter en bloc le système "libéral" : Olivier et Clémentine savent-ils que c’est exactement ce qui réunissait, à l’origine, le fascisme et le communisme ? C’était il y a un siècle…

28/10/2006

Que les Bastilles tombent !

"Il faut que les Bastilles tombent !" Dans la bouche de Dominique Marie François René Galouzeau de Villepin, cet appel à la subversion est surréaliste. Et son idée de télédiffuser en direct le Conseil des ministres n’a rien à envier, en matière de populisme, à l’instauration de "jurys populaires" concurrents du suffrage universel ! Pourquoi ne pas réunir le gouvernement chaque semaine sur le plateau de Bern ou de Ruquier et diffuser en direct les délibérations de nos ministres sur la fusion GDF-Suez, la stratégie à adopter face à l’immigration clandestine, ou la meilleure riposte à l’essai nucléaire nord-coréen ? Les citoyens pourraient influer sur le débat à coup de SMS !
Le concours de démagogie est ouvert. Moi, je propose : de remplacer les sénateurs par des jeunes de banlieue ; de faire accompagner Chirac en Chine par des chômeurs en fin de droits ; et de faire voter les candidats de la Star Ac sur le maintien de la France au Conseil de Sécurité de l’ONU. Qui dit mieux ?

27/10/2006

Les origines de la Toussaint

Hallucinant article, dans l’Yonne Républicaine de mercredi, sur "Les origines de la Toussaint". Trois pleines colonnes sur la "très lointaine fête de Samain", le nouvel an celtique, où avait lieu "le meurtre rituel du roi", où l’on "ouvrait les tombes pour communiquer avec les morts", eux-mêmes symbolisés dans les pays anglo-saxons "par la fameuse citrouille d’Hallowenn", etc, etc. Quatre lignes, dans ce fatras de fadaises ésotérico-infantiles, signalent que "pour l’église catholique, la Toussaint n’est pas autre chose que la fête de tous les saints" ! Ah bon ?
Il a totalement échappé au rédacteur que cette fête chrétienne des "saints martyrs", fondée au Vè siècle et fixée au 1er novembre il y a plus de mille ans, est célébrée aujourd’hui par un bon milliard de catholiques. Dont quelques-uns, mais oui, sont abonnés à l’Yonne Républicaine…

26/10/2006

Bercoff au piquet !

Intéressante prestation de Giscard chez Mireille Dumas, hier, à l’occasion de la sortie du tome III de ses Mémoires. Dommage qu’en introduction, le journaliste André Bercoff ait expliqué, péremptoire, que VGE s’était coupé du peuple en 1981, la preuve : dans les grands dîners, il ne supportait pas d’avoir de vis-à-vis, vous vous rendez compte !
D’abord, Bercoff se trompe : la rumeur portait, à l’époque, sur le fait que Giscard exigeait d’être servi le premier. Ensuite, si l’ancien patron de France Soir avait simplement vérifié son information en téléphonant à l’intendant de l’Elysée, M Hennequin, qu’on joint au 01.42.92.81.00, il se serait épargné la réponse assassine de Giscard : "C’est débile !"
Au piquet, Bercoff ! VGE a commis suffisamment de vraies erreurs, sur ce plan, pour être exonéré des ragots les plus éculés !

25/10/2006

Le 3615 Démago

Il faut arrêter d'expliquer que les Français "en ont ras-le-bol des discours politiques parce qu’ils ont entendu trop de promesses non tenues, etc". C'est en vertu de ce principe qu'on coupe la parole, à la télé ou à la radio, à tout homme politique qui tente de développer une idée : "Monsieur le ministre, arrêtez la langue de bois !" Trop facile. Comme si les questions politiques et économiques étaient solubles dans la pensée SMS ! Pour boucher le trou de la Sécu, composez le 3615 Démago !
En réalité, les Français sont tellement habitués au zapping intellectuel, aux images sans contenu, aux spots débiles, aux pubs pour crétins, aux concours d'inculture et aux jeux pour analphabètes, qu’ils ne retiennent plus que les questions où l’on répond par "oui" ou par "non". Et encore.
Pour éliminer Ségo, tapez 1. Pour éliminer Sarko, tapez 2. Fastoche !

24/10/2006

Ségo, Mao, même combat !

En imaginant des "jurys de citoyens" exerçant une "surveillance populaire" sur la façon dont un élu remplit son mandat, Ségolène ressuscite la pensée du président Mao et pulvérise allégrement les règles fondamentales de notre démocratie. Car la Constitution de la Vè République, en sa sagesse, interdit le vote "impératif" : un élu de la République exprimant la "volonté populaire" pendant la durée de son mandat, il ne saurait être lié dans ses votes par tel groupe de citoyens représentant des intérêts ponctuels ou particuliers. C’est le b-a-ba de notre système.
On imagine la tête de Ségolène Royal, six mois après sa victoire aux présidentielles, si un "jury populaire" décide soudain, par un vote "démocratique", qu’elle n'est pas au niveau et qu'elle doit céder la place à quelqu’un d’autre !

23/10/2006

Le MRG existe !

Il n’y aura donc pas de candidat radical de gauche en 2007. Christiane Taubira se rejoindra pas la cohorte des Chevènement, Buffet et autres Voynet qui, à force de piquer entre 1 et 2 % des voix au PS, finiront bien par empêcher Ségo d’être au second tour.
Evidemment, pour un parti politique, ne pas présenter de candidat aux présidentielles n’est pas glorieux. Et avoir troqué Taubira contre 35 investitures aux législatives, cela fait un peu "traite des noirs" (oh pardon).
Mais le bénéfice, en termes de communication, est énorme. Car le MRG fait la preuve spectaculaire
- qu’il existe toujours ;
- qu’il a au moins 35 adhérents.

22/10/2006

Il était une fois le portable

Faudra-t-il interdire les téléphones portables dans les salles de concert ? Samedi, le festival "Musique et Cinéma" d’Auxerre avait invité Ennio Morricone à diriger l’orchestre Roma Sinfonietta et une centaine de choristes locaux pour un concert unique devant 3.600 spectateurs privilégiés. Un moment rare. Sauf que le présentateur a oublié de demander au public de bien vouloir "éteindre les téléphones portables". Résultat, des mains se sont levées toute la soirée pour filmer ou photographier subrepticement le maestro et ses musiciens. Silhouettes furtives, taches lumineuses et flashes importuns ont émaillé tout le concert !
Le pompon, c’est quand j'ai entendu ma voisine clamer soudain à mon oreille : "Tu entends bien ? C’est beau, hein ?" Elle retransmettait tranquillement le spectacle en direct à une copine restée à la maison.

21/10/2006

Inquiétudes à La Poste

Avis de grève pour le 13 novembre à La Poste. Les syndicats de postiers redoutent la concurrence internationale à laquelle ils seront confrontés à partir de 2009.
Ils ont raison d’avoir peur. Dans mon chef-lieu de canton, dans l’Yonne, on a refait à neuf le bureau de poste. Etudes, réunions, financement, travaux, inauguration... Surprise ! Là où il y avait deux guichets, il n’y en a plus qu’un. La queue est donc deux fois plus longue. Et comme on a conséquemment réduit de moitié la superficie du hall d’attente (ben tiens, camarade, puisqu’il n’y a plus qu’un guichet !), on fait désormais la queue dans la rue. Tout le monde râle, mais que faire ?
Evidemment, si les postiers allemands ont pour stratégie commerciale de faire passer la satisfaction du public avant le confort des personnels, les nôtres ont des raisons de s’inquiéter…

20/10/2006

On salit Sartre et Beauvoir !

Dans Le Monde des Livres de ce matin, la très gauchiste Josyane Savigneau explique sur trois grandes colonnes pourquoi il ne faut pas lire l’ouvrage que la Britannique Hazel Rowley vient de publier sur les rapports entre Sartre et Beauvoir (Tête-à-tête, chez Grasset).
Ce n’est pas un article, c’est un massacre. La désopilante Josyane est outrée. Cet "ennuyeux pavé", écrit-elle, n’est que de la "guimauve sentimentale" composant un "brouet indigeste" de "pseudo-révélations" et de "clichés" qui frise la "vulgarité" et touche au "ridicule" ! Que l’auteur ait eu accès aux lettres inédites de Sartre à Lena Zonina, son "accompagnatrice" soviétique du KGB, aucun intérêt ! C’est un livre nul, fastidieux, malveillant et réactionnaire !
Hmmm...! Cela donne envie, non ?

19/10/2006

Agitation vaticane

Benoît XVI a décidé de réintégrer les intégristes dans le giron de l’Eglise catholique. Cela part d'une bonne intention, mais...
Que l’Eglise accueille ses "brebis perdues", OK, à condition que celles-ci ne crient pas victoire à tue-tête. Que l'Eglise pardonne aux ex-disciples de Mgr Lefebvre, OK, à condition que ceux-ci n’accueillent pas la nouvelle en poussant des cris de guerre. Que l'Eglise autorise les traditionnalistes à célébrer la messe en latin, OK, à condition qu'ils ne l’imposent pas au reste du monde !
Au Vatican, quelques dizaines d’experts, monsignori, consultants et fonctionnaires divers consacrent à ces sujets une attention, un temps, une énergie dont on peut se demander s’ils ne seraient pas mieux employés à régler les problèmes du XXIème siècle.

18/10/2006

La faillite d'Alitalia

Il paraît qu’Alitalia est en faillite. Oui, Alitalia, la prestigieuse compagnie aérienne qui dessert l’un des pays les plus touristiques du monde, dont la capitale accueille chaque année des dizaines de millions de pèlerins venus de toute la planète !
Il y a des détails qui ne trompent pas. Alors que Paris-Rome est bizarrement une des destinations les plus chères de la terre (472 euros), on y sert le plateau-repas le plus immonde de toute l’histoire de l’aviation civile. Ce n’est d’ailleurs pas un plateau, mais une vilaine boîte en carton proposant un vague "sandwich" au goût de terre, au contenu incertain, qui s’émiette au premier trou d’air, accompagné, sous cellophane, d’un sablé raté – et c’est tout. Une honte.
Les dirigeants d’Alitalia n’empruntent-ils jamais leurs propres avions ? Voyagent-ils déjà sur Air India ?