Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

16/10/2008

A dans sept siècles !

Guédelon-1.jpgMagnifique reportage, ce mercredi soir, sur France 3 : une équipe de l’agence CAPA est allée filmer, pour "Des racines et des ailes", l’état de la construction du château fort de Guédelon, dans l’Yonne. Les cinquante oeuvriers qui travaillent là-bas selon les techniques de l’époque sont en… 1238, et fêteront la fin du chantier dans quinze ans ! Il fallait le grain de folie, l’intuition visionnaire et l’obstination inspirée de mes amis Michel Guyot et Maryline Martin pour réaliser un tel projet, à la fois éducatif et rentable, auprès duquel les grandes banques mondiales, reines de notre monde, semblent aussi fragiles que dérisoires : à quoi ressembleront la Société Générale et la BNP dans sept siècles ?

15/10/2008

A gauche ou... ailleurs ?

Il ne fait pas bon être socialiste par les temps qui courent. Sur les trois sujets majeurs du moment - la présence militaire française en Afghanistan, le revenu de solidarité active (RSA) et la gestion de la crise financière - les parlementaires socialistes n’ont pas voté ou se sont abstenus. Absents, ailleurs, hors jeu, out ! Ni oui, ni non. On ne sait pas. On va voir. Ces gens-là vivent sur une autre planète, à une autre époque. La seule position précise de François Hollande, hier soir, sur Canal +, ce fut la dénonciation de "l’inertie de Sarkozy". Même le plus borné des socialos éclate de rire en entendant Hollande traiter Sarkozy d' "inerte" ! Autre phrase solennelle, pas triste non plus : "Quand on est socialiste, ce qui compte, c’est le contenu". Ben oui. Justement. C'est bien le problème.

14/10/2008

Rien ne change

Rien ne change. Le débat sur l’ouverture des magasins le dimanche resurgit avec la chute des feuilles, tous les ans, avec les mêmes arguments et les mêmes sondages : la majorité des consommateurs est pour, la majorité des personnels est pour (sur la base du volontarisme et des salaires doublés, évidemment), et rien ne se passe : la loi de 1906 reste en vigueur ! De même, ce matin, j’entendais Jean-Louis Borloo, sur France Inter, en appeler à une consommation moins effrénée, à une croissance plus respectueuse des ressources naturelles, etc : c’est exactement, mot pour mot, ce que préconisait le rapport du Club de Rome quand nous étions ensemble à Sciences Po en 1970, tu te souviens, Jean-Louis ? Nihil novi sub sole, que c’en est parfois désespérant.

13/10/2008

Une crise de droite ?

La crise financière a au moins un avantage : elle contribue à extirper la politique française de l’ornière où elle est toujours enlisée : le sacro-saint "clivage gauche-droite". Rappelez-vous ce que disait le philosophe Alain : "Lorsqu’on me demande si la coupure entre la droite et la gauche a encore un sens, la première idée qui me vient est que l’homme qui pose cette question n’est certainement pas un homme de gauche". Eh bien, aujourd’hui, c’est l’inverse. L’homme de gauche s’affirme de gauche, surtout sur une tribune ou devant une caméra, alors que l’homme de droite s’en tamponne le coquillard. Les temps changent. L’ami Jean Boissonnat l’avait déjà noté : "Est de gauche, d’abord, celui qui ne veut pas qu’on le dise de droite".

12/10/2008

Lénine, le retour !

A peine rentré de Rome, je reprends le cours de l’info. Le PS est en crise, le monde aussi. Toujours autant de bla-bla, toujours aussi peu de propositions. Et pourtant, si ! Un élu socialiste a émis, aujourd'hui, une proposition concrète ! Sans blague ! Tout à l’heure, sur Canal +, face à Anne-Sophie Lapix, le sénateur Jean-Luc Mélanchon, interrogé sur les moyens de résister à la crise mondiale, a expliqué, texto, qu’il fallait virer le journaliste Jean-Marc Sylvestre de la télévision ! Et l’envoyer, sans doute, dans un goulag lointain, comme au bon vieux temps du "socialisme réel" ! Voici qui est concret : bâillonnons, virons, exterminons tous les journalistes de droite, et la crise sera jugulée ! Cela va faire du monde à éliminer, vu que la droite, pour ce marxiste-léniniste pur et dur, englobe Bayrou et va jusqu’à Strauss-Kahn…

09/10/2008

La France, combien de divisions ?

météo roma.JPGLe voyage de Benoît XVI en France est déjà loin. Vue du Vatican, la France disparait doucement du paysage, et se fond dans cette Europe du Nord où le scepticisme va de pair avec l'inculture. Il est loin, le temps des intellectuels (Maritain), des théologiens (Congar) et des cardinaux (Villot) qui représentaient ici la "fille ainée de l'Eglise" ! Les grands journaux français n'ont plus de correspondants, à l'exception de la presse catholique (I-Media, La Croix, Radio Vatican en français, etc). La Ville éternelle est devenue le désert français. Il n'y a plus d'ambassadeur de France auprés du Saint-Siège depuis avril 2007, et cela n'intéresse absolument personne. Vue de Saint-Pierre de Rome, la France, combien de divisions ?

08/10/2008

Déjeuner a Rome

cover Etche it.jpgDéjeuner avec le cardinal Etchegaray, à Rome, pour fêter la sortie de ses mémoires en italien (Ho sentito battere il cuoro del mondo, aux éditions San Paolo) et pour parler de mon prochain livre. Dans son bel appartement du Palazzo San Calisto, le vice-doyen du Sacré Collège se remet doucement de son accident de l’an dernier. Il vient de fêter ses 86 ans, et ne cache pas son bonheur de marcher à nouveau sans canne. Son sourire est intact, son coup de fourchette aussi. Le pas lent mais l’esprit alerte, il répond avec roublardise aux questions les plus indiscrètes : quand il ne veut pas se rappeler un souvenir qui le gène, son visage se fige candidement, mais son oeil pétille de malice. Merveilleux homme. Les personnes comme lui ne devraient pas vieillir.

06/10/2008

Des sous pour ma banque !

Quoi de plus agaçant que de voir mes impots servir à renflouer des banquiers qui ont mal fait le boulot pour lequel ils se paient au delà du raisonnable ? Quoi de plus risible que de voir tous ces Etats libéraux sauver les banques privées à coup d'argent public ? Et pourtant, le seul moyen d'éviter le blocage de l'économie est d'empecher le gel des liquidités qui la font marcher. Les politiques sont piégés. Les banquiers sont peinards. J'adore cette citation du premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker dans une interview à la Croix de ce week end : "J'ai pour le métier de banquier exactement la meme considération que les banquiers ont pour le mien, c'est-a-dire proche de zéro".

05/10/2008

"Fra-ter-ni-té !"

J’ai regardé avec retard, sur le net, le show de Ségolène Royal au Zénith. Impressionnant. Troublant, aussi. Ces imprécations d’hypnotiseur, ces périodes de télévangéliste, ces envolées de gourou représentent d’abord, à l’évidence, le degré zéro du politique : aucune analyse, aucun débat, aucune proposition. Uniquement de l’émotion, du geste, du spectacle, de l’irréel. Mais cette mise en scène bleuâtre, ces fumées suspectes enveloppant la vierge incarnée, forcent à prolonger la réflexion : Ségolène tente, apparemment, de faire dévier la politique traditionnelle, trop archaïque à ses yeux, vers les grands espaces irrationnels et, pour tout dire, sectaires. Le PS, nouvelle secte Moon ? Au lieu de hausser les épaules, les dirigeants socialistes devraient faire gaffe : attention, danger !

04/10/2008

La faute à Sarko

Jusqu’à présent, je tenais Martine Aubry pour une personne intelligente et honnête – autant dire qu’elle était à mes yeux, dans le monde politique, une sympathique exception. Patatras ! L’approche du congrès de Reims l’a plombée, elle aussi. Hier, à la télé, je l’ai entendue proférer, très colère, cette accusation aussi définitive qu’imbécile : "Sarkozy a provoqué la récession !". Faut-il croire que Madame Aubry ne lit jamais un journal, n’écoute jamais la radio, ne voyage jamais à l’étranger, ne rencontre jamais un chef d’entreprise ? La maire de Lille passerait donc son temps cloîtrée dans son bureau, sans aucun contact avec le reste du monde ? Ou bien, hélas, elle est comme la plupart de ses petits camarades de jeu : démagogue, désinvolte et irresponsable. Dommage.

03/10/2008

Partout comme à Petrograd !

Lu dans L’Express d’aujourd’hui l’interview de Jean-Marc Rouillan. C’est ahurissant. Voilà un type qui a tué, de sang froid, et qui, au lieu de se faire discret, profite des largesses de la justice républicaine pour rallier avec fracas le parti de Besancenot, qui l’accueille à bras ouverts ! Non seulement Rouillan ne regrette rien de ses actes criminels, mais il est prêt à recommencer au nom de la révolution prolétarienne : "En tant que communiste, je reste convaincu que la lutte armée est nécessaire". Ben tiens. Lénine avait raison ! Partout comme à Petrograd ! Le gentil petit facteur de Neuilly, fervent admirateur d’un autre assassin nommé Che Guevara, a-t-il l’intention d’appliquer les théories meurtrières de son nouveau camarade de jeu ? A la lettre ?

02/10/2008

Régionales : rendez-vous en 2016 !

Sarkozy a-t-il vraiment l’intention de réformer le "mille-feuilles", cet énorme mammouth territorial ingérable (départements et régions) perclus de conservatisme et de discrets privilèges ? Tenez, prenez les régionales de 2010. Chez moi, deux ans à l’avance, elles sont jouées ! La gauche ayant toutes les chances de conserver la majorité en région Bourgogne, on sait déjà qu'à droite, entre 2010 et 2016, l’Yonne sera représentée à Dijon par trois élus : un parlementaire UMP pour tirer la liste ; puis une femme pour respecter la parité ; puis un membre du "Nouveau centre" pour respecter les alliances à droite… et c’est tout, basta, on ferme, fin du coup ! Comment insuffler le moindre dynamisme, le moindre rajeunissement, la moindre innovation dans un système aussi verrouillé ?

01/10/2008

La gauche au Sénat

Qu’est-ce que j’apprends ? Que le Sénat, cette prestigieuse voie de garage pour tous les battus aux législatives, serait une planque royale, un gâchis financier géant, un nid de privilèges insensés ? Je lis dans Le Monde que cette institution faite pour défendre la République et voter la Loi, paraît-il, viole tous les jours les règles élémentaires de la démocratie ?
Heureusement, cela va changer ! Quelques grandes voix de la gauche combattante et désintéressée comme Jean-Pierre Chevènement ou François Rebsamen, élus en septembre, vont rejoindre les Robert Hue, Dominique Voynet et autres Robert Badinter dans leur dur combat contre l’argent roi et, j’en suis sûr, vont spectaculairement refuser tous les avantages liés à leur nouveau mandat ! Sûr !

30/09/2008

La faillite... des politiques !

J’ai déjeuné à midi chez Thoumieux à côté de Hollande, Delanoë, Sapin, Guigou et d’une demi-douzaine de hiérarques socialistes, très préoccupés de l’avenir… de leur parti ! Face à une vraie crise, une majeure, une vitale, les hommes politiques sont dramatiquement à côté de la plaque. Aux Etats-Unis, McCain et Obama sont incapables de proposer une stratégie commune face à la crise ; George Bush n'arrive pas à convaincre ses propres parlementaires d’adhérer à son plan d’urgence. En France, pas mieux : tous ces élus qui découvrent soudain qu’ils auraient dû s’occuper davantage de la régulation de l’épargne, de la réglementation bancaire, de l’Europe des finances ! Attitude générale des politiciens français : ne rien faire et dire du mal de Sarkozy. Pas sûr que cela suffise à juguler la crise mondiale.

29/09/2008

Bourguignons sans complexes

Si la fête "LIvres en Vignes", ce week-end, de l'avis unanime, fut un grand succès, c'est en partie pour la raison suivante : elle a mêlé dans une osmose sympathique et naturelle, sans distinction, non seulement une ribambelle d'écrivains prestigieux (voir mes blogs précédents), mais aussi des éditeurs parisiens (Claude Durand, Manuel Carcassonne, Anthony Rowley, Denis Maraval, etc), des auteurs régionaux (Jean-François Bazin, Didier Cornaille, Claudine Vincenot, Lucette Desvignes, etc), des éditeurs bourguignons (Gérard Gautier, Pascal Arnaud, France Baron, Marie-Thérèse Mutin, David Demartis, etc), des journalistes nationaux animant les débats (Bruno de Cessole, Isabel Pasquier, Frédéric Valloire, etc), le tout sans aucun complexe ! Abolir le clivage Paris-Province n'est pas si évident...

28/09/2008

Le chapitre est clos

Durand Chapitre-2.JPG Un moment unique, hier, au Clos de Vougeot. L’éditeur Claude Durand et l’académicien Frédéric Vitoux présidaient, dans l’antre vineuse de la Confrérie des chevaliers du Tastevin, le chapitre "de la Plume et du Vin" lié à la fête "Livres en Vignes" qui aura égayé tout ce week-end le célèbre château cistercien entouré de vendangeurs trimant sous un splendide soleil d'automne. Un Denis Tillinac pétillant, un Didier Van Cauwelaert érudit, un Gonzague Saint-Bris poète et cent autre invités liés au livre, de Jean Teulé à Malek Chebel, de Madeleine Chapsal à Jean-Louis Debré, ont animé cette soirée hors du commun vouée à la langue, au vin, à la Bourgogne, à la tradition et à l’amitié…

27/09/2008

Le livre, le vin, la Bourgogne

Bouteilles Bouchard.JPGLa fête "Livres en Vignes" du Clos-de-Vougeot a connu, hier soir, un superbe prologue. Une trentaine d'écrivains - Didier Van Cauwelaert, Denis Tillinac, Jean Teulé, Jean-Robert Pitte, Bruno de Cessole, etc - ont visité, sous le château de Beaune, un lieu rare : les caves de la maison Bouchard Père et Fils (plus de 4 millions de bouteilles, certaines datant de 1846, dans des couloirs interminables) avant de goûter quelques grands crus lors d'un dîner étincelant préparé par Dominique Loiseau. Ecouter un François Audouze, un Michel Crestanello ou un Jacky Rigaut commenter un corton 1976, pour des amoureux de la langue, c'est un régal. Qui dira encore que le vin n'est pas un produit culturel ? Le livre, le vin, la Bourgogne, c'est magique.

26/09/2008

Venez faire la fête !

Chateau vignes.JPGPendant le week-end, le blogueur déménage : vous le retrouverez à la fête Livres en Vignes au château du Clos-de-Vougeot, près de Beaune, au milieu d’une soixantaine d’auteurs et d’éditeurs, au stand "Editions de Bourgogne". Littérature, dédicaces, dégustations, exposition, débats : c’est la première fois que se déroule une telle fête du livre au cœur du vignoble bourguignon. Venez rencontrer René Guitton, Bernard Werber, Didier Cornaille, Vladimir Fedorovski, Jean-Louis Debré, Frédéric Vitoux, Jean-Robert Pitte, Janine Boissard et beaucoup d’autres au milieu des vignes ! Et venez découvrir auteurs et éditeurs bourguignons ! La météo s’annonce favorable, la vendange aussi. La fête sera grandiose.

25/09/2008

Le cas Florence Schaal

TF1 ne sortira pas grandie de cette affaire. Je ne connais pas personnellement Florence Schaal, que j’ai dû croiser deux fois dans ma vie de journaliste. Le 8 août, en annonçant en direct, dans le 20 heures, la mort d'un petit garçon disparu dans la Drôme, elle a commis une faute grave. Mais que ses directeurs – tranquillement installés dans leurs bureaux moquettés de Boulogne-Billancourt – la virent ainsi comme une malpropre, sans indemnités, après 30 ans de bons et loyaux services, c’est indigne. A cette aune, combien de vedettes du PAF auraient dû gicler, eux aussi, sans indemnités ! Vous voulez la liste de tous ceux qui se sont plantés grave, depuis vingt ans, et qui sont toujours en place ? Ah ! Si Florence Schaal avait annoncé par erreur la mort de Pascal Sevran !

24/09/2008

Inflation masquée

Selon "60 millions de consommateurs", les grosses boîtes d'agroalimentaire rognent désormais sur le contenu, le volume, le packaging ou les ingrédients pour vendre au même prix des produits diminués, réduits, allégés. Des gâteaux avec moins de chocolat, des yaourts avec moins de lait, des sachets de chips avec moins de chips… Cela s’appelle l’inflation masquée. Mais, allons, ce n’est pas nouveau ! Tous ceux qui prennent "pour 30 euros" d’essence à la pompe afin de ne pas voir la hausse du carburant, le savent bien ! Et le cinéma, où l’on a depuis longtemps supprimé les premières parties ? Et les disques single qui comptaient naguère quatre titres ? Et les voyages low cost, sans café ni plateau-repas ni journaux ? Et le baccalauréat, dont la valeur est restée la même alors qu’on l’obtient désormais sans connaître l’orthographe ?