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14/03/2007

A gauche doute !

Enterrée, Ségolène ! Passée par pertes et profits ! La vive polémique entre Fabius et Strauss-Kahn, qui captive davantage que les meetings de la candidate du PS, est terriblement révélatrice du doute qui envahit la gauche. Les deux dirigeants socialistes, catastrophés par la campagne de leur ex-rivale, se battent désormais pour prendre la tête du parti après le désastre annoncé. Objectif : ramasser les morceaux en mai, les recoller à l'occasion des législatives de juin, devenir le chef de l’opposition et se positionner pour la présidentielle de 2012.
Et si Bayrou bat Royal au premier tour ? Et s’il devient président ? Aucune importance : Fabius et Strauss-Kahn sont tellement persuadés que Bayrou est de droite que cela ne change rigoureusement rien à leurs calculs.
L’après Ségo a commencé !

13/03/2007

Ségo cite saint Paul

Quelle bonne âme a fait lire à Ségolène l’épître de saint Paul aux Galates ? Dans son apologie de la "nation" (qui en fera sourire plus d’un, mais c’est un autre débat), la candidate du PS explique : "La nation ne distingue ni blanc ni noir ni jaune, ni catholique ni athée, ni juif ni musulman…" Il est facile de retrouver son inspiration dans cette fameuse adresse de Paul de Tharse : "Il n'y a ni hommes ni femmes, ni Juifs ni Grecs, ni hommes libres ni esclaves…" La filiation est manifeste, d’autant que les "Galates" auxquels s’adresse l’apôtre, ce sont évidemment les "Gaulois", socle historique de cette "nation française" célébrée aujourd’hui par l’ancienne élève des chanoinesses de l’institution Notre-Dame à Epinal. Tout se tient.

12/03/2007

La quille, saint Jacques !

Un moment rare d’émotion, d’élégance, de reconnaissance et de consensus républicain : il faut que Chirac, à 74 ans, annonce qu’il ne se représentera pas aux présidentielles (tu parles d’un scoop) pour que le monde politico-médiatique lui rende un hommage quasi-unanime sur le thème "Honneur à celui qui a fait don de sa personne à la France". Hé ! Ho ! Il n’est pas mort ! Je repense à la sublime saillie d’André Santini en sortant des obsèques de Mitterrand à Notre-Dame : "On n’en a pas fait autant pour Giscard !"
Un moment rare dans un monde de brutes. L’immense majorité des personnalités qui rendaient ce vibrant hommage à Chirac ce matin savent que la politique est un univers impitoyable. Et pour cause : ce sont exactement les mêmes qui l’ont traité de tous les noms pendant quarante ans !

11/03/2007

Je trotskiste et signe

L’affaire des signatures tourne à la mauvaise farce. Des maires, et non des moindres, procèdent à un tirage au sort symbolique devant les journalistes : "Et le gagnant est … Olivier Besancenot !" D’autres vendent leur précieux paraphe à l’encan pour financer la réfection de leur monument aux morts ou le banquet annuel de l’amicale des boulistes de leur commune !
Le comble, c’est que le premier candidat ayant recueilli ses 500 signatures, ce week-end, est… un obscur ouvrier du sud-ouest dont personne ne connaît ni le nom ni les propositions, si ce n’est la référence au fameux révolutionnaire barbichu ayant fondé l’armée rouge en 1918 et inventé le concept de "révolution permanente" - ce qui est, il faut le reconnaître, tout un programme !
Voilà au moins une certitude : va falloir changer de système.

08/03/2007

Femme des années 80

La "Journée de la femme", ancienne fête soviétique généralisée à tout l'Est en 1946, avalisée par l'ONU en 1977 et importée en France au début des années 80 (par l'Union de la Gauche évidemment), avait un objectif social : obliger les camarades machos du Kremlin et leurs affidés (pas une femme au politburo en 70 ans !) à offrir un bouquet de fleurs, le 8 mars, aux esclaves prolétariennes assurant leur secrétariat.
Si au moins cette fête servait à éradiquer les violences sexistes qui surmergent nos banlieues : quand j'apprends que dans le 9-3, environ 4 jeunes filles sur 10 sont victimes de graves violences sexistes (proportion insensée), je me dis que les bonnes vieilles célébrations léninistes à la gloire de "celles sans qui nous ne serions rien" n' ont décidément pas fait avancer le schmilblic !

07/03/2007

Elysée moi !

Première question du Monde à Ségolène Royal : "Si vous êtes élue le 6 mai, emménagerez-vous à l'Elysée ?" Question légitime. Et simple. Surtout pour commencer une interview intitulée "Mes cent premiers jours à l'Elysée". Il y avait trois réponses possibles : "oui", ou "non", ou "je ne sais pas".
Eh bien ! La réponse de Ségolène est : "Je choisirai la solution la plus utile à l'exercice de ma fonction, tout en préservant ma vie de famille". Circulez, y a rien à savoir. De quoi je me mêle, le journaliste ? Est-ce que cela regarde le lecteur ?
Ben oui, Ségo. Le péquin moyen, même s'il est un peu simplet ou terre-à-terre, a bien le droit de savoir si l'Elysée sera occupé ou non : après tout, c'est lui qui paie le loyer !

06/03/2007

La République en danger

La CCI de la Haute-Vienne, à l'unanimité, a décidé de solliciter sur certains sujets publics les représentants des principales communautés religieuses du département. Hurlement de la Ligue des Droits de l'Homme, tollé de quelques associations laiques de Limoges : sur l'ouverture des magasins le dimanche, la gestion de l'Aid El Kebir, le parc immobilier de l'Eglise ou le tourisme spirituel, il serait vraiment insensé d'interroger les religieux !
Il y a quelques années, un amiral, haut responsable de la défense nationale, avait ainsi vertement prié les évêques de France, qui s'étaient scandaleusement exprimé sur l'armement nucléaire, de "s'occuper de leurs oignons". C'est vrai, ça, si les responsables religieux commencent à s'occuper de la vie et de la mort des gens, où va la République ?

05/03/2007

L'Etat avionneur

Aller et retour à Rome, cette semaine, pour 70 euros, y compris les assurances, taxes et frais divers. EasyJet et autres RyanAir font leur trou face aux monstres bureaucratiques que sont devenus Air France et Alitalia, lesquels offrent des billets dix fois plus chers - parfois davantage - sans pouvoir éviter une dégradation vertigineuse du service. La différence est suprenante : sur EasyJet, dans un Airbus flambant neuf qui part et qui arrive à l'heure, on fait payer les boissons !
Difficile de ne pas faire le lien avec la crise d'Airbus : les pouvoirs publics (l'Etat, les ministères, les conseils régionaux) ne sont décidément pas faits pour gérer des entreprises de transport, surtout en pleine concurrence mondiale. Si les politiques français, notamment socialistes, mais pas seulement, prennent l'entreprise Airbus en otage, mon prochain voyage à Rome sur EasyJet risque de se faire... dans un Boeing !

03/03/2007

Blog dans l'coin

medium_BL_Cover.jpg Interviewé, ce matin, sur France 3 Bourgogne, sur la blogosphère, à l'occasion de la sortie de mon Blog à part. En fait, si l’on excepte les faux sites réalisés par de jeunes militants roulant pour Sarko ou pour Ségo, il y a essentiellement, sur le net, deux sortes de blogs : les milliers de journaux intimes plus ou moins éphémères, nombrilistes ou mythos, destinés aux copines de classe, pleins de photos de vacances et de fautes d’orthographe ; et les blogs de journalistes ou assimilés (Assouline, Aphatie, Barbier, Le Pers, Gachet, etc) qui étouffent dans une presse politiquement correcte, hyper formatée où la polémique et l’humour ont de plus en plus de mal à percer.
Ceux-là défrichent un nouveau territoire médiatique que, déjà, de bonnes âmes veulent légaliser, surveiller, encarter, labelliser, etc. Ho ! Ces espaces de liberté viennent à peine de s’ouvrir : laissez les vivre !

01/03/2007

Question de timing

Premières fleurs de prunus, primevères, pousses de jonquilles : le printemps est en avance de plusieurs semaines sur le cycle naturel. La campagne électorale aussi. C’est ce qui explique, mais si, la percée de François Bayrou dans les sondages. L’empoignade Sarko-Ségo a passionné l’opinion très tôt, forçant les médias à épuiser le sujet : il n’y a plus grand chose à apprendre de ces deux-là. Or il reste neuf semaines avant l’élection. Bayrou, malin, s’est engouffré dans la brèche, façon Giscard en 1974 : chacun se rappelle que VGE, le "troisième homme" de l’époque, qui incarnait soudain la nouveauté face à Chaban et Mitterrand, est arrivé au sommet de sa courbe exactement le jour de l’élection, et qu’à trois semaines près, il aurait été battu.
Pour un temps, Bayrou incarne étrangement – lui qui a déjà été candidat – la nouveauté. Mais la nouveauté, c'est comme les primevères, cela ne dure jamais longtemps. Et il reste encore neuf semaines…

28/02/2007

500 signatures, c'est peu !

José Bové hurle au complot : les grands partis feraient pression sur les élus locaux pour les dissuader de lui apporter leurs signatures ! Voilà qui traduit une sacrée méconnaissance du terrain : comme si les 36.000 maires de France, notamment à la campagne, obéissaient aux ordres des état-majors parisiens !
Il est humilié, le moustachu bilingue : en ajoutant aux maires les adjoints des grandes villes, conseillers généraux, etc, on arrive à environ 47.000 signatures potentielles. Et lui, qui prétend incarner et rassembler la nation toute entière, n’est pas fichu de convaincre 500 élus ruraux de signer pour lui ?
Ce système n'est pas parfait. Mais ceux qui le critiquent doivent se rappeler qu'il a abouti, en 2002, à 16 candidatures présidentielles, et que c'était déjà beaucoup trop !

27/02/2007

Le débit de L.O.

A ce stade de la campagne présidentielle, je voudrais saluer le talent de trois candidates vraiment professionnelles, trois modèles oratoires ayant atteint le sommet de leur art : Laguiller, championne toutes catégories, mais aussi Voynet et Buffet. J’y ajouterais Taubira si elle n’était pas réduite au rôle de groupie de Ségo. Ces militantes-là sont d’extraordinaires mitraillettes idéologiques, réglées au millimètre, incroyablement huilées, ignorant les pannes, jamais à cours de munitions, quel que soit l’interlocuteur, 24 heures sur 24 : une réplique, un mot, une aspiration, ça part tout seul, tac-tac-tac, et les travailleurs, et les collectifs, et les chômeurs, et le smic-à-1500-euros-net, et tout ça. Le ton est déclamatoire, l’indignation frémissante, la vigueur infatigable, la dialectique irréfutable.
Le revers de la médaille, évidemment, c’est que personne n’imagine un(e) président(e) qui parlerait au nom de la France avec un tel débit de marteau-piqueur !

25/02/2007

Après Loïc Le Meur, qui ?

Attention, danger ! Dérive ! Dérapage ! La campagne électorale sera-t-elle bientôt réservée à tous ceux qui n'ont rien à voir avec la politique ? Je résume : Béatrice Schönberg et Marie Drucker écartées de l’antenne pour cause de relations coupables avec des élus de droite ; Alain Duhamel privé de parole parce qu’il a osé dire un jour sa préférence pour Bayrou ; et maintenant Loïc Le Meur interdit de chronique sur Canal + parce qu’il a exprimé sa préférence pour Sarkozy ! Quel est le prochain sur la liste : Eric Zemmour ? Catherine Nay ?
Ho ! Si le débat électoral se limite désormais aux militants masqués, aux journalistes sans convictions, aux amuseurs irresponsables et aux animateurs de gauche, il faut le dire ! Organisons tout de suite un grand débat entre Laurent Ruquier (Ségo), Patrick Sébastien (Bayrou) et Doc Gyneco (Sarko), et le tour sera joué !

24/02/2007

Et Rocard, Dumas, Joxe, Quilès ?

Et Michel Rocard, Pierre Joxe, Roland Dumas, Paul Quilès ? Et Louis Mexandeau ? La nouvelle équipe de campagne de Ségolène Royal, à l’évidence, n’est pas au complet. Gageons que ces éléphants-là rejoindront bientôt Pierre Mauroy, Yvette Roudy, Lionel Jospin et Pierre Emmanuelli dans le nouveau staff des pom-pom girls qui égaieront désormais les meetings de Ségo. medium_A_Malraux.JPG
En 1974, lorsqu’il sentit sa campagne vaciller face à celle de Valéry Giscard d’Estaing, Jacques Chaban-Delmas voulut montrer qu’il était bien l’héritier du général de Gaulle et le rassembleur de la droite gaulliste : il a fait appel à André Malraux. Ce fut un désastre.
Pour les plus jeunes, Malraux était l'auteur de… La Voie royale.

23/02/2007

Se faire élire ? Pouah !

Les éléphants sont rentrés au bercail, en maugréant. Y compris Jospin. Le jour même où le dernier des chiraquiens entrait au Conseil constitutionnel. L’élection présidentielle n’aura donc fait pour l’instant qu'une victime : Dominique de Villepin. Exclu, marginalisé, battu, isolé, le premier ministre !
Il a lui-même donné la clef de son échec, sur RTL mardi, en qualifiant de "sottises" les rumeurs sur son parachutage aux législatives : "On ne peut pas passer six ans de sa vie aux USA, trois ans en Inde, etc, et briguer le suffrage. (…) On peut ne pas avoir l’ambition de tout le monde…"
Se faire élire, mener campagne, comme tout le monde ? Pouah ! "Etre obligé de serrer des mains sales !" disait naguère Theodor Herzl, un jour où il était peu inspiré. Il y a des hommes intelligents qui ne sont pas faits pour la République.

22/02/2007

Une coalition PS-UDF-Verts ?

Gardez-moi de mes amis… Daniel Cohn-Bendit apprécie beaucoup François Bayrou, avec lequel il a nombre de points communs. Mais la proposition qu’il lui a faite (dans Libération de ce matin) de constituer une coalition PS-UDF-Verts est un cadeau empoisonné, une grenade dégoupillée, une bombe à fragmentation ! D’abord parce que c’est cohérent : toutes les déclarations de Bayrou sur la nécessité de briser le clivage droite-gauche appellent exactement ce genre d’initiative nouvelle, qu’il peut difficilement écarter d’un revers de main sans se contredire. Or, une telle stratégie pulvériserait ce qui reste de l’UDF : y a-t-il un seul député UDF qui oserait se représenter aux législatives, en juin, sous le drapeau PS-UDF-Verts ? Absolument aucun. Pour une raison simple : leur électorat, massivement de droite, ne les suivrait pas, et ils seraient tous battus. Tous. Sacré Dany.

21/02/2007

L'infirmière et le commissaire

Ségo, lundi, sur TF1, a attiré 8,9 millions de téléspectateurs, Sarko en avait intéressé 8,2 millions. Bon. Plein de "vrais gens" ont pu s’exprimer : j’ai mal ici, je souffre là, j’ai besoin d’argent, ma fille déprime, mes parents vieillissent, etc. Bien. Quand c’est émouvant et participatif, c'est bon pour l'audimat.
Maintenant, ce qui serait bien, c’est qu’on commence à parler de la France. Et que les principaux candidats quittent, l’une sa blouse d’infirmière, l’autre son costume de commissaire de police, pour endosser enfin l’habit de chef d’Etat.
Pour cela, il ne serait pas absurde de les confronter à des journalistes capables de situer l'Iran et la Corée du Nord, sachant distinguer un sous-marin d’un porte-avion, et qui feraient passer leurs petits bobos et leurs problèmes familiaux après l'avenir du pays.

20/02/2007

Fin d'une époque

Attention, changement de génération ! Communisme et nazisme au rancart ! Papon est mort, Castro de se sent pas très bien, et Chirac va quitter la scène politique où il évolue depuis 40 ans…
La seule certitude concernant le duel Sarko-Ségo, c’est qu’il signifie l’abandon de toutes les références obligées : le Front popu, la Résistance, Vichy, Budapest, la guerre d’Algérie, Allende et le goulag ! Ségo n’était pas née au moment de l’appel de Stokholm, Sarko avait 13 ans en mai 1968. Ouf !
Quand on entend Chirac expliquer dans L’Inconnu de l’Elysée que, tout bien pesé, "le libéralisme est voué au même échec et conduira aux mêmes excès que le communisme", ce qui tient à la fois du non sens historique et de la confusion mentale, on se dit qu’il est temps de changer l’eau de l’aquarium et de passer à autre chose.

19/02/2007

Montebourg, le retour !

Arnaud Montebourg est de retour. Le porte-parole de Ségolène Royal, après avoir purgé sa peine d’un mois de suspension, a retrouvé avec bonheur les couloirs de RMC, Canal +, Europe 1, etc. A tous ceux qu’intrigue le sémillant porte-flingue de la madone du chabichou, je signale la parution, ce lundi, d’une très bonne petite bio du député bressan écrite par le journaliste Rodolphe Bretin.
Avocat talentueux, orateur brillant, travailleur acharné, séducteur impénitent, agitateur d’idées à l’humour provocateur, Montebourg collectionne, en Bourgogne, les surnoms pas toujours bienveillants : Savonarole, d’Artagnan, Fouquier-Tinville, Don Quichotte, etc. Le trublion de la Bresse déroute, exaspère, conquiert, déconcerte. On comprend mieux, en découvrant son parcours, pourquoi son destin est à la fois prometteur et incertain. La "montebourde" de janvier justifie la conclusion du livre, intitulée "Au risque des médias". Car c’est bien la télé qui fait les carrières politiques aujourd’hui, surtout celle des porte-parole !

18/02/2007

La presse dans le collimateur

Difficile de défendre la presse, en cette période de dérapages quotidiens et d'hyper-sensibilité du public ! Deux exemples :
- Tous les journaux ont titré, en Une, sur la note des RG sur Bruno Rebelle, preuve que Sarkozy utilisait à son profit une "police politique" de nature totalitaire, etc, etc. Avez-vous lu, en Une des mêmes journaux, que la note des RG datait du gouvernement Jospin, que Rebelle avait finalement retiré sa plainte pour violation de la vie privée, et que l’indiscrétion venait d’un syndicaliste des RG militant à l’extrême-gauche ?
- Tous les journaux ont commenté l’interpellation de Sarkozy, sur TF1, le 5 février, devant 8 millions de téléspectateurs, par un rebeu victime de violences racistes de la part de CRS. Or, les accusations du type, qui n’a bizarrement pas porté plainte, n’ont pas résisté à l’enquête : tout porte à croire que c'était du pipeau. Qui l’a dit aux 8 millions de braves gens qui furent, à juste titre, indignés par ses propos gravissimes ?