Le blog de Bernard Lecomte

Vous rappelez-vous, ici même, l'affligeante histoire d’une poignée de vieux militants anticléricaux qui ont attaqué en justice la mairie des Sables d’Olonne pour avoir érigé une statue de saint Michel devant l’église Saint-Michel, près de l’auditorium Saint-Michel, place Saint-Michel ? Eh bien ! Les juges de Nantes – qui, à l’évidence, ont du temps libre – ont donné raison à ces pinailleurs d’un autre siècle, au nom de la laïcité ! Oui, c’est consternant. D'autant qu'on peut s’attendre désormais à ce que le même tribunal, au nom de la même laïcité, exige de raser le Mont Saint-Michel ! Ne riez pas, pensez à Audiard : Les cons, ça ose tout…

Il y a juste trente ans disparaissait, sans coup férir, la deuxième superpuissance mondiale. On n'a pas le sentiment que cet événement gigantesque, qui changea la face du monde, intéresse aujourd’hui les médias français (à part La Croix, Valeurs Actuelles, Arte et Libération, soyons juste). Il faut dire qu’en France, les plus de 65 ans ont été nombreux à adhérer naguère au communisme, tandis que les moins de 35 ans détestent qu’on leur rappelle que l’histoire est tragique ! Du passé faisons donc table rase ! Pourtant, le rappel de ce que fut l'effondrement de l'URSS, il y a trois décennies, serait bien utile pour comprendre le monde actuel…

Je hurle de rire en voyant que 91 % des Français adorent le foie gras, celui que le maire EELV de Lyon interdit dans ses buffets ; que la population a massivement suivi le couronnement de Miss France, cauchemar des écolos ; que dans ma région, les deux tiers des gens ne supportent plus les éoliennes ; que le Tour de France 2022 évitera soigneusement les villes EELV : Bordeaux, Lyon, Grenoble, Poitiers ; qu’à Rouen, 68 % des habitants ont voté pour le retour de la statue de Napoléon ; et que d’innombrables Français achètent, cette semaine, leur sapin de Noël ! Et Yannick Jadot s’étonne de plafonner à 7 % ?

Pourquoi l’abstention augmente ? Parce que les électeurs se demandent sincèrement, de plus en plus, à quoi servent leurs élus : tiens, au hasard, quand des syndicats ultra-minoritaires conchient les départs en vacances de Noël pour des raisons corporatistes ; quand des militants forcent l’administration à dégrader la langue française sur des plaques officielles ; quand aucun gouvernement n’arrive à réduire l’écart des salaires femmes-hommes ou le nombre d’immigrés clandestins sur le territoire ; quand les autorités de santé sont impuissantes face à la désertification médicale ; et aussi, tiens, quand les pouvoirs publics ne répondent plus jamais au téléphone….

Les évêques français ont parlé du rapport Sauvé avec le pape, dans un climat général très polémique. Mais a-t-on bien compris la perplexité des cathos de base, notamment en province, auxquels la quasi-totalité de la presse nationale, ces vingt dernières années, a rendu compte des trois cas de l’abbé Bissey (à Lisieux), de l’abbé de Castelet (à Orléans) et du père Preynat (à Lyon), et qui découvrent brutalement, un jour, barrant la Une de tous les journaux, qu’il y aurait eu, en réalité, 330.000 victimes ! Poser un regard critique sur ce chiffre terrifiant, qui est, en sus, une extrapolation purement statistique, serait donc sacrilège ?

J’aimerais tant applaudir au discours de Yannick Jadot, si pénétré de bonnes intentions ! Mais je sursaute quand il prône les grands principes que sont l’écologie, l’indépendance, l’Europe, la justice sociale, les droits de l’homme… et qu’il ajoute doctement : "…et de la femme !" C’est vrai, quoi, on pourrait penser que la femme ne bénéficie pas des droits civiques, qu’elle n’est pas une électrice à part entière, qu’elle n’est pas pertinente en politique ! Heureusement que les écolos sont là pour nous rappeler à tous, pauvres mortels, que la femme a des droits, non ? Serait pas un tantinet ringard, un rien archaïque, le Jadot ?

Comment voulez-vous que les Français ne soient pas considérés, à l’étranger, comme arrogants et repliés sur eux-mêmes ? Le nouveau chancelier allemand Olaf Scholz effectue sa première visite officielle à Paris. Après son échange avec le président Macron, la télé retransmet la conférence de presse des deux hommes, le discours de Macron d’abord, puis… puis on coupe, parce que oh, faut pas pousser, l’Allemand, on s’en tamponne, d’ailleurs on n’a pas prévu d’interprète et on doit surtout, en urgence, commenter jusqu’à plus soif le fait que Macron n’a pas dit s’il sera candidat ou non à sa succession en 2022 !

Pourquoi le pathétique fiasco d’Anne Hidalgo et du Parti socialiste est-il préoccupant ? Relisons l’histoire de France : à chaque crise politique grave, la colère populaire a été canalisée et transformée par la gauche républicaine : après la Commune, la mise en place de la IIIè République ; après le Front popu, les congés payés ; après mai 68, les accords de Grenelle. Si demain une nouvelle explosion sociale ébranle l’Etat et menace les institutions, qui endiguera la crise, qui la traduira en propositions concrètes capables de calmer le jeu ? L’extrême-droite ? J’en tremble d’avance…

52 % Pécresse, 48 % Macron ! Oui, je sais, les sondages sont volages, ils ne sont en aucune façon des prévisions, ni même des pronostics. Oui, je sais, il reste quatre mois de campagne avant le scrutin présidentiel d’avril 2022. Mais c’est quand même la première fois depuis presque cinq ans que Macron est donné perdant au second tour de la prochaine présidentielle. On avait dit ici que Pécresse était, en fait, le seul vrai cauchemar du président sortant : voilà qui se confirme. Un centre droit élargi sur sa gauche contre un centre droit très appuyé sur sa droite, on ne va pas s’ennuyer…

La désignation de Valérie Pécresse comme candidate de la droite républicaine, le discours de Jean-Luc Mélenchon ce dimanche et, plus encore, l’impressionnant meeting d’Eric Zemmour à Villepinte ont sonné le véritable début de la campagne présidentielle de 2022. D’un coup, ce soir, hop, on a oublié les trois mois d’hystérie médiatique pendant lesquels les chaînes d’info ont saturé leurs écrans de faux sujets, de vains débats et de polémiques inutiles. L’audience, toujours l’audience ! Et qu’importe si le résultat a été de porter un certain Eric Zemmour à plus de 15 % dans les sondages…

La République a toujours été machiste. Même la Vème. Surtout à droite. Certes, on a connu Simone Veil, Monique Pelletier, Marie-France Garaud, Michèle Barzac, Roselyne Bachelot, Michèle Alliot-Marie, Rachida Dati et nombre d’autres femmes politiques qui ont incarné la droite républicaine, mais aucune ne s’était jamais retrouvée en capacité d’accéder à la présidence de la République. Valérie Pécresse, elle, a une chance non négligeable d'y arriver, en douceur, au soir du 24 avril 2022. Tout choix idéologique mis à part, cela donnerait de la France une image assez sympa, non ?

La surprise, ce fut Ciotti ! Certes, la désignation du candidat LR aura été le fait des adhérents très motivés d’un parti menacé sur sa droite extrême. Certes, la société politique française a massivement glissé vers la droite et s’est raidie sur le sujet de l’immigration. Mais de là à voter pour un simple député sans expérience, ostensiblement réac, qui n’a évidemment aucune chance de figurer au second tour de la présidentielle ! Demain, le parti LR se donnera sûrement Valérie Pécresse pour championne – mais que l’on puisse en douter montre que la droite française est très, très malade…

C’est le journal Il Giornale qui a tiré la sonnette d'alarme. A Bruxelles, la commissaire à l’Egalité a concocté un guide interne (photo) et préparé des stages de formation pour mieux "refléter la diversité" dans la communication de l’Union européenne. Exemple : éviter de prononcer le prénom "Marie" ou le mot "Noël" (en sus des fadaises woke qui interdisent désormais de commencer ses discours par "Mesdames et Messieurs" pour ne pas discriminer les bi et les trans). Interdire Marie, censurer Noël ! C’est ainsi, en biffant tout ce qui a fait la culture bimillénaire de l’Europe, qu’un continent se suicide.

Tristesse de voir l’état désolant dans lequel ont sombré les catholiques français : polémiques, insultes, condamnations, intolérance… Il est quasiment impossible, aujourd’hui, de discuter sereinement du rapport de la commission Sauvé et du texte de l’Académie catholique qui le critique, sans être aussitôt submergé par des arguments ad hominem venant des défenseurs de l’un et des soutiens de l’autre. L’affaire de l’archevêque de Paris qui remet son mandat au pape  n’arrange rien. Un peu de bienveillance serait bienvenu dans un monde énervé, choqué, divisé et sur la défensive. Un peu de raison, aussi.

Il y a donc, aux Sables d’Olonne, une poignée d’anticléricaux dits "libres-penseurs", figés dans le XIXè siècle, qui ne supportent pas qu’une très classique statue de l’archange saint Michel (terrassant le dragon, comme le veut une tradition bimillénaire) soit érigée sur le parvis de l’église Saint-Michel, près de l’auditorium Saint-Michel, dans le quartier Saint-Michel. Un saint, cela leur donne des nausées, à ces petits fanatiques désœuvrés qui, tenez-vous bien, ont porté l’affaire en justice au nom de la laïcité ! Ils n’ont donc pas de crêche à démanteler, cette année, avant Noël, ces christianophobes de sous-préfecture ?

Lu dans Le Monde que la chaîne HBO Max fêtera bientôt de façon grandiose le 20è anniversaire du premier Harry Potter. Toutes les vedettes seront invitées… sauf J.K.Rowling, la dame qui a inventé Harry Potter (500 millions de livres vendus) ! J.K Rowling est engagée à gauche, militante féministe, mais elle a osé dire, sur Twitter, qu’elle n’adhérait pas à la cause "transgenre". En représailles, le lobby LGBT+ s’est déchainé comme elle (boycotts, manifs, menaces de mort) au point que tous ces gens importants qui lui doivent leur fortune ont lâché, banni, exclu l’écrivaine devenue une pestiférée au Royaume Uni ! Cela ne vous fait pas peur, vous ?

Une élection présidentielle, c’est l’occasion de faire le point sur plein de sujets. Par exemple, sur la différence de salaires entre les hommes et les femmes : en 2021, en France, selon l’INSEE, le salaire moyen net des femmes est toujours inférieur de 16,8 % à celui des hommes. Question taboue : mais qu’ont fait, en trente ans, les féministes ? A quoi ont servi, depuis tant d'années, tous ces mouvements, ces institutions et ces associations, le plus souvent subventionnées, puisque rien ne change ? Ne serait-il pas opportun de revoir sérieusement leurs stratégies leurs objectifs, leurs méthodes... et de corriger le tir ?

Entre Sandrine Rousseau (EELV) qui "préfère la paix à la guerre" et Eric Piolle (EELV) qui vote une subvention aux Gilets jaunes de Grenoble (!), l’opinion commence à comprendre qu’il est vain, décidément, de compter sur les écolos pour gérer le réchauffement climatique et, plus généralement, les questions d’environnement. L'écologie est une chose trop sérieuse pour la confier à ces gens-là ! Qui, sérieusement, imagine Yannick Jadot - un homme par ailleurs fort sympathique - négociant avec Xi Jinping sur la pollution de l’air ? On voit bien, depuis quelques années, que l’on progresse, en France, sur l’écologie, mais que ce n’est certes pas grâce aux militants EELV !

Vu dans le Figaro les statistiques de Médiamétrie sur la consommation TV des Français… qui est en chute libre ! Après la forte hausse de la courbe lors du confinement de 2020, c’est la dégringolade : en octobre, les Français ont regardé la télé entre 30 et 50 minutes de moins chaque jour (soit entre 15 % et 25 % de baisse du temps d'écoute), selon les catégories, que les années précédentes ! Les experts se perdent en conjectures. Apparemment, aucun ne se pose la question qui tue : et si la télévision, en cette étrange période d’hystérie politico-sécuritaro-zemmourienne, était, tout simplement, moins attrayante qu’avant ?

Je rigole en apprenant que le journaliste Thomas Sotto ne présentera pas les prochaines grandes émissions politiques de France 2 parce qu’il a, si j’ai bien lu, une aventure amoureuse avec une jeune femme qui travaille au cabinet du Premier ministre. La confiance règne, à France Télévisions ! On n'ose imaginer ce qui serait arrivé à Léa Salamé, l’autre journaliste présentant ces émissions, elle-même fille d’un ancien ministre libanais, si elle était tombée amoureuse d'un célèbre député européen socialiste, lui-même petit-fils de deux agents des services secrets de l’URSS ! Vous voyez, vous aussi, vous trouvez ça drôle !