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22/02/2008

Je ne suis pas maçon

Je ne suis pas franc-maçon. La nouvelle tendance médiatique consistant à dire qu’on a été initié ou non, autant l’anticiper ! Cela dit, les enquêtes sur "les francs-maçons et le pouvoir" qui fleurissent en ce moment sont risibles. Tout comme Alain Duhamel quand il explique, sur RTL, que "les franc-maçons ne sont pas plus influents en politique que l’Eglise catholique" : il avait fumé quoi, l'autre soir, le sympathique Alain ? La "fraternelle" parlementaire rassemble 300 frères. A Dijon, 16 loges se partagent l'essentiel du pouvoir local. Et beaucoup de maçons de mes amis regrettent les inévitables copinages que cette situation entraîne. C’est d’ailleurs pour cela que j’ai, à deux reprises, décliné certaines invites amicales : pour que personne ne puisse dire que je fais ceci ou que je suis nommé là "parce que je suis maçon". Tant pis pour moi, je ne ferai jamais la cover de L’Express.

20/02/2008

Europe : une gravissime absence

L’affaire du Kosovo est dangereuse. Elle montre à quel point les détracteurs de l’Europe font preuve d’un aveuglement irresponsable, voire criminel. En effet, si l’Union européenne avait collectivement accepté (ou refusé) l’indépendance du Kosovo, l’affaire aurait été pliée : l’ONU n’aurait pu que ratifier la décision européenne, et chacun se serait rallié à l'ONU avec plus ou moins d’enthousiasme. Au lieu de cela, l’auto-proclamation de l’indépendance du Kosovo donne des idées à tous les sécessionnistes transylvains, tibétains, palestiniens, basques, tchétchènes, abkhazes, etc, qui rêvent de profiter, à leur tour, de l’absence d’une autorité supérieure incontestable, seule capable de contenir à la fois l’arrogance des Etats et l’exaspération des minorités. Gravissime, l'absence de l'Europe !

19/02/2008

Le bon sens de Wolton

Un peu de bon sens dans un monde de fous : hier, sur RTL, le sociologue Dominique Wolton a réglé son compte en quelques phrases à l’hypocrisie des médias qui ont tous envoyé leurs journalistes accompagner les policiers à la poursuite de délinquants dans les cages d’escaliers de Villiers-le-Bel. "Cette complicité vous fait perdre la confiance du public", accuse Wolton. "C’est la concurrence", plaident les médias. "Les valeurs de la concurrence ne sont pas plus importantes que celles qui fondent votre légitimité", assène Wolton. Lequel ajoute, à propos du fameux SMS du Nouvel Obs : "Ce n’est pas parce que le président a trop joué avec la frontière public-privé que vous devez vous en affranchir !" Et toc.

17/02/2008

Liquider Mai 68 ?

Ceci pourrait être un communiqué de presse concernant le monde du livre : les Editions de Bourgogne sont, à ma connaissance, la seule maison d’édition française à ne pas publier, d’ici deux mois, un livre sur mai 68. Ni "Les pavés d’Auxerre", ni "J’étais CRS à Dijon", ni "Mai 68 vu par les vignerons". Rien ! Cela mérite d’être souligné, car, tenez-vous bien, pour le 40è anniversaire de l’événement, 91 titres vont déferler sur les rayons des libraires. Vous avez bien lu : 91. Bonne chance à tous les moins de 60 ans qui n’ont pas vécu la chose et qui voudront se documenter ! Et tant pis pour Sarkozy qui voulait "liquider l’héritage de mai 68" ! Et tant pis, surtout, pour les ex-manifestants de mai 68 qui voulaient en finir avec la mode, le marketing, la consommation, tout ça !

16/02/2008

Le club des perdants

La diatribe anti-Sarko publiée ce matin dans Marianne est un bon coup de presse, qui regroupe dans la même opprobre médiatique… tous les perdants de 2007 : Dominique de Villepin et Noël Mamère (privés de candidature), François Bayrou, Marielle de Sarnez et Nicolas Dupont-Aignan (privés de second tour), Ségolène Royal, Jean-Pierre Chevènement et Arnaud Montebourg (privés de victoire), auquel s’est ajouté Maurice Leroy (privé de ministère). Il ne manque que Besancenot, Le Pen et Chivardi. Sur quoi tous ces gens-là sont-ils d’accord ? Sur le fait que la religion est "un facteur de division et d’affrontement", ce qui est aussi étrange qu’artificiel. Et sur la défense du "pluralisme de l’information" : leur propre démarche montre bien, en effet, que le pluralisme, en France, est en danger.

14/02/2008

Le président jokari

Sale temps pour Sarko. Tout ce qu’il fait est mauvais, même quand il va dans le sens de ses adversaires : cela lui revient dessus comme au jokari. Le président pense que la société moderne ne se limite pas aux rapports marchands et que les croyants de toutes obédiences apportent un supplément d’âme et d’espérance au pays où ils vivent : c’est le très catholique Bayrou qui s’insurge le plus fort ! Il demande un rapport à Attali, un économiste de gauche : c'est la gauche lui rentre dedans avec le plus de violence ! Il invite la télévision publique à revenir au principe "télé privée, fonds privés ; télé publique, fonds publics" : c’est la gauche tout entière qui hurle au scandale ! Il souhaite que les écoliers de France se fassent les porteurs de la mémoire du drame hors normes que fut la Shoah : ce sont les enseignants qui s’étouffent d’indignation ! Tout cela est-il bien rationnel ?

13/02/2008

Sarko, le fils !

86807fe8fc54605357d5a6e42479c670.jpgL’affaire de Neuilly n’a aucune importance. Dans une ville qui sera gagnée par la droite, c’est à droite que les différents postulants s’opposent, comme partout, à coup de peaux de banane. Avoir une étiquette ou non ? Etre soutenu par l’Elysée ou non ? C’est le lot de milliers de candidats dans toute la France. Alors, pourquoi cet emballement médiatique disproportionné ? D’abord, Neuilly, c’est facile à couvrir : la ville est à portée de taxi des principaux journaux nationaux, et nombre de rédacteurs en chefs du PAF y résident. Ensuite, on a vu passer, dans la bousculade électorale, la coiffure du fils de Sarko ! Rendez-vous compte ! Pas besoin d’attendre que Carla soit enceinte pour parler du fils de Sarko ! Sarko le fils : ce sera sans doute la prochaine grande interview de L’Express

11/02/2008

Le pataquès neuilléen

Le pataquès neuilléen et la déconfiture du jeune Martinon montrent que le pouvoir, en République, c’est bien embêtant mais c’est comme ça, vient des électeurs. Le temps est révolu où le Roi offrait de bonnes places aux neveux du Cardinal. Cela dit, une question se pose, récurrente : comment se fait-il qu’un leader local, quand il quitte son mandat après un règne sans partage, n’arrive jamais à organiser sa succession ? Chez moi, en Bourgogne, chacun se rappelle le pataquès dijonnais quand Poujade est parti, le pataquès auxerrois quand Soisson a quitté sa mairie, etc, etc. J'y vois deux explications : d’abord, tout sortant se croit plus influent qu’il n’est en réalité ; ensuite, le choix de son poulain, souvent discutable, trahit souvent sa volonté inconsciente de montrer que lui-même était irremplaçable.

07/02/2008

Touche pas à mon taxi

f95eeb6c2d1eac4bef452b14632a275d.jpgDramatique, l’affaire des taxis. Mais pleine d’enseignements. Elle montre d’abord qu’on ne pulvérise pas une profession, comme ça, au cours d’une réunion d’experts, sans un minimum de concertation avec les professionnels concernés. Elle rappelle qu’on ne réforme pas un pays moderne à coup de rodomontades, de mises en demeure et d’ultimatums. Elle confirme qu’aucun gouvernement, aujourd’hui, de gauche ou de droite, ne peut résister longtemps à un blocus sauvage des grandes villes. Elle douche les espoirs de ceux qui, naïfs, espéraient trouver désormais un taxi à Paris après 18 heures. Elle démontre enfin qu’il ne faut pas laisser les enfants jouer avec les allumettes. Surtout avant des élections municipales.

05/02/2008

Amour, gloire et beauté

Il a bon dos, le pouvoir d’achat. Les Français savent bien qu’une économie aussi ankylosée que la nôtre ne se rétablit pas en quelques mois, surtout en pleine crise pétrolière. La chute de Sarko dans les sondages est bien due au trop-plein de rumeurs, infos, articles, émissions, tables rondes, photos, éditoriaux et livres sur les amours du président. Ce n’est plus Liberté, égalité, fraternité, c’est Amour, gloire et beauté : ses tentatives pour garder Cécilia ; l’amant de sa femme ; son divorce ; sa romance avec Carla ; son mariage. Prochains épisodes : les vieilles photos de Carla ; Carla enceinte ; un garçon ou une fille ; le troisième album de Carla ; la naissance ; le baptême (hurlement des laïcs) ; les premiers pas ; rumeurs de brouille ; premier départ de Carla ; retour de Carla... La France est le seul pays à ne pas pâtir de la grève des scénaristes de Hollywood !

04/02/2008

Regroupons plutôt les régions

Plutôt que de rêver à une suppression des départements aujourd’hui utopique, et en sus de la suppression des petites communes déjà évoquée dans ce blog, il serait bien plus réaliste de regrouper les régions françaises afin de leur donner une taille européenne viable. Sans redessiner toute la carte, par souci d’efficacité, on pourrait commencer par regrouper les deux Normandies, c’est la moindre des choses. Puis, sans grand tracas, réunir l’Alsace et la Lorraine. Et, aussi fastoche, l’Auvergne et le Limousin. Rien n’empêche de réunir ensuite la Bourgogne et la Franche-Comté (la Sncf, France 3 et les grandes banques l’ont déjà fait). J’entends déjà les élus régionaux expliquer que ce n’est pas possible. Pourtant, on économiserait beaucoup d’argent. Et, pour sûr, nombre d'élus régionaux.

02/02/2008

Saga Africa

Ahurissant, le dossier du Monde d’hier sur les châteaux, hôtels, villas et voitures de luxe des dirigeants africains en France. Passionnant, l’encadré racontant comment l’enquête sur ces "biens mal acquis" ouverte par le parquet de Paris en juin 2007, a été... classée sans suite en novembre. A l’évidence, les pressions et menaces des Bongo, Nguesso et autres Campaoré ont fait reculer l’Elysée. Circulez, y a trop d'intérêts en jeu ! Inutile d'en parler aux Sorciers blancs épinglés en mai 2007 chez Fayard par le journaliste Vincent Hugeux (les Jacques Séguéla, Jacques Attali, Thierry Saussez, Jean-Luc Mano, Claude Marti, Charles Debbasch, Jean-Christophe Mitterrand, Bernard Debré, Jacques Vergès, Roland Dumas et autres grands amis de ces chefs d'Etat peu fréquentables) : ils ne sont au courant de rien.

01/02/2008

UMP : la gamelle du siècle

Selon les médias, la droite va se prendre la gamelle du siècle. Six semaines avant les municipales, Paris-Match (sondage IFOP) nous annonce qu'à Paris, Delanoë va écrabouiller Panafieu par 44 % contre 32 %. De son côté, le Figaro (sondage TNS-Sofres) nous prédit, à Lyon, une victoire au premier tour de Collomb sur Perben par 55-59 % contre 35 %. Pour sa part, le Nouvel Obs (sondage TNS-Sofres) prévoit qu’à Dijon, Rebsamen va pulvériser Dugourd par 56 % contre 35 %. Selon ces oracles, la droite va au platane. Trois pronostics, trois branlées en vue. Une cata, que dis-je, une berezina !
Scripta manent. Notons soigneusement ces chiffres afin de nous les rappeler le soir du premier tour. Comme ça, par simple curiosité. Pour rire.

28/01/2008

Les pantoufles de Mitterrand

L’élégance recule. Le savoir-vivre itou. Le débat fait rage depuis un mois : qu’y a-t-il de plus nul que de revendre sur e-bay les cadeaux qu’on a reçus à Noël ? C’est pourtant exactement ce que va faire demain, chez Drouot, Danielle Mitterrand. En pire. Déjà, se faire des sous en vendant à des gogos les pantoufles, écharpes, costumes, chapeaux et calebars de feu son mari, ce n’est pas joli-joli. Mais l’ex-première dame de France commercialise sans complexes, dans un but absolument privé, des cadeaux qui furent offerts au président Mitterrand lors de ses déplacements officiels ! Ho ! Elle croit vraiment que ces présents étaient offerts au monarque à titre personnel ? Elle a complètement oublié, Tatie Danielle, que la France est une République ?

27/01/2008

Préfet, socialiste et menteur

Lu dans L’Est Républicain les déclarations ahurissantes de l’ancien préfet de la région Bourgogne, Daniel Cadoux, venu soutenir les candidats socialistes aux municipales à Dijon, son ancien fief. Il ne fallait pas le croire, dit-il aux militants présents, quand il était en poste et qu’il disait du bien du gouvernement (Raffarin) et de son propre ministre de tutelle (Sarkozy), car "c’était un rôle de composition !" Et le préfet de lancer aux socialistes présents : "Vous êtes trop malins, vous ne m’avez pas cru !" Et le président de la région (PS) de surenchérir : "Quand je pense au nombre de mensonges que tu nous as dits en quatre ans !"
Le journaliste de L’Est Républicain en est resté médusé : cette conception du service de l’Etat, il faut l'admettre, renouvelle le genre !

26/01/2008

Travailler plus ?

Article L.311-5 du code du travail : un chômeur qui refuse un emploi "valable" (en termes de qualification, de rétribution et de proximité géographique) doit être rayé de la liste des demandeurs d’emploi et privé de son indemnité de chômage. Cette loi fait hurler de rire tous les élus locaux, bien placés pour savoir qu’il est quasiment impossible, aujourd’hui, d’obliger un chômeur à retrouver un job s’il préfère se les rouler aux frais du contribuable. Or, selon l’Unedic, environ 7 millions d’emplois sont à pourvoir, dans notre pays, d’ici à 2015. Et pas des plus qualifiés : employés de maison, agents d’entretien, etc.
Il y a deux solutions : faire venir des immigrés pour occuper tous ces emplois disponibles ; ou sanctionner sévèrement le bras d’honneur et le poil dans la main. Cruel dilemme.

25/01/2008

Mai 68, le retour

La célébration du 40ème anniversaire de mai 68 va durer quatre mois. C’est France 3 qui a tiré la première, mardi, avec une émission fort intéressante où l’on apprenait notamment : que les CRS, fils du peuple et votant majoritairement à gauche, furent les vrais héros de l’événement ; que M. Drucker, P. Bellemare, F. de Closets et T. Rolland étaient des gauchistes ; que le communiste Georges Marchais était "une ordure" (dixit Cohn-Bendit) ; que Mitterrand, comme Peyrefitte naguère, pouvait imposer son porte-parole dans n’importe quel JT jusque dans les années 1986 ; que le vrai héritier de mai 68, "c’est Giscard" (dixit Max Gallo) ; et qu’en mai 68, les femmes n’ont servi qu’à faire des sandwiches pour les lanceurs de pavés.
Si toutes les émissions sont comme ça, on va se marrer.

24/01/2008

Supprimons les élus !

Attali chez Elkabbach, ce matin : un grand moment de dialogue, de tolérance et de modestie. A chaque critique émise à propos des 316 propositions de son rapport, Attali dégaine : tous des corporatistes, des rentiers, des crétins, à droite comme à gauche ! Raffarin fut un "désastre". Goasguen est un "imbécile". Bayrou "parle comme Le Pen". Hollande n’est qu’un petit politicien combinard (c’est moi qui résume). Montebourg émet des "borborygmes". Dray "n’a aucune idée sur rien". Un carnage. Allons, comment les élus de la République peuvent-ils contester des idées émises par des gens plus intelligents qu’eux ?
Je suggère à Jacques Attali une 317ème proposition : la suppression radicale et immédiate des élus.

19/01/2008

Sarko en librairie

L’hystérie Sarkozy progresse. Il faut dire qu’elle fait vendre. Après avoir gagné les journalistes les plus sérieux, elle contamine les écrivains les plus réputés. Après Yasmina Reza, c’est au tour de Patrick Rambaud de sortir cette semaine sa Chronique du règne de Nicolas Ier. Nul doute que Marc Lambron, Stéphane Denis, Eric Orsenna, Max Gallo et Jean-Marie Rouart vont s’y mettre. On attend Mon dîner avec Sarko de BHL. Yann Moix va inscrire Sarko à son palmarès entre Claude François et sainte Edith Stein. En attendant Sarko et les fourmis de Bernard Werber, La bandaison du président de Michel Houellebecq, Carla et moi de Christine Angot, Le Chat ne vote pas Sarko par Philippe Geluck, Astérix à l’Elysée par Uderzo, et, après le départ dudit, l'inévitable et prévisible Le dernier Sarkozy de Georges-Marc Benamou.

17/01/2008

Silence les bouffons !

politique,municipales,humourLa politique tue l’humour. Pas la politique éthérée et virtuelle qui se pratique entre gens bien élevés dans les restaurants branchés du VIIIe arrondissement de Paris. La vraie politique, concrète, charnelle, qui oppose des hommes et des équipes sur le terrain municipal, et les transforme en militants sectaires, en prosélytes angoissés, en porte-serviettes agressifs. En période électorale, tout calembour passe pour une agression, toute moquerie pour une attaque personnelle, toute satire pour un complot. Pas question de tolérer une critique rigolote ou un propos ironique. Silence, les bouffons ! Les enjeux d’une élection sont trop sérieux ! On ne joue pas avec les postes, les bureaux, les voitures de fonction, les titres, les salaires, les retraites… pardon, je rigole : ...avec l’intérêt général !