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24/03/2008

Boycotter les JO de Pékin ?

Faut-il boycotter les JO de Pékin ? Non. Faut-il laisser tomber le Tibet ? Non. Retenons les leçons du désolant cafouillage auquel avait donné lieu le vrai-faux boycott des JO de Moscou en 1980, six mois après l’invasion de l’Afghanistan par l’Armée Rouge (lire le récit complet de cette triste affaire dans Le Bunker, JC Lattès, 1994). Il n'est pas question de sacrifier le Tibet à la Realpolitik, ce serait indigne. Pas question non plus de se défausser sur les sportifs, ce serait une lâcheté. A la répression du Tibet par le PC chinois, la réponse "appropriée", comme disent les diplomates, c’est la menace collective d’un boycott de la cérémonie d’ouverture – humiliation terrible – par l’ensemble des officiels de l’Union européenne. La question est de savoir si ceux-ci auront, au moins, la sagesse d’adopter une position commune...

22/03/2008

Votez Verlaine !

Les urnes sont rangées, les maires sont élus, on va pouvoir effacer les traces sanglantes de milliers de guerres picrocholines souvent ridicules, et reprendre des relations adultes. Les campagnes électorales poussent à un manichéisme infantile. Alors que la gauche et la droite ne se distinguent, comme le disait ce matin sur Europe 1 le socialiste Jean-Paul Huchon, que sur des "nuances". La vraie distinction, en politique, est entre l’ouverture et le sectarisme. La première est la condition de la survie, la seconde est une régression débilitante. C’est à cela, décidément, qu’il faut juger les politiques. Cessons de dévaster les villages pour des brioches. Vive la nuance ! La nuance qui "seule fiance le rêve au rêve et la flûte au cor". Votez Verlaine.

21/03/2008

Morano Sarko Sado Maso

Que fait un ministre à peine nommé au gouvernement ? Il se précipite à la télé pour s’y faire humilier ! Nadine Morano, nommée secrétaire d’Etat à la Famille, n’avait-elle rien de plus urgent que d’accepter, hier, quelques heures après sa nomination, d’aller se faire houspiller au "Grand Journal" de Canal + ? Comme on pouvait s’y attendre, elle s’y est fait aussitôt brocarder par Michel Denizot, insulter par Robert Ménard, charrier par Bruno Solo, ringardiser par Miss Meteo, ridiculiser par Jean-Michel Aphatie : sa défaite aux municipales à Toul, la discrétion de la France face à la Chine, ses divergences avec ses collègues du gouvernement sur l'euthanasie, la faiblesse de Sarko face aux pressions d'Omar Bongo, elle a tout pris en pleine figure. En souriant, obligée. Et en attendant, sans doute d’aller chez Fogiel s’en reprendre une ?

20/03/2008

La Bourgogne chamboulée

Retour en Bourgogne après dix jours d'absence. Les élections ont drôlement chamboulé le paysage. Si quelques maires sortants ont été superbement réélus (Rebsamen à Dijon, Ferez à Auxerre, Suguenot à Beaune, Nesme à Paray-le-Monial, Rebeyrotte à Autun), d’autres ont pris de retentissantes raclées (Auberger à Joigny, Neugnot à Semur, Fort à Sens, Breuillé à Toucy), gauche et droite mêlées. Il faut bien que certains s’en aillent pour que d’autres arrivent. La politique est comme la vie : cruelle, impitoyable, imprévisible. Globalement, en Bourgogne, la grogne anti-Sarko et les micmacs du Modem ont permis au PS de progresser sensiblement. En outre, sur quatre départements, au moins trois vont changer de patron. On verra ce que tout cela va donner, mais au moins, ça bouge !

19/03/2008

Sarko-Anquetil, Bayrou-Poulidor

Les médias traitent les scrutins électoraux comme des étapes du Tour de France. Avant le départ, les spéculations : celui-ci est en forme, celui-là doit conforter son maillot vert, celui-là est suspecté de dopage. Pendant l’étape, les rebondissements : un tel est sorti du peloton, un autre a raté le coche, un troisième fait la course en tête. Puis l’arrivée, les commentaires : le vainqueur lève les bras, les vaincus font la gueule, tous disent des banalités dans les micros. Et les répercussions sur le classement général, c’est-à-dire le baromètre des sondages ! Sarko-Anquetil regagne un point, Bayrou-Poulidor dégringole, Ségo-Longo joue la montre. Tout cela est facile, peinard, ludique. On se fiche de se tromper : qui a jamais reproché à un journaliste de ne pas avoir prévu le vainqueur de l’étape ? Cela n’a aucune importance, ce n'est qu'un jeu.

17/03/2008

Les deux surprises de Bayrou

Gonflé, le battu de Pau : il accuse solennellement l'UMP d'avoir fomenté à son endroit exactement les mêmes magouilles dont le Modem s'est rendu coupable aux quatre coins de France - comme à Paris, où la réélection de Tibéri est entièrement due au maintien du journaliste Philippe Meyer, qu'on a connu mieux inspiré ! Le Janus du Béarn vérifie l'adage selon lequel "on ne sort de l'ambiguité qu'à son détriment". François Bayrou a eu une première mauvaise suprise, dimanche : il a été éliminé durablement de la scène politique. Il va en avoir une seconde, bientôt : en 2012, le Modem enverra bien son candidat à l'assaut des forteresses Ségo et Sarko... mais ce candidat sera une femme, on parie ? Et elle s'appellera, mais oui, Marielle de Sarnez !

16/03/2008

Vive l'intercommunalité !

04752e5fdad8caa79bc2d7d262ed46fb.jpgTesté au "Forum" du Salon du livre, ce matin, lors d'un débat sur le pouvoir des communes, l'idée de transférer aux communautés de communes le statut de collectivité territoriale qui fait des 27 000 communes de moins de 700 habitants d'inutiles et encombrantes structures sans budgets ni pouvoirs, virtuellement égales à Marseille, Toulouse ou Paris. Il ne s'agit pas de supprimer les villages, mais, au contraire, d'en conforter l'existence en renforçant le pouvoir de résistance de l'intercommunalité en milieu rural. Curieusement, les participants au débat étaient plutôt d'accord avec cette proprosition, pourtant peu populaire. C'est bon signe. La démagogie recule.

15/03/2008

Jack Lang avec nous !

9cbba0959fa3fb59df5c2e6adaa3b120.jpgDepuis jeudi soir, les éditeurs bourguignons sont bien visibles au Salon du Livre de Paris (stand G55), où leur ont rendu visite nombre de personnalités : ministres (Michel Barnier), anciens ministres (Jack Lang), grands candidats aux municipales (Françoise de Panafieu), personnalités du PAF (Patrick de Carolis, Ulysse Gosset, Bernard Poirette, etc), tous amateurs de livres et de... chablis. Une catégorie manque à l'appel : les élus de Bourgogne. A part Jean-Pierre Soisson, venu dédicacer son nouveau livre sur Paul Bert, aucun représentant du Conseil régional, du Conseil général, de la Mairie de Dijon, etc, n'a fait le déplacement pour soutenir les éditeurs locaux. Tant pis pour eux : le chablis était excellent.

12/03/2008

Deux sujets tabous

318d748add54329b1313fccd1a6edbee.jpgRetour d’un séminaire aux Arcs consacré à "Transparence et langue de bois". Instructif. Bien sûr, nombre de conversations portaient sur les élections municipales et leur couverture médiatique. Or, deux sujets essentiels, sauf erreur, n’ont été traités par aucun organe de presse. Deux sujets tabous, que les journalistes occultent à l’unisson :
- En milieu urbain : le rôle des francs-maçons (qui ont pourtant fait l’objet de savantes covers de magazines ces derniers temps) dans les alliances électorales ;
- En milieu rural : le nombre considérable de petits maires qui se représentent exclusivement, pouvoir d'achat oblige, pour toucher l’indemnité de 633 euros par mois.
Ces deux sujets sont "politiquement incorrects". On parie qu’aucun journal ne les abordera ?

11/03/2008

Le Modem et les extrêmes

Le Modem va exploser à force d’incohérence politicienne. Exemple à Dijon, où l’on frise l’absurde. A Chenôve (banlieue dijonnaise), la tête de liste du Modem, Christophe Guion, s’est fait violemment retirer le label "Modem" par Bayrou au prétexte qu’il y avait sur la liste une ancienne sympathisante du MNR (le petit machin ultra-réac de Maigret que tout le monde à oublié). Motif, tenez-vous bien : "...la défense du combat intransigeant que nous menons contre les extrêmes". Bon, admettons. Prenons la pose. La main sur le coeur. Sauf qu’à quelques centaines de mètres, à Dijon même, le candidat du Modem, François Deseille, s’est allié tranquillement, sciemment, dès le premier tour, avec les communistes purs et durs figurant dans l'équipe de François Rebsamen ! Ho ! Il y a des limites au n'importe quoi !

10/03/2008

Résultat des municipales

f97d6592b81836fa9c738bfd71b6896d.jpgQui a gagné les municipales ? Dans ma petite commune de l’Yonne, j’ai personnellement progressé : par rapport au scrutin de 2001, je suis passé de 59 voix à 60 voix. Champagne. En revanche, le premier adjoint s’est pris une gamelle avec 37 voix – c’est normal, c’est lui qui faisait tout !
Selon les sondages, 63 % des électeurs français se sont déterminés en dehors des critères politiciens nationaux, gauche, droite, Sarko, Ségo et tout le toutim. Dans mon village, on ne sait pas ce qu’est le Modem, mais on sait, croyez-moi, que le pouvoir d’achat a baissé. Comme l’a si bien dit Laurent Fabius à la télé : "Il y a de la misère chez les gens très pauvres". Et il s'y connaît, Fabius.

08/03/2008

Journée de la femme

La "Journée de la femme" du 8 mars, ancienne fête soviétique généralisée à tout l'Est en 1946, avalisée par l'ONU en 1977 et importée en France au début des années 80 par une gauche encore soviétophile, avait un objectif parfaitement hypocrite : les camarades machos du Kremlin et leurs affidés (pas une femme au politburo en 70 ans !) se dédouanaient pour un an, ce jour-là, en offrant un bouquet de fleurs à leurs secrétaires ! Le monde a changé. Mais, tel le village d’Astérix, un bastion résiste encore : les conseils généraux français, ceux que l’on renouvelle justement demain, ce vivier où se régénère notre vie politique, comptent 10 % de femmes. Ce n’est pas une faute de frappe : 10 %. Quant aux listes municipales, elles sont emmenées, à 83 %, par des hommes ! Les bonnes vieilles célébrations post-léninistes à la gloire de "celles sans qui nous ne serions rien" me font doucement rigoler.

05/03/2008

Ne touchons à rien !

b979c8c14659702cca00a9569b7f6125.jpgA travers tout le pays, les listes électorales municipales portent les mêmes noms, qui rendent compte du décalage entre la grogne, la rogne et la hargne qui, à en croire les médias parisiens, rendent impossible le moindre consensus national, et la réalité de la vie sociale dans notre pays : "Unis pour la préservation de Petit-Pneu-sur-Tronçon", "Ensemble pour défendre Gargoulière-sur-Vingeanne", etc. Si j’en juge par la lecture des journaux locaux, il doit y avoir quelques milliers de listes, en France, intitulées "Ensemble, continuons !" Je cherche désespérément, sur les panneaux, les mots "réforme", "changement", "travail", "effort", "rupture"…
Dormez braves gens, et faites confiance à vos élus pour "continuer" !

04/03/2008

Clo-Clo contre Dany-le-Rouge

Le vrai rival du sympathique Daniel Cohn-Bendit, en cette période de commémoration, c’est Claude François. De ces deux produits qui fleurent bon la nostalgie et les sixties, le second rapporte plus d’argent que le premier. Dany va chez Moatti, Clo-Clo junior chez Drucker, nuance ! C’est que les chanteurs yéyé rappellent davantage de bons souvenirs que les lanceurs de pavés. Ce week-end, si vous n’aviez pas été saturé par les vedettes du disco reçues dans Vivement dimanche, vous pouviez aller écouter – rien que chez moi, dans l’Yonne – Michelle Torr à la salle polyvalente de Clamecy, Francesca Solleville à la Closerie d’Etais-la-Sauvin, Yves Simon au Théâtre d’Auxerre, et François Deguelt à L’Escale de Migennes ! "Il y a le ciel, le soleil et la mer" , cela ne vous rappelle pas "Sous les pavés, la plage" ?

03/03/2008

Mai 68, c'est si vieux !

ca52aeee277c9779af839f68a2bf260a.jpgLes émissions sur mai 68 défilent. Hier, c’était le tour de Serge Moatti sur France 5. Des poncifs éculés sur un motif poussiéreux. J’ai le souvenir d’un débat public sur ce thème, le 7 mai 2001, à Varsovie, pour lequel j’avais donné un coup de main à mon ami Adam Michnik. Il y avait là Bronislaw Geremek, Petr Uh, Alexander Smolar, et surtout, pour la première fois réunis, Alain Madelin et Daniel Cohn-Bendit, qui furent tous les deux étincelants (photo ci-dessus). Cette "première" fut un grand moment, dont les plateaux télé actuels sont de bien tristes resucées. Les centaines de gens qui avaient fait le déplacement de Varsovie, en 2001, s’en souviennent encore. Il ne manquait qu’une catégorie de participants : les médias français. Aucun n’avait daigné envoyer le moindre correspondant !

02/03/2008

52 fois mon budget communal

Pardon d’y revenir, mais moi non plus, je ne "décolère" pas devant ce fossé qui se creuse entre une certaine élite patronale, privée et publique, et le reste de la population française. A quelques jours des municipales, permettez-moi de souligner que l’indemnité dont le Medef gratifie son mouton noir, le dénommé Gautier-Sauvagnac, est égale à 52 fois le budget annuel de ma commune. Ce type pourrait assumer, rien qu’avec sa prime de départ, 52 années de notre gestion municipale ! Une telle gratification pour avoir brillamment vendu des Airbus à l’armée US serait déjà choquante, mais comment justifier ces millions d’euros qui récompensent la faute, l’incompétence, l’arrogance, la mauvaise gestion, le viol de la loi et le mépris de ses contemporains ?

01/03/2008

Le scandale Gautier-Sauvagnac

c32091c3467c317f3e305fd59e072670.jpgAu lieu d’enfiler des perles sur les SMS de Sarko et les robes de Carla, les journaux seraient bien inspirés de nous dire à qui M. Gautier-Sauvagnac, président de l’UIMM, a donné les 16 millions d’euros qu’il a pompés dans sa propre caisse patronale, ce qui lui vaut d’être mis en examen, et pour quelle raison ce monsieur - qui touche toujours 20.000 euros de salaire mensuel, on ne sait pas bien pourquoi - reçoit en plus 1,5 million d’euros d’indemnités pour avoir été viré de son poste ! Ou bien on achète son silence, ce qui signifie que la France est devenue une incroyable pétaudière mafieuse ; ou bien ce golden parachute est une pratique courante dans ce milieu, et c’est encore pire !

28/02/2008

Une info vraiment importante

Trop occupés par les écarts de langage de Sarko, les médias ne vous ont pas parlé de la conférence de Barcelone sur les conséquences du réchauffement de la planète sur le vin. Alors que c'est un sujet capital, angoissant, dramatique. Comment maintiendra-t-on, demain, le subtil équilibre entre le sucre et l’acidité qui fait la qualité d’un pommard ou d’un gevrey-chambertin ? Le seul réchauffement de 1° C de la température moyenne équivaut à un déplacement du climat d'environ 200 kilomètres vers le nord. Déjà, des producteurs de champagne achètent des terrains dans le Sussex et le Kent, en Angleterre. C'est sérieux, ça, bon sang ! Quand on fera du chablis au Danemark et du pouilly au bord du Rhin, il sera trop tard, pauv’cons !

26/02/2008

Arrêtez le concours !

Traiter un abruti de "pauv’con", assurément, ce n’est pas bien, surtout quand on est chef de l’Etat. Mais que cette affaire fasse encore la une des journaux, des interviewes, des éditos, c’est insensé. Et qu’on en fasse un argument politique en faveur de Bayrou (qui, il y a peu, dénonçait les "conneries" politiques et voulait "donner un coup de pied au cul" au système) ou de Ségolène (qui vient d’adouber à Montpellier un président de région viré du PS pour sa grossièreté à l’égard des harkis et des blacks), c’est atterrant. Arrêtez le concours de médiocrité ! Sortez de cette actualité débilitante, faite de SMS volés, d’interviewes retouchées, de vidéos piratées, de débats fabriqués, de petites phrases montées, de photos floutées ! Stop !!!

24/02/2008

Gaffe à ce qu'on dit

Que le président de la République traite de "pauv’con" un type qui lui dit "Touche moi pas, tu vas m'salir !" rappelle étrangement la gifle donnée par ce prof de Berlaimont au gamin qui l’avait traité de "connard". Ce n’est pas bien. C’est même une faute. Ces gros mots, ces baffes, ça commence à bien faire. Trop de vulgarité tue la vulgarité. La société évolue, il faut faire gaffe à tout ce qu'on dit et à tout ce qu'on fait. Désormais, il ne faut plus jamais se lâcher : il y a toujours un portable qui enregistre, un quidam qui porte plainte, un juge pour vous mettre en examen, un responsable socialiste pour protester contre les dérives de la droite, un ancien premier ministre pour dire que la patrie est en danger, et trois cents journalistes pour s’en délecter pendant plusieurs jours.