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21/09/2007

Le pape et le cardinal

La "générale" du spectacle de Robert Hossein sur Jean-Paul II, ce soir, fut un grand moment. Au milieu de la foule du Palais des Sports, le cardinal Roger Etchegaray, vice-doyen du Sacré collège, n'a pas caché son émotion. Lui qui a côtoyé Jean-Paul II de près pendant plus de vingt ans, a émis quelques critiques ponctuelles, mais il a aimé le spectacle. Robert Hossein, qu’Etchegaray est allé féliciter en coulisses, en était bouleversé. Tout comme l’acteur jouant le pape vieillissant, Marc Cassot, qui a dit au cardinal, sans fioriture ni pathos, qu'il sentait bien que Dieu l’aidait à réaliser chaque soir cette prouesse physique. Marc Cassot a 84 ans. Le même âge que son personnage quand celui-ci lance à la salle : "Vous êtes l’espérance du monde !"
Un grand moment, vous dis-je.

20/09/2007

Laïcité souterraine

Déjeuner, hier, à la nonciature apostolique, à Paris. Passionnants échanges avec le Nonce et son équipe sur l’image fluctuante et contrastée de la religion catholique dans notre pays, qui n’est plus depuis longtemps la "fille aînée de l’Eglise". Un exemple. L’ambassade du Saint-Siège est située avenue du président Wilson. Métro Alma-Marceau. Mais en descendant de la rame, ne cherchez pas, sur la carte du quartier établie par la RATP, où est située la nonciature. Pourtant, toutes les ambassades sont indiquées sur ces cartes, en marron. Il n’y a aucun doute : juste en face, sur le plan, est dûment signalée l’ambassade du Kenya ! Mais cette ambassade-là, non. Les agents de la RATP en ont décidé ainsi. Au nom de la laïcité, sans doute.

19/09/2007

Mort aux bravaches !

J’ai écouté Kouchner, dimanche, sur RTL. J’ai rigolé en l’entendant expliquer qu’en Iran, il fallait éviter le pire et, relancé par le journaliste, que le pire, "c’est la guerre, Monsieur". Quand Kouchner appelle un journaliste "Monsieur", c’est qu’il a conscience qu’il vient de dire un gros mot.
Quelle aubaine pour tous les politiciens de gauche qui lui en veulent d’être passé à droite, ceux de droite qui lui en veulent d’être resté à gauche, ceux qui lui en veulent d’être ministre et pas eux, ceux qui n’ont rien à dire et qui en profitent pour affirmer, haut et fort, qu’ils préfèrent la paix à la guerre. Sans oublier, à l’étranger, tous ceux que le France énerve, ce qui fait du monde !
Il est bravache, Kouchner. Et pas diplomate pour deux sous. De là à l’accuser de fomenter une troisième guerre mondiale…

17/09/2007

Gardez-moi de mes amis...

Reste-t-il encore quelques naïfs qui pensent qu’en politique, la lutte se joue entre la droite et la gauche ? Les temps ont changé : désormais, quand on s’engage en politique, c’est exclusivement pour se bagarrer contre quelqu’un de son camp.
A gauche, voyez les "jeunes lions" du PS dont le seul objectif quotidien, méticuleux, est de tuer les "éléphants" de leur propre parti. Voyez Lionel Jospin qui, dans le livre qui a occupé tout son temps depuis six mois, assassine sauvagement et définitivement Ségolène Royal.
A droite, voyez Bernard Debré, dont l’activité obsessionnelle consiste à empêcher Françoise de Panafieu de devenir maire de Paris. Voyez Dominique de Villepin, qui n’a rien d’autre à faire de ses journées que dézinguer systématiquement Nicolas Sarkozy.
Toujours pour le bien du peuple français, bien sûr.

14/09/2007

Marre de Sarkozy ?

4a8e4891eb1e5e57ff0c7faae0d1e40d.jpgLes journalistes sont drôles. D'éditoriaux en commentaires, ils jugent tous que Sarkozy est vraiment trop omniprésent dans l'actualité, jusqu'à éclipser tous les membres de son propre gouvernement, et que cela commence à bien faire. Mais voyez les covers des magazines : L’Express titre sur la femme de Sarkozy, Le Point sur les amis de Sarkozy, etc. C'est une obsesion. Coïncidence fâcheuse : depuis ce matin, les médias à l'unisson rendent un hommage dithyrambique à Jacques Martin, qui fut... le premier mari de Cecilia Sarkozy !
Il y a même une association finaude qui a proposé un "jour sans Sarkozy" : ça, c’est le meilleur moyen pour qu’on ne parle que de lui ce jour-là ! On parie que pour la journée du Patrimoine, demain, tous les journalistes vont se pointer à l'entrée du bureau de Sarkozy ?

12/09/2007

Le pape et le préservatif

54948a0589a738398f7cab1c90b0024a.jpg Jour J moins 10 pour le grand spectacle de Robert Hossein sur Jean-Paul II. A la quinzième "promo", je constate que l’image de Jean-Paul II dans les télés et les radios ne s’est pas arrangée. Deux ans après sa mort, les journalistes, chroniqueurs et autres animateurs qui interviewent Robert Hossein ne savent plus qui était et ce qu’a fait Jean-Paul II. La religion et l'histoire, c'est compliqué, il faut lire des livres. Alors ils se raccrochent au seul thème qui les passionne vraiment : leur zizi. Le préservatif est, pour 90 % de mes confrères, le sujet qui résume le pontificat de Jean-Paul II. C’est évidemment lamentable, mais cela permet de faire des papiers sans travailler le dossier : la réprobation morale, quel gain de temps !

10/09/2007

Les valeurs de l'Ovalie

Rien de nouveau sous le soleil de l’Ovalie. Ce week-end, la France s’est fait mettre par une équipe d’Argentine qui la ratatinait, en moyenne, 4 fois sur 5. Pas de quoi fouetter un chat. L’important, c’est de participer.
Le problème, c’est que depuis un mois, les rugbymen français et leur volubile entraîneur avaient été présentés comme des demi-dieux par tous les sponsors, investisseurs, partenaires, annonceurs, directeurs de chaînes, publicitaires, vendeurs de tee-shirts et autres fabricants de calendriers coquins, qui ont fait de la coupe du monde de rugby un immense supermarché - où les « valeurs » du rugby, dont on nous rebattait les oreilles, ont été immédiatement pulvérisées !

09/09/2007

L'affaire McCann

L’actualité qui domine cette fin de week-end, c’est la sombre affaire de la petite Maddie et de ses parents, Kate et Jerry McCann. Un dossier embrouillé sur lequel les médias ont dépêché leurs meilleurs journalistes (Catherine Gentile sur TF1, Maryse Burgot sur France 2). Les envoyés spéciaux, par dizaines, moulinent les mêmes petits détails incertains, partiels et sordides : des traces d’ADN, une maison cernée par la police, etc.
Ce battage irresponsable ne présente pas le moindre intérêt. Mais les médias s'en moquent, qui reniflent avec délectation le mythe éternel de la mère infanticide...
A quoi bon ces infos, qui seront infirmées ou démenties demain ? On ne sait rien, on n'est sûr de rien, on ne comprend rien. Cette actualité-là n'a aucun sens.

07/09/2007

Un train de rêve

Soirée de rêve, hier, à l’invitation de la maison Bouchard Père et Fils, qui a offert à quelques privilégiés une représentation du Barbier de Séville mis en scène par Julia Migenes dans le cadre somptueux du château de Vaux-le-Vicomte. Un grand moment, arrosé à l’aller et au retour au champagne Henriot, servi… dans l’Orient Express !
Superbe souper romantique, dans ce train mythique habitué aux décors les plus exotiques ! Sauf qu’hier, pour nous ramener de Vaux-le-Vicomte, l’Orient Express ne passait ni par Venise, ni par Istanbul : de la fenêtre, nous pouvions voir défiler langoureusement les gares, hangars et entrepôts de Livry-sur-Seine, Villabé, Corbeil-Essonnes, Ris-Orangis, Viry-Chatillon, Juvisy, Villeneuve-Saint-Georges, Villeneuve-Triage, Bercy…

06/09/2007

Je vous fais juge

bb68ae59a2a56fcde06bad5f31804ae6.jpgAllez, je reprends l'exercice. Histoire de me remettre en jambes, tiens, je vais prendre la défense de Claude Chirac, que je ne connais, je le précise, ni des lèvres, ni des dents.
Vers 1989-1990, il y aura bientôt vingt ans, la jeune Claude Chirac a contribué à la "com" de son père, qui était maire de Paris. Une juge s'est méticuleusement penchée sur son cas : touchait-elle, à l'époque, de l'argent public ? Réponse : non. Et la juge de triompher : elle n'en touchait pas, c'est louche !
S'il y a des gens qui touchent de l'argent public, ce sont bien les juges, puisqu'ils sont payés avec mes impôts. C'est normal, ils sont l'émanation du peuple français. C'est donc en tant que contribuable-citoyen que j'exprime cette forte pensée : et si cet argent, qui est le mien, était consacré à traquer les pédophiles récidivistes et les dealers de banlieue ?

24/06/2007

Pause estivale

L'été est là. Il est temps de faire une petite pause. Ce blog, créé il y a un an, a atteint son rythme de croisière : 365 notes, autant de commentaires, 5.000 visiteurs et 22.000 pages consultées par mois. Et un petit livre, Blog à part, qui a eu, en Bourgogne, un petit succès. Un grand merci à tous ceux qui en avaient fait un rendez-vous quotidien, le temps d'une boutade irrévérencieuse ou d'un coup de gueule impromptu.
Je laisse le blog en l'état, pour ceux qui voudraient retrouver quelques bourdes politiques ou saillies électorales - on a bien rigolé, quand même ! - et pour ceux qui ne connaissent pas encore les Editions de Bourgogne, dont c'est un peu la vitrine. Nous nous retrouverons à la rentrée. Bon été à tous.

21/06/2007

C'était pas de l'humour

Le prix "Humour et politique 2007" sera attribué par le Press Club le 3 juillet. Mon favori cette année est François Bayrou, qui a tenu ce propos rassurant et définitif : "Si je suis élu, rien ne changera en France !". De même l’an dernier, Ségolène Royal était ma favorite avec "Même quand je ne dis rien, cela fait du bruit".
Mon lauréat préféré fut, en 1997, Hervé de Charette, président d’un petit parti dont lui-même a dû oublier le nom, qui a dit cette année-là : "Ce n’est pas parce que nous sommes un parti charnière qu’il faut nous prendre pour des gonds !"
Hors concours, en 2007, Yannick Noah : "Si Sarko passe, je me casse !" Dommage qu’il ne figure pas sur la liste. Il est vrai que ce n'était pas de l'humour...

19/06/2007

La vengeance d'une brune

A chaque fois, Ségo dit : "Et c’est la dernière fois que je m’exprime là-dessus". Et à chaque fois, elle remet cela. C’est plus fort qu’elle. Dès qu’elle voit un micro, il faut qu’elle redise au monde entier que cet enfoiré de Hollande l’a trompée, humiliée, et avec une vulgaire journaliste en plus ! Et qu’elle, au fond, est une sorte de femme battue, une victime du machisme petit-bourgeois, une Olympe de Gouges montant sur l’échafaud, une Jeanne d’Arc victime d’un gros Cauchon ! A chaque fois, on comprend que toute cette campagne présidentielle, dans le PS puis hors du PS, ne fut qu’une succession de mensonges (l’annonce du mariage, le bisou en public, etc) composant un long hurlement de douleur, un cri de vengeance dont l’Elysée ne fut que le prétexte occasionnel, romanesque et... pathétique !

17/06/2007

Maintenant, on dit tout

Hollande et Royal se séparent. C’est sur cette nouvelle très people - mais pas très surprenante - que s’achève ce soir, symboliquement, une longue période électorale dominée par les bisbilles étouffées, les dissensions cachées et les ressentiments de coulisse qui ont émaillé les relations entre ces deux personnalités, lesquelles se disputent aujourd’hui la garde des enfants, la maison de Mougins, la tête du parti socialiste et le leadership de la gauche aux présidentielles de 2012.
Que la nouvelle soit annoncée quelques heures après la fin des quatre tours de scrutin, est fâcheusement significatif : il ne fallait pas affoler les électeurs, mais maintenant que ceux-ci ont voté, on peut dire la vérité. Pas très honnête, tout cela. Triste fin.

15/06/2007

Vive la "discipline républicaine" !

A Montreuil, le candidat communiste Jean-Pierre Brard sera tout seul, dimanche, à se présenter devant le corps électoral. Motif : le PS a ordonné à sa jeune candidate Mouna Viprey, qualifiée pour le second tour, de se retirer. Et sans discussion. La nana est folle de rage, et on la comprend : elle te l’aurait bouffé, le vieux coco ! Mais François Hollande veille à appliquer scrupuleusement la traditionnelle "discipline républicaine". C’est au nom d’icelle que Bernard Kouchner, candidat à deux reprises aux législatives, avait dû faire, à chaque fois, au second tour, la campagne d’un bolchevik pur et dur !
La "refondation" des socialistes français, je me marre. Le PS, tout entier tendu vers le passé, n'est toujours pas sorti du Front popu ! Au fait, quelqu’un a-t-il raconté cela à François Bayrou ?

14/06/2007

Je m'abonne à Libé !

Curieux comme les médias commentent la "vague bleue" de loin, comme s’ils étaient sur un autre monde. Or ils vont maintenant la subir, et de façon parfois paradoxale :
- Les chaînes de télé vont être obligées, pour tenir compte de cette évolution de l’opinion, de "recentrer" leurs programmes aux accents un peu trop gauchistes : malheur à La Matinale (Canal +), Ce soir ou jamais (France 3), En Aparté (Canal +), Arrêt sur image (France 5) ou On a tout essayé (France 2) qui sont de moins en moins "fédérateurs".
- A l’inverse, les journaux écrits vont avoir intérêt à se gauchir un peu, ou au moins d’aiguiser leur sens critique, pour être crédibles. Malheureux Figaro ! Le principal bénéficiaire de la "vague bleue" pour les années qui viennent, mais oui, c’est Libération !

13/06/2007

Le PS pleure le PC et le FN

Les deux principaux résultats des élections de 2007 – la défaite du PS et la déroute des extrêmes – sont, en réalité, étroitement liés. Sans l'extrême-gauche et l'extrême-droite, le PS est fichu. Et pour longtemps.
Sans les communistes, c'est clair, Mitterrand ne serait jamais devenu président de la République en 1981 (c'est d'ailleurs pour sauver le PC affaibli, en 1988, que le PS a abaissé à 20 le nombre requis pour constituer un groupe à l’Assemblée). Mais sans le FN, qu’il a fait massivement entrer à l’Assemblée en 1986 pour plomber durablement la droite modérée, Mitterrand n’aurait pas régné pendant 14 ans sur la France ! Et sans le FN, qui a fait basculer à gauche la quasi-totalité des triangulaires aux législatives de 1997, Jospin ne serait jamais devenu premier ministre !
Moralité : sans les fachos et les cocos, les socialos, c’est zéro.

12/06/2007

La religion du livre

Sarko est-il cultivé ? Franchement, on s’en tape. Sauf en matière de bons vins : son ignorance en la matière, qui explique sans doute sa faible résistance à l’alcool, est évidemment désolante. Mais pour le reste, en tant qu’éditeur indépendant, je préfère un président qui aide la culture à un président qui étale la sienne. Un qui soutienne le livre plutôt qu’un qui écrive des poèmes.
Plus concrètement encore, je rêve d’un chef de l’Etat qui parviendrait à convaincre les pouvoirs publics (gouvernement, régions, départements) que le livre n'est pas un objet "culturel" (bons sentiments, propos de salons, bouts de chandelles), mais une activité "économique" (aides concrètes, création d'emplois, soutien à l'export). Sur ce point, croyez-moi, y a du boulot !

11/06/2007

Le spectre des godillots

La "vague bleue" ne présente qu’un danger, en vérité, mais il est de taille : l’entourage de Sarko va-t-il ou non, par facilité, verrouiller pour cinq ans toute contestation ?
Je ne parle pas de Besancenot et Le Pen, dont on se passera très bien à l’Assemblée. Ni du Modem, qui a le temps d’un quinquennat pour prouver qu’il existe. Ni même du Nouveau Centre, les nouveaux convertis étant toujours les plus zélés.
Je parle des socialistes, à qui il faudra donner la parole dès qu’ils auront retrouvé leurs esprits. Et surtout des libéraux, sociaux, giscardiens, radicaux, européens, qui, de Borloo à Raffarin, composent une partie non négligeable de l’UMP : si ceux-là sont noyés dans la masse des inconditionnels, alors c’est le retour de l’ "Etat RPR" et des "godillots", de sinistre mémoire. Quand j’entends Devedjian expliquer qu’il est, lui, l’ouverture, je suis un peu inquiet.

09/06/2007

Pie XII : silence !

Qu’est-ce qui prend aux monsignori qui entourent Benoît XVI ? Est-il vraiment utile de pousser à la béatification de Pie XII ? L’Eglise catholique n’a-t-elle rien de mieux à faire que s’embourber dans un dossier aussi irrationnel et conflictuel que celui des "silences" de Pie XII pendant la guerre ?
Non, Pie XII n’était ni facho ni antisémite, il a d’ailleurs sauvé beaucoup de juifs pendant la guerre en les abritant sous le toit de l’Eglise. Mais voilà, c’est ainsi, ayant joué la prudence face à la folie meurtrière des nazis, ayant été davantage "diplomate" que "prophète", il lui aura manqué, au regard de l’Histoire, cette parole forte, unique, symbolique, qui aurait durablement marqué les esprits.
Les critiques envers Pie XII sont parfois suspectes, et souvent injustes. Mais, par tous les saints, à quoi servira-t-il de les envenimer en réveillant la polémique dans tous les médias du monde ?