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03/02/2017

J'hésite entre Raffarin et Borloo...

Raff-Borloo.jpgSuite de mon blog d’hier, où, à la réflexion, je ne voyais que deux personnages capables de s’improviser, en pleine crise, candidat fédérateur de la droite et du centre : Jean-Pierre Raffarin et Jean-Louis Borloo. Le premier, fils spirituel de Giscard et ancien chef du gouvernement sous Chirac, saura apaiser la vie politique française, qui en a bien besoin. Le second, homme de dialogue et d’ouverture, saura faire preuve d’imagination pour sortir de l’impasse où s’enfonce le pays. Qui d’autre saura incarner, au pied levé, cette large union de la droite et du centre qui, seule, en mai, sera capable de faire efficacement barrage aux ambitions de Marine Le Pen ?

02/02/2017

Un plan B ? Mais avec qui ?

Jean-Louis-Borloo-Jean-Pierre-Raffarin.jpgUn plan B ? Mais concocté par qui ? Le conseil national des Républicains élargi à l'UDI ? Ce serait un retour à la IVe République ! Et pour désigner qui ? Déjà, pas un battu aux primaires : Juppé, NKM,Le Maire, exclus ! Bertrand ? Trop régional. Baroin ? Trop laïcard. Bayrou ? Carbonisé depuis 2012. Pécresse ? Un peu jeunette. Wauquiez ? Trop sulfureux. Chatel ? Un peu court. Et pourquoi pas le député Jean Lassalle, le berger mystique qu’on a vu récemment chez Ruquier ? Non, je déconne ! Dans le rôle du candidat de dernière minute qui puisse fédérer la droite et le centre, en fait, je ne vois que deux noms : Raffarin et Borloo. Je dis ça, je dis rien…

01/02/2017

Tous derrière Hamon et Fillon !

titanic.jpgLe gros de la troupe de nos dirigeants politiques – les élus du PS et les Républicains – vivent un véritable cauchemar. Les premiers, regroupés derrière Hamon, constatent avec horreur que c'est un autre candidat de gauche, Macron, qui peut prétendre à figurer au second tour ! Les seconds, tous unis derrière Fillon, comprennent que leur candidat a perdu quasiment toutes ses chances de remporter la bataille ! Que vont-ils devenir, les uns et les autres, si leurs champions sont battus ? Comment, avec quelle étiquette, avec quels soutiens vont-ils aborder les législatives de juin ? La classe politique française, aujourd’hui, c’est le Titanic...

09:30 Publié dans Blog | Tags : hamon, fillon, 2017, macron, ps, lr | Lien permanent | Commentaires (3) |  Facebook |

31/01/2017

Le travail, c'est dépassé !

Benoit_Hamon.jpgLa proposition phare de Benoît Hamon, qui lui a permis de triompher dimanche, c’est le revenu universel d’existence. Principe : 750 euros versés à tout le monde chaque mois, à commencer, dès 2018, par les jeunes de 18-24 ans. Passons sur le coût de la mesure (300 à 400 milliards) qui doublerait la colonne "Dépenses" du budget de l’Etat. Passons aussi sur l’étrangeté consistant à verser cette somme… à tous les riches ! Le plus grave est ailleurs : comment peut-on dynamiser les jeunes qui ne croient plus qu’en la "thune" en leur expliquant que non, leurs pères avaient tout faux, ce n’est pas par le travail qu'on se réalise, puisqu’on pourra désormais toucher un revenu minimum en restant à glander dans sa chambre !

18:18 Publié dans Blog | Tags : travail, hamon, revenu, utopie, jeunes | Lien permanent | Commentaires (3) |  Facebook |

30/01/2017

Attachez votre ceinture !

Nicolas-Sarkozy-Francois-Hollande-Manuel-Valls.jpgAttachez votre ceinture, l’accélération est vertigineuse ! Il y a un an, le plus fou d’entre nous aurait-il pu imaginer qu’en janvier 2017, la scène politique serait débarrassée de François Hollande, Nicolas Sarkozy, Alain Juppé, Cécile Duflot et, depuis hier, Manuel Valls ? Que le favori de la présidentielle de 2017 serait un jeune inconnu nommé Emmanuel Macron ? Pis encore : que les deux partis sur lesquels repose la Cinquième République, le PS et les Républicains, après des primaires aussi envahissantes qu’assassines, verraient leurs deux champions sur le point d’être recalés au second tour de l’élection présidentielle ? Attachez votre ceinture, je vous dis !

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28/01/2017

Il est urgent de ne rien faire !

 CESE.jpgEn juillet, le Conseil économique, social et environnemental – vous savez, le CESE, ce barnum rigoureusement inutile qui recase les amis du pouvoir et les syndicalistes à la retraite – avait été saisi sur les missions et effectifs de la fonction publique. Eh bien ! Après quelques mois d’un travail qu’on imagine intense, un avis a été soumis mardi au vote de l’assemblée plénière du CESE qui l’a adopté à une large majorité. En substance : il est urgent de ne rien faire ! Si j’étais Hollande, pour rire, avant de partir, je soumettrais au CESE une question sur les effectifs et les missions… du CESE ! On parie sur ce qu’il va conclure ? 

 

08:47 Publié dans Blog | Tags : cese, réformes | Lien permanent | Commentaires (1) |  Facebook |

27/01/2017

Marine à l'Elysée ? Brrr !

Marine.jpg

 J’écoute ce qui se dit dans mon coin de Bourgogne. Je suis troublé. C’est la première fois que je me dis que Marine Le Pen peut gagner en mai. C’est elle, bien sûr, qui profite de l’attaque précise, ciblée, millimétrée portée contre le candidat de la droite aux présidentielles que le Canard aurait évidemment pu sortir pendant les cinq ans où Fillon était premier ministre, mais à l’époque, la cible était Sarkozy ! Cette affaire fragilise le seul candidat capable, par son positionnement, de réduire sensiblement le score du FN, et donne à celui-ci de puissantes raisons d’expliquer que tous les hommes politiques sont pourris. La question de la rémunération des assistants parlementaires est-elle de même importance, tout bien pesé, que l’éventuelle arrivée de Marine Le Pen à l’Elysée ?

26/01/2017

Dans l'ombre des élus...

session_grande_region_1.jpgJ’en connais que l’affaire Pénélope Fillon ne fait pas rire. Il y a d’abord les dizaines et dizaines d’épouses, fils et filles de parlementaires qui travaillent pour ceux-ci (on ne comptabilise pas les gendres, neveux et maîtresses) dont le statut discret et peinard risque fort d’être remis en cause après un tel hourvari médiatique. Mais personne ne parle des 8.000 assistants politiques – rémunérés sur argent public, eux-aussi – qui travaillent pour les élus dans les collectivités territoriales, et qui sont aussi, parfois, les épouses, fils ou filles de ceux-ci (on ne comptabilise toujours pas les gendres, neveux et maîtresses). Tous aux abris ! La famille est une valeur en baisse...

25/01/2017

Que restera-t-il du président élu ?

boxe.jpgLors des primaires de la droite, on a vu Juppé porter des coups si sévères contre Fillon que celui-ci en est affaibli pour toute la durée de la campagne présidentielle. Ce soir, lors du débat Valls-Hamon, les dures critiques échangées par les deux candidats vont plomber pour longtemps le vainqueur de ce duel acharné. Enfin, pendant les trois mois qui restent avant le scrutin final, les médias bombarderont les finalistes de révélations, attaques, irrespect, dénigrement, moqueries et suspicions au point que le prochain président de la France, en mai, arrivera devant Merkel, Xi Jinping, Trump et Poutine… éreinté, défiguré, étrillé, en lambeaux ! Il n’y a pas quelque chose qui cloche, là ?

10:28 Publié dans Blog | Tags : campagne, boxe, valls, fillon, hamon, 2017 | Lien permanent | Commentaires (2) |  Facebook |

24/01/2017

L'ère de la post-vérité

Trump1.jpgL’affirmation du porte-parole de Trump comme quoi il n’y avait jamais eu autant de monde à une investiture présidentielle est le signe que nous entrons, paraît-il, dans l’ère de la "post-vérité". Est-ce bien nouveau ? Vous avez remarqué qu’aucune vérité, fût-elle étayée, vérifiée, incontestable, absolue, n’a jamais fait changer l’opinion de quelqu’un qui ne pense pas comme vous ? A quoi bon la connaissance, puisqu’elle est balayée par l’entêtement, le sectarisme, l’idéologie ? A quoi bon le journalisme, puisque l’information ne pèse rien dans une conviction, et n’influe sur aucun raisonnement ? La nouveauté, c’est qu’on parle tranquillement de "post-vérité", ce match entre les faits avérés et les faits dits "alternatifs" (!) où c’est la barbarie qui gagne à la fin. Brrr.

23/01/2017

On change de monde

feministes.jpgEst-ce être réac de constater qu’on change de monde, et pas forcément en mieux ? L’autre soir, à la télé, le sympathique Julien Clerc racontait que son père était un grand bourgeois très exigeant et très cultivé, mais qu’enfant, il se détendait chez sa mère créole, dans un milieu très populaire où l’on écoutait, tenez-vous bien, des disques de Brassens, Brel et Barbara. Vu, le saut de civilisation ? Vous imaginez Cyril Hanouna programmer des chansons de Barbara ? De même, samedi, en voyant les manifestantes féministes anti-Trump se rassembler sous la banderole "Mon vagin t’emmerde !", je n’ai pu m’empêcher d’aller relire quelques pages de George Sand et de Colette…

22/01/2017

Brèves de comptoir

jean lassalle.jpgLa politique est cette discipline désopilante où chacun peut dire ce qu’il veut dès qu’il aperçoit un micro, sans que cela ait la moindre importance. Tiens, au hasard : Michèle Alliot-Marie, candidate à l’Elysée, sans rire, déclare qu’elle présidente, elle supprimera le droit de grève dans la fonction publique. Hop, chiche, d’un coup, comme ça ! Un autre exemple : invité chez Ruquier, hier soir, le député Jean Lassalle explique qu’aussitôt élu président, hop, il retirera fiça toutes les troupes françaises engagées à l’extérieur ! Ben tiens, puisqu’il vous le dit ! La France politico-médiatique ressemble trop souvent à un vieux troquet où quelques habitués refont le monde, le soir, après le quatrième pastis…

21/01/2017

Journalisme ou bavardage ?

LCI-Trump.jpgL’investiture de Donald Trump aura été un révélateur pour les chaines de télé : autant on peut constituer un plateau pour commenter les primaires du PS en invitant à peu près n’importe qui, autant un sujet rare ou complexe comme l’arrivée de Trump à la Maison Blanche demande davantage de rigueur : il faut des journalistes qui aient pris le temps de travailler le sujet, et des invités qui le connaissent à fond (comme Anne Toulouse, Laure Mandeville ou Nicole Bacharan). Fastoche ? Que nenni ! On a vu à quelques incidents, vendredi, sur LCI, sur BFM-TV ou sur France Info, que ce n’était pas si simple, et qu’il ne suffisait pas de réunir une poignée d'invités autour d’un animateur pour faire du bon journalisme…

20/01/2017

Trump, comme Mitterrand...

648x415_donald-trump-lors-investiture-20-janvier-2017-washington.jpgJ’ai écouté le discours inaugural de Donald Trump et beaucoup des commentaires ironiques, voire désobligeants, qui ont suivi son argument majeur, quand il lance à la foule : "Je veux vous rendre le pouvoir !" Je ne défends aucunement Trump pour lequel je n’ai aucune sympathie, mais pardon, excusez-moi, les gens de mon âge se rappellent que c’était exactement le slogan de François Mitterrand au premier tour des présidentielles de 1974 : "La seule idée de la droite : garder le pouvoir. Mon projet : vous le rendre !"  Et je ne me rappelle pas, à l'époque, avoir entendu les médias traiter Mitterrand de démagogue ou de populiste !

19:39 Publié dans Blog | Tags : trump, mitterrand, populiste | Lien permanent | Commentaires (4) |  Facebook |

18/01/2017

"On ne peut rien prévoir !"

primaires.jpgC’est la nouvelle mode dans les débats télévisés : "On ne peut rien prévoir, voyez ce qui s’est produit à droite avec Fillon, tout est possible !" Ce procédé rhétorique permet de dire tout et son contraire sans tenir aucun compte des réalités électorales. Résultat : à force de nier les chiffres donnés par les sondages (qui ne se trompent pas sur tout) et de rembarrer les journalistes spécialisés (il en reste qui vont enquêter hors périphérique), le petit monde politico-médiatique s’enfonce dans un obscurantisme désolant, où toute intelligence est bannie au profit de l’affirmation gratuite, de l’insulte, de l'imprécation, de la voix qui porte et du doigt mouillé !

17/01/2017

Une immense cour de récréation

politique.jpgLa France en crise ? Allons donc ! Avez-vous tenté de calculer ce que coûte à la collectivité publique l’incroyable activité politique, politicienne, partisane et électorale de notre vieille république ? Les assemblées parlementaires (et leurs chaînes de télé), l’excessif mille-feuille représentatif, le coût des élections nationales et locales, parfois un congrès ou un référendum, l’argent public destiné aux partis politiques, les indemnités des élus (pensez aux 36.000 maires et à leurs cent mille adjoints), les salaires des fonctionnaires affectés aux administrations en charge de tout cela, et tous les à-côtés qui font de la France une immense cour de récréation démocratique ! 

16/01/2017

Hamon, l'apparatchik gyrovague

benoit-hamon.jpgJe découvre dans Marianne la très significative carrière d’élu local du candidat Benoît Hamon. Natif du Finistère, assistant parlementaire d’un député de Gironde, cet apparatchik socialiste se présente aux législatives de 1997 à Auray (Morbihan), sans succès ; puis son ami Montebourg le propulse en 2004 sur la liste européenne du Grand Est (Alsace, Lorraine, etc) ; conseiller municipal de Brétigny-sur-Orge (Essonne), il sera élu en 2010 conseiller régional sur une liste du Val de Marne, puis, en 2012, député des Yvelines (où il devrait logiquement être battu en 2017). Bon ! En voilà un, au moins, qui connaît bien la diversité française !

00:05 Publié dans Blog | Tags : hamon, député, apparatchik, 2017 | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

15/01/2017

Pas de question sur l'Europe ?

primaires-gauche.jpgQue le sujet de l’avenir de l’Europe ne soit quasiment pas abordé par les candidats aux présidentielles est un scandale. Pourquoi est-ce l’ex-ministre allemand Joschka Fischer qui pose, dans Le Point de cette semaine, les bonnes questions ? Fischer propose ainsi que la France et l’Allemagne se répartissent les deux responsabilités communes qui décideront, demain, de l’autonomie des Européens par rapport aux USA et à la Chine : la sécurité, point fort des Français, et l’économie, point fort des Allemands. D’accord, pas d’accord ? C’est la première question à poser, ce dimanche soir, au débat des primaires de la gauche ! La deuxième étant : et concrètement, vous allez faire comment ?

14/01/2017

Comme Giscard en 1974...

VGE-74.jpgComparaison n'est pas raison, certes, mais quand même. Emmanuel Macron est en train de ringardiser le PS (à gauche) exactement comme Valéry Giscard d’Estaing, en 1974, avait ringardisé l’UDR (à droite). VGE avait connu, lui aussi, ces ralliements successifs de parlementaires inquiets de leur réélection à venir, donnant l’impression d’une dynamique irrépressible. Macron manque de structures partisanes, comme le jeune Giscard en son temps, mais il incarne, comme lui, quelque chose de neuf. Il est aussi isolé par rapport au Parti socialiste que VGE l’était par rapport aux bataillons gaullistes, mais il est en train de provoquer le même effet de bascule. Je n’aimerais pas être le vainqueur de la primaire du PS le jour où, façon Chaban en 1974, il ralliera Macron au second tour !

13/01/2017

Auront-ils leur diplôme ?

primaires,ps,présidentielles,2017,de gaulleJ’avais déjà noté ici ce constat : de la génération Chirac-Fabius à la fameuse "promotion Voltaire", pour faire de la politique, il fallait avoir fait l’ENA ; dans la génération actuelle, il suffit de l’avoir raté. Le débat d’hier soir a bien illustré cette boutade : la primaire du PS ressemble à un oral du concours d’entrée à Sciences Po – lisse, sage, ennuyeux et approximatif. Comme si, pour diriger la France, il fallait avoir appris par cœur le Code du travail et le budget de l’Etat ! Alors que pour diriger la France, il faut avoir une vision, une méthode, une éthique, de la hauteur et de l’autorité. "L’intendance suivra", disait de Gaulle, qui s’y connaissait.