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14/01/2007

Un sacré sacre

Le "sacre" de Sarkozy. Quel journal français n’a pas titré sur cette formule facile, ce week-end, validant ainsi la spécificité monarchique de nos institutions ? Que ce sacre se déroule à la porte de Versailles, du reste, n’est pas anodin.
La France est une monarchie républicaine. Qui peut nier que de Gaulle et Mitterrand ont été des monarques ? Ils ont incarné la nation, protégé leurs sujets, défendu le territoire, garanti la justice. Ils n'ont pas guéri les écrouelles, parce que, depuis 1789, cela ne se fait plus. Pour être juste, cela ne se fait plus non plus dans les vraies monarchies : Espagne, Royaume-Uni, Luxembourg, Pays-Bas, Suède, Norvège, Danemark…
Sauf que dans les vraies monarchies, la situation est plus saine : c’est le premier ministre, réellement responsable devant le Parlement, qui gouverne ! Qu'en pense Madame Royal ?

13/01/2007

Joseph qui ?

Il y a quatre personnalités politiques de premier plan, aujourd’hui, en France : Jacques Chirac, Ségolène Royal, Nicolas Sarkozy et Joseph Daul. Qui ça ? Daul ? Jamais vu dans les médias français ! Absent chez Ruquier, triquard chez Ardisson, inconnu chez Fogiel !
medium_JD.JPG Joseph Daul, 59 ans, agriculteur et alsacien, avait été une des têtes de listes UMP aux dernières européennes. Il vient d’être élu président du PPE, le plus important groupe politique du Parlement européen (264 députés, 10 premiers ministres en exercice). Il n’y a pas un seul grand sujet, un vrai, un de ceux qui influent réellement sur la vie de nos concitoyens, qui ne passe pas désormais par ses mains...
On comprend TF1, France 2 et les autres : Besancenot est tellement plus mignon, Autain tellement plus jolie, Steevy tellement plus drôle, Taubira tellement plus exotique, Joe Starr tellement plus sulfureux, etc, etc…

12/01/2007

Debré président ?

Jacques Chirac va-t-il nommer son fidèle complice Jean-Louis Debré à la tête du Conseil Constitutionnel en février ? A priori, il n’y a aucune raison : Debré est président de l’Assemblée nationale jusqu’en juin ; il n’est pas le plus compétent pour ce poste ; il ne s’entendra, dans l’avenir, ni avec Ségo ni avec Sarko ; sa nomination, visiblement, n’est soutenue par personne ; et, surtout, des mauvaises langues vont encore dire que Chirac veut ainsi se protéger de tout coup fourré judiciaire quand il aura quitté l’Elysée. Les gens sont méchants.
La seule raison qui pourrait s’imposer, c’est que le président du Conseil constitutionnel n’a pas le droit d’intervenir dans les médias, et qu’on n’entendra plus Debré, comme sur RTL l’autre jour, afficher sa formidable arrogance envers les journalistes et son abyssal mépris à l’égard de leurs auditeurs. Ce serait toujours ça de pris.

11/01/2007

Qu'est-ce que la droite ?

L'émission de Stéphane Bern sur la droite, hier soir, fut un grand moment de cacophonie et de confusion. Pourtant, les choses sont simples. Qu’est-ce que la droite ? C’est d’abord ce qui n’est pas la gauche. Inventé en 1789, le mot a désigné, jusqu'à la monarchie de Juillet, les ennemis de la Révolution; puis, jusqu’à la fin du XIXè siècle, les citoyens hostiles à la République; puis, des années 1920 à nos jours, les adversaires du socialisme. Voilà.
L’Europe, la cohabitation, la chute du Mur de Berlin et la mondialisation ont réduit le clivage gauche-droite à peu de choses. Qu'en reste-t-il, d'ailleurs, quand la représentante de la gauche prône l’ordre juste, l’autorité de l’armée et le respect de la famille ? Quasiment rien. Sauf dans deux occasions : au second tour des élections, et dans les débats à la télévision.

10/01/2007

Sego, Sarko ou Schizo ?

A force de ne voir le monde et les hommes qu’à travers des écrans de télé ou d''ordinateurs, on finit par perdre le contact avec la réalité. Cela s’appelle la schizophrénie.
Prenez François Bayrou : sans cesse interviewé par les journaux, faisant régulièrement la une des magazines, suivi dans tous ses déplacements par des journalistes, que dit-il à longueur d’émissions de radio et sur les plateaux de toutes les télés de France et de Navarre ? Que les médias l’ignorent scandaleusement !
medium_loan.2.JPGPrenez Marc-Olivier Fogiel : hier soir, il a invité un responsable du magazine Voici à venir se faire étriller dans son émission… dont le sommaire, en réalité, ressemble trait pour trait à celui de Voici : actualités des peoples, incursions dans la vie privée, sujets sexe, sujets psy et sujets trash. Qui était son invitée vedette, hier ? Loana !

09/01/2007

Les voyages de Ségolène

Ségolène Royal, à peine adoubée par le PS, avait décidé d’effectuer un certain nombre de déplacements à l’étranger, dans le double but d’échapper à la traque quotidienne des médias et de se donner une image de responsable internationale. Bon. Mais alors :
- pourquoi emmène-t-elle jusqu’au bout du monde une armada de journalistes qui répercutent la moindre de ses bourdes ?
- pourquoi, sur 130 pays possibles, a-t-elle choisi d’aller en Palestine, où on a 100 % chances de se prendre les pieds dans le tapis israélo-arabe, et en Chine, où on a 100 % de chances de butter sur la question des droits de l’homme ?
Logiquement, elle devrait maintenant se rendre en Russie, au Rwanda et en Turquie. Accompagnée d’un maximum de journalistes passionnés par la question tchétchène, les massacres hutus-tutsis et le génocide arménien !

08/01/2007

Le FN au centre-droit ?

Au "centre droit", le FN ? La bonne blague ! Il est simplement l'héritier de la droite ultra (le légitimisme, le boulangisme, les Ligues, l’Action française, Pétain, le poujadisme, l’Algérie française) qui, depuis deux siècles, n’a eu de cesse de combattre, justement, le centre droit !
Avec, parfois, l'aide de la gauche. Rappelons aux plus jeunes qu’en 1974 (élection de Giscard), l’ex-député poujadiste Jean-Marie Le Pen, après vingt ans de vie politique, n’obtenait que 0,74 % des voix. C’est à partir de 1981 (victoire de la gauche) que le FN a commencé sa progression. Pour plomber durablement la droite, Mitterrand rétablit la proportionnelle avant les législatives de 1986, ce qui permit à Le Pen, avec 10 % des voix, d’obtenir 35 sièges de députés à l’Assemblée et de devenir respectable. Pour longtemps.
Dommage pour Mitterrand : il est mort avant d’assister au triomphe de sa créature, un certain 21 avril…

05/01/2007

Oxymore de rire

La "rupture tranquille" de Sarko contre "l’ordre juste" de Ségo. Un oxymore de droite contre un oxymore de gauche. Cela ne fait plus rire personne. Toute campagne électorale, aujourd’hui, s’appuie sur des formules destinées à ratisser large.
Honneur aux grands anciens : en 1981, François Mitterrand avait été élu sur le slogan de la "force tranquille", imitant ainsi Valéry Giscard d’Estaing qui, en 1974, proposait "le changement dans la continuité".
En cette période de vœux, je souhaite qu’en 2007, le chef de l’Etat fasse preuve d’une détermination prudente, le gouvernement d’une audace courageuse, les policiers d’une fermeté souple, les juges d’une humanité inébranlable, les journalistes d’une rigueur imaginative et le pape d’un conservatisme innovant.

04/01/2007

C'est pas si simple

Il fallait s'y attendre. De Villepin à Ségolène Royal, le déferlement de réactions basiques, de promesses creuses et de critiques primitives sur le "droit au logement opposable" tourne au cirque. Personne ne me dit, à moi qui suis élu municipal, contre qui va se retourner un habitant de ma commune, après 2012, s’il divorce et ne trouve pas à se reloger !
Ce matin, interrogé sur Europe 1, Bernard Kouchner a donné trois réponses politiquement honnêtes, qui méritent d’être citées avec exactitude. Sur le droit au logement : "Ca va être compliqué". Sur les aides aux victimes du tsunami : "Tout cela c’est compliqué". Et sur l’urgence écologique : "C’est pas si simple".
Vous comprenez pourquoi cet homme-là ne sera jamais président de la République ?

03/01/2007

Opposable à qui ?

Ainsi, quelques tentes dressées au bord du canal Saint-Martin à l’aube d’une campagne présidentielle ont suffi, en un tournemain, hop, il suffisait d'y penser, bon sang mais c’est bien sur, à instaurer un "droit au logement opposable" qui va révolutionner la situation des sans-logis en France. Fin du drame des SDF. Affaire suivante !
Opposable à qui ? On verra. C’est l'ennui des périodes électorales : les mots volent, les idées brillent, les décisions pleuvent, faisant oublier la triste réalité, qui est qu’une société comme la nôtre est incroyablement sophistiquée, technicisée, bureaucratisée, au point d’être quasi irréformable.
Un exemple ? Déménager l'ENA était, on le conçoit, beaucoup moins compliqué que d’instaurer un droit au logement opposable. Les dirigeants de l’ENA, champions de la réforme administrative, et pour cause, ont mis dix ans à transporter leurs salles de classes de Paris à Strasbourg. Dix ans.

02/01/2007

Onfray mieux de s'abstenir

Michel Onfray est amer. Le philosophe gauchiste a pourtant fait tout ce qu’il a pu, par Libération interposé, pour départager les candidats chers à son cœur qui prétendaient rassembler et fédérer la gauche antilibérale. Ils lui ont tous ri au nez. Dans Le Monde de samedi, il explique donc qu’il ne votera pas pour Arlette Laguillier "restée bloquée sur un logiciel des années 1920". Ni pour Olivier Besancenot, "plus soucieux de politique politicienne que de la misère française". Il ne votera pas davantage pour Marie-George Buffet "dont on ne dit pas assez qu’elle faisait partie de l’équipe de Georges Marchais" et dont le parti "n’a pas renoncé aux méthodes staliniennes".
Finalement, il propose de voter Ségolène au premier et au second tour. Tout ça pour ça !

29/12/2006

Bonne année, M. Frêche !

L’année 2006 s’achève, et le grand chef socialiste Georges Frêche - vous savez, celui qui considère que Jean-Paul II était un "abruti", que les harkis sont des "sous-hommes" et qu’il y a "trop de blacks" dans l’équipe de France de foot - est toujours président de la région Languedoc-Roussillon. Je rassure au passage les amis du grand chef communiste Jean-Claude Gayssot : il n’a toujours pas démissionné et reste le dévoué vice-président de Georges Frêche. Tout va bien pour eux.
Autre bonne nouvelle : leur grande conscience européenne commune, Günter Grass, celui qui a menti si longtemps sur son engagement enthousiaste dans la Waffen SS, vient de recevoir, outre-Rhin, le prix Ernst-Toller "pour son engagement pacifiste et sa participation aux débats de société". Authentique !
Bon réveillon à tous les trois.

22/12/2006

TCS : tous contre Sarko !

Des différents dossiers préélectoraux publiés en cette fin d’année dans les journaux, il ressort : que la stratégie de Le Pen consiste à profiter de sa nouvelle respectabilité pour grignoter l’électorat de Sarkozy sur sa droite ; que Bayrou va profiter de ce harcèlement frontiste à droite pour tenter de séduire l’électorat centriste de Sarkozy ; que Philippe de Villiers attend que l’image de Sarkozy s’effrite pour récupérer les déçus du sarkozisme ; que Nicolas Dupont-Aignan entend détourner, à son profit, les gaullistes anti-européens du parti de Sarkozy ; qu'à l'extrême gauche, on incite les jeunes à s'inscrire sur les listes électorales "pour barrer la route à Sarkozy" ; que le seul moyen pour Ségolène Royal de gagner le second tour, c’est de rassembler tous les anti-Sarkozy.
Joyeux Noël, Nicolas.

21/12/2006

Chirac votera Sarkozy

medium_chirac.jpg Le pronostic vient de quelqu’un qui connaît très bien Ségolène Royal - son caractère, sa culture, ses pulsions, ses convictions : "Royal à l’Elysée, c’est Chirac en prison". Affirmation renforcée par la présence au côté de Ségo du député Montebourg, qui réclame depuis longtemps des poursuites judiciaires contre l’actuel président, et dont on chuchote qu’il pourrait devenir garde des Sceaux en cas de victoire de sa candidate...
L’intérêt de Chirac, c’est donc la victoire de Sarkozy. Forcément. Tôt ou tard, une négociation aura lieu entre les deux hommes - dans laquelle ni Villepin ni Alliot-Marie ni personne n’aura son mot à dire. Si les termes du contrat seront gardés secrets, le résultat ne fait pas de doute. On parie ?

20/12/2006

Couple ou pas couple ?

L’affaire des propositions fiscales de François Hollande va précipiter une interrogation que personne, au sein des rédactions parisiennes, n’ose encore exprimer à haute voix : quelles sont les véritables relations entre François Hollande et Ségolène Royal ? Complot d’anciens énarques ? Ticket présidentiel ? Bill et Hillary à la française ? Bonnie and Clyde de la politique ? Duo machiavélique ? Famille unie ou entente forcée ? Vrai couple ? Faux couple ?
Il ne s’agit pas d’ "affaires privées", contrairement à ce que prétendent les bonnes âmes journalistiques, décidément peu curieuses. La candidate du PS et le premier secrétaire du PS ne pourront pas éternellement préserver l’opacité qu’ils entretiennent savamment autour de leurs véritables rapports et de leurs ambitions respectives…

19/12/2006

Pas si net, le net

Alors que le débat politique à la télé tend - sauf rares exceptions - vers le degré zéro de l’intelligence, que les radios ne donnent plus la parole qu’à leurs propres auditeurs et que les journaux touchent un nombre toujours plus restreint de citoyens, la campagne électorale se déplace, mine de rien, sur le net : des milliers de sites, de blogs, d’interventions diverses animent d’extraordinaires réseaux de e-sympathisants ou de cybermilitants qui relaient les mots d’ordre, diffusent les vidéos, alimentent les chats, entretiennent les buzz.
Avantage : des tas de gens, notamment des jeunes, découvrent la politique de cette façon originale et ludique.
Inconvénient : la plupart des échanges sur la toile sont indigents, démagos, anonymes et diffamatoires. Aïe, aïe, aïe.

18/12/2006

Hulot parle, Voynet agit

Entendu Dominique Voynet, ce matin, sur Europe 1. Véritable mitraillette idéologique, elle assène ses vérités à 120 km/h, sans la moindre considération pour les questions du journaliste, et sans reprendre sa respiration.
Résumé de son speech : Hulot, il parle, nous, on agit. Citations : "Nous, nous sommes des praticiens", "Il faut passer à l’acte", "Il faut changer le modèle économique", "Il faut agir" , "Nous allons passer à l’acte", "Les verts, eux, agissent depuis vingt ans", "Il va falloir changer", "Il faut vraiment changer la vie des gens", etc. Et la Verte, au passage, de traiter Nicolas Hulot de "bavard" !
Et puis, en conclusion de l’interview, le cri du cœur : "Notre objectif, c’est contribuer à battre la droite". Ah bon. Tout s’explique. Ce bavard de Hulot, lui, cherche à sauver la planète.

17/12/2006

Les jeun's contre Sarko

Le PS met le turbo pour convaincre les jeunes de s’inscrire sur les listes électorales avant la fin de l’année. A la manoeuvre : Jack Lang, Cali, Joe Starr et les Guignols !
C’est que les moins de 25 ans, selon l'institut BVA, préfèrent nettement Ségo à Sarko : 34 % pour elle, 14 % pour lui (tous les autres étant loin derrière). Il se peut, en effet, que les jeunes électeurs fassent la décision. En 1974, Giscard avait battu Mitterrand de seulement 300.000 voix…
Curieux pays. Après avoir systématiquement bloqué, dans la rue, toutes les réformes destinées à améliorer leur sort (bac, universités, retraites, CPE, etc), les jeunes vont faire battre le seul candidat ayant un vrai projet pour les remettre au travail. Mais est-ce bien cela qu’ils souhaitent ?

16/12/2006

Bien entendu, c'est off...

Bien entendu, c’est off… L’ami Daniel Carton avait dénoncé avec brio, l'an dernier, la collusion quasi incestueuse entre les médias et les politiques. En bref : les lecteurs, auditeurs et citoyens lambda ne sont pas assez intelligents pour qu’on leur serve l’info au premier degré – comme le récent déjeuner de l’équipe d’I-Télé avec Sarkozy, place Beauvau, dont on trouve le compte-rendu sur le net, fait par le journaliste Laurent Bazin… mais censuré par la direction d’I-Télé !
Pourtant, lors de cette rencontre, Sarko a dit des choses intéressantes, genre : "C’est sociologique, chez vous, les journalistes : vous êtes 2/3 de gauche, 1/3 de droite !" Est-ce cette bouleversifiante révélation qui valait d’être interdite de diffusion ? Au risque d’accentuer la méfiance des susdits lecteurs, auditeurs et citoyens à l’égard d’une classe politico-médiatique coupée du réel ?

14/12/2006

Ah que coucous !

Que Johnny Halliday choisisse d’aller habiter en Suisse pour payer moins d’impôts, cela m’indiffère autant que de savoir dans les bras de quel ministre se réveille, chaque matin, la nièce de Michel Drucker. L’entreprise "Halliday", comme les sociétés "Delon", "Aznavour", "Prost" ou "Mauresmo", a bien le droit de rechercher les conditions fiscales les plus adaptées à son développement. Elle se délocalise, c’est tout. Ainsi va la mondialisation. Business is business.
Ce qui choque, c’est quand les patrons de ces entreprises, sur les plateaux de télévision, tentent de compenser leur stratégie financière par l’affirmation de leur engagement civique, de leur sens moral ou de leurs convictions patriotiques. Je préfère encore entendre Marie Laforêt ou Patricia Kaas, la main sur le cœur, clamer leur passion pour le chocolat au lait ou les coucous en bois !